une eau-forte un entr'-acte un garde-champêtre un garde-malades un gomme-gutte un guet-à-pens un haut-de-chausses une haute contre une haute-futaie une haute-taille un havre-sac un hors-d'œuvre un hôtel-Dieu un in-douze des eaux-fortes des gagne-denier ou deniers des gardes-champêtres des gardes-chasse des gardes-côte ou côtes des gardes-marine des hors-d'œuvre une mouille-bouche un opéra-comique une plate-forme un pont-neuf, (chanson) un porc-épic un porte-aiguille un porte-crayon un porte-huilier un porte-manteaux un porte mouchettes un post-scriptum un pot-au-feu un pot-pourri un quartier maître un quinze-vingts une reine-claude un reinue-ménage un reveille-matin un rose-croix un rouge-gorge un semi-ton un sous-lieutenant un sous-préfet un terre-plein un tête-à-tête des mouille-bouche des opéra-comiques des ouï-dire des passe-droit des passe-paroles des passe-partout des passe-passe des passe-ports des passe-temps des perce-neige des perce-oreille des pèse-liqueurs des petits-maîtres des pieds-d'alouettes des pieds-de-veau des pied-à-terre des pieds-plats des pies-grièches des pique-nique des plains chants des plates-bandes des plates-formes des ponts-neufs des porcs-épics des porte-aiguille des porte-crayon des porte-huilier des porte-manteaux des porte-mouchettes des post-scriptum des pots-au-feu des pots-pourris des quartiers-maîtres des quinze-vingts des reines-claude des remue-ménage des reveille-matin des rose-croix des rouges-gorges des saufs-conduits pas de pluriel pas de pluriel des semi-tons des serre-papiers des serre-tête des sous-lieutenants des sous-maîtresses des sous-préfets des terre-pleins des vice-amiraux un vice-consul un vice-roi un vole-au-vent des vice-consuls des vice-rois des vole-au-vent. Quand deux noms sont unis par de dans quel cas le second doit-il être au singulier ou au pluriel ? S'il s'agit de choses tirées ou extraites d'une certaine espèce, d'une certaine classe d'êtres, comme ; de l'huile d'olive, des queues de mouton ; des crêtes de coq, le second mot ne prend jamais la marque du pluriel, parce qu'il a un sens indéterminé, et qu'il indique seulement une espèce, une classe, une sorte. S'il est question de choses faites, composées d'individus de certaines espèces, de certaines classes, comme; une marmalade d'abricots, une compote de poires, un bouquet de roses, il prend la marque du pluriel, parce qu'il a un sens déterminé, et qu'il signifie des individus d'une espèce, d'une classe, d'une sorte, qui entrent dans la composition de la chose. On écrira donc : De l'huile d'olive, et non pas de l'huile d'olives, parce que les olives n'entrent pas individuellement dans la composition de l'huile, mais que l'huile en est tirée, extraite; et une assiettée d'olives, un baril d'olives, parce que l'assiettée, le baril, sont composés d'un nombre d'individus de l'espèce de fruit nommé olive. Du suc de pomme, et non pas, du suc de pommes, parce que le suc est extrait de l'espèce de fruit nommé pomme; et, une marmelade de pommes, parce que des pommes entrent individuellement dans la composition de la marmelade. Des queues de cheval, parce qu'elles sont tirées de l'espèce d'animal nommé cheval, et, une troupe de chevaux, parce que la troupe est composée de plusieurs individus de cette espèce. Des gigots de mouton, parce qu'ils sont tirés, séparés d'un animal de l'espèce; et, un troupeau de moutons, parce que le troupeau est composé de plusieurs individus de l'espèce. De l'eau de poulet, parce qu'elle est tirée d'une espèce d'animal que l'on nomme poulet: une fricasée de poulets, parce qu'elle est composée de plusieurs individus qui portent ce nom. Un bouquet de jasmin, parce qu'il est tirée d'une espèce de plante que l'on nomme jasmin, et, un bouquet de roses, parce qu'il est composé de plusieurs individus que l'on nomme des roses. De la gelée de groseille, parce que la gelée est tiré de la groseille, et, une compote de groseilles (à maquereau), parce que les groseilles entrent individuellement dans sa composition. Du sirop de citron, il s'agit de l'espèce de fruit nommé citron ; et une conserve de citrons, parce qu'il s'agit d'individus. De l'essence de rose, parce qu'elle est extraite de l'espèce de nommé rose; et, de la conserve de roses, parce qu'elle est des roses. De l'huile d'amande, il s'agit de l'espèce; et, de la páte composée avec des amandes. 