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1.

Ordonnance du roi de Suède et de Norwege qui abolit la défense d'avoir aucune communication avec la ci-devante famille royale. Donnée à Stockholm, le 7 Mai 1844.

(Moniteur Suédois du 14 Mai 1844).

mis le sceau

Traduction du Suédois.

Nous Oscar ler, par la grâce de Dieu, roi de Suède, de Norwège, des Goths et des Vandales, savoir faisons: Comme depuis la publication de la défense du 10 décembre 1842, qui prohibait toute communication avec le cidevant roi Gustave-Adolphe, la ci-devant reine et leurs enfans, les circonstances qui motivèrent cette défense ont subi des changemens essentiels; comme surtout un calme intérieur, qui a duré près d'un tiers de siècle, et l'amour affermi de la nation pour le nouvel ordre des choses, ont aux évènemens de 1809 et 1810 et à la résolution prise par le peuple suédois relativement à la succession au trône, nous reposant sur notre conviction de l'attachement sincère de la nation pour nous et notre dynastie, attachement dont nous avons reçu des preuves si nombreuses, si éclatantes, ainsi que sur la conscience de la pureté de nos intentions, nous avons révoqué et révoquons la défense susmentionnée, afin de prouver notre confiance pour les habitans de la Suède: et en vertu du droit de décision que le 12e § du recès de la diète, en date du 12 novembre 1810, accorde au roi en cette ma

tière,
nous avons jugé à propos d'abolier pas la pré-
sente l'ordonnance du 10 decembre 1812 quant à sa
force et à son effet. Tous ceux, à qui il appartient, ont
à se conformer à la teneur de la présente ordonnance.
En foi de quoi nous l'avons signée de notre propre main
y avons fait apposer notre sceau royal.

et

Donné au château de Stockholm, le 7 mai 1844.

Signé OSCAR ler.

Sigué L. H. GYLLENHAAL,

1844

1844

2.

Epistola encyclica Papae Gregorii

XVI.

Datum Romae, 9 Maji 1844.

Venerabilibus Fratribus Patriarchis, Primatibus, Archiepiscopis et Episcopis. Gregorius PP. XVI. Venerabiles Fratres Salutem et Apostolicam Benedictionem. Inter praecipuas machinationes, quibus nostra hac aetate Acatholici diversorum nominum insidiari cultoribus Catholicae veritatis, eorumque animos a sanctitate Fidei avertere connituntur, haud ultimum tenent locum Societates Biblicae, quas in Anglia primum institutas, ac longe hinc lateque diffusas, facto veluti agmine in id conspirare conspicimus, ut Divinarum Scripturarum libros vulgaribus quibusque linguis interpretatos permagno edant exemplarium numero, eosque inter Christianos juxta atque Infideles nullo delectu disseminent, et horum quemlibet ad illos nullo duce legendos alliciant. Ita igitur, quod suo jam tempore lamentabatur Hieronymus, et garrulae anui, et deliro seni, et sophistae ver– boso, et universis, si modo legere norint, cujusque conditionis hominibus communem faciunt artem Scripturarum sine magistro intelligendarum: immo, quod longe absurdissimum, peneque inauditum est, ne ipsas quidem infidelium plebes ab ejusmodi intelligentiae communione excludunt.

Sed Vos quidem minime latet, Venerabiles Fratres, quorsum haec Societatum earumdem molimina pertineant. Probe enim nostis consignatum in sacris ipsis Litteris monitum Petri Apostolorum Principis, qui post laudatas Pauli epistolas, esse ait in illis quaedam difficilia intellectu, quae indocti, et instabiles depravant, sicut et ceteras Scripturas, ad suam ipsorum perditionem: statimque adjicit: vos igitur fratres, praescientes custodite; ne insipientium errore traducti excidatis a propria firmitate. Hinc et perspectum Vobis est vel a prima christiani nominis aetate hanc fuisse propriam haereticorum artem, ut repudiato verbo Dei tradito, et

2.

Lettre encyclique du Pape Grégoire XVI. En date de Rome, le 9 Mai

1844.

A nos vénérables frères les patriarches, primats, archevêques et évêques.

