Images de page
PDF
ePub
[ocr errors]

raine, pour reconnaître les bons services duc, il les reçut et promit de les garder de que lui avait rendus M. Albert bàtard de toute force et dommage, excepté contre les Lorraine, et pour ce que par raison et religieux de la commanderie de Viezpar nature il est obligé de l'avancer, aider Aitre, ou Viel-Atre, aujourd'hui la et accroître, il lui donne pour lui et ses commanderie de St-Jean près de Nancy, heirs, par donnation entre vifs, son af-ne voulant, dit le duc, que par cette garde fouage en tous ses bois de la ville d'A-le droit de l'église soit diminué; à charge mance, pour son hôtel d'Essey près Nancy, de la part des habitans de payer audit duc, où lui et ses hoirs demeureront ou en quel- par chacun feu au cellerier de Nancy, aux que endroit ils demeurent, pour eux et termes de St. Martin et de Noël, un resal leur famille. d'avoine et une poule, et les veuves un La terre d'Amance avec la châtellenie demi-resal et une poule. Ces lettres sont fut donnée pour douaire à Marguerite de du 8 avril 1411. On croit qu'en ce lieu Vaudémont, épouse en premières noces, il y avait autrefois un hôpital de Mazels, de Jean de Bourgogne, Seigneur de Mon- où l'on devait recevoir tous les Mazels et tagu, en seconde noces, de Ferri de Lor-lépreux d'Amance; et les y entretenir jus— raine, Seigneur de Rumigni et de Boves, qu'à leur mort. comte de Vaudémont, à compte de 500 La maison de Fénétrange possédait anlivrées de terre Mais comme les revenus ciennement plusieurs héritages à Amance. d'Amance n'équivalaient pas cette somme On trouve un ascensement fait par Henri Jean de Neufchâtel, seigneur de Montagu, de Fénétrange, se faisant fort de Jacques et qui avait hérité des terres de Montagu, Henri ses fils damoiseaux ; à Jean Gracieux d'Amance et autre, par la mort de Mar-d'Amance et à Marie sa femme, d'un jour gnerite de Bourgogne, sa mère, sœur de et demi de terres sis à Amance, pour trois Jean de Bourgogne, en vertu du partage gros de cens, de l'an 1425. Barbe de Féfait avec ses frères, fit un accord avec le nétrange comtesse de Moers et de Saverdun comte et la comtesse de Vaudémont, par ascense le 26 juillet 1461, une masure avec lesquels ces derniers lui rendirent les châ- ses usuaires, séant au bourg d'Amance, teau, ville et châtellenie d'Amance, en-à Jean Gerlet échevin d'Amance et à Agnès semble les 30 florimées de terre que ladite sa femme. La même comtesse ascence la dame avait données à vie à demoiselle Isa- même année une pièce de terre au ban belle de Mongeville, femme de Henri de d'Amance, à Jacquemin, fils de George Grenant; et ledit de Neufchâtel promet leur Boulanger de Laitre, pour deux chapons payer la somme de 300 fr., du coin du de cens. Barbe de Fénétrange était fille de roi de France, en la ville de Vézelise. Jean de Fénétrange, et avait épousé NicoL'accord est du 1er août 1401, et signé las comte de Moers et de Sarwerden. Elle de Gérard de Cusance, de Gui de Monge-eut en partage, à la mort de son père, ville, de Ferri da Lignéville, de Renaud la maison avec ses appartenances, sise au du Châtelet, de Philbert de Montjustin, et château d'Amance. Elle eût une sœur plusieurs autres chevaliers. nommé Madelaine, mariée à Fernand de Neufchatel seigneur de Marnay.

Je lis dans un titre de Charles II, duc de Lorraine, (1), une ville ou village de Les comtes de. Rhingrave ont possédé Mazérvelles sous Amance, dont les habi-pendant quelque temps la seigneurie d'Atans étaient obligés de garder les portes de la ville d'Amance, quand la bannière était dehors. Les habitans s'étant mis sous la protection et sauve-garde particulière du

