Le Spectateur françois, Volume 1Prault, 1752 |
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... état où je fuis , j'ai besoin de vous parler fans retenue ; ma foibleffe a besoin de fe répandre , c'eft un crime enco- re mais il m'eft , néceffaire ; je ferois trop expofée , fi je vou- lois combattre tous les mouvemens ,, qui me ...
... état où je fuis , j'ai besoin de vous parler fans retenue ; ma foibleffe a besoin de fe répandre , c'eft un crime enco- re mais il m'eft , néceffaire ; je ferois trop expofée , fi je vou- lois combattre tous les mouvemens ,, qui me ...
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... état , je fis un rêve affez fingu- lier , & fi frappant , qu'à mon ré- veil , je n'en perdis pas la moindre circonftance . " " " " 99 99 39 . Je m'arrête là , & c'eft jufqu'où j'ai pu déchiffrer l'écriture du Tra- ducteur , que je ...
... état , je fis un rêve affez fingu- lier , & fi frappant , qu'à mon ré- veil , je n'en perdis pas la moindre circonftance . " " " " 99 99 39 . Je m'arrête là , & c'eft jufqu'où j'ai pu déchiffrer l'écriture du Tra- ducteur , que je ...
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... état affreux , m'a - t'elle répondu mais d'un ton qui m'a faifi , & qui marquoit une défolation profonde . Là - deffus j'ai été tenté de la laif- fer , fans lui en demander davanta- ge , pour me fauver de l'intêrêt dou- loureux qu'elle ...
... état affreux , m'a - t'elle répondu mais d'un ton qui m'a faifi , & qui marquoit une défolation profonde . Là - deffus j'ai été tenté de la laif- fer , fans lui en demander davanta- ge , pour me fauver de l'intêrêt dou- loureux qu'elle ...
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... état - là , il faut Monfieur , que je combatte enco- ,, re mon amour & ma compaffion » pour elle . Si je les écoute , fe fuis perdue : un riche Bourgeois m'offre . tous les fecours poffibles ; mais , quels fecours , Monfieur ! ils fau ...
... état - là , il faut Monfieur , que je combatte enco- ,, re mon amour & ma compaffion » pour elle . Si je les écoute , fe fuis perdue : un riche Bourgeois m'offre . tous les fecours poffibles ; mais , quels fecours , Monfieur ! ils fau ...
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... état ; en eft - il de , plus terrible ? j'aime ma mere , ,, je lui fuis chere ; elle meurt , cela ,, mè fait trembler pour nous deux . Dans mon affliction , je lui ai dit les offres de l'homme dont je vous par- le . A mon récit , j'ai ...
... état ; en eft - il de , plus terrible ? j'aime ma mere , ,, je lui fuis chere ; elle meurt , cela ,, mè fait trembler pour nous deux . Dans mon affliction , je lui ai dit les offres de l'homme dont je vous par- le . A mon récit , j'ai ...
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Le Spectateur françois, Volume 1 Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Affichage du livre entier - 1752 |
Le Spectateur françois, Volume 1 Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Affichage du livre entier - 1752 |
Le spectateur françois: ou, Recueil de tout ce qui a paru imprimé sous ce titre Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Affichage du livre entier - 1728 |
Expressions et termes fréquents
affez aife aimable aime ainfi dire Amant amour auffi auroit avanture avez avoit befoin c'eft c'eſt c'étoit caufe chofe cœur déja difcours difois-je difoit dis-je dit-il efprit eft vrai eft-il eftime Eléonor enfans enfuite eſt êtes étoient étoit fage faifoit falloit fans doute fanté fçais fçait fçavez fçavoir fecours femble femme fens fentimens fentiment feroit fervir FEUILLE feulement fien fille fituation foeur foibleffe foit fommes fonge font fouf foulagement fouvent fuis fuiv fujet gens goût grace Hermocrate homme interêt j'ai j'avois j'en j'étois jeune jufte l'amour l'efprit là-deffus laiffe lifez m'avoit m'en maîtreffe maniere mifere Mirski moi-même Monfieur n'eft n'en n'eſt néceffaire pable paffer paffion penfe perfonne perfuadé Philofophe phyfionomie plaifir préfent prefque qu'un queftion raifon refpect refte reux rien s'eft teffe tems tendreffe tion trifte vais vertu vifage voilà vois voyois دو دو وو
Fréquemment cités
Page 47 - Pardi! m'at-il répondu, monsieur, cela est trop beau pour de petites gens comme nous ; cela ne nous appartient pas, de voir ces beautés-là : cela est bon pour vous autres gens qui avez votre pain cuit, et qui avez le temps de mettre votre journée à ne rien faire. Voyez-vous, monsieur, quand on a de l'ouvrage qu'il faut rendre, ou jeûner, sans en avoir envie, le cheval de bronze marcherait de ses quatre pattes, que j'aimerais, mardi!
