Images de page
PDF
ePub

propter sic studeant vitam moresque suos omnes componere, ut habitu, gestu, incessu, sermone, aliisque omnibus rebus, nihil nisi grave, moderatum ac religione plenum præ se ferant. Levia etiam delicta, quæ in ipsis maxima essent, effugiant, ut eorum actiones cunctis afferant venerationem. Abstineant a luxu et pompa vestium, a mundanarum personarum societate, à commessationibus, potationibus, illicitisque lusibus et venationibus, ac demum quibuscumque omnibus clericali statu indignis, necnon sæcularibus negotiis. Cum milieribus nullam consuetudinem habeant, neque sibi famulas accipiant vel retineant, nisi talis ætatis et probatæ virtutis, de quibus nulla possit haberi suspicio. Fiant igitur forma gregis ex animo; sint exemplum fidelium in verbo, in conversatione, in charitate, in fide, in castitate; sint sobrii, prudentes, ornati, pudici, modesti, conversationem suam inter gentes habentes bonam, ut benè facientes obmutescere faciant imprudentium hominum ignorantiam, et obstruatur os loquentium iniqua. Sic autem pastores vigilent super gregem sibi commissum, non coacte, sed spontanee secundum Deum; neque turpis lucri gratia, sed voluntarie; sic illum pascant et regant sedula in suis Ecclesiis residentia, verbi divini prædicatione, puerorum et ignorantium instructione, sacramentorum administratione, pia sacrificii oblatione, paterna infirmorum et pauperum cura, omniumque bonorum exemplo, ut cum apparuerit Princeps pastorum ab ipso percipiant immarcescibilem gloriæ coronam.

XI. Censuerunt Patres proximum Concilium Provinciale habendum esse Baltimori anno millesimo octingentesimo quadragesimo tertio, quarta post Pascha Dominica.

Ego Samuel Archiepisc. Balt. Definiens subscripsi. Ego Benedictus Josephus Bard. Ep. Definiens subscripsi. Ego Joannes Episc. Carolopol. Definiens subscripsi. † Ego Joseph Episc. S. Ludov. Definiens subscripsi. Ego Carolus Maria Joseph Augustus Ep. Nanceiensis et Tullensis Definiens subscripsi.

Ego Benedictus I. Ep. Bostoniensis Definiens subscripsi.
Ego Michael Ep. Mobiliensis Definiens subscripsi.
Ego Franciscus Patritius Ep. Arath. Definiens subscripsi.
Ego Joannes Baptista Ep. Cincin. Definiens subscripsi.
Ego Antonius Ep. Neo-Aurelia Definiens subscripsi.
Ego Mathias Ep. Dubuquensis Definiens subscripsi.
Ego Ricardus Pius Ep. Nashvill. Definiens subscripsi.
Ego Cœlestinus Renatus Laurentius Ep. Vincennopolitanus
Definiens subscripsi.

Concordat cum originali in Archiviis nostris deposito.

Samuel Archiep. Balt.

CIRCULAIRE DE MGR L'ÉVÊQUE DE NAMUR

SUR L'APPLICATION DU SACRIFICE DE LA MESSE, LES JOURS DE FÊTES SUPPRIMÉES.

A Messieurs les Curés et Desservans du Diocèse.

Messieurs,

En portant à votre connoissance par notre circulaire du 2 avril 1841, que le S. Siége avoit décidé que la messe devoit être appliquée pro populo aux fêtes supprimées ou transférées par l'indult du 9 avril 1802, nous vous annoncions en même temps que nous avions adressé une supplique au Saint-Père, à l'effet d'obtenir la condonation des messes omises. Sa Sainteté a daigné accueillir favorablement notre demande, comme il conste par le décret dont la teneur suit:

Perillis ac Rme Dne uti Fr. Relatis SSmo Dno Nro per SubSecretarium Sacræ Congregationis Concilii adjunctis precibus datis nomine Amplitudinis tuæ, eadem Sanctitas Sua præsentes ad eamdem Ampl. Tuam dari jussit, eidemque notificari, juxta resolutiones alias editas a Sac. Congne, Missam pro populo esse a Parochis sua Diocesis applicandam omnibus diebus festis etiam a sa. me. Clem. XIV. retentis, et deinceps a sa. me. Pio VII. die 9 aprilis 1804 suppressis; attentis vero peculiaribus circumstantiis eadem Sanctitas Sua facultates necessarias et opportunas eidem Amplit. Tuæ impertita est absolvendi singulos Parochos super omnibus omissionibus, injuncta unicuique celebratione unius Missæ, supplente in reliquis ipsa Sanctitate Sua de thesauro Ecclesia. Hæc Sanctitatis Suc mandata dum Nos per præsentes exequimur Amplitud. Tuæ fausta omnia precamur a Domino.