[blocks in formation]

mance, ainsi qu'il paraît par un accord fait entre Adrien l'Ecuyer, châtelain d'Amance, au nom de dame Anne d'lembourg veuve de Jean comte de Rhingrafi, seigneur de Morhange et d'Amance, et Nicolas Villaume tabellion au même lieu, au sujet d'un cens

de seize francs onze gros, que ledit Villaume mar, fils d'an autre Folmar, comte de et ses hoirs doivent payer annuellement Lunéville, était Seigneur d'Amance. Cette entre les mains du chatelain d'Amance; et seigneurie et le château passèrent ensuite aux par nne quittance donnée par André Mal-Ducs de Bar, et en 1137, Étienne de Bar, roy, châtelain d'Amance, au nom d'Otho Evêque de Metz, se qualifie Dominus et comte sauvage du Rhin, de la somme de Advocatus Asmentia, et reconnait que 167 francs, un gros, qui font la moitié de Frideric, comte d'Amance son frère, par 335 francs, 10 gros, dus par Jean Mau-le conseil des Nobles, des hommes libres gray maréchal à Amance, pour ladite cen- et des Bourgeois d'Amance, a donné à sive. La quittance est du 20 février 1577. | Uldaric, Abbé de St.-Mihiel, le Prieuré En 1607, le 24 avril, Otho, comte sau-de Notre-Dame bâti sous Amance. Il convage du Rhin, et de Salm, seigneur de firme tous les biens de ce Prieuré. Fénétrange, vendit au grand duc Charles le L'Évêque Pibon remarque aussi, que château, pourpris et édifices en dépendans ci-devant, les Villages de Lay, d'Eulmont, terres, prés, et tout ce qu'il avait à Aman-de Blanzey, de Séchamp et d'Amance ce, sans en rien réserver, pour la somme dépendaient de la cure de Dommartin, et de 19,000 fr., monnaie de Lorraine. que les habitans d'Amance avaient de tout Je trouve en 1372 (1), que Jacques temps été dures et féroces, en sorte qu'au— d'Amance chevalier, et Henri son frère, cun archidiàère ni doyen n'osaient entrer fils de feu Vichard d'Amance, s'accordent dans leurs villes pour les réduire au devoir, avec Jean d'Apremont seigneur de For-ce qui obligea l'Evêque de Toul de les dépach, au sujet de 20 livres à petits tournois clarer exempts de la jurisdiction de l'Eglise de terre, qu'ils devaient percevoir chacun de Dommartin. an sur les terrages, fours et bourgeoisies de Seicheprey. Le même Jacques d'Amance vendit à Édouard comte de Bar ce qu'il avait à Vionville, Varneville, Buxerulle, et Loumont.

PRIEURE DE LAITRE-SOUS-AMANCE.Au pied de la montagne sur laquelle ce bourg est situé, on voit encore aujourd'hui un prieuré qui dépend de l'abbaye de St.Mihiel, nommé Laitre-sous-Amance. Le Prieuré avait été commencé ou projetté par Thierri duc de Bar, ayeul de la comtesse Sophie, mort en 1024, laissant le duché de Bar au duc Frideric son fils, qui fut père de Béatrix et de Sophie. Sophie bâtit ouacheva le prieuré de Laitre-sous-Amance, et en fit dédier l'Église en 1076 par Pibon, Évêque de Toul, et lui donna un fond considérable avec sa chapelle du château d'Amance.

En 1264 Ferri III, Duc de Lorraine, reconnait avoir repris en fief de son oncle Henry, comte de Luxembourg, le chateau d'Amance, et ce qui en dépend, et cent livrées de terre de Messins à Amance, et moitié dans la chatellenie de Longwi. Ferri était donc alors Souverain d'Amance, mais relevant du comte de Luxembourg. On ne sait d'où vient cette dépendance de la ville d'Amance du comte de Luxembourg, à moins que ce ne soit des cent livrées de terre, que Ferri avait reçu dudit comte.

Dans le testament du duc Ferri III, de l'an 1297 (1), on voit qu'Amance et la chatellenie, l'étang de Buissoncourt et le moulin étaient du douaire de la duchesse Marguerite de Champagne, épouse de Frideric, et que ce prince céda à cette Princesse en indemnité Lunéville, Gerbéviller, Romont, Beauregard, St. Diey et Spissemberg.

Pibon remarque, que Thierri duc de Bar, aïeul de Sophie, succéda dans la terre La Paroisse d'Amance a pour patron St. d'Amance hæreditario jure, au comte Fol-Jean-Baptiste. Collatrice, l'abbesse de mar de Lunéville. En effet, en 999, Fol-Ste. Glossinde de Metz, qui prend la moitié

(1) Ibidem. Layette Bouconville.

