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établissement, n'ayant pù lui en envoyer, il s'adressa à Ranulfe abbé d'Himmerode, ou du cloître, dans le diocèse de Trêves, qui vint lui-même à Châtillon. qu'on nommait alors le Chatelet. Mais n'ayant pas trouvé cette place convenable, l'évêque Alberon lui offrit un autre lieu nommé Wiberstal, dans la forêt de Mangiernes, dans un terrain qui appartenait à un seigneur du voisinage, qui le lui abandonna. Ranulfe y bâtit le nouveau monastère, et lui laissa pour premier abbé, Gelbert, religieux de très-sainte vie. L'église fut dédiée en 1153, sous l'invocation de la Sainte Vierge, la veille de la nativité.

1641, après trente-six ans de gouvernement.

Il eut pour successeur Joseph Arnolphini, son nevcu, qui marcha sur ses pas, et gonverna l'abbaye depuis 1641 jusqu'à 1646. Il y maintint l'observance, qui s'y conserve encore aujourd'hui avec beaucoup d'édification.

CHATILLON-SUR-LA-VEZOUZE. Châtillon, bourg et château, situé sur la Vezouzè, au ban de Blâmont, est un ancien fond dépendant de l'évêque de Metz; Henri de Blamont a repris ce château en fief de Henri d'Auphin, évêque de Metz, le 4 mars 1323. Les lettres de reprises Mais comme les eaux de ce lieu n'étaient portent que Henri de Blâmont a repris ce pas saines, Albert de Marcey, successeur château en fief-lige pour toujours (1), avec de l'évêque Alberon, leur donna Chatillon toutes ses dépendances; et de plus, qu'il a où ils demeurent aujourd'hui, et qui est cédé au même évêque la voüerie de la ville situé près le bourg de Mangienne, sur la de Vic et de ses dépendances pour toute sa rivière d'Ostain, à six lieues ou environ de vie, moyennant cent livres de petit tournois Verdun vers le nord; Albert de Marcey qui lui ont été délivrés: et que si ce même évêque de Verdun, les combla de ses bien-Henri de Blàmont a quelque chose à déméler avec le duc de Lorraine, il s'en rapporfaits, dont il fait le dénombrement dans une chartre de l'an 1155. tera au jugement dudit seigneur évêque, ce

Cunon abbé de saint Vanne, et Thierri qu'il promet sur sa foi et son serment, pour Abbé de saint Paul de Verdun, lui et ses successeurs, et sous la garantie de cédèrent tous ses biens. aussi à ce nouveau monastère plusieurs droits qu'ils avaient dans cette contrée; Richard de Grandprey, qui succéda dans l'évêché de Verdun, à Albert de Marcey, leur donna les fiefs qui lui appartenaient en ce lieu, et engaga les seigneurs du pays à

faire la même chose.

confirmé de Metz, reconnaît devoir à Henri, Et en 1324 (2), Henri d'Auphin, élu et sire de Blâmont, la somme de douze cents francs de bons petits tournois, tant à cause qu'il a bati sur le fond de l'évêché de Metz le château de Châtillon, entre Blȧmont et Turkestein, que pour quelques autres intéOn peut voir la suite des abbés de Cha-rêts et répétitions qu'ils avaient ensemble. tillon dans l'Histoire de Verdun, pa- Fait au mois de mai 1324. Ainsi voilà l'éges xcii et xcii, et suivantes. Dom Octave poque de la construction du château de Arnolphini, de l'illustre maison des Arnol- Châtillon bien marquée. phini de Lucques, élu le 24 février 1605, ayant été pourvu de l'abbaye de Châtillon, employa tous ses soins à y introduire la réforme; il y réussit, et le jour de Pâques 1614, ceux des religieux qui voulurent suivre son exemple, firent vœu d'observer la règle à la lettre, renonçant à l'usage de la viande ; et pour en perpétuer autant qu'il pouvait l'observance, il choisit un coadjuteur animé de son esprit, et mourut en

Le lundi avant la purification de NotreDame, 1331 (5), Henri, comte de Blâmont, reprend d'Ademare, évêque de Metz, les châteaux et bourgs de Blâmont, Deneuvre, et Châtillon, et la voüerie de Vic. Dans le même acte il est fait mention de la reprise

(1) Meurisse, Histoire de Metz page 497...
(2) 1324. Chatillon près Turkestein.
(3) Idem page 511.

de la maison forte de Herbéviller, et de l'engagement que le même évêque Ademare fit de ce fief au même Henri comte de Blåmont.