Amplitud's Tuæ

(L. S.)

Romæ 27 Januarii 182.

Uti Fr. studs

(Signatum) P. Card. Polidorius Præfs. (Et inferius) J. C. A. de Castellis Secrius.

[blocks in formation]

Usant des pouvoirs à nous accordés ci-dessus, nous faisons la condonation de toutes les messes qui n'ont pas été appliquées aux

fêtes supprimées ou transférées, à condition que chaque Curé ou Desservant célèbre une messe.

Les fêtes supprimées ou transférées par l'indult du 9 avril 1802 sont les suivantes :

La Circoncision.
L'Épiphanie.
La Purification.
L'Annonciation.

Le lundi de Pâques.

Le lundi de la Pentecôte.

La Fête-Dieu.

La fête de S. Aubain, Patron du Diocèse.
La fête du Patron de chaque paroisse.
La fête de S. Pierre et de S. Paul.
La Nativité de la Ste. Vierge.
L'Immaculée Conception.
Le deuxième jour de Noël.

Comme nous étions dans la persuasion que l'obligation d'appliquer la messe aux jours susdits n'existoit plus, nous avons approuvé, ainsi que nos prédécesseurs, plusieurs fondations de messes à l'un on l'autre de ces jours. L'exonératron de ces fondations aux jours fixés étant maintenant devenue impossible, du moins dans les endroits où il n'y a qu'un seul prêtre, MM. les Curés ou Desservants qui se trouvent dans ce cas, auront soin de nous demander la translation de ces fondations, en nous indiquant les jours où ils croiroient qu'elles peuvent être le plus convenablement fixées.

Donné à Namur, le 20 avril 1842.

+ NICOLAS-JOSEPH, Evêque de Namur.

LA CONSTITUTION BELGE

Expliquée par le congrès national, les chambres et la cour de cassation, ou compte-rendu des débats qui ont eu lieu sur cetie loi suprême, suivi des arrêts rendus en matière constitutionnelle par la cour de cassation de Belgique, recueil publié par les soins d'Amand Neut, vol in-8° grand format sur 2 colonnes, pr. 7 frs. jusqu'au 30 juin; après cette époque, le prix sera porté à 10 frs, Gand 1842 chez Annoot-Braeckman et au bureau de ce journal.

Lorsqu'une loi a besoin d'explication, c'est à l'intention du législateur qu'il faut recourir, s'il est possible. Qui peut mieux comprendre la loi que celui qui l'a donnée? Heureusement, pour notre constitution, il n'a pas fallu aller loin. La plupart des Belges

qui ont pris part à la rédaction et à l'adoption de notre pacte fondamental vivent encore; les discussions dont il a été l'objet, quoique éparpillées dans les feuilles publiques, n'ont pas été perdues. Il ne s'agissoit que de réunir tout cela et de le classer avec ordre. M. A. Ñeut s'est acquitté de cette tâche avec conscience; et ç'a été un travail de patience. Son recueil se compose d'un grand nombre de pièces différentes et rien ne semble y manquer.