(1) Hist. de Lorraine, tome 2, page 549.

totalité.

des grosses et menues dimes, et le curé recevoir tous les Mazels et lépreux de la l'autre moitié. Les bénédictins de St.-Mihiel ville d'Amance ou de Ste.-Marie, et les y à cause de leur prieuré de Laitre-sous-entretenir jusqu'à leur mort. Amance, y prennent un sixième sur la Dès l'an 1223, la même léproserie subsistait, et Agnès de Bar, duchesse de Lorraine, épouse du duc Ferri II, y fit une donation d'un demi muid de vin de cens, qui lui était dû par ceux d'Amance. Il y avait encore dans le pays d'autres léproseries, comme celle de St.-Aubin et celle de Valcourt, ou Valco près la ville de Toul. Mais la plupart de ces établissemens sont aujourd'hui supprimés, ou ont changé de nature.

Amance fut érigée en Cure en 1450, auparavant elle était annexe de Dommartin. On voit dans la paroisse d'Amance 1° la chapelle de St. Jean-Baptiste, fondée en 1525. Le revenu en était considérable; elle était desservie par deux Prêtres, chargés de dire chaque jour la messe au point du jour; mais la modicité du revenu a fait réduire les messes à deux par semaine.

2o La chapelle de Notre-Dame et de St. Gérard, fondée le 5 mars 1529 chargée de trois messes par semaine.

5. La chapelle de Ste. Catherine, chargée d'une messe par

semaine.

La maison d'Amance, célèbre dans nôtre histoire, portoit d'Azur à l'écusson d'argent, ou l'écusson d'azur en cœur. On dit que le duc Mathieu II, outre les enfans connus dans les généalogies ordinaires,

4. La chapelle de St. Nicolas et de St.-eut encore deux fils, savoir: Thiébaut, Antoine, chargée de deux messes par mois. sire de Preny, ct Renaut comte d'Amance. 5. La chapelle de Sainte Barbe et de Dès l'an 1244 et 1245, nous lisons Saint-Adrien. dans d'anciennes chartres Geoffroy d'ALe duc Ferri III, en 1265, affranchit mance, qui en 1249, est dénommé MonAmance, Lunéville et Port, ou St.-Nico- seigneur par le duc de Lorraine ; il poulas, et les soumit aux lois de Beaumont en vait être fils de Renaut d'Amance; on Argonne; il reconnaît pour témoin et ga-peut voir la généalogie de la maison d'Arant de cet affranchissement, le jeune Thié-mance dans la seconde édition de l'histoire baut, comte de Champagne, que Ferri de Lorraine, tom. 2. appelle son très cher seigneur, sans doute à cause de certains fiefs qu'il tenait de lui, et consent que s'il vient à manquer à sa parole, il puisse reprendre ses fiefs sans faire tort; capere feoda mea sine mesfacere. Ces fiefs étaient Nancy, Neuf-Château, Chatenoi, Montfort près Mirecourt, et Grand en Bassigni.

Jacques d'Amance, maréchal de Lorraine, est dit-on, le dernier de cette maison. Il vivait encore en 1399. Cette maison d'Amance se fondit dans celle de Bayon, dont Henry de Lorraine, dit le Lombard, était chef et auteur. Voyez la généalogie de la maison de Bayon. Histoire de Lorraine, tom. 2, seconde édition. Par une Charte de Ferri III. Duc de La proximité et le mélange des villages Lorraine, de l'an 1280, il paraît qu'il y qui composaient la prévôté d'Amance et avait une léproserie ou un hôpital de Ma- celle de Château-Salins, et la multiplicité zels dessous Amance; que cet hôpital était des officiers desdites prévôtés étant à du domaine du duc, qui le céda à l'abbaye charge aux sujets, le duc Léopold ordonna de Ste. Marie-aux-Bois en échange d'au-le 13 d'août 1721, qu'à l'avenir les deux tres biens; cet hôpital était situé en la ville de Ste.-Marie-sous-Amance (1). C'est Laitre sous Amance, dont le prieuré était dédié à la Sainte-Vierge, et l'on y devait

(1) Hist. de Lorraine, t. 2, p. 313

prévôtés seraient réunies en une, dont le chef-lieu serait Château-Salins.

