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Ce sont des suites fâcheuses où je n'ai garde de me commettre!

(L'Av. IV. 3!) Ce ne sont point ici des choses où les enfants soient obligés de déférer aux pères.

(Ibid.)

C'est une chose où tu m'obliges par la soumission et le respect où tu te (Ibid. IV. 5.)

ranges.

Je ne vois pas.... le supplice où vous croyez que je puisse être condamné pour notre engagement.

Une journée de travail où je ne gagne que dix sols.

Si j'avois étudié, j'aurois été songer à des choses où songé:

Voilà un coup sans doute où vous ne vous attendiez pas !
C'est une chose où je ne puis consentir.

Voilà une connoissance où je ne m'attendois point.
C'est une chose où il y va de l'intérêt du prochain.

(Ibid. V. 5.)

(G. D. I. 2.)

on n'a jamais (Ibid. III. 1.)

(Ibid. III. 8.) (Ibid. III. 12.)

(Pourc. I. 7.)

(Ibid. II. 4.)

Les sentiments d'estime et de vénération où votre personne m'oblige.

(Ibid. III. 9.) (Am, magn. III. 1.) répugnance. (Ibid.)

(Ibid. IV. 1.)

Je renonce à la gloire où elles veulent m'élever.
Le ciel ne sauroit rien faire où je ne souscrive sans
Un mariage où je ne me sens pas encore bien résolue.
Une aventure merveilleuse où personne ne s'attendoit.
Que vous arrive-t-il à tous deux où vous ne soyez préparés ?

(Ibid. V. 1.)

(Ibid. V. 4.)

Je ne veux pas me donner un nom où d'autres en ma place croiroient prétendre.

C'est une chose où je ne consentirai point.

(B. gent. III. 12.) (Ibid.)

Cette feinte où je me force n'étant que pour vous plaire.....

(Comtesse d'Esc. 1.)

Or çà, ma fille, je vais vous dire une nouvelle où peut-être ne vous attendez-vous pas.

(Mal. im. I. 5.)

Elle m'a expliqué vos intentions, et le dessein où vous êtes pour elle.

(Ibid. I. 9.)

Ces divers emplois de où, y compris la relation à un nom de personne, sont autorisés par l'usage constant des plus anciens monuments de notre langue :

« Où aurai-je fiance ? » (R. de Coucy), pour à qui me fierai-je?

- << Karlon, le roi où France apent.» (Les quatre fils Aymon);

à qui appartient la France.

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Et les gens au monde pour la santé où plus il avoit de fiance (Char« les V), c'estoit en bons maistres medecins.

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(FROISSART. Chron. II. ch. 70.) On en citerait des exemples innombrables de Montaigne, de Regnier, de Rabelais, etc.; il n'y a qu'à ouvrir le volume. En voici de Bossuet et de Pascal :

« Les Égyptiens sont les premiers où l'on ait su les règles du gouverne(BOSSUET. Hist. Un.)

« ment. »

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« Ils (les rois) assistoient à une prière pleine d'instruction, où le pontife prioit les dieux, etc.. ... » (Ibid.)

« Ils ont pris un si grand soin de les rétablir parmi les peuples où la «barbarie les avoit fait oublier... etc. >> (Ibid.) « Le premier de tous les peuples où l'on voie des bibliothèques est celu¡ d'Égypte. (Ibid.)

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<< Si un animal faisoit par esprit ce qu'il fait par instinct, et s'il parloit par esprit ce qu'il parle par instinct. . . . . . . il parleroit aussi bien « pour dire des choses où il a plus d'affection, comme pour dire : Rongez << cette corde qui me blesse, et où je ne puis atteindre. » (PASCAL. Pensées.) << Mais pensez un peu où vous vous engagez. » (PASCAL. 12° Prov.) << Mais parce qu'il faut que le nom de simonie demeure, et qu'il y ait « un sujet où il soit attaché. (Ibid.)

<< Voilà la doctrine de Vasquez, où vous renvoyez vos lecteurs pour leur « édification. »> (Ibid.)

« Je ne vous dirai rien cependant sur les avertissements pleins de faus«setés scandaleuses par où vous finissez chaque imposture. (Ibid.)

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« Les méchants desseins des molinistes, que je ne veux pas croire sur sa parole, et où je n'ai point d'intérêt. » (Ire Prov.) « Une action si grande, où ils tiennent la place de Dieu. >> (14° Prov.) Enfin tout le xvII° siècle a ainsi parlé, et une partie du xvi11o. C'est de nos jours seulement qu'on a prétendu restreindre où à marquer l'alternative ou le lieu, et qu'on a imposé ces affreu

ses locutions traînantes par laquelle, dans lesquels, à l'aide desquels, chez lesquels, par rapport auxquelles, etc., etc.

Sur ces deux vers de Corneille,

« Et c'est je ne sais quoi d'abaissement secret

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Où quiconque a du cœur ne descend qu'à regret, » (Ep. à Ariste.) Voltaire a eu le tort d'écrire lestement : « Cela n'est pas français. » Racine n'a donc pas non plus parlé français lorsqu'il a dit :

« Et voilà donc l'hymen où j'étois destinée?» (Iphigénie. III. 5.)

