Images de page
PDF
ePub

court.

BUZY.—Buzy, village du bailliage d'É-1 virons de Mandre-aux-quatre-Tours, de tain, situé sur la rive gauche de l'Orne, Pierrefort, du Bois-de-la-Reine. M. de une licue et demie au-dessous d'Étain, Lisle marque distinctement le pays de deux au-dessous de Conflans-en-Jarnisy, et Carme, dans la Voivre, sur les mémoires huit de Pont-à-Mousson, est le chef-lieu du R. P. Benoit Piccart, capućin (1), qui d'un ban considérable, où se trouvent les cite un titre de l'abbaye de Saint-Mihiel, villages de Buzy, Darmont, Parfonrupt, donné par Charles-le-Chauve, où il dit Saint-Jean-les-Buzy et le hameau d'Ilau-que Bouconville était dans le pays de Voivre, sur le Ru de Maid, dans le pays Il y a une église paroissiale dédiée à St. de Carme, in pago Carmensi super fluMartin, dont la collation appartenait autre-vium Maticum Baconisvilla. Je ne connais fois à l'abbé de Saint-Martin, près les murs en ces cantors-là aucun lieu du nom de de Metz; et aujourd'hui à la primatiale de Carmes, ou Charmes, ou Charmois. Je Nancy, à laquelle les biens de cette ancienne crains qu'il n'y ait faute dans le copie du abbaye sont unis, avec ceux du prieuré de titre, et qu'il ne faille lire Carponensi on Nancy. De la paroisse de Buzy, dépend le Scarponensi, au lieu de Carmensi. On ne village de Saint-Jean, annexe; Darmont, trouve le nom de pagus Carmensis en auéglise succursale, et Hautcour, hameau. cun autre endroit; mais Bouconville peut Philippe de Florenges, seigneur de Bu-fort bien être compris dans Scarponois ou zy, donna occasion à ceux de Verdun de le piller vers l'an 1340. M. Claude Joly, fameux prédicateur, dont les prônes ont été imprimés plusieurs fois après sa mort, et qui mourut évêque d'Agen, en 1678, était natif de Buzy.

pays de Scarpont.

CASTONCOURT.-Castoncourt, en latin Caston-curtis, ou simplement Caston ou Gaston, village situé sur la Meuse, diocèse de Verdun, entre Cumenières au nord et Charni au midi; ou si l'on veut entre Verdun au midi et Forges au sep

Dans le même diocèse de Verdun, nous connaissons Buzey, village situé près l'ab-tentrion. Ce lieu était autrefois considérable, baye de Chatillon, snr la rivière d'Ostain. Saint Quentin est patron de l'église, dont la présentation est à l'alternative à l'abbé de Châtillon et à celui de Gorze.

puisqu'en 952 (2), l'évêque Berenger et le roi Othon confirment les biens de l'abbaye de Saint-Vanne de Verdun et y nomment à Castoncourt une église. Et le pape Léon IX, Il y a beaucoup d'apparence que tous ces en 1049 (3), confirme une demi-métairie, lieux nommés Buzy, Buzey, Bouzeval, etc., ou un demi-ménage appartenant à l'abbaye tirent leurs noms de bouze, fiente de vaches de Saint-Maur de Verdnn, ad Custonou de bœufs, nom qui vient de l'hébreu curtem et mansum dimidium, avec une bouze, fiente, excrémens, ordure, ou de chapelle. Et en 1046 (4), Thierri, évêque l'allemand Waze, limon, fange, parce de Verdun, reconnaît que l'abbaye de St.que ces villages sont boueux et mal-Maur avait une église à Caston; ce qui inpropres. sinue qu'il y avait en ce lieu deux églises, puisque nous avons vu qu'en 952, l'abbaye de Saint-Vanne y en possédait déjà une.

BUZANCY.-Buzancy, village du diocèse de Verdun, est uue seigneurie qui a été long-temps possédée par la maison d'Apremont,

C.

CARIGNAN, voyez YVOY.

CARME, CARMOIS. PAYS, CANTON. Carme, le pays de Carme, Carmensis pagus. On le place dans la Voivre, aux en

CASTRES, CASTEL, ou BLIS-CASTEL.- Castres, ou Castel, est souvent rappelé dans les monumens de ce pays et des environs, comme capitale d'un comté

(1) Benoit, Histoire de Toul, P. 73.

