Puisque vous le devez voir, je me garderai, pour l'amour de vous, de toucher au détail, et je ne veux point lui ôter la grâce de la nouveauté, et à vous le plaisir de la surprise (VI, 601, Gr. Div. royal de Vers.). Ah! que cette aventure est un charmant miracle, Et qu'à notre poursuite elle ôte un grand obstacle! (VI, Mélic. 584.) Allez, ne croyez point à Monsieur votre père (IV, Tart. 468). A qui croire des deux ? (V, 327, Am. med. II, v.) Faut-il que je m'assure au rapport de mes yeux? (II, D. Garc. 1223.) Et n'est-il pas coupable en ne s'assurant pas A ce qu'on ne dit point qu'après de grands combats? (V, Mis. 1408: note.) A l'appas dangereux de sa fausse équité (II, D. Garc. 174). C'est lui-même qui s'en est plaint à moi (VI, 528, G. D. I, v). Pour me bien expliquer à vous de tout ce que je sens (VI, 575, G. D. III, v note; cf. VI, 561). (Qu'un amant)... se découvre à vous de la sincère flamme... (IX, F. sav. 275). Cf. OUVRIR (s') à quelqu'un. MA DANSER. Dans tous les beaux-arts, c'est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots (VIII, 47, Bourg. g. I, 1). Se marier à. Voy. MARIER (SE). · Se mêler à. Voy. MÊLER (SE). Quelle obligation vous ai-je, si...? (VI, 249, Sic. vI.) Faire par un grand coup, qui signale ma foi, Qu'en expirant pour elle, elle ait regret à moi (II, D. Garc. 1503). Voilà un homme cela. Il y a là de quoi satisfaire à la vue (VII, 116, Av. II, v). J'ai donné ordre à toutes les choses nécessaires pour cette fête (IV, 58, Mar. f. viii). J'ai donné pour vous l'ordre qu'il faut au cuisinier, et à toutes les choses qui sont nécessaires pour le ballet (VIII, 124, Bourg. g. III, vi: note). Vous rêvez à l'affaire de votre fils (VIII, 454, Scap. II, v). Trêve donc, je vous prie, à vos impertinences (II, Sgan. 57). Je ne veux point d'obstacle aux desirs que je montre (IX, F. sav. 440). ... Lorsqu'à ses vœux on croit le plus d'obstacle (I, Ét. 2019). c) À se rapprochant du sens d'auprès : Sganarelle, effrayé de ce présage, veut s'aller dégager au père, qui... (IV, 82, Mar. f. Livret de 1664, III, 1). (Le fourbe) Depuis une heure au Prince a su vous accuser (IV, Tart. 1836). J'ai cherché des raisons pour excuser à ma tendresse le relâchement d'amitié qu'elle voyoit en vous (V, 95, D. Juan, I, 111; cf. Mis. 1553). Des raisons pour justifier à ma tendresse le relâchement..., des raisons que je pusse donner à ma tendresse comme excuse au relâchement.... C'est aux vrais dévots que je veux partout me justifier sur la conduite de ma comédie (IV, 375, Préf. de Tart.). Voy. Justifier. Et vous pouvez, sans crainte, à cet amant confus D'un devoir d'amitié couvrir tous vos refus (II, D. Garc. 45). Si vous avez quelque répugnance à vous expliquer à un père (V, 308, Cet Enrique dont hier je m'informois à vous (III, Éc. d. f. 1634). Pour me plaindre à la cour qu'on ne fait rien pour moi? (V, Mis. 1056.) d) à se rapprochant du sens d'envers : Et qui donne à sa fille un homme qu'elle hait Est responsable au Ciel des fautes qu'elle fait (IV, Tart. 516). Mais c'est pain bénit, certe, à des gens comme vous (Éc. d. m. 245, 246). La phrase est elliptique : C'est conscience de manquer de foi à ceux..., envers ceux..., mais c'est pain bénit à des gens..., envers des gens.... GER. N'a-t-il point de conscience? SCAP. Vraiment oui, de la conscience à un Turc (VIII, 479, Scap. II, vir). Autre