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les héritiers dudit Thomas d'Apremont. Perrin, bâtard de Véroncourt, dit le Chesnoy, reprit en 1441 la même seigneurie de Boncourt, qu'il possédait du chef d'Isabelle sa femme, fille de feu Baudissart.

Jean, seigneur de Baudricourt, Sorcy et Bloise, reprend en 1469 d'Emich, comte de Linnage, seigneur d'Apremont, quinze francs Barrois de rente, qu'il a sur les tailles des habitans de Boncourt.

le Val dǝ Boncourt, et qu'il tient de lui Boncourt, Mandres, Forbelvesin, Marbotte et ce qu'il a à Lioville, Girauvoisin et Fremeréville. Item, le même Geoffroy en 1277, s'engage envers Huedon de Sorcy, de ne mettre hors de ses mains aucun de ses hommes de Boncourt, si ce n'est pour entrer en partage avec ses frêres ét sœurs, pour assurance audit Huedon de quinze livrées de terre, qu'il lui avait cédées sur les tailles de Boncourt. Il parait par un Nous trouvons des lettres du 29 avril dénombrement donné par Geoffroi sire de 1545, d'acquet fait par D. Claude de Jaulny Nonfart, dont on vient de parler, au sei-abbé de Saint-Arry de Verdun, en qualité gneur d'Apremont au mois de juillet 1247, de tuteur de Ferri et Joseph de Jaulny, que la maison de Boncourt-Nonfart était ses neveux, de Louis comte de Linange, très-considérable. Geoffroi déclare dans cet sieur d'Ormes et d'Apremont en partie, du acte que Simonin, un de ses fils, doit être consentement du comte d'Apremont son après-lui homme - lige du sire d'Apremont; frère, de la seigneurie de Boncourt, Forque Varin son autre fils, ou celui qui tien-belvezin et la Petite-Mandres, ainsi que dra Nonfart, sera de même homme-lige Hesse comte de Linange, sieur d'Apremont, dudit sire d'Apremont, après le comte de son père, la possédait, pour la somme de Bar, et lui devra trois mois de garde au mille écus d'or et de poids, avec la clause château d'Apremont. de faculté de réachat pour la même somme. Agnès de Boncourt, sœur de feu M. Va- Item, une signification faite audit abbé de rin de Boncourt vendit en 1363 le 7 jan-Saint-Arry par Ferry de Villers écuyer, vier, à Geoffroy,sire d'Apremont et de Dun, procureur de M. Jean d'Aguerre baron de tout ce qu'elle avait en la terre de Boncourt, Vienne-le-Châtel, et dame Jacquette de Mandres, Forbelvezin, Pont et une maison Lénoncourt sa femme, de l'acquêt fait par dite de Boncourt, sise au donjon d'Apre-eux de Louis comte de Linange-Ausbourg mont, pour la somme de 200 florins de Florence; pour laquelle somme ledit seigneur d'Apremont doit l'entretenir honnêtement, et comme une de ses demoiselles, sa vie durante. L'acte est scellé des sceaux de Geoffroi d'Auviller, moine de Gorze, prieur du prieuré de Notre-Dame sous Apremont, et de Jean Bonneval de Void écuyer.

Comme Varin de Boncourt ne laissa point d'enfans, la terre de Boncourt passa en d'autres mains. Thomas d'Apremont la possédait en 1455 ainsi qu'il paraît par le dénombrement que donna en cette année à Hue d'Autel sire d'Apremont, Melina fille de Jean de Munot, veuve de Baudissaret, pour le quart de la seigneurie de Boncourt, qu'elle possédait par indivis avec

(1) Ibidem.

du droit de propriété des mêmes terres et seigneuries, engagées aux susdits enfans mineurs de Jean de Jaulny et de Barbe de Gournay. L'acte est du 3 décembre 1548.

Le 21 décembre 1574, Joachim de Stainville écuyer, seigneur de Vouxey, fondé de procuration d'Antoine sire de Crequy, prince de Poix, seigneur de Canaples, et de dame Christienne d'Aguerre, baronne de Vienne, son épouse, vend à Charles III duc de Lorraine tout ce que ledit de Crequy avait, à cause de ladite dame, en la terrre et seigneurie de Boncourt, etc., en vertu d'une faculté de réachat, transportée à défunt Jean d'Aguerre chevalier, baron de Vienne, ayeul de ladite dame, par Plilippe et Louis comtes de Linange, alors seigneurs d'Apremont, avce tout le droit de souveraineté par eux prétendu en la seigneurie de Pont sur Meuse,

pour la somme de 4000 francs, monnaie de Lorraine, payée audit de Stainville.

qui étaient situés dans le ban d'Etival et aux environs de Badonviller; on croit même que cette dernière ville tire son nom de

core Bodonviller, aulieu de Badonviller: nous avons parlé de l'abbaye d'Etival, il faut dire ici un mot de Bon-moutier, en latin, Bodonis Monasterium, et d'Offonville, ou Offonis Villa, qui n'en était pas loin, et dont nous parlerons dans un article particulier après Badonviller.