(2) Hist. de Lorr., t. 1, p. 361, 425 et 542.
(3) Idem, t. 1, p. 424 et 425.
(4) Hist. de Verdun, preuves, p. 389..

1

1

situé dans le pays de la Sare et de la Blisse. exécuteur de ses dernières volontés, assigna J'ai donné, dans le second tome de l'His-jour aux héritiers du défunt pour leur distoire de Lorraine, 2o édition, page xxiij, tribuer à chacun ce qui leur reviendrait ; aux prolégomènes, des remarques sur le mais Laurent, évêque de Metz, préteudit comté de Castres et sur les seigneurs qui que c'était un fief masculin de son église, le l'ont possédé ; et je crois y avoir montré réunit au domaine de son évêché, et en de que Castres ou Castel, était la même que investit Henri, comte des Deux-Ponts, Blis Castel, situé sur la Bleuve ou la Blisse, même que de la terre de Putelanges, en entreles Deux-Ponts à l'orient, et Sarbrück 1275. au couchant. Castres avait anciennement titre de comté, et ce comté a été possédé assez long-temps par des princes cadets de la maison de Lorraine.

Ce comté de Castres revint ensuite à l'évêque de Metz, en 1284, et en cette année, Burchard d'Avesne, évêque de cette église, le racheta pour la somme de vingt-mille Castres était anciennement fief de l'église livres messins, puis l'engagea à Ferri III, de Metz. L'empereur Othon I donna Castres duc de Lorraine, pour pareille somme. en 960 (1), à l'église de Metz, et l'on Burchard voulut ensuite retirer ce comté trouve des reprises du lundi après la saint mais le duc refusà de le rendre, et sur ce Luc, 1270 (2), qui prouvent que Pute- refus, l'évêque lui fit la guerre, qui dura langes et Castres sont fiefs de l'église de jusqu'en 1290. On peut voir l'histoire de Metz. Bouchard d'Avesne, évêque de cette ce comté plus au long dans le second tome église, en 1285, vendit son patrimoine de l'Histoire de Lorraine, seconde édition, pour racheter le comté de Castres, situé page xcv, xvcvj et suivantes, aux prolégosur la Bleuve, duquel reprennent en fief mènes. plus de soixante gentils-hommes, et le donna pour jamais à son église. Il paraât que cette terre passa dans la maison des comtes de Lunéville, au douzième siècle, puisque nous trouvons en 1155, 1157, 1166, 1173, 1178 et 1179, Folmarus Comes Castellensis, et uxor ejus Clementia, filiæ Mathidis et Folmari comitis de Luneville. Et en 1131, Henri comte de Castres donne cent livres de rente à l'abbaye de Lunéville.

à

Je crois que le comté de Castres passa la maison de Lorraine, en la personne de Sigebert d'Alsace, seigneur de la terre de Seisberg en 1176, 1208 et 1214.

Il est certain que Thierri de Lorraine, fils du duc Thierri, qui régna depuis 1070 jusqu'en 1115, fut comte de Castres, seigneur de Bitche, et ensuite comte de Flandres, où il a régné pendant assez longtemps et sa postérité après lui.

En 1276, Renaud, comte de Castres, étant mort, Henri, comte des Deux-Ponts,

(1) Meurisse, Hist. de Metz, p. 477(2) Ibid., p. 480.

Pour donner une idée plus distincte des château, comté et seigneurie de Castres et de sa dépendance de l'évêché de Metz, je vais transcrire le dispositif de l'arrêt de réunion du comté de Castres, à l'évêché de Metz, du 28 juin 1680, où l'on verra les raisons de cette réunion, et les pièces qui furent produites à la chambre royale établie à Metz à cet effet.

Un ancien cartulaire, intitulé Regitre des ficfs, tiré de la chancellerie de l'évêché de Metz, couvert de carton, auquel en la page 24 est une reprise faite par Henri, comte de Castres, auprès de Jean, évêque de Metz, du chateau de Castres, avec ses appartenances, au mois de décembre 1226: ledit acte contenant qu'il est son hommelige, qu'il a reçu dudit évêque ledit château de Castres et ses dépendances, à la charge de lui en prêter la foi, et qu'après son décès et celui de sa femme, Castres doit échoir à ses fils on à ses filles, et que l'évêque de Metz le doit défendre contre le duc de Lorraine, et que réciproquement ledit comte de Castres doit aider l'évêque contre le comte de Sarbruk et autres.