Après avoir exposé brièvement les faits qui donnèrent licu à la constitution, il nous offre d'abord le projet de cette loi présenté au congrès national par le gouvernement provisoire, accompagné de celui que présentèrent en même temps MM. Forgeur, Barbanson, Fleussu et Liedts, députés au congrès national. Vient ensuite le texte de la constitution, suivi des décrets et arrêtés relatifs à sa promulgation, des décrets constituans des 18 et 24 novembre 1830 sur l'indépendance de la Belgique et l'exclusion des Nassau et de la discussion dont ces décrets furent l'objet. Puis nous voyons tous les détails des longues et nombreuses discussions auxquelles donnèrent lieu chaque titre et chaque article de la constitution, tous les rapports de la section centrale sur ses différentes parties, votes particuliers et généraux du congrès, les arrêts de la cour de cassation relatifs à diverses dispositions de la constitution, les arrêtés royaux et instructions ministérielles sur l'application de plusieurs articles; les discussions de la chambre des représentans qui ont eu lieu postérieurement sur les propositions ou projets de loi dont la constitutionalité étoit contestée, etc.

les

c'est

Ce court exposé montrera suffisamment au lecteur ce que que le recueil de M. Neut et quel degré d'utilité il offre pour différentes classes de personnes. Nous nous contentons de faire observer qu'il ne sera pas même inutile à messieurs les ecclésiastiques, qui y trouveront beaucoup de documents relatifs à la liberté des cultes, à la bénédiction nuptiale, à la liberté de l'enseignement, etc. Pour nous personnellement, nous déclarons que M. Neut ne pouvoit nous faire un cadeau plus agréable et qu'il nous a rendu un véritable

service.

Le volume est de 400 pages et comprend la matière de deux volumes ordinaires du même format. Le prix de souscription est 7 frs; ce prix sera maiutenu jusqu'au 30 juin prochain; passé ce terme, il sera porté à 10 frs.

PERSECUTION AU ROYAUME D'ANNAM.

MORT DU TYRAN MINH MENH (1).

Le royaume d'Annam, dans l'Indo-Chine, en Asie, renferme les Etats du Tong-King et de la Cochinchine réunis. Ce pays, autrefois province de la Chine, et aujourd'hui tributaire de cet empire, a une affinité bien plus marquée avec les Chinois qu'avec les Indiens. On élève approximativement la population de 20 à 40 millions. Le gouvernement est monarchique, à l'exclusion des femmes. La religion, c'est le paganisme divisé en trois cultes principaux: 1° le culte des génies; 2o le culte des idoles, ou le boudhisme; 3o le culte des ancêtres. Les Annamites sont très-superstitieux et crédules.

et

La religion chrétienne fut annoncée à ces peuples par les Jésuites, au commencement du XVIIe siècle, et elle y fit de rapides progrès. Cette chrétienté compte environ 400,000 âmes, dont un sixième seulement en Cochinchine, tandis que le Tong-King, bien autrement considérable, renferme tout le reste. Ces chrétiens forment trois missions: 1° celle du Tong-King oriental aux Dominicains Espagnols; 2o celle du Tong-King occidental; 3° celle de Cochinchine, toutes deux aux missionnaires français du séminaire des Missions-Etrangères à Paris. Depuis plus de 200 ans que la religion existe dans ce pays, elle y a été souvent proscrite, même persécutée; mais ces différentes persécutions n'avoient encore donné au Tong-King qu'environ vingt-cinq martyrs, dont aucun n'étoit canonisé. La dernière persécution avoit éclaté sur la fin du siècle dernier, mais elle avoit fini au commencement de ce siècle, au retour de la dynastie détrônée. Alors le roi Gia Loang, sensible aux services des Français, qui l'avoient aidé à remonter sur le trône, se montra très-tolérant envers les chrétiens; et à sa mort, en 1819, il recommanda même à son fils et successeur, Minh Menh, de continuer à laisser les chrétiens en paix. Mais celui-ci ne tarda pas à témoigner son éloignement pour les Européens et sa haine

(1) Ces détails sont extraits d'une relation donnée par M. Marette, missionnaire du Tong-King, parti au commencement de 1828 et revenu en Europe après 14 ans d'apostolat, témoin oculaire de toute la persécutiou (voir l'Ami de la Rel., no 3580). Quoique nous ayons déjà publié un document long et authentique sur les événemens dont ce grand royaume a été le théâtre depuis quelqués années et qui intéressent à un si haut point toute l'Eglise catholique (voir notre tome 7, pp. 53 et 165), nous croyons cependant devoir présenter un résumédu récit de M. Marette, qui nous offre l'ensemble de toute la persécution, jusqu'à la mort de Minh Men et à l'ayénement de son successeur.

« PrécédentContinuer »