En 1602 Idoux de la Bouillerotte sei gneur de Boncourt, Mandres, et Forbel-l'évêque Bodon, et le peuple prononce envezin en partie, donna son dénombrement au duc Charles de Lorraine de tout ce qui lui appartenait esdits lieux. Cet acte est du 9 janvier, signé de Jean de Lambinet écuyer, seigneur de Tillombois. Autre dénombrement d'une partie de la même seigneurie, donné par-devant l'écrivain tabellion à Nanci, le 16 mars 1666, par dame le Boutiller de Senlis, veuve de François de Brionne de Montagu.

L'abbaye de Bon-Montier était située à l'orient de Badonviller, tirant vers Chatillon et Turkestein (1). Il est parlé de Bon Jean-Joseph de Brussoncourt chevalier, Montier, d'Offonville et d'Etival dans le en 1740 était propriétaire de la terre de partage de l'an 870, eutre les rois Charles Boncourt pour sept neuvièmes; les deux et Louis-le-Germanique; ce dernier eut autres appartenaient à MM. de Montauban dans son partage les abbayes dout nous veet Thouvenin. M. de Brussoncourt la ven-nons de parler. Saint Bodon Leudin fonda dit vers ce temps-là à M. le comte de Gon- Bon-Montier pour des religieuses auxqueldrecourt. Elle appartient aujourd'hui aux les il donna pour première abbesse sa prohéritiers de M. le comte de Richecourt, qui pre fille Thietberge. L'histoire des évêques en a fait l'acquisition en 1759. M. de de Toul que j'ai fait imprimer, porte, que Brussoncourt obtint de feù S. A. R. Leo-ce saint évêque donna à son église cathé– pold I. duc de Lorraine, le droit d'ériger drale, ce monastère de Bon-Moutier avec des forges et fourneaux sur la rivière de toutes ses dépendances, de même que celui Meuse, qui passe à Boncourt. d'Etival. Nous avons expliqué en parlant d'Etival, en quoi consistait cette cession.

BONFAY, Abbaye de Prémontré. Bonfay, Bonum-fagentum, Ordre de L'évêque Drogon, prédécesseur de saint Prémontré, diocèse de Toul, fut fondée Gauzelin, obtint du roi Charles-le-Simple en 1145 par Guillaume de Bernolle, Sei-en 912, un privilége pour la restitution gneur d'Arches-en-Voge, qui y fit venir de l'abbaye de Bon-Montier à son église des religieux de Flabémont, sous la con- cathédrale. On lit dans cette chartre: que du duite de Gonthier, frère d'une dame pieuse nommée Valence, qui contribua de son bien à cette fondation. Gonthier premier abbé de Bonfay gouverna depuis l'an 1145 jusqu'en 1155,

La réforme fut introduite en ce monastère en 1655. On voit dans l'église de cette abbaye, quelques tombeaux des seigneurs de la maison d'Haussonville et de celle de Savigny.

temps du roi Lothaire, fils de l'empereur Lothaire ; ce monastère avait été ôté au St. évêque Arnoù, en haine de son inflexibilité à ne vouloir pas condamner le divorce dudit Lothaire avec Thietberge sa légitime épouse, que les évêques successeurs d'Arnou en avaient inutilement demandé la restitution; qu'enfin l'évêque Drogon qui était parent du roi Charles-le-Simple, en fut remis en possession l'an 912 par un diplô

BON-MONTIER OU MOUTIER OU ST-me daté de Toul de la même année. SAUVEUR, Abbaye, et ensuite transférée Domévre.-Saint Bodon Leudin évêque de Toul, fondateur d'Etival, fonda aussi les monastères de Bon-Montier et d'Offonville dans les terres de ses biens patrimoniaux

L'abbesse d'Andelau qui possédait l'abbayc d'Etival (2), par la concession de l'im(1)Hist. episcop. Tull. Hist. de Lorraine, t. 1, p. 128, 171. Preuves. (2) Ibidem, page 132.

