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S. Nicolas de Toul. Il fut résolu que les deux communautés de S. Leon et de Chaumouzey seraient désormais comprises sous le seul titre de religienx de l'abbaye de S. Leon ; que Séhere continuerait à gouverner les deux communautés, et à recevoir à profession les religienx de l'une et l'autre sous le même titre de S. Leon, jusqu'à ce que Chaumouzey eût acquis la qualité d'abbaye; qu'alors les religieux de cette dernière mai son, sans être obligés de faire nouvelle profession, demeureraient attachés à Chaumouzey. C'est ce qui fut réglé par l'évêque Pibon le 27 novembre 1094.

L'abbé Séhere envoya à Rome son frère, nommé Arnoû, qui était d'Epinal, comme lai, et un autre député, nommé Richard, pour implorer la protection du pape. L'abbesse Gilette ou Giselle y envoya aussi de son côté. Le pape, de l'avis des cardinaux ordonna que les chanoines réguliers_de Chaumouzey donneraient à l'abbesse de Remiremont un équivalent pour l'église contestée, et quant au fonds sur lequel était bâti leur monastère, que l'abbesse revendiquait, le pape veut qu'il demeure aux religieux, s'ils peuvent prouver que leur fondateur et eux-mêmes l'aient possédé pendant trente ans.

en

Ce prélat vint quelque temps après à Chaumouzey, l'érigea en titre d'abbaye, L'abbesse de Remiremont, qui d'abord dédia l'oratoire en l'honneur de la sainte avait paru acquiescer à cette sentence, Vierge, et défendit, sous peine d'anathème, éluda l'exécution, en disant qu'elle ne poude la troubler, et d'en violer la sainteté. A vait rien faire sans l'agrément de l'empereur, son retour à Toul, il fit assembler la com-sous la protection duquel était son abbaye. munauté de saint Leon, à la prière de Sé- L'évêque d'Albane légat du saint siége here, et demanda aux religieux lequel des informa l'empereur Henri IV, de cette condeux monastères, de S. Léon ou de Chau-testation, lequel écrivit à l'abbesse de Remouzey, ils choisissaient, afin que désormiremont et à Thieri duc de Lorraine, leur mais chacun d'eux demeurât stable dans ordonnant d'exécuter ponctuellement les celui qu'il aurait choisi. Pibon les interro- ordres du pape. Ces lettres ne produisirent gea, et ouit leurs réponses. En même temps aucun effet. Séhere écrivit pour la troisième il envoya Thiemare abbé de S. Mansui faire fois au pape, qui renouvela ses ordres à la même chose à Chaumouzey; et depuis ce l'abbesse, aussi inutilement que les premiè– temps ces deux abbayes demeurèrent sépares fois. Il alla trouver l'empereur à Strasrées de communauté et de biens, mais tou-bourg, où s'étaient rendus le duc Thieri et tefois sous la conduite de Séhere leur com-l'abbesse Giselle, et pria ce prince d'ordonmun abbé. ner de bouclie au duc et à l'abbesse ce qu'il leur avait déjà ordonné par lettres. Il le fit; mais l'abbesse sut encore éluder les ordres de l'empereur.

L'abbaye de Chaumouzey cut de grands démêlés avec Giselle, abbesse de Remiremont, au sujet de la paroisse de Chaumouzey. L'abbesse prétendait que cette église lui appartenait. Pibon évêque de Toul, qui favorisait l'abbé Séhere, obtint pour lui du pape Pascal une bulle, qui confirmait la donation qu'il avait faite à l'abbaye de Chaumouzey des dimes de cette paroisse.

