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Les évènements concernant l'état-civil de la famille royale sont notifiés par le ministère des affaires étrangères aux Corps diplomatique étranger et belge, au corps consulaire belge, et aux autorités du pays directement placées sous ses ordres. Quelques jours plus tard, la notification royale de la naissance est adressée aux souverains.

Le droit de désigner le parrain et la marraine appartient au souverain père de l'enfant. Quelquefois celui-ci abandonne le choix de la marraine au parrain qu'il désigne. Si le parrain ou la marraine

dent du conseil des ministres et, en cette qualité, tenant, à défaut du ministre et secrétaire d'état de la maison du Roi, les registres de l'état civil de la maison royale; accompagné de Jules-Jean-Baptiste-François de Chardebœuf, comte de Pradel, directeur général du ministère de la maison du Roi; 2° HenriEvrard de Dreux, marquis de Brezé, pair de France, grand maître des cérémonies de France, maréchal des camps et armées du Roi.

Et de tout, avons dressé, après un procès-verbal, inscrit sur le double registre de l'état civil et de la maison royale, et auquel, après lecture faite ont signé avec nous et les témoins désignés par le Roi; 1o Très-haut, très-puissant et très-excellent prince, Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre; très-haut et très-puissant prince Charles-Philippe de France, comte d'Artois, Monsieur, frère du Roi; très-haute et très-puissante princesse MarieThérèse-Charlotte de France, Madame, duchesse d'Angoulème; très-haut et très-puissant Louis-Antoine d'Artois, duc d'Agoulème, fils de France; 2o trèshaut et puissant prince Louis-Philippe d'Orléans, duc d'Orléans, premier prince du sang; très-haute et puissante princesse S. A. R. Marie-Amélie, princesse des Deux-Siciles, duchesse d'Orléans, son épouse, première princesse du sang; très-haute et puissante princesse Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans, première princesse du sang douairière; très-haut et puissant prince Louis-Henri-Joseph de Bourbon, duc de Bourbon, prince du sang; très-haute et puissante princesse Louise Marie-Thérèse-Batilde d'Orléans, duchesse de Bourbon, princesse du sang; très-haute et puissante princesse Eugénie-Adélaïde-Louise d'Orléans, Mademoiselle d'Orléans, princesse du sang; 3o le président du conseil des ministres ; le directeur général du ministère de la maison du Roi et le grand-maître des cérémonies de France. Fait à Paris, au palais des tuileries, les jour, mois et an que dessus.

Louis, Charles-Philippe, Marie-Thérèse, Louis-Antoine, Louis-Philippe d'Orléans, Marie-Amélie, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, Louis-Henri Joseph de Bourbon, L. M. T. B. d'Orléans-Bourbon, Eugène A. L. d'Orléans.

Maréchal duc de Coigny, Maréchal duc d'Albuféra, le duc de Richelieu, le comte de Pradel, le marquis de Dreux, Brezé, Dambray, marquis de Semonville, Cauchy.

N. B. On avait envoyé de Paris, à la Princesse, du vin de Jurançon et une gousse d'ail. Au moment de l'accouchement Son Altesse Royale s'en souvint et demanda qu'on fit boire de ce vin à l'enfant et qu'on lui frottât les lèvres avec la gousse d'ail.

est absent, il donne sa procuration à un prince de la famille du père, ou il envoie un membre de sa propre famille pour le représenter.

Dans les cours protestantes on nomme deux parrains.

La demande du consentement du prince et de la princesse choisis pour être parrain et marraine se fait par l'intermédiaire de l'agent diplomatique du Roi, résidant près la Cour de chacun d'eux ou directement par le souverain père de l'enfant si l'on est sûr de l'acceptation ou si la nature des rapports le permet.

Le baptême a lieu suivant un cérémonial concerté par la maison du Roi avec le clergé. Le clergé est toujours heureux de donner en ces circonstances les plus grandes preuves de condescendance.

Le corps diplomatique est invité au baptême; selon l'usage, une place d'honneur lui est réservée. Le ministre du monarque qui est parrain n'a pas de place spéciale, il occupe le rang que lui assigne son ancienneté.

On a fait un grief à M. le ministre de la justice de ce qu'il n'a pas dressé l'acte de mariage de Monseigneur le Duc de Brabant : on lui a reproché d'avoir sacrifié son droit aux exigences impérieuses de M. le bourgmestre de Bruxelles.

Le reproche n'est nullement fondé, M. le ministre de la justice n'a fait que son devoir. Evidemment le statut du 30 mars 1806, sur l'état de la famille impériale n'est plus applicable en Belgique.