Aujourd'hui, ensuite des remontrances faites par les juridiciables et les officiers de la grurie d'Amance, que l'on avait surpris la religion du duc Léopold, en sup

la prévôté d'Amance, étaient trop éloignés de ladite prévôté, le roi a ordonné par édit du 17 janvier 1746, que l'ancienne prévôté d'Amance serait rétablie dans son premier état. Aujourd'hui Amance répond à Nancy.

posant que les villages qui composaient la nombrement donné à René duc d'Anjou et de Bar, par Jean d'Ourches seigneur de Villers et de Rougeville, pour la part qu'il avait en ladite seigneurie, tant d'acquêt par lui fait, qu'à cause d'Isabelle de Foug sa femme, le 24 août 1441. Autre fourni par Aubert d'Ourches chevalier, seigneur AMANCIEULE (1) ou AMESULE dudit lieu, en 1446. Autre de Geofroi de rivière. — L'amancieule ou Amesule, en Verrières de 1456, de Jean du Ménil, latin Asmantiola ou Amantiola, est un seigneur d'Amanty en partie, de 1458, de ruisseau, qui à deux branches, qui em-Jean de Verrières écuyer, seigneur de brassent la montagne d'Amance, ancienne Demange-aux-Aulx, de 1487, de Jean ville de Lorraine. Ce ruisseau ou petite de Marcheville écuyer, demeurant à Gonrivière joint la Meurthe au-dessous du vil-drecourt, de ce qu'il tient à Amanty, lage de Lay-Saint-Christophe, à une lieue de 1487. au-dessous de Nancy.

[ocr errors]

d'Aubert d'Ourches, pour le quart d'un cinquième, dont les quatre quarts et demi font le tout, ledit cinquième et la moitié d'un demi-quart en l'autre moitié en toute la terre et seigneurie d'Amanty, du 4 janvier 1510, de Gaspard de Verrières seigneur d'Amanty et Goussaincourt en partie, du 29 juillet 1547, de Geofroi de Verrières de 1551, de Claude de Verrières seigneur d'Amanty, Pargney et Maxey-surVaize, du 13 avril 1556, du même de l'an 1574. Les armes de Verrières sont une étoile en chef, chargée de trois anneaux.

On trouve encore d'autres dénombremens AMANTY. Amanty, village à une de la même seigneurie depuis le seizième lieue de Gondrecourt, du diocèse de Toul, siècle; comme sont ceux de Nicolas de Verbailliage de la Marche, présidial de Chȧ-rières, seigneur d'Ourches en partie, de 1505 lons, parlement de Paris. La paroisse à pour patron saint Martin. La cure est à la nomination de l'ordinaire. Amanty fut érigé en cure en 1707. Décimateurs, le curé et les seigneurs. Il y a dans l'église paroissiale la chapelle dédiée à St. Mertin, dont le curé est collateur, et la chapelle de S. Sébastien, fondée par Dominique Mengin prêtre, dont les héritiers sont patrons. Il y a dans ce village environ soixante habitans. M. de Sommièvre en est seigneur, et il y possède une maison seigneuriale. Le père Benoît dans son poulié de Toul, t. II, p. 278, dit que M. de Camilly par son décret de désunion dotta la cure d'Amanty des deux tiers dans les grosses et les menues dîmes avec les novales, et que le chapitre de Liverdun et l'abbé de St.-Léon de Tonl, auparavant décimateurs chacun pour un sixième, n'ont plus rien dans la dime.

La seigneurie d'Amanty appartenait en 1332, à Guillaume de Gondrecourt et à Edeline sa sœur (1), comme il paraît par les lettres de reprises qu'il en donna cette année au comte de Bar. Jean Thirion, écuyer dudit Gondrecourt, fit ses reprises pour la même terre en 1397. Autre dé

(1) Archives de Lorr. Layc. Gondrecourt.

AMBLEVE OU AMBLEF. — Ambleve, Amblava, lieu et rivière célèbre dans l'histoire, par la victoire que Charles Martel remporta en 707 ou 717, sur les Neustriens dans le Luxembourg. La petite rivière d'Amblef passait près de l'abbaye de Stavelot, à l'extrémité du duché de Luxembourg. Cette petite rivière d'Amblef se perd dans le Semoy, en latin Sesmarus fluvius, ou Sesomiris, sur lequel est situé l'ancien prieuré de Cugnon, Congodunum, fondé par saint Remache, qui est aussi fondateur de Stavelot, Stabulense monasterium. La rivière d'Ambleve est encore bien connue, mais on ne voit plus la maison royale, villa publica, ou le fisque royal d'Ambleye, qui en était

proche; ou peut-être qu'elle a changé de

nom.