pératrice Richarde, contesta la même abbaye | avait bâti Saint-Sauveur en Vóge, et qu'il de Bon-Moutier à saint Gauzelin, succes-l'avait décoré de précieux ornemens, et y seur de Drogon, fondé apparemmment avait assigné des fonds de son propre pour sur ce que Etival et Bon - Montier ayant l'entretien de vingt moines. Canobium in été fondées par le même évêque l'odon, et honore salvatoris in saltu vosago construayant été distraites et séparées de son église xit: et stipem eis ex suo proprio ad vicathédrale de Toul par le même roi Lo-genti monachorum cætum delegavit. Il thaire, elles devaient de même toutes deux distingue Bon-Montier qu'il rétablit, resretourner à l'abbaye d'Andelau, comme à truxit, et Saint-Sauveur qu'il bâtit tout à leur source; mais l'évêque saint Gauzelin neuf, construxit.

ayant prouvé par le témoignage de douze Mais on peut, ce me semble, concilier hommes-libres, que Bon-Montier était dé-Richer avec l'historien de Toul, et ce derpendant de l'église de Toul; l'abbesse per-nier avec lui-même, en disant que Bertholde dit son procès, et l'empereur Othon étant rétablit Bon-Moutier, on le transféra à Stà Mayence, confirma l'évêque dans sa pos

session.

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Sauveur, et qu'il bàtit tout à neuf Saint-
Sauveur pour vingt religieux, (a) et ce qui
confirme cette explication, c'est que depuis
Bertholde il n'est plus question de Bon-
Montier, comme subsistant, mais de St-
Sauveur.

L'abbaye de Bon-Montier fut transférée à quelque distance de là, et prit le nom de Saint-Sauveur (3), `vers l'an 1010, par Bertholde évêque de Toul, qui y mit vingt religieux bénédictins, au lieu des religieu- Il est vrai qu'il est quelquefois parlé, de ses qui y avaient été établies par l'évêque la Cour de Bon-Montier; par exemple, Bodon fondateur de ce monastère; ce n'é- dans une bulle du pape Leon IX, de l'an tait pas des chanoines réguliers, qui n'é- 1051, en faveur de la cathédrale de Toul; taient pas encore connus en ce temps-là, et du ban de Bon-Moutier, comme engagé sous l'évêque Bertholde qui a siégé depuis ou cédé au duc de Lorraine, et rétrocédé 995 jusques vers l'an 1020, c'était donc à l'abbé de Haute-Seille, mais celà même des Bénédictins. On ignore en quel temps prouve qu'il n'y a plus d'abbaye en cet enles chanoines réguliers y sont entrés. (4) droit, et que ce ban ou ce terrrain n'apIl parait que sous Leon IX c'était encore partenait pas même à Saint-Sauveur. des Bénédictins. Le pape Leon IX, en 1051, distingua Bertholde combla de bienfaits cette nou-fort bien l'abbaye de Saint-Sauveur de la velle abbaye, y donna de beaux ornemens d'église, et y ajouta de nouveaux fonds de terre, et en particulier le village de Domévre, où l'abbaye fut transférée en 1569. Le récit de cette translation est tirée de notre historien Richerius et de Jean de Bayon.

Ferme ou de la Cour de Bon-Montier. L'église de Toul continua à posséder la Ferme ou la Cour de Bon-Montier, après que le monastère fut transféré à Saint-Sauveur : celà paraît encore par un accord fait en 1140, entre Henri évêque de Toul, et Mais l'historien de l'église de Toul sem-l'abbé de Saint-Sauveur; alors il y avait ble dire le contraire. Il porte que l'évêque une communauté de religieux à Saint-SauBertholde rétablit le monastère de Bon-veur, et Bon-Montier etait réduit à une Montier et celui de Saint-Diey. In saltu simple ferme, (Curia) appartenant à l'évosago restruxit Bodonis Monasterium, nec non Sancti Deodati cœnobium. 11 avait dit un peu plus haut, que ce prélat

(3) Richer. L. 2. c. 16. Histoire de Lorraine, Tome 2. page 13. L. 63. tome 1. page 175. (4) Histoire de Lorraiue, tome 1. page 175. Preuves et tome 2. p. 63.

vêque de Toul, où il avait un fermier, au-
quel les abbés et religieux de Saint-Sauveur
payaient deux sols de cens et y faisaient des
charrois de foin. On voit aussi dans le même
titre, que la paroisse de Tantonville qui
(a) Voyez l'histoire de Lorraine, tome II.
Preuves,
, pages xx. lxxxiv. et Dexxij.

