A moins qu'à des beautés elle donne naissance (IX, Val-de-Gr. 103). Heu! a-t-on jamais vu de plus farouche esprit? (IV, Pr. d'É. 307.) Il est dans ma maison d'autre maître que moi (IX, F. sav. 1444). Ailleurs autre a été employé seul : Je ne demande... au Ciel autre bonheur que celui de te voir un époux (IV, 171, Pr. ďÉ. II, iv). Voy. AUTRE (à l'Introd. gramm.). Nul n'aura de l'esprit hors nous et nos amis (IX, F. sav. 924). Je... n'aurai de l'attachement que pour vous (VI, 582, G. D. III, v1). Ce nœud, bien assorti, n'a-t-il pas des appas? (IX, F. sav. 25.) Nous retournâmes dans Naples,... sans y pouvoir trouver des nouvelles de notre père (VII, 199, Av. V, v). 8° De marquant le complément de verbes qui expriment participation, prise de possession. Voyez ÊTRE DE..., INGÉRER (s') DE..., Tenir de..., Trancher de.... Elliptiquement: Malepeste du sot que je suis aujourd'hui! (I, Ét. 618.) Que la malepeste s'empare du sot.... Voy. DIANTRE. 9o VOULOIR DE QUELQU'UN : M'avez-vous... demandé..... si je voulois bien de vous? (VI, 549, G. D. II, 11.) Corneille a dit aussi, au vers 997 de la Suite du Menteur (IV, 341) : Je ne veux point de vous ni de vos récompenses; et au vers 989 d'Othon (VI, 618): Je ne veux point d'un trône où je sois leur captive. 10° De marquant conformité : Cela seroit-il de la permission que vous m'avez donnée, si je vous disois que...? (V, 89, D. Juan, I, 1.) Concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice (VII, 315, Poure. Mais suis-je pas bien fat de vouloir raisonner Où de droit absolu j'ai pouvoir d'ordonner? (II, Sgan, 56.) A telle fin que de raison (VI, 515, G. D. I, ш). Je... croyois de justice Qu'avec la comédie eût fini mon supplice (III, Fách, 63). Vous-même dites-vous s'il est de l'équité [II, x). De me voir couronner une infidélité... (II, D. Garc. 906). Voy. BIENSÉANCE, CIVILITÉ et DEVOIR. D'un souverain pouvoir il brise les liens Du contrat qui lui fait un don de tous vos biens (IV, Tart. 1935). Voy. encore: De mon CONSENTEMENT, de leur AUTORITÉ privée. Quand,... pour cacher un tel événement, La supposition [d'enfant] fut de son sentiment (I, Dép. a. 381). ... Dans un couvent, où elle trouvera des divertissements qui seront mieux de son humeur (V, 305, Am. med. I, 1). Cette façon de saluer n'est point d'usage en ce pays (VI, 260, Sic. x1). Voy. au Lexique les expressions: Etre de BESOIN, avoir de COUTUME. 11° De, joint à un adjectif, à un adverbe ou à un nom, et marquant la manière : Aller du pair avec le grand Apelle (IX, Val-de-Gr. 156). Et la moindre faveur d'un coup d'œil caressant Nous rengage de plus belle (VI, Amph. 187). Mon Dieu! l'on ne doit point croire trop de léger (IV, Tart. 1536). Cette réflexion vous vient en peu de temps! Elle suit de bien près, Monsieur, notre disgrâce (IX, F. sav. 1715). Je m'en vais la traiter du mieux qu'il me sera possible (VI, 273, Sic. XVII; cf. VII, 267, Pourc. I, vII). Voy. MIEUX. Je cède facilement à cette douce violence dont elle (la beauté) nous entraîne (V, 87, D. Juan, I, 11). Voy. DONT, à l'Introd. gramm. Mon âme et mon corps marchent de compagnie (IX, F. sav. 1218). Mettez-vous donc d'accord et d'un jugement mûr Voyez à convenir entre vous du futur (IX, F. sav. 1627). Voy. D'Accord. Je vous croirois pourtant assez d'intelligence Ensemble (I, Ét. 299). Nous vous serons obligées de la dernière obligation (II, 80, Préc. Ix). Je la trouve [cette comédie]... détestable du dernier détestable (III, 333, Crit. v). Il juroit qu'il m'aimoit d'une amour sans seconde (III, Éc. d. f. 559; cf. IX, F. sav. 1197). Il (mon cœur) a brûlé deux ans d'une constante ardeur (IX, F. sav. 1180; cf. 1172 et 1202). Ce n'est pas que mon cœur veuille ici se défendre [ARDEUR. De répondre à ses vœux d'une ardeur assez tendre (VI, Mélic. 