Autre cartulaire en velin, intitulé Re-moitié en foi et hommage audit fils aîné, gitre second des fiefs, trouvé dans la chan-y compris son cinquième; que s'il n'en cellerie de l'évêché, à Vic, auquel, en la pouvait exclure les enfans desdites cinq page 57, est une reprise par Élisabeth, sœurs, ni ledit duc, et qu'il fallut acheter comtesse de Castres, du consentement de ou racheter ledit comté de Castres, ledit Bertholde, comte de Sols, et de Jean, évêque en aurait la moitié, ledit fils ainé évêque de Metz, dudit château de Castres, dudit comte de Salm l'autre moitié, en et de ses appartenances, et de tout le franc-payant sa part, et que l'un ne pourrait aleu de son père, en date du lendemain de acheter ou racheter sans l'autre, voulant l'Annonciation de Notre-Dame, 1238: payer la moitié. Que si ledit fils ainé rendable audit évêqus pour s'en servir n'avait deniers, l'évêque lui prêterait pour contre tous, inaliénable sans son consen-un an, et ne le remboursant après l'an, tement, avec prohibition à ladite Élisabeth l'acquêt demeurera audit évêque. et à son mari de faire féauté à autre sei- Un mandement de Henri, comte de gneur qu'auprès l'évêque de Metz etses suc-Salm, et de Henri, Jean et Ferri, ses cesseurs, et à condition qu'après ses fils et enfans, dans ledit cartulaire, convert de ses filles, ledit fief pourra être tenu par l'une carton, en la page douze, en date de de ses sœurs aux mêmes conditions; et la troisième férie après la Nativité Notreque les soldats et gardes du château feront Dame, 1824, à leurs hommes de fief le serment de fidélité à l'évêque, après les du comté de Castres et injonction de faire archevêques de Trêves et évêques de Ver-foi et hommage à Bouchard, évèque de dun, en cas qu'elle aurait d'eux les fiefs que Metz, et à son église. son dit père en tenait.

Un autre cartulaire tiré de la même chanTraité en la page suivante du même cellerie de Vic, intitulé le viel regître des cartulaire, du lundi après la fête de St. fiefs, auquel en la page 115 est une orLuc, 1275, par lequel Henri, comte de donnance dudit Bouchard, évêque de Salm, s'oblige à Laurent, évéque de Metz, Metz, datée du second jour après la fête de ne laisser à Ferri, duc de Lorraine, le de saint Mathieu, au mois de septembre comté de Castres, ni de Putelanges, ni le 1286, du consentement de son chapitre, cinquième qu'il y prétendait sans la per- par laquelle après avoir déclaré qu'il a mission dudit évêque de Metz, reconnais- acquis pour son évêché, Castres sis sus sant que Castres et Putelanges sont fiefs et au-dessous d'une montagne, le comté dude l'évêché de Metz, liges et rendables; dit Castres et ses appartenances, il exempte réciproquement l'évêque promet de ne les bourgeois de toutes tailles à la réserve faire aucun accord avec ledit duc, qui de deux sous Messins, payables en deux puisse nuire audit Heuri, mais l'aider; termes, à la saint Jean-Baptiste et à Noël ; et parce que ledit évêque prétendait le-établit les fours-bannaux, le ban-vin pendit fief de Castres être échu à l'évêché au dant quinze jours, le droit de marche à défaut des mâles; et Henri, au contraire, volonté, les amendes suivant les usages de stipulant pour ses enfans, soutenait qu'il Hombourg, à charge aussi d'être logé et sa le devait donner aux enfans de cinq sœurs, suite la première nuit, etc. Et sont tenus dont il en avait épousé une, ou aux lesdits bourgeois de lui prêter serment de enfans d'une d'icelles; est accordé que fidélité. l'aîné dudit Henri aura la cinquième Un ordre de Fridéric, prévôt de Straspartie de Castres et de Putelanges en fief- bourg et archidiacre de Metz, dans ledit et que les quatre autres portions demeu- cartulaire en vélin, à la page 34, en date reront à l'évêque, jusqu'au jugement de du samedi après l'Epiphanie 1297, aux la contestation; et que si ledit comté était officiers et commandans des châteaux de adjugé audit évêque, il en laisserait la Turquestein, Lutzelbourg et Castres, les

donna à Gui, abbé des trois Fontaines. Cet abbé y envoya une colonie de ses religieux pour y bâtir un monastère, avec l'agrément de Henri (1), évêque de Verdun, à qui St. Bernard (2) avait recommandé cette affaire.