168 De la fecule de pomme-de-terre, tirée, extraite de la pomme-de-terre: et un ragout de pommes-de-terre, faite avec des pommes-de-terre. Des morceaux de brique, tirés de plusieurs briques; et une muraille de briques, faite de briques. Quand il ne s'agit ni d'extraction ni de composition, il faut examiner si le second mot est pris dans un sens général et indéfini, ou dans un sens particulier ou individuel : dans ce premier cas ce second mot ne prend point de s; dans le second il en prend un. Des gens de plume, sont des gens qui se servent de la plume en général, qui vivent du travail de la plume en général. On appelle, marchand de plume, celui qui vend en masse de la plume pour faire des lits, etc. Un marchand de plumes, est un marchand qui vend des plumes à écrire; c'est le sens individuel. Des caprices de femme, sont des caprices que l'on attribue au sexe en général. Une pension de femmes, est composée d'individus. On doit dire. Un marchand de paille, un marchand de foin, parce qu'on ne vend pas individuellement une paille, deux pailles, etc. On vend en masse des parties tirées de l'espèce, et un marchand d'arbres, un marchand d'estampes, un marchand d'abricots, parce que toutes ces choses se vendent par individus. On dit une marchande de poisson, parce que le poisson ne se vend pas toujours individuellement, mais souvent par morceaux, par tranches comme la morue, le saumon etc,; mais on dit une marchande de carpes, d'écrevisses, parce que les carpes, et les écrevisses se vendent ainsi. On dit un boisseau de blé, parce que blé est pris ici en masse, et ne réveille point d'idée individuelle ; on ne dirait pas, un blé, deux blé,* mais on doit dire, un boisseau de lentilles, de haricots, parce que l'on peut dire, une lentille, deux lentilles, un haricot, etc. Observations. Les règles ci-dessus ne sont pas d'une application rigoureuse, et il est nécessaire d'examiner avec soin le point de vue sous lequel le second nom doit être envisagé; ainsi, quoiqu'un jus d'herbes se forme par extraction, le dernier mot prend la marque du pluriel, non seulement parce qu'il y entre plusieurs herbes, mais parce qu'il y en a de plusieurs espèces, et que dans ce sens on dit toujours des herbes. D'un autre côté, on doit écrire avec un s une purée de lentilles, un coulis d'écrevisses, un pot de confitures, parce que ces mots s'emploient plus ordinairement au pluriel, car on ne dit pas j'aime la lentille, l'écrevisse, la confiture, comme on dit, jè préfère la poire à la pomme. * On emploie ce mot au pluriel dans un sens indéfini; on dit : les blés sont beaux cette année, faire le commerce des blés, ainsi l'on peut écrire faire com. merce de blé ou de blés. Mais on écrira une purée de pomme-de-terre, parce qu'on dit, la pomme-de-terre est saine. Il est à remarquer qu'un adjectif ajouté au second nom en restreint, en particularise le sens, et le rend par conséquent susceptible de pluralité, des peaux de bétes féroces, des tétes de jeunes bœufs. On dit, un marchand de toile, un marchand de vin; et un marchand de toiles blanches, de toiles grises, un marchand de vins fins. On écrit, un homme aimable a deux sortes d'esprit ; c'est-à-dire l'esprit d'un homme aimable est de deux sortes. Mais on écrit au pluriel: Il y a plusieurs sortes de mots, ce qui signifie, les mots sont de plusieurs sortes. On dira de même : il y a en lui deux sortes d'homme; c'està-dire, en sa personne l'homme se présente sous deux aspects différents; tandis qu'on écrira au pluriel: Il a affaire à deux sortes d'hommes. On écrira, il y a trois genres d'éloquence: Il y a deux espèces de drame. NOTA.-Le pluriel peut être employé après les mots genre ou espèce au singulier : Cette espèce d'hommes n'est pas faite pour porter des chaînes. (Barthélemy.) y a une espèce de livres que nous ne connaissons pas en Perse. Le pluriel est ici appelé par le sens. (Marmontel.) CHAPITRE II. DE LA RÉPÉTITION DE L'ARTICLE. Quelquefois on répète l'Article avant plusieurs substantifs qui se suivent, quelquefois on ne le répète pas. Si plusieurs noms sont réunis pour former un même sujet ou un même complément total, il faut, ou qu'ils soient tous sans article, ou que le même article soit répété avant chacun d'eux. Exemples sans article : Prières, remontrances, commandements, tout est inutile. Hommes, femmes, enfants, tous accouraient pour le voir. Les prières, les remontrances, les commandements, tout |