ellipse Supposer de la conscience à un Turc, chez un Turc! e) À se rapprochant du sens de sur : Bien que l'on pût avoir des sentiments tout autres, C'est au Prince, Madame, à se régler aux vôtres (II, D. Garc. 144). A se conformer aux vôtres. Chacun règle la sienne au but qu'il se propose (II, D. Garc. 405). Vous savez mieux que moi qu'aux volontés des Dieux D'en faire l'épreuve première Aux deux princes qui sont les derniers arrivés (VIII, Psy. 304). f) À se rapprochant du sens de pour; de en vue de... : Ce n'est pas là matière à de grands châtiments (IX, F. sav. 1227). ... Plus votre cœur répugne à l'accepter, Plus ce sera pour vous matière à mériter (IV, Tart. 1304). Pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper... (IX, 418, Mal. im. III, x). ... A ce sujet il part d'Espagne (I, Ét. 863). A votre considération (VI, 273, Sic. XVII). Par considération pour vous. A telle fin que de raison (VI, 515, G. D. I, 111). Je ne les lui donne (ces cinq cents écus) ni à la mort, ni à la vie (VIII, 482, Scap. II, vii).` Par extension comique d'une locution bien connue : Je ne les lui donne d'aucune manière, je ne les lui donne pas et ne les lui donnerai jamais; il m'en devra compte dans ce monde-ci et dans l'autre. ... Dans mes efforts pour vos contentements Je puis à mon brutal trouver des châtiments (I, Ét. 749). Peut-on lui trouver (à cette lache action) une punition? (II, Sgan. 388.) Si l'amour est au crime une assez belle excuse... (I, Ét. 493). ... De pareilles feintes Aux vieillards comme lui sont de dures atteintes (I, Ét. 1132). D'en avoir pour témoins les yeux de ce rival (II, D. Garc. 1054). C'est un merveilleux assaisonnement aux plaisirs qu'on goûte que la présence des gens qu'on aime (V, 545, Mis. Billet de Célimène). Je songeois à trouver un remède à ce mal (I, Ét. 850). [Le] second intermède est un mélange composé d'instruments, de..., ordonné pour remède par un médecin à la guérison de la mélancolie hypocondriaque (VII, 340, Pourc. Livret de 1669). Et mes prétentions hautement étouffées A vos vœux triomphants sont d'illustres trophées (II, D. Garc. 1057). Ce m'est assez d'effort que de leur obéir; Ce doit leur être assez que mon cœur t'abandonne (VIII, Psy. 709 et 710). ... Sa présence ainsi qu'à vous, M'est un cruel supplice (IX, 366, Mal. im. II, v). Lever un tel obstacle est à moi peu de chose (IV, Tart. 1482). Ce vous est une attente vaine (VI, Amph. 1228). Ce nous est une douce rente que ce M. Jourdain (VIII, 47, Bourg. g. I, 1). Que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui Aux peintres chancelants est un grand avantage (IX, Val-de-Gr. 252). ... Où rien ne soit à l'œil mendié ni redit (IX, Val-de-Gr. 81). g) À marquant le rapport d'un adjectif à un nom ou à un infinitif : J'ai grand regret, Monsieur, de voir qu'à vos visées Les choses ne soient pas tout à fait disposées (IX, F. sav. 1417). L'arrivée de ma fille trouvera les choses mal disposées à ce que nous nous proposions (VIII, 438, Scap. II, 1). Il en avoit été reçu d'une manière bien différente à ce qu'il espéroit (IV, 209, Princ. d'É, V, Argum.). Sais-tu déjà comment le Ciel nous est prospère? (I, Ét. 2024.) Je suis aveugle à tout, sourd à quoi que ce soit (I, Ét. 1041). Cf. Sourd. La belle chose... d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux! (V, 87, D. Juan, I, 11.) Que tu es rude à