Et le dimanche avant la saint Michel 1377, Marguerite de Blamont (1) femme de Thiébaut comte de Blamont fait sa reprise auprès d'Ademare évêque de Metz, pour Chatillon.

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Il y a quelque diversité dans les anciens Et le 10 décembre 1450, il y eut re-mss. sur le nombre des pas de distance d'une prise faite de Chatillon et Turkestein, au- ville à l'autre ; mais la conformité du nom près de Conrad Bayer de Boppart, évêque de Catrices avec Chatrices, et son voiside Metz (2). nage de sainte Menehoud, qui est encore au

Il est parlé de Castricium dans le partage fait en 870, entre les rois Charles et Louis; Castricium échut au roi Charles. Il est placé entre Mosaninse et Condruse. On connait dans l'histoire Castrensis ou Castriensis pagus. Voyez M. de Vallois Nottit Gall, page 135, Flodoard iv. 2. Histoire, chap. 70, parle de Castriensis Vicus; au chap. vi, il parle de Castriensis pagus, du pays de Chatrices ou Castrices. Voyez le aussi dans sa chronique sous l'an 920.

Chatillon est près de Turkestein, et chef-jourd'hui une des routes de Reims à Verdun lieu d'une seigneurie considérable apparte et à Metz, fortifient ma conjecture. Il est nant à l'évêque de Metz, contenant les certain que le nom de sainte Menehoud est villages de Cirey, Harboüé, Parù, le Val-nouveau, et celui de Chatrices ne signifie de-Bonmoutier, l'Abbaye de Haute-Seille. rien dans notre langue; et la route est plus CHATRICES. Chatrices, abbaye de droite par là, que par saint Dizier, pour chanoines réguliers de saint Augustin, aller à Verdun et à Metz. près la forêt d'Argonne, (5) à une bonne lieue au Midi de sainte Menehoud, près la rivière d'Aine, au diocèse de Châlons. Cette abbaye fut fondée au douzième siècle par Alberon de Chini évêque de Verdun; en l'an 1133 ou 1137. Ce prélat ayant rétiré des mains d'Ulric, frère de Gui, archidiacre de Verdun, une terre ou fief, et une île sur la rivière d'Aîne dans la forêt d'Argonne, en fit don à Eustache, pour y fonder une abbaye de Chanoines réguliers, dont il fut le premier abbé. Les titres de cette abbaye furent perdus en 1562 et 1596, pendant les guerres; lorsque tous les lieux réguliers furent consumés par les flammes, il n'y eut que l'église de conservée. Les réligieux qui sont de la congrégation de sainte Geneniève, en ont fait réparer à neuf et la maison et l'église, le tout en briques.

Je conjecture que Chatrices est désigné par le mot de Caturices ou Caturiges, dont il est parlé dans les anciens itinéraires sur le chemin de Reims à Metz, de cette

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CHAUFFOUR. Chauffour, château dans le Barrois Mouvant, qui a donné son nom à une maison ancienne de nom et d'armes, à présent éteinte. Gérard de Chauffour fils de Jeannot de Chauffour, et d'Alison de Ruys fut le dernier måle de cette maison, n'ayant laissé que des filles. Didier de Chauffour en 1428, fut engagé par le duc Charles II, (1) à déclarer la guerre à la ville de Metz, à laquelle il fit bien des maux.

La maison de Chauffour portait d'argent, à la croix de sable, chargée de cinq coquilles d'argent.

CHAUMONT-SUR-AIRE, Diocèse de Verdun. Chaumont-sur-Aire, au dio

(1) Histoire de Lorrai. Tome II pa. CCXVII.

