3° Au lieu d'un adjectif possessif. Ce cœur impatient... (I, Dép. a. 1210). Mon cœur impatient. Ah! je t'arracherai cette langue sans doute (VI, Amph. 1545). Cette langue-là, ta langue insolente. 4° Exemples divers. Otez ce gant. Touchez à Monsieur dans la main (IX, F. sav. 1100). ... Le bonhomme surpris a quitté cette vie (I, Ét. 474). « Votre fils a la fièvre... » (I, Dép. a. 664). Ces jours passés (VIII, 567, Escarb. 11). ... ... Adieu pour ce coup, ceci doit vous suffire (IX, F. sav. 319). M'emporte, si j'ai dit rien que de très constant (I, Dép. a. 1095). N'est pas toujours produit par un rapport d'humeurs; Et toutes ces raisons de douces sympathies Dans cet exemple-ci se trouvent démenties (V, Mis. 1177). Mais un ours vint interrompre ce beau divertissement, et le surprit si fort [Moron par cette vue peu attendue, qu'il donna des sensibles mar ... ques de sa peur (IV, 160, Pr. d'É. Interm. II, Argum.). Dans un noble lustre y produire à nos yeux Cette belle peinture inconnue à nos yeux, (La fresque...) (Val-de-Gr. De groupes contrastés un noble agencement,... N'ayant nul embarras, nul fracas vicieux Qui rompe ce repos si fort ami des yeux (ibid. 78). ... Ces deux sœurs si pareilles (ibid. 67). (Vous devriez) M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens (IX, F. sav. 566). [238). B. Ce, cette..., employés devant des noms que déterminent soit des propositions relatives ou conjonctives, soit des propositions infinitives s'y rattachant par de. Voy. les exemples 9 à 11 de la division suivante C, et les exemples de D, 9° a. CHRYS. Monsieur Trissotin. ARIS. Quoi? ce Monsieur Trissotin... ... Les pleurs ne ramèneront pas Ce cher fils que t'enlève un imprévu trépas (IX, Sonnet à Le Vayer). C'est de vous amener ces Messieurs que voici (VI, Amph. 1572). Que vous alliez vêtue ainsi qu'une princesse (IV, Tart. 29, 30). Comparez certains emplois de l'article défini pris dans un sens démonstratif (I, 1, A, 2o, p. 11). Et me faites tous deux cette grâce de croire, Seigneurs, que, quel que fût le sanglier d'aujourd'hui, J'en ai mis bas sans vous de plus méchants que lui (IV, Pr. d'É. 298, Au moins dois-je ce prix a ce qu'il fait pour moi, (299). De n'en choisir point d'autre au mépris de sa foi (I, Ét. 1881, 1882). Croyez que vous n'aurez jamais cet avantage De me voir revenir.. Si j'avois jamais fait cette bassesse insigne De vous revoir après ce traitement indigne (I, Dép, a. 1326, 1327 et Moi je n'aurai jamais cette foiblesse extrême [1329, 1330), De vouloir posséder un cœur malgré lui-même (II, Éc. d. m. 995, 996). J'ai cette manie de vouloir donner généralement sur tout ce qu'il y a de plus beau (II, 97, Préc. Ix). Et cette lâcheté jamais ne se pardonne, De montrer de l'amour pour qui nous abandonne (IV, Tart. 733, 734). L'autre, voyant cette extravagance, de demander conseil après une résolution prise... (IV, 72, Mar. f. Livret de 1664, I, 1). Qui te donne, dis-moi, cette témérité De prendre le nom de Sosie? (VI, Amph. 354.) Ne me faites pas ce tort de juger de moi par les autres (VII, 54, Av. Mais le Ciel nous réduit à ce malheur, Madame, De ne pouvoir en profiter [de cet avis] (VIII, Psy. 378). Mais pour une autre que vous-même Ayez cette bonté de n'en disposer pas (VIII, Psy. 483). -- [I, 1). C. Ce, cette..., renforcés par les mots ici, que voici, ci, là, suivis ou non d'une proposition relative ou conjonctive; qu'est-ce ci, qu'estce là, c'est là.... Je vais faire informer de cette affaire ici... (I, Ét. 626). Et de ce couteau que voici je me tuerai sur la place (VI, 583, G. D. Il