pauvres gens (VI, 543, G. D. II, 1). Son cœur, croyez-moi, n'est point roche après tout A quiconque la sait prendre par le bon bout (I, Ét. 970). Mais quand j'ai bien mangé, mon âme est ferme à tout (II, Sgan. 235). Un cœur à leurs vœux moins facile et moins tendre (V, Mis. 466). Voy. TENDRE, Indulgent, Sévère, Inexorable, Inflexible. Quelque ami que vous lui soyez... (V, 152, D. Juan, III, 111). Voy. Odieux. Dis si les plus cruels et plus durs sentiments Ont rien d'impénétrable à des traits si charmants (I, Ét. 26). (Ce que) Nous nous sacrifions tous deux N'a rien de difficile à nos cœurs amoureux (VIII, Psy. 430). Il est vrai que la chose est rare, Mais non pas impossible à deux parfaits amis (VIII, Psy. 342). La bravoure n'y est pas plus héréditaire aux mâles, que la chasteté aux femelles (VI, 521, G. D. I, Iv). Cette fermeté d'âme à vous si singulière (IX, F. sav. 1553 : note). ... Les traits du mépris Sont sensibles surtout aux généreux esprits (I, Dép. a. 1300). Il est fâcheux à un gentilhomme d'être pendu (VII, 321, Pourc. III, 11). Et ce seroit un trait honteux à vos appas [pour vos appas] Si vous le rappeliez et qu'il ne revînt pas (I, Dép. a. 557). Cet espoir est bien doux... à des cœurs offensés (V, 152, D. Juan, III, 111). Et ce doit à tes feux être un objet bien doux De voir que... (VI, Amph. 1906). ... Ah! sollicitude » à mon oreille est rude (IX, F. sav. 552). (Cet arrêt suprême) Doit m'être assez touchant... (II, Éc. d. m. 729). Tout esprit n'est pas composé d'une étoffe Qui se trouve taillée à faire un philosophe (IX, F. sav. 56). Cf. FAir à... Si vous êtes né à ne pouvoir vous en passer (IX, 413, Mal. im. III, vi). Si vous avez été destiné en naissant à ne pouvoir vous passer des médecins. ... Toute âme est libre à nommer son vainqueur (D. Garc. 1287 et Mis. 1300). Il n'est ni vin ni temps qui puisse être fatal A remplir le devoir de l'amour conjugal (VI, Amph. 1177). De ses yeux si savants à faire des conquêtes (IV, 178, Pr. d'É. Int. III, 11). (L'amour)... rend agile à tout l'âme la plus pesante (III, Éc. d. f. 908). J'en serai moins léger à gagner le taillis (I, Dép. a. 1492). Voy. à 14°. Soyez ferme à vouloir ce que vous souhaitez (IX, F. sav. 1571). (Gens de bien) qui... sont faciles à recevoir les impressions qu'on veut leur donner (IV, 375, Tart. Préf.). Toujours à vous louer il a paru de glace (IX, F. sav. 1154). Donnez-nous... le temps... de voir naître en nous l'un pour l'autre cette Ni d'accommodement plus pénible à conclure (V, Mis. 1133 et 1134). Voy. COMPLAISANT, Constant, CONTRADICTOIRE, FIER, Incommode, PARES- h) À équivalent à par après un infinitif régi par les verbes laisser ou se laisser, faire, entendre et voir. C'est mal fait à vous (com parez, plus loin, 7o). Voy. d'autres exemples du même emploi, cités dans l'Introduction grammaticale, à RÉGIME. J'ai fait chanter ma passion aux voix les plus touchantes, et l'ai fait ... J'aurois cette foiblesse d'âme De me laisser mener par le nez à ma femme? (IX, F. sav. 1582.) Faire éclater des jalousies (VI, Amph. 1763). Ne laissez point duper vos yeux trop de foi (I, Dép. a. 216). ... Laissez faire à nous (I, Dép. a. 645). Vous leur aurez ouï leur disgrâce conter (I, Ét. 1340). J'entendrai prononcer aux mortels prévenus : [V, 11). « Elle est plus belle que Vénus! » (VIII, Psy. 118.) Je verrai... prendre mes