1145.

était alors d'une grande étendue, et où il Montier, et même de l'abbaye en 1140 et y avait des fiefs et des habitations, appartenait en propre à l'évêque de Toul, de même que Bon-Montier, qui dês le commencement avait été donné à l'église de Toul.

On ignore le temps précis auquel les chanoines réguliers de saint Augustin ont succédé aux bénédictins à Saint-Sauveur (7). Il paraît par un accord passé entre les deux abbayes de Haute-Seille et de Saint

En 1171 (5), Pierre évêque de Toul procura un accord entre les abbés de St-Sauveur, qu'en 1171 les moines y étaient Sauveur et de Haute-Seille, les uns et les encore; mais je remarque qu'en 1171, autres s'étant rendus à Saint-Sauveur où l'abbé de Saint-Sauveur ayant été déposé était le prélat, avec les abbés de Tholey et par l'évêque de Toul, ce pourrait bien être de Beaupré; et comme il n'y avait point à cette occasion qu'on en aurait expulsé les alors d'abbé à Saint-Sauveur, l'évêque de religieux, pour y placer des chanoines réguToul à qui le fond de cette abbaye appar-liers. Dans le titre de Haute-Seille de eette tenait, représenta la personne de l'abbé, et ordonna qu'à l'avenir l'abbaye de HauteSeille continuerait à payer à celle de SaintSauveur, seulement deux sols de cens, au jour de la nativité de saint Jean-Baptiste, au lien de dix sols qu'elle lui payait ancien- En 1544 (8), Ademare, évêque de Metz, nement pour les dimes du ban de Bon-fait transport ou duc Raoul de tout le droit Montier, qui avaient été cédées à l'abbaye de Haute-Seille depuis la translation de Bon-Montier à Saint-Sauveur.

année 1171, histoire de Lorraine, tome II, preuves, page ccclxiv, on ne parle point de distinction d'ordre entre les religieux de Haute-Seille et ceux de Saint-Sauveur, qui étaient encore des Bénédictins.

qu'il avait à Turkestein, à Bon-Montier et à toute la châtellenie. On connaissait donc encore l'emplacement de Bon-Montier et un certain terrain qui en avait retenu le nom.

En 1195, il y avait à Saint-Sauveur un abbé et des chanoines soumis à l'abbé (6), L'abbaye de Saint-Sauveur, aujourd'hui sans doute des chanoines réguliers; car Eude Domévre, jouit des droits quasi épiscopaux évêque de Toul en cette année, exempte dans son district spirituel, pour ses pale monastère de Bon-Montier de tous les roisses qui sont en Lorraine; car M. de droits dus aux évêques diocésains, excepté Camilly évêque de Toul, obtint par arrêt le cens des deniers dus au doyen de Toul. sur requête au conseil du roi, que les paIl ajoute: quod abbas sancti salvatoris à roisses dépendantes de la France seraient sæculari presbytero, vel ab aliquo cano-rénnies à son diocèse. La réforme des chanico suo pro voluntate suá in memoratis noines réguliers par le B. Pierre Fourier, ecclesiis (de Barbais, de Domévre, de Her-fut introduite à Domévre en 1625. bais, de Syrais) divina faciat celebrare. Le R. P. Benoit Picart, capucin de Toul, dans la préface de son pouillé du diocèse de Toul, page 37, avance que Conrade, évêque de Toul, qui a siégé depuis 1126 jusqu'en 1127, vendit aux évêques de Metz, le vallon où était situé Bon-Montier; ce qui parait contraire à tout ce que nous venons de voir, que les évêques de Toul étaient encore maîtres de la vallée de Bon

J'ai un diplôme de l'empereur Louis-ledébonnaire, de l'an 815, donné à l'abbé Dodon, où il est dit que cet abbé a présenté à Louis-le-débonnaire un diplome de l'empereur Charlemagne père de Louis, par lequel il prenait sous sa protection le monastère de Bon-Moutier, possédé par des servantes de Dieu. L'abbé Dodon demanda à l'empereur Louis la confirmation du même privilége en faveur de ce monastère; ce que l'empereur Louis accorda avec sa bonté et

(5) Histoire de Lorraine, tome 2. p. ecelaiy.libéralité ordinaires. Donné à Aix-la-Cha(6) Voyez les preuves du tome V de l'histoire de Lorraine, an 1195.