496). Voy. On s'en défend d'abord, mais de l'air qu'on s'y prend, On fait connoître assez que notre cœur se rend (IV, Tart. 1419). Vous voyez de quel air votre femme vous traite (VÍ, 515, G. D. I, 1; cf. V, Mis. 48). Est-ce de la façon que vous voulez l'entendre ? (III, Éc. d. f. 1124.) Voy. C'est moi qui suis Sosie enfin, de certitude (VI, Amph. 459: note). Vous m'avez obligé de la meilleure grâce du monde (VIII, 114, Bourg. g. III, IV). Voy. GRACE. (Je vais)... M'y prendre de tout sens (I, Ét. 1890). On s'en vient de hauteur Me traiter de faquin... (I, Ét. 397). Elle vient d'une douce et pleine déférence Remettre à votre choix le succès de nos feux (VIII, Psy. 417). De l'humeur dont le Ciel a voulu le former, Je ne sais pas comment il s'avise d'aimer (V, Mis. 1171). ... Tâchons d'ébranler, de force ou d'industrie, Ce malheureux dessein... (IV, Tart. 1274). (Tout cela) ... fut blâmé d'un commun sentiment (V, Mis. 936). Je ne sais pas, de bonne foi, [1060). Ce qu'il faut pour vous satisfaire (VI, Amph. 883). (Votre cœur) De foi comme d'amour à mon insu s'engage (II, Éc. d. m. Nous n'avons garde, ma cousine et moi, de donner de notre sérieux dans le doux de votre flatterie (II, 75, Préc. 1x). Eh! je vous en conjure de toute la dévotion de mon cœur (II, 106, Préc. D'un cœur ardent, en tous lieux, Un amant suit une belle (VI, 252, Sic. v111). (XI). Cf. COEUR (de bon cœur, de grand cœur). Voy. Dire quelque chose d'un cœur VÉRITABLE; voir, faire quelque chose d'un ESPRIT satisfait, adouci, négligent. Comparez plus haut, à 2o, p. 266 vers la fin. ... J'avouerai tout haut d'une âme franche et nette... (IX, F. sav. 132). Je vis tous les appas dont elle est revêtue, Mais de l'œil dont on voit une belle statue (IV, Pr. d'É. 62). Voir quelque chose d'un œil plus doux (I, Dép. a. 1386), d'un œil sec (VIII, Psy. 589 et IX, 579, Sonnet à le Vayer), d'un œil content (IX, F. sav. 1773). Tantôt poussant [sa voix] d'un enthousiasme à faire trembler (VIII, 190, Bourg. g. Cér. turque). Et Marinette aussi, d'un dédaigneux museau, Lâchant un «< Laisse-nous, beau valet de carreau », M'a planté là... (I, Dep. a. 1195). (La fresque veut) Qu'un peintre s'accommode à son impatience, La traite à sa manière, et d'un travail soudain Saisisse le moment qu'elle donne à sa main (IX, Val-de-Gr. 257). Voy. au Lexique les expressions: de GAYETE de cœur, vivre de MÉNAGE, S'ExPORTER d'un courroux..., falloir de NÉCESSITÉ, et les mots : ADRESSE, AUDACE, FORCE, FRANCHISE, GOUT, INSOLENCE, PUISSANCE, SOIN. Ce que pour un ingrat... Elle a d'un choix constant refusé de bonheur (II, D. Garc. 923). : De raillerie, avec raillerie : Ne faites point de ceci un objet de raillerie. Comparez l'expression traiter de mépris (IX, F. sav. 35 note) et voyez, à TRAITER, quelques autres expressions analogues. Traiter de... a d'ailleurs été employé avec un nom ou adjectif attribut dans le sens de qualifier de... : Vous me le traitez, à moi, d'indifférent (V, Mis. 24). Vous faisiez de votre drôle avec les plus galantes de ce temps-là (VIII, 431, Scap. I, IV : note). Voy. encore à la Pr. d'É. II, II, t. IV, p. 169 et note 2; et le Lexique du Corneille, t. I, p. 418. De ici paraît répondre à la préposition italienne da : Far da santo, faire de l'homme saint, faire l'hypocrite. 