avertit qu'il a rendu ces châteaux aux en-|viére de Bième, dans la forêt d'Argonne, voyés de Gérard, évêque de Metz, leur à une lieue au-dessus de Vienne-le-Châ mande et prie de lui obéir, rendre compte teau, diocèse de Verdun, frontière de la des revenus, et servir sans contradiction. Lorraine et de la Champagne, à deux lieues Restitution en parchemin par Fridéric de Ste. Menhoud, tirant vers le Chaumonde Lichtemberg, prévôt de Strasbourg, et tais. archidiacre de Metz, des châteaux de Lut- Cette abbaye doit son origine à trois rezelbourg, Turquestin, Castres et Lictem-ligieux de l'abbaye de St. Vanne, qui, berg, aux administrateurs et vice-gérens animés de l'esprit de ferveur, et désirant de Gérard, élu de Metz, datée de la veille vivre dans une plus grande retraite, se rede l'assomption de la Sainte Vierge 1297, tirèrent au lieu nommé la Chalade, dans desquels châteaux il avait la garde de l'au- la forêt d'Argonne, et y bâtirent un oratorité du chapitre de Metz, et reconnais-toire et quelques cellules au commencement sance dudit Fridéric, comme il en a repris du douzième siècle. Mais l'un de ces trois la garde desdits administrateurs, jusqu'à religieux nommé Robert, ayant été élu l'arrivée dudit Gérard. abbé de Beaulieu, abbaye située dans la Déclaration en parchemin, d'Ademar, même forêt, ses deux compagnons l'y suiEvêque de Metz, en date du dimanche d'a- virent et laissèrent leur église et leurs celprès la fête de St. Vincent 1338, conte-lules à Vauthier, seigneur du lieu, qui les nant que Jean Burchard et Olry, frères, seigneurs de Fénétrange, lui ont rendu les lettres d'engagement par lui faites audit Henri, de la forteresse de Castres et de ses dépendances, pour 1700 livres tournois : promet d'en poursuivre la restitution contre l'archevêque de Trèves, le comte de Hervé, seigneur de Vienne-le-Château Sarbruk et Valleran comte de Deux-engagea l'abbé Gui à demander ce lieu à Ponts, qui s'en étaient emparés, et au cas Valeran son neveu, qui en était seigneur ; qu'il les retirerait à moins de 1700 livres il l'obtint, et on commença à bâtir le Motournois, qu'il en userait à l'arbitrage du nastère. Hervé contribua beaucoup à la comte de Sarverden et de Nicolas de Salm (1). dépense, et Alberon de Chiny, évêque de Je conjecture que Castreuves, dont il est Verdun en consacra l'église vers l'an 1130; parlé dans un accommodement fait entre alors Hervé quitta sa femme, son fils uniBouchard, évêque de Metz, le duc Ferri que et tous ses biens, et se consacra à Dieu et Henri, seigneur de Forbach, du mer-dans ce monastère. Le jour auquel il decredi avant la saint Mathieu 1291, où il vait consommer ce sacrifice, il se fit traîner est dit que le duc Ferri rendra à l'évêque' à la Chalade, par un de ses valets, la corde de Metz Castreuves et ce qui en apprens, au cou, comme un criminel, en présence est le même que Castres ou Bliscastel dont de tout le peuple, qui fondait en larmes à nous parlons dans cet article, et qui dé- la vue d'un spectacle si extraordinaire. Son pendait alors de l'évêque de Vetz. exemple y attira beaucoup de personnes de Aujourd'hui la terre de Bliscastel relève qualité, qui vinrent s'y consacrer à la péde l'électeur de Trèves comme fief mascu- nitence. L'église du monastère, est dédiée lin, et est possédé par le comte de Lapierre. à la Sainte Vierge; Hervé y demeura jusCHALADE (LA), Abbaye de l'ordre qu'à la mort, dans l'exercice de la plus sédes Citeaux. L'abbaye de la Chalade,

ordre de câteaux, est située sur la petite ri

(1) Honteim, Hist. Trevirens. t. 3. p. 7.