J'ai parlé ailleurs d'Ambli, Amblivium, dans le Verdunois.

trois châteaux voisins de la ville, pour empêcher qu'on n'y fit entrer des vivres, Il est parlé de la maison royale d'Am- et en même temps fit faire le dégat dans bleve dans les lettres du roi Sigisbert II, le Verdunois. Il se posta à Ambly, Hugues et ce lieu d'Ambleve devait être considé-son fils à Varronville (5), et Heli son rable, puisqu'il y avait une église, qui premier capitaine à Rosat (6), d'où ils était respectée comme un asile sacré, ainsi firent des incursions continuelles sur les qu'il paraît par la vie de St. Agibolphe, terres de l'évêché. Alberon ayant fait évêque de Cologne. prendre les armes à ses sujets, et levé quelques autres troupes, surprit d'abord le château de Rosat, qui causait le plus AMBLY. — Ambly, Amblivium, vil de ravages : il le fit brûler, et prit Heli lage du diocèse de Verdun, au midi de avec tous ses gens, qui furent conduits cette ville (1), sur la Meuse, à la distance dans les prisons de Courlouve, que ce de quatre lieues. Office, recette, prévôté commandant avait fait lui-même cons⚫ et bailliage de Saint-Mihiel, cour souve-truire. raine de Nancy (2). La paroisse a pour Renaud, comte de Bar, craignaut le patron saint Martin. Le chapitre de la cathé- mème sort, eut recours à Simon, duc de drale de Verdun nomme à la cure et est dé- Lorraine, et à plusieurs comtes et barons cimateur ; l'évêque Jean d'Apremont ayant du pays, qu'il engagea dans ses intérêts. formé le dessein de faire mettre en distri- Ils joignirent leurs troupes aux siennes butions quotidiennes les biens communs dans le château d'Ambly, d'où ils parde l'église cathédrale, pour obliger les tirent pour venir assiéger Verdun. Mais chanoines à se rendre plus assidus à l'of-ayant vu de loin la cathédrale, ils furent fice de leur église, donna au chapitre les saisis de frayeur, voyant l'éclat extraordimes de plusieurs églises paroissiales, dinaire qui brillait sur le toit de cet édisavoir: de Clermont, de Marré, d'Isson-fice. Les alliés de Renaud le prièrent de court, d'Ambly, et de quelques autres, se désister de son entreprise, et s'en reavec le consentement des patrons, et le tournèrent chacun chez eux. chapitre en jouit encore aujourd'hui. Le roi est seigneur haut et moyen justicier du lieu; MM. Péchard et Thomassin, en sont seigneurs fonciers. Il y a trente-neuf ou quarante habitans.

Alberon de Chini, qui fut évêque de Verdun (3) depuis l'an 1131 jusqu'en 1156 (4), après s'être saisi par stratagème, et avoir fait démolir par ses gens, le propre jour de la Pentecôte, une grosse et forte tour que Renaud, comte de Bar avait fait bâtir au lieu le plus éminent de la ville; le comte pour s'en venger, assembla ses troupes, et les cantonna dans

(1) Histoire de Lorraine, tome 1, page 231,

232. Preuves.

(2) Histoire de Verdun, page 244.
(3) Histoire de Verdun, page 244.
(4) Histoire de Lorraine, tome 1, page 231,

232. Preuves.

Le comte ne se rebuta pas, et employa ses amis pour obtenir de l'évêque, au moins de pouvoir rentrer dans la tour de Courlouve. Mais l'évêque Alberon l'ayant fait démolir, le comte de Bar ne songea plus qu'à faire sa paix. Il employa pour cela Etienne de Bar évêque de Metz, son frère.

L'évêque Alberon céda le haut-domaine de Clermont en Argonne, de Ham et de Vienne, au comte de Bar, qui renonça à ses prétentions sur la ville et le comté de Verdun, et se contenta de la seule qualité de voué, ou protecteur de cette ville.

Une partie des troupes licenciées, du comte de Bar, s'étant emparées du châ(5) Guenionis Villa, à deux lieues de Verdun, vers l'orient.

(6) Rosat est un château de la paroisse de Ronne, doyenné d'Amelle, au nord de Verdun.

« PrécédentContinuer »