cèse de Verdun, situé entre Bauzey et Long- Il est parlé du château de Muraut ou de champ, dont l'église fut donnée à l'abbaye Murvaul-sur-Meuse, en plusieurs endroits de saint Paul de Verdun en 1177, par Ar- de notre Histoire de Lorraine. Tom 2, noù, évêque de Verdun (1). Ce lieu en lui pag. 485. Marenvaldi Castrum et pag. 84. même n'a rien de fort remarquable, sinon Mirobald, et Murvault, pag. 149 et 173. qu'il est la patrie de Nicolas Pseaume, il- Chaumont-sous-Muraut dépendait de lustre évêque de Verdun, dont la mémoire l'évêque de Verdun et il est dénommé entre est en bénédiction dans ce diocèse, qu'il a les lieux qui lui appartenaient (1). Guilgouverné pendant 26 ans, avec une vigi-laume d'Haraucourt, évêque de Verdun (1), lance, une sagesse et une piété exemplaire. publia des Statuts Synodaux à ChaumontIl était fils d'un laboureur de ce lieu, et son sous-Muraut (1). In Calvo-Monte subtus mérite le fit élever sur la chaire de Verdun, Muratum, anno 1491. après avoir rempli les devoirs d'abbé de Nous avons aussi les statuts Synodaux saint Paul de la même ville; il alla deux du Doyenné Rural de Chaumont, dressés fois au Concile de Trente, (1) et s'y distin-sous l'épiscopat de Guillaume d'Haraugua par son savoir et sa vigueur. Il mourut court (1), l'an 1490. Il laisse aux curés la à Verdun le 10 d'août 1575. Il laissa plu- libre élection de leur doyen (2), à charge sieurs écrits, dont une partie a été impri- de la notifier dans le mois à l'évêque ou à mée: on peut voir sa vie dans l'Histoire son grand vicaire (3). A la mort de chaque de Verdun, page 431, et suivantes. curé, le doyen héritera de son lit, ou de la Tout le monde sait que le nom de Chau- somme de deux écus. Tous les curés de ce mont vient de Calvus Mons, montagne doyenné se présenteront en habits de céré– chauve, et se donne ordinairement aux vil-monie, à l'église de Chaumont, ou à tel les situées sur des montagnes dégarnies de autre lieu qui leur sera marqué deux fois bois. Nous connaissons dans les montagnes l'année: 1° le mardi d'après le dimanche de Vôge, un grand canton ou comté, nom- Misericordia Domini. 2o Le mardi d'après mé Calvo-Montensis, Chaumontois, à la saint Luc; sous peine contre les contrecause des hautes montagnes qui s'y voyent venans de dix sols d'amende. Chaque nouchargées de pâturages, où l'on mène le bé-veau curé doit donner dans ce chapitre de tail pendant l'été, pour profiter de l'herbe Chaumont la Taxe à laquelle sa cure est qui y croit en abondance, mais où les ar-taxée. Aujourd'hui dans le diocèse de Verbres ne croissent pas, par l'impétuosieé des vents et la stérilité de la terre.

CHAUMONT - SOUS-MURAUT. Chaumont-sous-Muraut, du diocèse de Verdun, situé près Damvilliers, chef-lieu du Doyenné de ce nom. Ce lieu est appellé Chaumont-sous-Muraut, parce qu'il est au bas de la montagne où était autrefois le château de Muraut. On l'appelle aussi Chaumont près Damvilliers. Saint Martin est patron de la paroisse, qui comprend le hameau de Juberci et le château de la place, où il n'y a qu'un fermier. La cure est à la présentation du chapitre de la cathédrale de Verdun.

Histoire de Verdun, pag. 261.

(2) En 1551. et 1 572.

dun, un nouveau curé ne donne plus à ses confrères, pour son joyeux avénement, qu'un cornet de dragées; et à la mort d'un curé du diocèse, le doyen n'a plus que le bréviaire du défunt, et dix livres en argent; le lit de mort appartient aux héritiers.

CHAUMONT-LA-VILLE. Chaumont-la-Ville, village du diocèse de Toul : office, recette, sénéchaussée et bailliage de Bourmont, cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul seigneur. La paroisse a pour patron saint Martin; le commandeur de Robécourt nomme à la cure, et est décimateur pour les deux tiers de la grosse dime (1) Histoire de Verdun pag. 435. Preuves, pag. 87.

(2) Ibid. p. 45.

(3) Histoire de Verdun, pag. 15, preuves.

et toute la menuë. Il y a dans ce lieu envi- Charmes, Mirecourt, Vandeuvre, ron 96 ou 97 habitans.

