Le Spectateur françois, Volume 1Prault, 1752 |
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... je vois ou que j'entends ; & c'eft de ce tour d'imagination pour mieux dire , de ce qu'il produit , que je voudrois ... dis là , n'est auffi qu'une réfléxion que le hazard m'a fournie : voici comment . Je viens de voir un homme qui at ...
... je vois ou que j'entends ; & c'eft de ce tour d'imagination pour mieux dire , de ce qu'il produit , que je voudrois ... dis là , n'est auffi qu'une réfléxion que le hazard m'a fournie : voici comment . Je viens de voir un homme qui at ...
Page 11
... je jugeois de loin que fa vanité en adoptoit quelques - uns , qu'elle en réformoit d'autres : c'étoit de petites ... dis - je , d'avoir mis jufqu'ici fur le comp- te de la Nature des appas dont tout تو 2 l'honneur n'eft dû qu'à votre ...
... je jugeois de loin que fa vanité en adoptoit quelques - uns , qu'elle en réformoit d'autres : c'étoit de petites ... dis - je , d'avoir mis jufqu'ici fur le comp- te de la Nature des appas dont tout تو 2 l'honneur n'eft dû qu'à votre ...
Page 12
... je plus franchement , lui dis- je ? Je viens de voir les machines de l'Opera . Il me divertira toujours , mais il me touchera moins . Je for- tis là - deffus , & c'eft de cette avan- ture que naquit en moi cette mifan- tropie qui ne m'a ...
... je plus franchement , lui dis- je ? Je viens de voir les machines de l'Opera . Il me divertira toujours , mais il me touchera moins . Je for- tis là - deffus , & c'eft de cette avan- ture que naquit en moi cette mifan- tropie qui ne m'a ...
Page 13
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux. Ce que je dis - là paroîtra fans doute ridicule à bien des gens . Un Anachorette ! s'écrira - t'on : un hom- me atténué , mourant , épuifé de jeû nes & de veilles ! un homme .... ! Mais ce n'eft ...
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux. Ce que je dis - là paroîtra fans doute ridicule à bien des gens . Un Anachorette ! s'écrira - t'on : un hom- me atténué , mourant , épuifé de jeû nes & de veilles ! un homme .... ! Mais ce n'eft ...
Page 16
... je ne l'étois plus . Je dois ma tendreffe à mon mari ; ,, cependant , au moment où je par- ,, le , elle est toute à vous . Jufte Ciel ! pourquoi faut - il que ce foit un cri- ? que dis - je cruel que vous êtes ! voyez le défordre que ...
... je ne l'étois plus . Je dois ma tendreffe à mon mari ; ,, cependant , au moment où je par- ,, le , elle est toute à vous . Jufte Ciel ! pourquoi faut - il que ce foit un cri- ? que dis - je cruel que vous êtes ! voyez le défordre que ...
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Le Spectateur françois, Volume 1 Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Affichage du livre entier - 1752 |
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Le spectateur françois: ou, Recueil de tout ce qui a paru imprimé sous ce titre Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Affichage du livre entier - 1728 |
Expressions et termes fréquents
affez aife aimable aime ainfi dire Amant amour auffi auroit avanture avez avoit befoin c'eft c'eſt c'étoit caufe chofe cœur déja difcours difois-je difoit dis-je dit-il efprit eft vrai eft-il eftime Eléonor enfans enfuite eſt êtes étoient étoit fage faifoit falloit fans doute fanté fçais fçait fçavez fçavoir fecours femble femme fens fentimens fentiment feroit fervir FEUILLE feulement fien fille fituation foeur foibleffe foit fommes fonge font fouf foulagement fouvent fuis fuiv fujet gens goût grace Hermocrate homme interêt j'ai j'avois j'en j'étois jeune jufte l'amour l'efprit là-deffus laiffe lifez m'avoit m'en maîtreffe maniere mifere Mirski moi-même Monfieur n'eft n'en n'eſt néceffaire pable paffer paffion penfe perfonne perfuadé Philofophe phyfionomie plaifir préfent prefque qu'un queftion raifon refpect refte reux rien s'eft teffe tems tendreffe tion trifte vais vertu vifage voilà vois voyois دو دو وو
Fréquemment cités
Page 47 - Pardi! m'at-il répondu, monsieur, cela est trop beau pour de petites gens comme nous ; cela ne nous appartient pas, de voir ces beautés-là : cela est bon pour vous autres gens qui avez votre pain cuit, et qui avez le temps de mettre votre journée à ne rien faire. Voyez-vous, monsieur, quand on a de l'ouvrage qu'il faut rendre, ou jeûner, sans en avoir envie, le cheval de bronze marcherait de ses quatre pattes, que j'aimerais, mardi!