intérêts à toute la cabale (V, 194, D. Juan, Refuser ce qu'on donne est bon à faire aux fous (I, Dép. a. 175). C'est fort mal fait à vous d'en user comme vous faites. Oui, oui, mal fait à vous (VI, 547, G. D. II, 11). C'est fort bien dit à vous (VII, 286, Pourc. II, 1). Cela se peut-il souffrir à un homme comme vous? (V, 179, D. Juan, IV, v.) Cela peut-il être souffert par un homme comme vous? Ou peut-être : Cela se peut-il souffrir adressé à un homme comme vous voyez la note au passage cité. ¿) À marquant un effet, un résultat, particulièrement après imputer, étre (être à mépris); après changer : Il s'impute à péché la moindre bagatelle (IV, Tart. 306). Voy. Imputer. L'action où pour vous a volé tout mon cœur (IV, Pr. ďÉ. 275). Il n'y a personne... qui ne tînt à beaucoup de gloire de toucher à un tel ouvrage (VI, 261, Sic. x1). Il n'y a... rien de si bon en soi qu'ils (les hommes) ne puissent tourner à de mauvais usages (IV, 381, Tart. Préf.). MME PERN. ... C'est souvent à mal que le bien s'interprète. ORG. Je dois interpréter à charitable soin Le desir d'embrasser ma femme? (IV, Tart. 1682 et 1683.) L'éclat n'en rejaillit sur vous qu'à votre déshonneur (V, 176, D. Juan, (I)... veut, à ma ruine, user des avantages [IV, IV). Dont le viennent d'armer mes bontés trop peu sages (IV, Tart. 1653). Ce que c'est qu'un valet qui s'attaque à son maître (VI, Amph. 1533). Les beaux vers à ma louange (VI, 579, G. D. III, vi). Voici deux petits versets ou couplets que j'ai composés à votre honneur et gloire (VIII, 580, Escarb. v). Mettre à bout (I, Ét. 87). Cf. FIN (mettre à). — Venir à bout (I, Ét. 662). 2o À marquant situation : LA MONT. Son ordre est qu'en ce lieu vous devez vous tenir.... Et dans ses beaux efforts à nos yeux étalés Les mystères profonds nous en sont révélés (IX, Val-de-Gr. 41). Et tous ces fameux demi-dieux... Ne sont point à notre pensée Ce que Louis est à nos yeux (VI, 600, Gr. Div. roy.). Au Palais, au Cours, aux ruelles, aux tables (IX, F. sav. 957). Je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville, Mon flegme est philosophe... (V, Mis. 165). Ailleurs: Dans la cour. Voy. Un bruit vient cependant à répandre à ma cour Le célèbre mépris qu'elle fait de l'amour (IV, Pr. d'É. 67). Notre connoissance s'est faite à l'armée (II, 101, Préc. x1). Son adresse à cheval, aux armes, à la danse (V, Mis. 1150). (Grenouille) Qui traîne à ses talons... (IX, 583, Bouts-rimés). [COUR. Il y a à son nom du ron... ronte. Or... Oronte. Non. Ġé... Géronte (VIII, 501, Scap. III, 1). Voy. plus loin, à 4o. Votre visée au moins n'est pas mise à Clitandre? (IX, F. sav. 88 note.) Platon s'est au projet simplement arrêté (IX, F. sav. 847). Mon Dieu! Monsieur, ne vous arrêtez point à peu de chose. N'allez point plaider... (VIII, 460, Scap. II, v). Quand nous serons à dix, nous ferons une croix (I, Ét. 442). Léandre est au point De quitter la partie... (I, Ét. 1653). Au point où je me voi, Quel remède treuver? (I, Dép. a. 1168.) Avoir quelqu'un à son service. Voy. SERVICE. 3o À équivalent à dans (avec ou sans idée d'un mouvement) : Que diable alloit-il faire dans cette galère?... Mais que diable alloit-il faire à cette galère? (VIII, 478-483, Scap. II, vII.) Géronte, en répétant son exclamation, emploie tantôt à et tantôt dans. ... Quand nous nous mettons quelque chose à la tête (II, Éc. d. m. 151). |