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Varen

géville, Saint-Nicolas, Nancy, Lay, Blȧ

Il y a une maison en forme de château mont, Amance, Bouxières-aux-Dames, et à messieurs de Thumery. Bouxières-aux-Chênes, Rosières, Lenon

Il y a plusieurs villes et plusieurs lieux du nom de Chaumont, qui n'ont point de rapport à notre sujet, et que l'on peut voir dans les géographes.

CHAUMONTOIS. Calvomontensis Pa-court, Haraucourt, Lunéville, Ludres, gus. Chaumontois, Colvomontensis, pays Haussonville, le Vermois, Gerbéviller, considérable de la Lorraine, s'étendant sur Moyen, Remberviller, Deneuvre, Baccarat, une partie de la Vôge, depuis la Moselle Saint-Diey et les abbayes de Vòge, Ravon, au couchant, jusqu'à la Meurthe à l'Orient; Bruyères, Plombières, Dompaire, Bussans, Varengéville et saint Nicolas sont dénom-Ormes, etc., étaient dans le Chaumontois. més comme étant du Chaumontois. Saint On peut voir Adrien Vallois Notitia GalArnoû qui était né à Lay près Nancy, était liarum, pag. 118, et le R. P. Benoit Piné dans le Chaumontois. Le comte Hugues cart, capucin, Histoire de Toul; pag. 29, et la comtesse Eve sa femme, seigneur et et suivantes. dame de Lay, sont nommés comte et comtesse du Chaumontois. Ce nom dérive des montagnes Chauves, Montes Calvi, qui se voyent dans ce pays, où la plupart des montagnes de Vôge sont dégarnies de bois sur CHAUMOUZEY, abbaye de chanoines leur sommet, et fournissent des pâturages réguliers. Chaumouzey, en latin Calen abondance aux bestiaux qu'on y conduit,mosiacum ou Calmociacum, abbaye de et qui y demeurent pendant tout l'été. chanoines réguliers, de l'ordre de Ș. AuIl est parlé du Chaumontois dans le par-gustin, situé à une lieue et demie d'Épinal, tage des provinces, fait en 870, entre le diocèse de Toul, fut fondée vers l'an 1090, roi Charles le Chauve et Louis le Germani- par un saint personnage, nommé Séhérus, que. Si l'on veut marquer la longueur du qui le gouverna depuis 1090, jusqu'en Chaumontois, il faut la prendre depuis la 1128. source de la Moselle, de la Meurthe et de la Ce saint homme, qui était prêtre d'EpiSarre, jusqu'à la jonction de ces deux pre-nal, s'était d'abord retiré auprès d'Antenor mières Rivières, qui se fait à Condé-sur- célèbre solitaire de la Vôge (1), qui s'était Moselle. Ainsi le Chaumontois a environ 26 bâti un hermitage dans un lieu situé entre la lieues de longueur; mais sa largeur étant ville de Remiremont et le Saint-Mont, où il inégale et n'ayant point de bornes fixes et reçut plusieurs disciples, imitateurs de uniformes, on n'en peut fixer la juste éten- l'austérité de sa vie. Après la mort d'Antedue. Ce pays comprend la plus grande et la nor, Séhérus lui succéda, et se détermina plus considérable partie de la Lorraine, avec ses frères à prendre la règle de saint avec les comtés de Blàmont et de Salm. Il Augustin. Dans le même temps Lutulphe touche le Saintois, ou comté de Vaude-ou Lutolphe, fondateur de l'abbaye de S. mont au midi, le Scarponois et le pays de Léon de Toul, pria Séhérus de se charger Metz au nord, et le Toulois au couchant. du gouvernement de cette nouvelle commuJe ne crois pas que le Chaumontois ait ja-nauté ; ce qu'il fit, sans néanmoins abanmais eu un chef lieu, d'où il ait tiré son nom; il le tirait des chaumes, ou des montagnes chauves dégarnies de bois, dont on a parlé.