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«Sais-tu l'excès d'horreur où je me vois livrée? » (Mérope. IV. 4.)

Alléguer les priviléges de la poésie est une défaite ridicule, qui n'a pu naître que dans un temps où l'on avait perdu le sentiment vrai des choses, et où le raisonnement bannissait la raison. Est-ce qu'un solécisme en prose peut devenir légitime au moyen d'une rime? Il serait absurde de le penser. On me permettra de répéter ici ce que j'ai déjà dit ailleurs : « Ouvrez la Grammaire des grammaires; vous allez être bien édifié! elle distingue où adverbe, où pronom absolu, et où pronom relatif (le pronom relatif ubi!). Elle permet ce dernier où, avec un verbe qui marque une sorte de localité physique ou morale. Mais elle avoue que la poésie s'en sert quelquefois en des cas où il n'y a pas localité physique ou morale.

« C'est à ces faiseurs de galimatias double qu'est abandonnée la police de notre langue! Ce sont là nos instructeurs, et les juges en dernier ressort de Molière, de Pascal, de Bossuet, de tous nos grands écrivains! Il fallait effectivement moins de génie pour composer Tartufe ou les Provinciales, que pour surprendre le pronom où dans une localité morale. »

Reprenons donc, il en est temps, une façon de parler vive, commode, excellente, que nous sommes en train de remplacer par la plus lourde et la plus insipide.

où, pour jusqu'où:

Je ne sais qui me tient, infâme,
Que je ne t'arrache les yeux,

Et ne t'apprenne où va le courroux d'une femme: (Amph. II. 3.) - où, faisant pléonasme où nous mettrions que:

Et c'est dans cette allée où devroit être Orphise: (Fácheux. I. 1.) « C'est ici où je veux vous faire sentir la nécessité de nos casuistes. » (PASCAL. 7° Prov.)

« C'est là où vous verrez la dernière bénignité de la conduite de nos pères.»>

-ou (ou bien), pour ni

Monsieur, j'ai grande honte et demande pardon
D'être sans vous connoître ou savoir votre nom.

(ID. 9o Prov.)

(Tart. V. 4.)

- OU NON, transporté devant le verbe sur lequel porte l'alternative:

Je ne vais point chercher, pour m'estimer heureux,

(Dép. am. Í. 1.)

Si Mascarille où non s'arrache les cheveux. Ce n'est point Mascarille ou non, c'est s'arrache ou non. En prose, ou bien n'étant pas contraint par le besoin de la mesure, Molière eût suivi la construction ordinaire.

Ou si, complément d'une interrogation par il,

après une troisième personne :

Mon cœur court-il au change? ou si vous l'y poussez ?

(Fem. sav. IV. 2.)

OUS, pour vous, dans le langage des paysans: PIERROT. Je vous dis qu'ous vous teigniois, et qu'ous ne caressiez pôïnt nos áccordées.... Testiguenne, parce qu'ous êtes monsieur!....

(D. Juan. II. 3.)

Cette suppression du v, suggérée en certains cas par l'instinct de l'euphonie, était régulière et du bon langage dans le vieux français.

Dans la Bourse pleine de sens, de Jean le Gallois d'Aubepierre (XIIe siècle) :

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« N'avous honte ? Dame, de quoi? Dans la farce de Pathelin, qui est du xvo siècle :

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LE JUGE.

« Comment, vous avez la main haute!

«Avous mal aux dens, maistre Pierre? »

MAISTRE JEHAN (à Pathelin malade).
Or, dictes Benedicite.

PATHELIN.

Benedicite, monseigneur.

MAISTRE JEHAN.

Et voicy une grant hydeur!
Sca'vous respondre Dominus?

(Le Testament de Pathelin.)

Et encore, au XVIe siècle, cette syncope était maintenue à la cour de François Ier. La reine de Navarre l'emploie dans ses poésies, écrites dans le style le plus élevé du temps :

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Pourquoi a'vous espousé l'estrangiere?!.!!

Mais qu'a'vous faict; voyant ma repentance? . . : »

(Le Miroir de l'Ame pescheresse:)

Théodore de Bèze consacre cette apocope par une règle formelle. (De linguæ fran. recta pronuntiatione, p. 84.)

(Voyez JE.)

OUTRÉS DE; CONTES OUTRÉS D'EXTRAVAGANCE:

Quoi! tu me veux donner pour des vérités, traître,
Des contes que je vois d'extravagance outrés ?

OUVERTURE; FAIRE UNE OUVERTURE:

S'il faut faire à la cour pour vous quelque ouverture. Bossuet dit: donner ouverture à...

(Amph. II. 2.)

(Mis. I. 2.)

« Le roi n'avoit point donné d'ouverture ni de prétexte aux excès sa

criléges.....»

"

(Voyez OUVRIR.)

(Or. fun. de la R. d'A.)

OUVRIER DE, comme ouvrier en:

On n'a guère vu d'homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts et

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