faut bien des cérémonies avec ces sortes de gens-ci! (IV, 40, Mar. f. Iv.) Et c'est ce moment-ci qui doit m'en faire foi (V, Mis. 1580). Les poètes font à leur guise : Ce n'est pas la seule sottise Qu'on voit faire à ces Messieurs-là (VI, Amph. 42). Ce quelqu'un-là en a menti (VI, 527, G. D. I, v). Je vous le dis, ma sœur, tout ce train-là me blesse (IX, F. sav. 607). Afin que vous rendiez ce témoignage-là, que mon père étoit gentilhomme (VIII, 170, Bourg. g. IV, ш). Voy. plus haut, à B, et plus bas, à D 9° a. Qu'est-ce, mon gendre? Vous me paroissez tout troublé (VI, 516, G. D. I, IV). Voyez aux PRONOMS ET ADJECTIPS INTERrogatifs. Ha! Monsieur, qu'est-ce ci? (I, Dép. a. 953: note.) Voy. encore IV, 134, Pr. ďÉ. I, n: note; VI, 41, Méd. m. l. I, I note; VI, 64, note 2; VI, Melic. 285 note; VI, Amph. 522 note; VII, 166, Av. IV, IV note. Sur les écritures qu'est-ce ci (ou qu'est-ce-ci) et qu'est-ceci, voy. les notes aux passages indiqués. Quel diable d'homme est-ce ci? (VI, Amph. 298 note; même exclamation: IV, 64, Mar. f. Ix; VII, 308, Pourc. II, vIII.) Que diable est-ce ci? (VI, 64, Méd. m. l. I, v : note; même exclamation VII, 306, Pourc. II, v11.) HENR. Eh! non, mon père. CHRYS. Ouais! qu'est-ce donc que ceci? (IX, F. sav. 1583.) Qui diable est cela? (IX, 328, Mal, im. Ier Interm, note.) Que diable est cela? (II, 107, Préc. XI.) Quelle audace est-ce là à une coquine de servante de parler de la sorte devant son maître? (IX, 304, Mal. im. I, v.) Quel diable de langage est-ce là? (VI, 82, Méd. m. 1. II, 1v.) Voy, VII, 270, Pourc. I. vIII; VIII, 99, 195, Bourg. g. III, 11, et vr; VIII, 412, Scap. I, 1; VIII, 560, Escarb. II. Mon Dieu, quels amants sont-ce là! (II, 65, Préc, Iv.) Est-ce là tout? (VIII, 419, Scap. I, 11.) Je ne sais point quelle bête c'est là (II, 70, Préc. vi). Je dis que ce sont là des contes à dormir debout (VI, 530, G. D. I, v1). Que diable! ce n'est pas là me répondre (IV, 54, Mar. f. v1). C'est là... le fléau des petites villes, que ces grands nouvellistes qui... (VIII, 552, Escarb. 1). C'est là..., ce sont là..., est-ce là..., ce n'est pas là... voy. encore V, 194, D. Juan, V, 11; IX, F. sav. 49, 1227, 1471, 1636; IX, 379, Mal. im. II, vIII. 1o Ce, sujet ou régime, dans des tours anciens. PIERR. Je fais jouer pour toi les vielleux quand ce vient ta feste (V, 110, D. Juan, II, 1). Sortons, ce m'a-t-il dit... (III, Fách. 74 : note). C'ai-je fait, ce m'a-t-il fait (V, D. Juan, II, 1, passim.). 2° Ce, sujet de verbes impersonnels. Il aura un pied de nez avec sa jalousie. Est-ce pas? (VI, ... 514, G. D. I, [II: note.) Voy. à ÊTRE (p. 441 et 442) pour la tournure : Je vois qu'il en est ce que l'on m'a pu dire (III, Éc. d. f. 336). La ballade, à mon goût, est une chose fade. Ce n'en est plus la mode (IX, F. sav. 1007). SGAN. C'est à moi de parler et d'être le maître.... MART. C'est bien à toi, vraiment, à te plaindre... (VI, 35, 36, Méd. m. l. I, 1). Cf. ETRE (p. 445). Ce me semble, me semble: voy. à SEMBLER. 3° Ce sujet, représentant un nom, même de personne. Quand Alexandre seroit ici, et que ce seroit votre 'amant... (VI, 265, Sic. Mais dis à ce Turc que c'est un scélérat (VIII, 482, Scap. II, vII). (x1). GER. Votre fille? ARG. Oui, ce l'est (VIII, 513, Scap. III, x1). JUP. (Est-ce là cet amour...?) ALCM. Non, non, ce ne l'est pas... (VI, Amph. 1257). La jolie petite fille que c'est! (V, 168, D. Juan, IV, 11.) Qui peut-ce être? (VII, 174, Av. IV, vII.) Qui que ce puisse être, je lui suis obligée (VI, 246, Sic. v1). Il faut que... je tâche à découvrir quelles gens ce peuvent être (VI, 242, Sic. Iv). 