Ce pays est communément appellé Calvomontensis, et quelquefois Calmontensis, ou Calmontis, ou Calmontisse, ou Comitatus Calmontensium. Remiremont, Epinal,

donner le gouvernement du monastère du Châtelet, faisant passer ses disciples de l'un à l'autre monastère, selon qu'il les trouvait propres à instruire et à édifier leurs frères. Mais trouvant la situation du Châtelet

(1) Chronic. Calmos. dans l'Hist. de Lor. tom. II.

trop resserrée, et d'autres inconvéniens, il | ses religieux de ce ficf, en fit venir les surésolut de transporter ailleurs cette commu-jets à la porte de l'église, et leur fit prêter nauté. Pendant qu'il était dans cette pensée, serment de fidélité et d'obéissance aux reliune dame, nommée Hadwide, ayant su gieux. Telle était alors la manière de proque ces bons religieux voulaient quitter leur céder en Lorraine. première demeure, persuada à son mari, nommé Thieri, de leur donner dans leur terre l'endroit qu'ils trouveraient le plus propré pour s'y établir. Ils députèrent vers Séhere un clerc, nommé Ascelin, pour lui faire part de leur bonne volonté. Séhere accepta les offres de Thierri, et choisit la place où est aujourd'hui Chaumouzey, et qui était alors un désert, au milieu des bois. Séhere y transporta sa communauté, et y bâtit un monastère et un oratoire, qu'il dédia à la sainte Vierge et à saint Sauveur. Quelque temps après Thieri, à la prière de sa femme, donna à Séhere le fief de Chaumouzey avec toutes ses appartenances.

Ce jugement n'arrêta pas les entreprises de Joscelin. Il continua à inquiéter les religieux de Chaumouzey. Ceux-ci s'adressèrent à l'évêque de Toul, qui cita à son tribunal Joscelin, mais en vain ; ce qui obligea l'évêque à l'excommunier. Ce coup effraya Joscelin; et des amis communs s'étant entremis pour le réconcilier avec Séhere, on l'adoucit moyennant une somme assez modique. Il se contenta de douze livres d'argent qu'on lui donna. L'accommodement se fit à Renanges, apparemment Relange. Hadwide femme de Joscelin, Bonner et Thieri ses fils consentirent au traité, et renoncerent à toutes prétentions sur la terre de Chaumouzey en présence de plus de trente témoins.

Ce nouvel établissement jouit d'une profonde paix pendant la vie de Thieri leur fondateur; mais cette tranquilité fut troublée Les deux communautés de S. Léon de après la mort de ce seigneur. Son frère, Toul et de Chaumouzey suivaient d'abord nommé Joscelin, fit tout ce qu'il put pour la règle de S. Augustin. Dans la suite l'abbé en chasser les religieux. Il les molesta, pilla Séhere, se défiant de ses lumières, jugea à leurs terres, brûla même l'église paroissiale, propos de prendre pour modèle de son obqu'ils avaient bâtie au même lieu. L'abbé servance quelques constitutions approuvées en porta ses plaintes à Thierri duc de Lor- par les anciens (1). Il députa à cet effet raine, qui cita en vain plusieurs fois Josce-deux de ses chanoines à l'abbaye de saint lin à sa cour, pour y rendre compte de ses vexations.

Rufe près d'Avignon, qui était alors en apprendre les réglemens et les usages. On grande réputation de régularité, afin d'en les y reçut avec honneur : on leur donna les constitutions, et on leur apprit de vive voix les choses qui dépendent de la pratique, de la règle de S. Augustin, et à leur retour Séhere les fit pratiquer à Chaumonzey et à saint Léon. La vie de ces premiers chanoines réguliers était alors fort austère, et différait peu de celle des religieux de saint Benoit.

Au bout de deux ans le duc Thieri cita Joscelin et l'abbé Séhere un certain lieu et jour, pour y exposer leurs raisons, et y subir la sentence des nobles du pays. L'abbé et les religieux comparurent; mais Joscelin n'y vint pas. Alors les nobles dirent qu'il fallait que les témoins qui avaient été présens à la donation de Thieri, rendissent témoignage de la chose avec serment; ce qui ayant été exécuté, les juges prononcèrent que le Le monastère de Chaumouzey n'avait duc de Lorraine devait assurer à l'église de point encore alors de titre abbatial, ni même Chaumouzey la terre en question, et répri- d'église particulière, consacrée par l'évêmer par sa puissance les violences de Jos-que, et Séhere n'avait reçu la bénédiction celin. Ce jugement fut rendu à Vadigny sur abbatiale que sous le titre de S. Léon et de la rivière de Madon.

Le duc Thieri vint lui-même en personne à Chaumouzey, mit en possession Séhere et 1. 3. c. 3. p. 366. (1) Ibidem, et Ruyr, antiquités de Vôge,

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