Page 266 - II n'ya ni petit ni grand homme pour le philosophe : il ya seulement des hommes qui ont de grandes qualités mêlées de défauts ; d'autres qui ont de grands défauts mêlés de quelques qualités ; il ya des hommes ordinaires, autrement...
Page 1 - Un auteur est un homme, à qui dans son loisir, il prend une envie vague de penser sur une ou plusieurs matières; et l'on pourrait appeler cela réfléchir à propos de rien. Ce genre de travail nous a souvent produit d'excellentes choses, j'en conviens; mais pour l'ordinaire, on y sent plus de souplesse d'esprit que de naïveté et de vérité; du moins est-il vrai de dire qu'il ya toujours je ne sais quel goût artificiel dans la liaison des pensées auxquelles on s'excite.
Page 118 - ... espèce de roman noble, qui l'attache, et dont elle aime à être l'héroïne. Cependant, un amant demande pardon d'avoir parlé; en le demandant, il recommence; bientôt elle excuse son amour comme innocent ; ensuite elle le plaint comme malheureux ; elle l'écoute comme flatteur; elle l'admire comme généreux; elle l'exhorte à la vertu, et en l'y exhortant, elle engage la sienne197.
Page 87 - ... naturel, n'est pas écrire dans le goût de tel ancien ni de tel moderne, n'est pas se mouler sur personne quant à la forme de ses idées ; mais au contraire se ressembler fidèlement à soi-même...
Page 359 - ... ils prodiguent tout à celui qui a beaucoup, négligent celui qui a peu, et refusent tout à qui n'a rien. Caractère de cœur maudit qui ne laisse aucune ressource honnête aux misérables et qui déshérite les deux tiers des hommes des biens que la nature a faits pour eux.
Page 98 - ... que même celles où il se joue le plus ne puissent recevoir une interprétation utile ; car enfin, dans tout cela je ne vois qu'un homme d'esprit qui badine, mais qui ne songe pas assez qu'en se jouant il engage quelquefois un peu trop la gravité respectable de ces matières. Il faut là-dessus ménager l'esprit de l'homme, qui tient faiblement à ses devoirs, et ne les croit presque plus nécessaires, dès qu'on les lui présente...
Page 215 - Madame, at-il dit, je n'ai pas cru la chose si sérieuse entre vous et moi; nous nous sommes plu, il est vrai, vous m'avez fait l'honneur de me trouver de votre goût, vous étiez fort du mien, je vous ai confié mes dispositions, vous m'avez dit les vôtres; nous n'avons jamais fait mention d'amour durable; si vous m'en aviez parlé, je ne demandais pas mieux; mais j'ai regardé vos bontés pour moi comme les effets d'un caprice heureux et passager, je me suis réglé là-dessus...
Page 284 - Dans le cours de mes aventures, j'ai été mon propre Spectateur, comme le Spectateur des autres je me suis connu autant qu'il est possible de se connaître ; ainsi c'est du moins un homme que j'ai développé, et quand j'ai comparé cet homme aux autres, ou les autres à lui, j'ai cru voir que nous nous ressemblions presque tous...
Page 78 - Combien croit-on, par exemple, qu'il y ait d'écrivains qui, de peur de mériter le reproche de n'être pas naturels, font justement tout ce qu'il faut pour ne pas l'être ? D'autres, qui se rendent fades, de crainte qu'on ne leur dise qu'ils courent après l'esprit, car courir après l'esprit, et n'être point naturel, voilà les reproches à la mode.