Nous croyons avoir un reproche plus fondé à adresser aux conseillers de la couronne qui ont assisté comme témoins à l'acte civil du mariage: c'est d'avoir cédé le pas, l'un à M. Delfosse, l'autre à M. le Prince de Ligne. Relativement aux fonctionnaires de l'intérieur, sans distinguer si les fonctions sont électives ou conférées par le pouvoir exécutif, les ministres ont un droit incontestable à occuper le premier rang. En admettant même que les personnes que nous venons de citer fussent l'une président de la Chambre, l'autre président du Sénat, ce qui n'était pas, cette qualité ne leur aurait point valu le pas en France, sous la monarchie, les ministres ont toujours occupé le sommet de la hiérarchie et pourtant, en France, les fonctions de président de la Chambre des Pairs étaient conférées à vie; ce dignitaire était un des principaux personnages du royaume '.

1 Dans les cérémonies qui eurent lieu à la Cour, Mgr le cardinal-archevêque eut le pas sur tous les dignitaires du royaume. C'était justice : dans les États catholiques, les cardinaux prennent rang immédiatement après les princes de sang royal; ils sont en effet, si l'on peut s'exprimer ainsi, princes du sang de l'Église, ils peuvent devenir souverain pontife.

ACTES DE L'ETAT-CIVIL DES MEMBRES DE LA FAMILLE ROYALE.

Acte de naissance du Roi.

Sa Majesté le Roi des Belges, Léopold-Georges-Chrétien-Frédéric, troisième fils de Son Altesse Sérénissime François-Frédéric-Antoine, Prince héréditaire de Saxe-Cobourg et Saalfeld, etc., etc., et de son épouse S. A. S. Augusta-Caroline-Sophie, Princesse héréditaire de Saxe-Cobourg et Saalfeld, née Comtesse de Reuss, etc., etc., est né le 16 décembre 1790 entre une et deux heures du matin, et a été baptisé le lendemain, 17 décembre, entre quatre et cinq heures du soir.

Les hauts parrains furent:

10 S. M. I. Romaine Léopold II, absent.

20 S. A. S. Clément Wenceslas, Électeur de Trèves, Prince Royal polonais, absent.

3o S. A. S. Albert-Casimir, Duc de Saxe Teschen, absent.

40 S. A. S. Georges, Duc de Saxe Meiningen, absent.

50 S. A. S. Chrétien-François, Prince de Saxe-Cobourg et Saalfeld, présent. 6. S. A. S. Frédéric-Josias, Prince de Saxe-Cobourg et Saalfeld, absent.

70 S. A. S. Maximilien-Joseph, Prince de la maison Palatine des Deux Ponts, absent.

8° S. A. S. Charles-Louis, Prince de Hohenlohe-Langenburg, absent.

9° S. A. S. Henri XIII, Prince héréditaire de Greiz, absent.

Les absents étaient représentés par :

1o S. A. S. Ernest-Frédérie, Duc de Saxe-Cobourg et Saalfeld.

2o S. A. S. Sophie-Antoinette, Duchesse de Saxe-Cobourg et Saalfeld, épouse

du précédent.

3° Princesse Caroline-Ulrique-Amélie de Saxe-Cobourg et Saalfeld.

40 Comtesse douairière de Reuss-Ebersdorf.

La parfaite conformité de cet extrait avec les registres du baptistaire de la paroisse ducale de Ehrenbourg est certifiée par nous.

Cobourg, le 20 juillet 1853.

(L. S.)

ERNEST-CHARLES-LOUIS GRAGER,

Vicaire de la paroisse de la Cour.

Acte de naissance de S. M. la Reine.

PIERRE BASELLI, grand chapelain du Roi, etc.,

Nous,

etc.

Docteur en droit civil et canon, D. Epiphanius M. Turrisi, par la grâce de Dieu et du Saint Siége apostolique, évêque de Flaviopolis, chantre, dignité unique, et curé de la chapelle royale et impériale Palatine, abbé commandataire de Ste Anne de Scalis, juge ecclésiastique de la première cour des appels et vicaire général de la Grande Chapelle en Sicile au-delà du Phare, résident auprès du lieutenant-général, etc., etc.

A tous ceux qui les présentes verront, savoir faisons et certifions que, dans le livre de la chapelle royale du sacré palais de Palerme où sont inscrits les noms des baptisés et mariés de la très-auguste famille royale, se trouve la note dont la teneur est la suivante, savoir :

L'an du Seigneur mil huit cent douze (1812) le troisième jour du mois d'avril, indiction XV, à onze heures du matin, a été heureusement mise au jour une Sérénissime infante, née du Sérénissime époux, Philippe-Louis de Bourbon, duc d'Orléans, et de Marie-Amélie, aussi de Bourbon, princesse des Deux-Siciles.