4o Ce sujet, avec un attribut complété par une proposition relative. C'est la fidélité que tu m'avois promise? (I, Dép. a. 954.) Est-ce là la fidélité que...? C'est un homme enfin qui ne doit point vous plaire (IX, F. sav. 1150; Tu te tais, et prétends que ce sont des matières [cf. 929). Dont tu dois nous cacher les savantes lumières (IX, Val-de-Gr. 35). Sont-ce vapeurs qui vous ont prise? (III, 320, Crit. 111). Ce sont, avec un attribut construit de même sans article et suivi de qui: voy. encore VI, 46, Méd. m. l. I, 1; VIII, 497, Scap. III,fu; III, Éc. d. f. 1453; IX, F. sav. 196, 716, 1278; IX, Val-de-Gr. 199. Et ce sont vrais Satans, dont la gueule altérée... (III, Éc. d. f. 655). Voy. VI, 114, Méd. m. l. III, vп; V, 339, Am. med. III, 1 5° C'est, ce sont, suivis d'attributs non accompagnés d'article. (Elle vous aime tant) Que c'est grande pitié (I, Ét. 222). L'effort en est barbare) Et c'est brutalité plus que vertu suprême (IX, Sonnet à Le Vayer, et VIII, Psy. 591). Ce sont obscurités pour moi (VII, 401, Am. magn. I, 11). Ce sont façons de parler... de ces pays-là (VIII, 175, Bourg. g. IV, Iv). Ne sont-ce plus défauts dans un objet si doux? (V, Mis. 223.) Voy. à l'ARTICLE (I, III, B, 1o). 6° Ce sujet, rappelant, résumant, ou au contraire annonçant un membre de phrase; Ce, représentant, non un mot, mais toute une idée. Si je vous ai choqué, ce n'est pas mon envie (IX, F. sav. 1585). Ce me sera une joie incroyable si je puis vous porter à détourner de dessus votre tête l'effroyable coup qui vous menace (V, 181, D. Juan, IV, vi). Si le galant est chez moi, ce seroit pour avoir raison aux yeux du père et de la mère (VI, 556, G. D. II, vi). Voy. Pour. Je suis un fourbe, ou je suis honnête homme c'est l'un des deux (VIII, Je vous laisse à penser ce que c'auroit été (Ét. 459). [473, Scap. II, vi). Je ne sais; mais enfin, si c'est votre plaisir, Il nous est bien aisé de vous en éclaircir (IX, F. sav. 117). Lorsque l'on pend quelqu'un, on lui dit pourquoi c'est (VI, Amph. 1580). ... Quand quelqu'un nous plaît, Souvent nous avons peine à dire pourquoi c'est (IX, F. sav. 1500). BEL. C'est par un désespoir où j'ai réduit leurs feux (ibid. 390; cf. 386). Ma foi, c'est assez travaillé pour un coup. Prenons un peu d'haleine (VI, 54, Méd. m. l. I, v). LUB. Je suis bien aise de faire les choses secrètement comme on m'a recommandé. DAND. C'est bien fait (VI, 511, G. D. I, 11). Vous devez, pour le punir, faire l'amour à ma maîtresse. Poussez, c'est moi qui vous le dis, ce sera fort bien employé (VI, 533, G. D. I, vi). C'est une moquerie (IX, F. sav. 695). C'est se moquer (ibid. 677). C'est parler comme il faut (ib. 1653). C'est bien dit (ib. 699). C'est tout dit (ib. 1327). Ce m'est une douceur à nulle autre pareille (F. sav. 715). Voy. HONNEUR et ATTENTE. 7° Ce, employé de la façon la plus vague dans certaines façons de parler. Est-ce fait? et sans trouble ai-je assez écouté Votre digne interprète? (IX, F. sav. 1671.) Tout ce que vous me faites faire ne servira de rien, et vous verrez que ce sera dès demain à recommencer (VI, 592, G. D. III, vii). Je vous dirai... que, pour le choix d'un gendre, il ne vous faut pas suivre aveuglément la passion qui vous emporte, et qu'on doit, sur cette matière, s'accommoder un peu à l'inclination d'une fille, puisque c'est pour toute la vie (IX, 404, Mal. im. III, 11). Faites parler les droits qu'on a dessus mon cœur;... Et si c'est en votre faveur, Je vous réponds de mon obéissance (I, Dép. a. 141). Si le résultat est........ De la chose lui-même il m'a fait un récit, Mais c'est bien plus, j'ai su que... (I, Ét. 939). Mais il y a plus. (Il n'est plus, cet amour...) C'est en sa place un courroux inflexible (VI, De PAS mis avec RIEN tu fais la récidive, [Amph. 1262). Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative (IX, F. sav. 484). Je vis cent choses là ravissantes à voir. Ce ne sont que seigneurs, qui, des pieds à la tête, Sont brillants et parés comme au jour d'une fête (VI, Mélic. 129). Ce n'est qu'extravagance et qu'indiscrétion (III, Éc. d. f. 1575; cf. II, Ce n'étoit qu'agréments et que charmes que toute sa personne (VIII, 416, Scap. I, 11). LA COMT. Quoi? jouer de la sorte une personne de ma qualité? Le VIC. C'est sans vous offenser, Madame, et les comédies veulent de ces sortes de choses (VIII, 596, Escarb. sc. dern.). (Mon amour en furie) Te fera voir si c'est matière à raillerie (I, Dép. a 1134; cf. IX, F. sav. 1227). S'il y a ici matière à raillerie. Est-ce pour rire, ou si tous deux vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin? (VI, 64, Méd. m. l. I, v). Voy. Sı dubitatif, p. 466. Est-ce là tout?... C'est bien là de quoi se tant alarmer (VIII, 419, Scap. I, 11). C'est quelque consolation de se voir préférer un rival qui vous est égal [qui est votre égal] (VII, 462, Am. magn. V, Iv). Asc. Je voudrois de bon cœur couronner votre flamme. VAL. Et si c'étoit quelqu'une où... (I, Dép. a 489). S'il s'agissait de quelque flamme où.... << Sonnet ». ... C'est un sonnet. « L'espoir.... » C'est une dame Qui de quelque espérance avoit flatté ma flamme (V, Mis. 305). Un papier griffonné.... C'est de votre procès, je n'en fais aucun doute (V, Mis. 1453). Pour ce qui est de les guérir [les maladies], c'est ce qu'ils ne savent point du tout (IX, 397, Mal. im. III, 111). 8° Emploi et non-emploi de Ce, reprenant devant le verbe un attribut ou un sujet déjà exprimé en tête de la phrase. Mon plus solide espoir, c'est votre cœur, Madame (IX, F. sav. 1450). Mon plus grand desir ... Ce seroit que ton cœur en eût du déplaisir (II, Sgan. 504). Ce qui me plaît de Monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles (IX, 281, Mal. im. I, 1). Tout le regret que j'aurai, si je meurs, mamie, c'est de n'avoir point un enfant de vous (IX, 317, Mal. im. I, vII). ... Vous traiter ainsi, c'est vous pousser à bout (IX, F. sav. 1148). ... Me soupçonner..., (Je dirai...) Que c'est injustement blesser ma prud'homie (I, Dép. a. g). Leur en vouloir reculer le divertissement, est en ôter pour eux toute la grâce (III, 392, Impr. 1). Mais enfin apprenez qu'accepter des cassettes, Et de ces beaux blondins écouter les sornettes, Que se laisser par eux, à force de langueur, Est un péché mortel des plus gros qu'il se fasse (III, Éc. d. f. 599). La douce passion de fuir la multitude Rencontre une si belle et vaste solitude (IV, Pr. d'É. 336). Tout ce que je puis faire pour votre service est de vous rendre sourd, si vous voulez (VI, 112, Méd. m. l. III, vi). Tout ce que je souhaiterois seroit de savoir cinq ou six grands mots de médecine (VI, 97, Méd. m. l. III, 1). Celui, moi, qu'en propre personne Je prétends qu'elle épouse, est Monsieur... (IX, F. sav. 1623; cf. 1619). 9° Ce, annonçant une proposition conjonctive. a) Sur ce que, en ce que, de ce que, à propos de ce que, parce que (cf. jusqu'à ce que). FROS. Étant prête d'être mariée, elle rompit tout net le mariage, sur ce que son amant fit voir qu'il n'avoit que cinquante-six ans et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. HARP. Sur cela seulement? (VII, 114, Av. II, v : note.) |