Conférences de l'Odéon: les époques du théàtre français (1636-1850)

Couverture
Calmann Lévy, 1893 - 373 pages

À l'intérieur du livre

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 113 - Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle; Figure-toi Pyrrhus les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants; 1000 Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert échauffant le carnage...
Page 83 - Lorsque vous peignez des héros , vous faites ce que vous voulez. Ce sont des portraits à plaisir, où l'on ne cherche point de ressemblance; et vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature. On veut que ces portraits ressemblent; et vous n'avez rien fait, si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle.
Page 333 - Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche; passant d'une naturelle allure de la comédie à la tragédie, du sublime au grotesque; tour à tour positif et poétique, tout ensemble artiste et inspiré, profond et soudain, large et vrai; sachant briser à propos et déplacer la césure pour déguiser sa monotonie d'alexandrin; plus...
Page 88 - enfants par l'oreille », ils ne sont plaisants que par réflexion à Arnolphe ; et l'auteur n'a pas mis cela pour être de soi un bon mot, mais seulement pour une chose qui caractérise l'homme et peint d'autant mieux son extravagance...
Page 24 - Mais je me sens jaloux de tout ce qui te touche, De l'air qui, si souvent, entre et sort par ta bouche; Je crois qu'à ton sujet le soleil fait le jour Avecque des flambeaux et d'envie et d'amour.
Page 18 - D'un astre impérieux doit suivre les caprices, Et Delphes, malgré nous, conduit nos actions Au plus bizarre effet de ses prédictions? L'âme est donc tout esclave: une loi souveraine Vers le bien ou le mal incessamment l'entraîne; Et nous ne recevons ni crainte ni désir De cette liberté qui n'a rien à choisir, Attachés sans relâche à cet ordre sublime, Vertueux sans mérite, et vicieux sans crime.
Page 18 - Oh ! par pitié pour toi, fuis ! — Tu me crois peut-être Un homme comme sont tous les autres, un être Intelligent, qui court droit au but qu'il rêva. Détrompe-toi. Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystères funèbres!
Page 34 - Je te le dis encor, ne sois plus en alarme : Quand je veux, j'épouvante; et, quand je veux, je charme; Et, selon qu'il me plaît, je remplis tour à tour Les hommes de terreur, et les femmes d'amour.
Page 52 - On m'a souvent fait une question à la cour : quel était celui de mes poèmes que j'estimais le plus ; et j'ai trouvé tous ceux qui me l'ont faite si prévenus en faveur de C'inna ou du...
Page 88 - Je sais un paysan qu'on appelait Gros-Pierre. Qui, n'ayant pour tout bien qu'un seul quartier de terre, Y fit tout alentour faire un fossé bourbeux, Et de monsieur de l'Isle en prit le nom pompeux.

Informations bibliographiques