Le lendemain, vers midi, apportée en grande solennité dans cette chapelle royale et impériale Palatine paroissiale, accompagnée de l'Auguste MarieCaroline d'Autriche, Reine des Deux-Siciles, de François et Elisabeth de Bourbon, princes héréditaires des Deux-Siciles, de Léopold, prince des DeuxSiciles, d'Adélaïde de Bourbon, sœur du père ; des ambassadeurs d'Angleterre et d'Espagne, des chevaliers de l'ordre royal de St Ferdinand et de St Janvier, des chambellans intimes et des dames de la Cour, des grands du royaume, généraux et colonels, présidents de tribunaux, avocats de la cour royale et du fisc, conseiller et conservateur du Royaume, de l'auditeur militaire, elle a reçu le sacrement de la régénération d'Alphonse Airoldi, archevêque d'Héraclée, grand chapelain du Royaume de Sicile, assisté du chantre Balthasar Leone, en qualité de curé de la chapelle Palatine et du bénéficier Dominique Salvo, son chapelain, en présence de tout le clergé Palatin dans le chœur. Elle a reçu les noms de Louise-Marie-Thérèse-Caroline-Elisabeth; l'ont tenue sur les fonds le Roi très-chrétien et S. A. la Duchesse d'Angoulème, et en leur nom François et Elisabeth de Bourbon, princes héréditaires des DeuxSiciles, comme fondés de pouvoirs en vertu des lettres datées du 28 janvier de cette année 1812 dont nous avons eu connaissance par chirographe royal du 3 avril de la même année. Balthasar Leone, chantre et curé. En foi de quoi, etc.

Palerme, le trentième jour du mois de juin de l'an 1855.

(L. S.)

EPIPHANIUS M. TURRISI,

Chantre et Cure.

Acte de mariage de S. M. le Roi des Belges avec S. A. R. la Princesse Louise d'Orléans.

L'an mil huit cent trente-deux, le jeudi, neuvième jour du mois d'août, à huit heures et demie du soir, nous Etienne Denis, baron Pasquier, pair de France, président de la chambre des pairs, grand'croix de la Légion d'Honneur, remplissant aux termes de l'ordonnance royale du 25 mars 1816, les fonctions d'ofcier de l'état-civil à l'égard des princes et princesses de la maison royale, accompagné seulement (attendu l'absence de Charles-Louis Huguet, marquis de Sémonville, pair de France, grand référendaire de la chambre des pairs) de Eugène-François Cauchy, auditeur au conseil d'État, garde des registres et archives de la dite chambre des pairs, remplissant les fonctions de greffier dudit état civil, nous sommes transportés, d'après les ordres du Roi, au château royal de Compiègne, dans le grand cabinet de Sa Majesté, où s'étaient également rendus, par ordre du Roi, Horace-François Bastien comte Sébastiani de la Porte, ministre secrétaire d'État au département des affaires étrangères, lieutenantgénéral des armées du Roi, grand'croix de la Légion d'Honneur; Félix Barthe, garde des sceaux de France, ministre secrétaire d'État au département de la justice, et Charles-Amé-Joseph Le Hon, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges, officier de la Légion d'Honneur: Où étant, avons procédé à l'acte de mariage de très-haut, très-puissant et très-excellent PrinceLéopold, premier du nom (Léopold-Georges-Chrétien-Frédéric). Roi des Belges, Duc de Saxe, Prince de Cobourg-Gotha, né à Cobourg le seize décembre mil sept cent quatre-vingt-dix, fils majeur de très-haut et très-puissant Prince François Antoine, Duc de Saxe, Prince de Cobourg et Saalfeld, et de très-haute et très-puissante Princesse Auguste-Caroline-Sophie, Duchesse de Saxe, veuf le six novembre mil huit cent dix-sept, de très-haute, très-puissante et très-excellente princesse Charlotte-Augusta, fille de très-haut, trèspuissant et très-excellent prince Georges IV, roi du royaume-uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande, d'une part; et très-haute et très-puissante Princesse, Louise-Marie-Thérèse-Caroline-Isabelle, Princesse d'Orléans, née à Palerme, le trois avril mil huit cent douze, fille mineure de très-haut, trèspuissant et très-exellent Prince Louis-Philippe, premier du nom, roi des Français, et de très-haute, très-puissante et très-excellente princesse, MarieAmélie, Reine des Français, d'autre part; et, à cet effet, en présence des dits très-haut, très-puissant et très-excellent prince Louis-Philippe, premier du nom, Roi des Français, et très-haute, très-puissante et très-excellente princesse, Marie-Amélie, Reine des Français, comme aussi en présence de trèshauts et très-puissants princes Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri-Rosolin d'Orléans, prince royal; Louis-Charles-Philippe-Raphaël d'Orléans, Duc de Némours; François-Ferdinand-Philippe-Louis-Marie d'Orléans, prince de Joinville; Henri-Eugène-Philippe-Louis d'Orléans, Duc d'Aumale; Antoine-MariePhilippe-Louis d'Orléans, Duc de Montpensier, fils de Leurs Majestés, et de très-hautes et très-puissantes princesses Marie-Christine-Caroline-AdélaïdeFrançoise - Léopoldine, princesse d'Orléans; Marie-Clémentine-Caroline-Léopoldine-Clotilde, princesse d'Orléans, filles de Leurs Majestés, et de très-haute et très-puissante princesse Eugénie-Adélaïde-Louise, princesse d'Orléans, sœur

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