12o De marquant la cause (comparez plus loin, 17° f) : Malgré le froid, je sue encor de mes efforts (I, Ét. 1534). S'étouffant de rire (V, 349, Am. méd. III, vi, jeu de scène). A force de rire. Et vous devriez mourir d'une telle infamie (I, Dép. a. 1694). Allez, allez mourir de honte et de regret (I, Ét. 658). Voy. Mourir du DESIR de, se mourir de PLAISIR, TRESSAILLIR d'aise. Je pleure de joie (VI, 563, G. D. II, vín). J'en dois rougir de honte et de confusion (I, Dép. a. 843). Je m'irois, de regret, pendre tout à l'intant (V, Mis. 28). ... Ah! de frayeur je tremble (I, Ét. 704). Sans pouvoir, de dépit, proférer un seul mot (III, Fách. 330). Je me veux mal de mort d'être de votre race, Et de confusion j'abandonne la place (IX, F. sav. 620). De crainte qu'on ne nous voye ensemble, retirons-nous d'ici (VI, 96, Méd. m. l. II, v). Voy. CRAINTE, PEUR. Je me sens un étrange dépit Du tort que l'on nous fait du côté de l'esprit (IX, F. sav. 852). ... Hélas! de ce malheur Votre femme... conçut tant de douleur... (I, Ét. 1969). Voy. AIGRIR (s'). Il ne faut jamais dire: « Une telle personne est morte d'une fièvre et d'une fluxion... »; mais : « Elle est morte de quatre médecins et deux apothicaires » (V, 318, Am. méd. II, 1). Le ravissement où j'étais de mes fers (I, Dép. a. 1303). Je sens de son courroux des gênes trop cruelles (1, Dép. a. 1514). Tu me vois enragé d'une assez belle chasse (Qu'un fat...) (III, Fách. 483). Ah! Seigneur, je tremble des crimes Que je vous fais commettre... (VIII, Psy. 706). Et bien loin de trembler de l'exemple des autres... (IV, Pr. ď'É. 129). J'ai mal au cœur de la seule vision que cela me fait (II, 63, Préc, Iv). Voy. Être en DÉFAILLANCE de...; être en COURROUX de.... Je vous vois tout pensif, Seigneur, de ses dédains (IV, Pr. d'É. 311). Sois béni, juste Ciel, de mon sort adouci (I, Ét. 1386). Comparez plus loin, p. 289, à 17°ƒ, 1er exemple. Mais je hais vos Messieurs de leurs honteux délais (VI, Amph. 1828). Je me veux mal d'une telle foiblesse (II, D. Garc. 729). Voy. MAL. Que son bonheur est extrême ... De ce que je suis poltron (VI, Amph. 403). [Notre chat] est bien heureux de ce qu'il n'y a point de chats médecins (V, 319, Am. méd. II, 1). Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est fâcheux à un gentilhomme d'être pendu (VII, 321, Pourc. III, 11: note). Ce n'est pas tant la peur..., que c'est de ce que....., parce que..., par cette raison que.... 13° De marquant la cause après un participe passif ou après un infinitif régi par les verbes faire, se sentir : Je suis salué des gens que je rencontre (V, 135, D. Juan, III, 1). Et du vieux Dom Louis les trouve confirmées (II, D. Garc. 1537). Enflammé d'un objet qui n'a point de défaut... (I, Ét. 753). Voy. CHARMÉ. De quel démon est donc leur àme travaillée? (I, Dép. a. 338.) Les disgraces souvent sont du Ciel révélées (I, Dép. a. 1633). Et comme si du sort il étoit arrêté (Que...) (III, Éc. d. f. 1198). Dans quelque rang qu'il soit des mortels regardé... (VI, Amph. 80). Avec plaisir soit revu de sa femme! (VI, Amph. 852.) ... Être de Fâcheux toujours assassiné (III, Fách, 2). ... Je sais un coup fourré Par qui je veux qu'il soit de lui-même enferré (I, Ét. 1166). Et sans le pouvoir fuir, d'un ennemi plus fort Tu vas être attaqué (I, Dép. a. 1655). Un mérite attaqué de beaucoup d'ennemis (IX, F. sav. 1396). ... D'une apoplexie Le bonhomme surpris a quitté cette vie (I, Ét. 474). (L'autre)... d'aucun soin jaloux n'a l'esprit combattu (III, Éc. d. f. 29). Voy. ÉMU, SAISI, EMBRASÉ, TOUCHÉ, PRÉVENU. De l'écrit obligeant le sien (son cœur) tout transporté... (I, Dép. a. 597). (Trufaldin) Est si bien imprimé de ce conte badin... (I, Ét. 946). Je vais être de près éclairé des beaux yeux Dont la force m'impose un joug si précieux (I, Ét. 1381). Sur les morceaux touchés de sa main délicate, Ou mordus de ses dents, vous étendiez la patte (I, Ét. 1523, 1524). Sa mère se trouvant de pauvreté pressée... (III, Éc. d. f. 131). Mon cœur n'est point du tout ébranlé de ce coup (IX, F. sav. 1696). Ses vertus de chacun le faisoient révérer (IX, 579, Sonn. à Le Vayer). C'est un méchant moyen de se faire aimer de quelqu'un que de lui faire violence (IX, 369, Mal, im. II, v1). Moi? Si j'allois, Madame, accorder vos demandes, Je me ferois siffler de tous mes compagnons (IX, F. sav. 1611). 14° De marquant l'instrument; le moyen; équivalent souvent d Conduisons le vaisseau de la main et de l'œil (I, Ét. 532). (Il seroit à propos) Qu'il me fit de sa main un reçu de deux mots ( Il voit une jeune personne qui, des deux plus beaux yeux qu'il eût j Elle... qui... ne dédaigne pas de rire de cette même bouche don prie si bien Dieu (III, 309, Ep. à la R. mère). Je le remerciois doucement de la tête (III, Fách. 71), (C'est)... tirer les marrons de la patte du chat (I, Ét. 1182). Si je savois qui ce peut être, je lui donnerois en votre présence del De ce couteau que voici je me tuerai sur la place (VI, 583, G. D. II Un brutal, qui de paroles insolentes maltraitoit une Bergère (IX, ... En faisant de mon corps mille contorsions (I, Ét. 1538). Voy. aux mots en italique les divers verbes et tours suivants : Étre e de parole; Amuser qqn de belles paroles; Outrager de mots piquants; Cac cheveux d'une perruque; Assassiner d'un coup étonnant; Fatiguer d'une continuelle; Secourir d'un conseil, d'une aumône; Abuser d'une fausse tend Flatter de...; Attaquer d'amour, d'amitié; Humaniser (s') d'un peu de Appuyer quelque chose de l'agrément de quelqu'un; Dépeindre quelqu' toutes ses couleurs; Embarrasser (s') de femme; mots estropies, cousus de verbes... (voy. à COUDRE); Faire (n'avoir que) de...; Servir (ne) de rien. Après quelques paroles dont je tâchai d'adoucir la douleur de cette mante affligée... (VIII, 417, Scap. I, 11). Le théâtre est une grande salle... ouverte d'une grande arcade da fond, au-dessus de laquelle est une tribune fermée d'un rideau 464, Am. magn. VI® Interm.). J'aimerois mieux mourir de ses remèdes que de guérir de ceux d'un Que je tombe à vos pieds d'un éclat de tonnerre, (Si.....) (II, D. Garc. De quelle étrange image on est par lui (par ce mot) blessée? (F. sav. Ce sont petits chemins tout parsemés de roses (IX, F. sav. 816). Que les plus clairvoyants l'auroient cru véritable (I, Ét. 683). Je trompais un chacun par un deuil.... Vous nous payez ici d'excuses colorées (IV, Tart. 1217). Des larmes de votre tendresse (VIII, Psy. 723). Contre de pareils coups l'âme se fortifie Du solide secours de la philosophie (IX, F. sav. 1146). N'aidez point mon projet de la moindre entreprise (I, Ét. 1640). Pour m'empêcher d'entrer chez nous? (VI, Amph. 442.) Tu triomphes de l'avantage Que te donne sur moi mon manque de courage (VI, Amph. 370). |