Page 266 - II n'ya ni petit ni grand homme pour le philosophe : il ya seulement des hommes qui ont de grandes qualités mêlées de défauts ; d'autres qui ont de grands défauts mêlés de quelques qualités ; il ya des hommes ordinaires, autrement...
Page 1 - Un auteur est un homme, à qui dans son loisir, il prend une envie vague de penser sur une ou plusieurs matières; et l'on pourrait appeler cela réfléchir à propos de rien. Ce genre de travail nous a souvent produit d'excellentes choses, j'en conviens; mais pour l'ordinaire, on y sent plus de souplesse d'esprit que de naïveté et de vérité; du moins est-il vrai de dire qu'il ya toujours je ne sais quel goût artificiel dans la liaison des pensées auxquelles on s'excite.
Page 118 - ... espèce de roman noble, qui l'attache, et dont elle aime à être l'héroïne. Cependant, un amant demande pardon d'avoir parlé; en le demandant, il recommence; bientôt elle excuse son amour comme innocent ; ensuite elle le plaint comme malheureux ; elle l'écoute comme flatteur; elle l'admire comme généreux; elle l'exhorte à la vertu, et en l'y exhortant, elle engage la sienne197.
Page 87 - ... naturel, n'est pas écrire dans le goût de tel ancien ni de tel moderne, n'est pas se mouler sur personne quant à la forme de ses idées ; mais au contraire se ressembler fidèlement à soi-même...
Page 359 - ... ils prodiguent tout à celui qui a beaucoup, négligent celui qui a peu, et refusent tout à qui n'a rien. Caractère de cœur maudit qui ne laisse aucune ressource honnête aux misérables et qui déshérite les deux tiers des hommes des biens que la nature a faits pour eux.
Page 98 - ... que même celles où il se joue le plus ne puissent recevoir une interprétation utile ; car enfin, dans tout cela je ne vois qu'un homme d'esprit qui badine, mais qui ne songe pas assez qu'en se jouant il engage quelquefois un peu trop la gravité respectable de ces matières. Il faut là-dessus ménager l'esprit de l'homme, qui tient faiblement à ses devoirs, et ne les croit presque plus nécessaires, dès qu'on les lui présente...
Page 215 - Madame, at-il dit, je n'ai pas cru la chose si sérieuse entre vous et moi; nous nous sommes plu, il est vrai, vous m'avez fait l'honneur de me trouver de votre goût, vous étiez fort du mien, je vous ai confié mes dispositions, vous m'avez dit les vôtres; nous n'avons jamais fait mention d'amour durable; si vous m'en aviez parlé, je ne demandais pas mieux; mais j'ai regardé vos bontés pour moi comme les effets d'un caprice heureux et passager, je me suis réglé là-dessus...
Page 284 - Dans le cours de mes aventures, j'ai été mon propre Spectateur, comme le Spectateur des autres je me suis connu autant qu'il est possible de se connaître ; ainsi c'est du moins un homme que j'ai développé, et quand j'ai comparé cet homme aux autres, ou les autres à lui, j'ai cru voir que nous nous ressemblions presque tous...
Page 78 - Combien croit-on, par exemple, qu'il y ait d'écrivains qui, de peur de mériter le reproche de n'être pas naturels, font justement tout ce qu'il faut pour ne pas l'être ? D'autres, qui se rendent fades, de crainte qu'on ne leur dise qu'ils courent après l'esprit, car courir après l'esprit, et n'être point naturel, voilà les reproches à la mode.