Vénérables frères, salut et bénédiction apostolique. Entre les machinations principales par lesquelles, de nos jours, les acatholiques de dénominations diverses s'efforcent de tendre des pièges aux fidèles seoviteurs de la vérité catholique et de détourner leurs esprits de la sainteté de la foi, ce n'est pas le dernier rang que tiennent les Sociétés Bibliques institutuées d'abord en Angleterre, et de là répandues au loin, formant comme une armée, et conspirant toutes au but commun de publier à un nombre infini d'exemplaires les livres des Divines Ecritures traduits dans toutes les langues vulgaires, et de les disséminer au hasard, soit parmi les chrétiens, soit parmi les infidèles, afin d'engager chacun à les lire sans interprète et sans guide. Ainsi, ce que saint Jerôme déplorait déjà de son tems, on livre l'interprétation des Ecritures au babil de la bonne femme, au radotage du viellaud décrépit, à la verbosité du sophiste, à tous de toutes les conditions, pourvu qu'ils sachent lire; et, ce qui est encore plus absurde et prèsque inouï, on ne refuse pas cette commune intelligence aux peuplades infidèles.

Vous ne pouvez ignorer, vénérables frères, où tendent toutes ces menées des Sociétés Bibliques. Vous n'avez pas oublié l'avis du prince des apôtres, consigné dans les sacrées Ecritures, lorsque, après avoir loué les épîtres de saint Paul, il dit qu'elles contiennent quelques endroits difficiles à entendre, que des hommes ignorans et sans consistance détournent en de mauvais sens, aussi bien que les autres Ecritures, à leur propre ruine. Et il ajoute incontinent: Vous donc, mes frères, qui connaissez cela, prenez garde; n'allez pas, emportés par les égaremens de ces insensés, déchoir de votre fidéité. II est donc bien éta

1844 Ecclesiae Catholicae auctoritate rejecta, scripturas aut manu interpolarent, aut sensus expositione interverterent. Nec denique ignoratis, quanta vel diligentia vel sapientia opus sit ad transferenda fideliter in aliam linguam eloquia Domini; ut nihil proinde facilius contingat, quam ut in eorumdem versionibus per Societates Biblicas multiplicatis gravissimi ex tot interpretum vel imprudentia vel fraude inserantur errores, quos ipsa porro illarum multitudo et varietas diu occultat in perniciem multorum. Ipsarum tamen Societatum parum aut nihil omnino interest, si homines Biblia illa vulgaribus sermonibus interpretata lecturi in alios potius quam alios errores dilabantur; dummodo assuescant paullatim ad liberum de Scripturarum sensu júdicium sibimetipsis vindicandum, atque ad contemnendas Traditiones divinas ex Patrum doctrina in Ecclesia Catholica custoditas, ipsumque Ecclesiae magisterium repudiandum.

Hunc in finem Biblici iidem socii Ecclesiam sanctamque hanc Petri Sedem calumniari non cessant, quasi a pluribus jam seculis fidelem populum a sacrarum Scripturarum cognitione arcere conetur; quum tamen plurima extent eademque luculentissima documenta singularis studii, quo recentioribus ipsis temporibus Summi Pontifices, ceterique illorum ductu Catholici Antistites usi sunt, ut Catholicorum gentes ad Dei eloquia scripta et tradita impensius erudirentur. Quo inprimis pertinent Decreta Tridentinae Synodi, quibus nedum Episcopis mandatum est, ut sacras Scripturas divinamque legem frequentius per Dioecesim annuntiandam curarent, sed, ampliata insuper Lateranensis Concilii institutione, provisum, ut in singulis Ecclesiis seu Cathedralibus seu Collegiatis urbium insigniorumque oppidorum non deesset Theologalis Praebenda, eademque conferretur omnino personis idoneis sacrae Scripturae exponendae et interpretandae. De ipsa postmodum Theologali Praebenda ad Tridentinae illius sanctionis normam constituenda, et de lectionibus a Canonico Theologo ad Clerum atque etiam ad Populum publice habendis actum est in plurimis Synodis Provincialibus, nec non in Romano Concilio anni 1725, in quod Benedictus XIIl fel. rec. Praecessor noster nedum

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