(7) Histoire de Lorr. t. 2, p. ccclxvi.
(8) 1344.

pelle, aux ides de janvier, la vingt-sixième 2o La chapelle de la Vierge et de S. Joannée de l'empereur Louis, indiction IX, seph; patron, la famille des Joly. par le diacre D. Durand, en la place d'E

Au voisinage de Bonnet est le prieuré lisachas. On ne dit pas prêtre ce Dodon.de Notre-Dame et de saint Salaberge, vulIl était apparemment supérieur et directeur gairement appelé le prieuré de Richecourt, de l'abbaye de Bon-Montier pour le tempo- dépendant de l'abbaye de Saint-Jean-derel et le spirituel. Ce monastère est encore Laon, fondé par saint Salaberge vers l'an possédé par des religieuses. 670.

etc.

J'ai parlé d'Offonville dans son Article,

BONNET. - Bonnet, Bonadus, village du diocèse de Toul, du domaine de France. L'église a pour patron saint Florentin.

L'abbé de saint Mansui est collateur de la cure, et décimateur. Seigneurs, le sieur de Trichâteau pour les deux tiers, et le sieur de Haldat pour l'autre tiers; bailliage de Chaumont, parlement de Paris.

Saint Gérard évêque de Toul, donna l'autel de saint Flnrentin de Bonnet aux

religieux de saint Mansui pour en jouir après la mort du comte Tietselin, à condition que le jour de son ordination, qui est le 4 d'avant les calendes d'avril, ou le 24 mars, on en fasse la mémoire ou la fête à saint Mansui, et que l'on donne aux religieux un honnète repas; et qu'au jour de son décès, on leur donne de même un bon repas, pour recommander son âme à leurs prières. Il ordonne aussi qu'on en use de même le jour de la mort du seigneur Volchere con ami fidèle et particulier, cruellement mis à mort le 4 des ides de janvier,

autres.

la

Ce prieuré est chargé d'une messe fêtes et dimanches, et tous les vendredis de l'ansiste en une maison sise audit prieuré, avec née. Le revenu en est considérable. Il conplusieurs terres et prés aux environs, moitié de la seigneurie de Mandres en Ornois, un demi-tiers dans les grosses dimes de Hodelaincourt, une partie dans celles de Raudignecourt, un préciput d'un muid

de blé et autant d'avoine sur les dîmes de Loisey, et quantité d'autres menus reve→

nus.

On conjecture que ce prieuré est un reste de l'abbaye que saint Salaberge avait commencé de bâtir sur les frontières des royaumes de Bourgogne et d'Austrasie, vers l'an 670.On peut voir ce que j'ai dit sur l'article de Richecourt.

Horville était autrefois annexe de Bonnet. Il en a été désuni, et érigé en cure par M. l'évêque de Toul Thiard de Bissy.

BONNEVAL OU BONNEVAUX, prieure. - Bonneval, Bona-Vallis, prieuré de l'ordre de saint augustin, sous l'invocation de Nstre-Dame, diocèse de Toul, qui dépend du prieuré d'Herival en Vosges, aujourd'hui uni à la congrégation des chanoines réguliers de Saint-Sauveur en

ou le 10 de ce mois. Nous ne connaissons pas ce seigneur Volchere. La charte est de l'an 969. Après la signature de saint Gé-Lorraine. rard, on voit celles de Grimaldus princier, Ce prieuré n'était dans son origine de l'abbé Adson, d'Evrard et de plusietus qu'un petit hermitage, qui servit de retraite à Wichard, frère d'Eugibalde fondateur Annexe, Tourville; patron, saint Mi-d'Hèrival; mais s'étant accrû par les auchel; décimateur, l'abbé de Saint-Mansuy; mônes et les donations qu'on lui fit, il deseigneurs, le sieur Bertrand pour moitié,vint par la suite un prieuré. Il est à la nole sieur Curé pour l'autre moitié, M. le mination du prieur d'Hérival, qui y envoie marquis de Mouy pour un vingt-septième sur la moitié de M. Bertrand.

Dans la paroisse de Bonnet, on voit, 1° Ja chapelle de l'annonciation, patron le Curé; charge, une messe par semaine.

un de ses religieux pour le desservir. II est d'un très-petit revenu. Les trois prieurés d'Hérival, d'Abiey et de Bonneval ne faisaient anciennement qu'une communauté. Bonneval est situé sur le finage de la com

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