(1) Henri de Vinchestre, évêque de Verdun depuis 1127 jusqu'en 1129. (a) S. Bernardi épist. 63.

vère pénitence. Lorsque Alberon, évêque abbesse de Remiremont. Ce prieuré da de Verdun en dédia l'église, il y avait dans Pont-Saint-Vincent fut établi par la même le monastère jusqu'à trois cents religieux, princesse Catherine de Lorraine, dans le selon Laurent de Liege, dans son histoire dessein de former une espèce de petite de Verdun. congrégation de bénédictines et de béné dictins, qui devaient vivre sous l'observance littérale et rigoureuse de la règle de

Le vrai nom de Pont-Saint-Vincent est le Port-Saint-Vincent, parce que l'abbaye de saint Vincent de Metz, qui possédait le prieuré de sainte Lucie de Chaligni, était comme maîtresse du port de Saint-Vincent.

Les diocèses de Reims, de Verdun et de Châlons, se terminent tous trois à dix pas de la Chalade. Oviedus, fils de Guit-saint Benoit. terus, comte de Rhétel, donna à cette Ce prieuré était consacré sous le nom abbaye le fief d'Orberval, qui était très-de Saint Bernard, mais les guerres de Lorconsidérable, et les abbés et religieux de raine et les disgraces des princes de cette saint Remi de Reims, de qui il relevait, maison, et en particulier de la princesse y donnèrent leur consentement, de même Catherine, obligèrent les religieux de cette que Geoffroi Ir du nom, évêque de Chȧ-petite congrégation à s'unir à celle de saint lons. Vanne, à qui ils cédèrent ce prieuré. Et On peut voir la liste des abbés de la Cha-comme les revenus en étaient très-modilade dans l'histoire de Verdun, p. xc, xcп.ques, après y avoir entretenu pendant CHALIGNY ET PONT SAINT-VIN-quelque temps une petite communauté, CENT.Chaligni est un bourg situé sur les supérieurs de la congrégation en obla Moselle, à deux lieues de Toul, à autant tinrent l'union à la maison de sainte Croix, de Nancy, et à distance à peu près égale aujourd'hui saint Léopold de Nancy, qui de Saint-Nicolas. Chaligni a titre de comté y entretient un religieux. avec une prévôté qui est composée de sept à huit villages. Il y a au même lieu un prieuré (1) sous l'invocation de Ste. Lucie de Syracuse; ce prieuré est de l'ordre de saint Benoit, dépendant autrefois de l'abbaye de saint Vincent de Metz, à qui il fut donné au douzième siècle par Ricuin, Outre l'hôpital des Neuves-Maisons uni évêque de Toul. Le curé de Chaligni était au prieuré de Saint-Vincent, le duc Charchargé de défrayer l'abbé de saint Vincent les IV y fit aussi unir le 7 août 1663 la de Metz lorsqu'il venait en ce lieu, pen-chapelle de saint Jean-Baptiste, fondée dant un jour et une nuit, avec une suite dans l'église de Chaligni, à charge d'en de douze hommes et douze chevaux ; il re-acquitter les messes. cevait l'investiture de l'abbé de saint Vin- Pour revenir à Chaligni, on trouve des cent, lui faisait serment de fidélité et lui actes par lesquels fl parait que les comtes rendait hommage. Ce prieuré de Chaligni de Vaudémont ont repris certaines seigneufut uni au Noviciat des jésuites de Nancy, rics de l'évêque de Metz, par exemple, par bulles du pape Clément VIII, en date Turkestein et Chaligni (1). Henri, comte du 25 juillet 1599. de Vaudémont en 1344, reconnait qu'ADe Chaligni dépendent les Neuves-Mai- demar, évêque de Metz, lui avait mandé sons, village considérable, où il y a un de reprendre en fief et hommage, de Raoul hôpital qui fut uni à la maison des pères duc de Lorraine, la maison forte de ChaBénédictins du Pont-Saint-Vincent, du ligni, la ville, le ban et toutes les apparconsentement du duc Charles IV, à la tenances qu'il tenait, ou devait tenir dudit prière de Catherine de Lorraine sa sœur Ademar, évêque de Metz ; lesquelles choses ledit comte de Vaudémont, reconnait tenir

,

(1) Histoire de Lorraine, t. 1, p. 1066. Cc prieuré subsistait avant l'an 1046.

1. (1) Arret de réunion du 16 avril 1680.

« PrécédentContinuer »