L'abbé Séhere fut obligé d'aller en personne en Italie renouveler ses instances auprès du pape, qui écrivit à l'abbesse, lai ordonnant, sous peine d'interdit d'entrer dans l'église, d'exécuter ses premiers ordres. L'affaire ne fut enfin terminée qu'en 1107, Mais ni l'autorité du pape ni celle de que Pascal II, étant arrivé à Langres, fit l'évêque de Toul n'arrêtèrent point les pour-examiner la chose à fond; et après avoir suites de l'abbesse. Le duc de Lorraine voué de Remiremont prit la défense des intérêts de l'abbesse, chassa le cúré, en fit mettre un autre en sa place, usa même de menaces et de dures paroles envers l'abbé et ses religieux.

ouï les parties, qui étaient présentes, confirma l'abbé de Chaumouzey dans la jouissance du fonds où était située son abbaye, et dans celle de la paroisse de Notre-Dame; mais il accorda à l'abbesse de Remiremont les dimes de la paroisse de Chaumouzey. Le

pape exempte néanmoins les terres que les située dans la Vosge entre les villes de Dar

religieux de Chaumouzey cultivaient par leurs mains dans l'étendue de cette paroisse, et dans toutes les autres. La bulle est du 24 février 1107.

ney et d'Epinal. Depuis quelques années cette abbaye a été rebâtie tout à neuf magnifiquement. Elle est aujourd'hui possédée en commande.

Séhere, se voyant tranquille après la A un quart de lieue de l'abbaye de Chaudécision de cette affaire, résolut de faire mouzey est le village de Chaumouzey-ladédier et consacrer son nouveau monastère Ville (1), en latin Calmosia, La cure est et l'église, quoique ni l'un ni l'autre ne unie et desservie par un chanoine régulier fussent pas entièrement achévés. L'évêque de la maison; et dépendent les granges Pibon ne pouvant, à cause de son âge et de d'Olima et Sanché, dont le roi est seigneur. ses infirmités, faire cette fonction, pria le Le chapitre de Remiremont a la haute juslégat Richard évêque d'Albane, de s'en tice; l'abbé de Chaumouzey et les seigneurs acquitter. Richard accepta sa commission, de Darnieule ont la moyenne et basse justice. et dédia l'église et le monastère de Chau-Il y a quinze ou seize paroisses, dont le mouzey en l'honnenr de notre Sauveur Jé- patronage dépend de l'abbaye, laquelle est sus-Christ, le premier octobre 1107, en un fief, dont l'abbé a la haute justice. présence de Thiemare abbé de saint Man- CHAUSSÉE (LA).-La-Chaussée, Molsui, de Vidric abbé de S. Evre, de Laurent laris Pagus ou Calcia, village à deux lieues abbé de saint Vanne, de Vaschelin abbé de au nord de Thiaucourt, un peu au-dessous S. Pierremont, et de plusieurs autres per- de plusieurs étangs, à gauche de Liron. Il sonnes de distinction, tant ecclésiastiques y a apparence que le nom de La-Chaussée, que laïques. lui vient de son voisinage des étangs et de

Telle fut l'origine de l'abbaye de Chau-la chaussée, qui se trouve près de ce' vilmouzey, qui subsiste encore aujourd'hui lage, lequel est du diocèse de Metz, archidans un état florissant, sous la congré-prêtre de Gorze; office et bailliage de Thiaugation de S. Sauveur. Elle est illustre, court, cour souveraine de Nancy. Le roi en pour avoir élevé le B. Pierre Fourrier ré- est seul seigneur. L'étang de La-Chaussée formateur de cette congrégation, et par les est un des plus beaux de la province. Avant droits quasi-épiscopaux que l'abbé exerce l'an 1669, La-Chaussée était le siége d'une dans son abbaye, et dans les prieurés et prevôté, qui a depuis été transportée à paroisses qui en dépendent. Thiaucourt.

Il a aussi le droit de donner les quatre L'église paroissiale est dédiée à........ Colmoindres ordres et la tonsure, tant à ses re-lateur, l'abbé de saint Benoit en Voivre, ligieux qu'aux sujets de son abbaye. Ces décimateurs les abbés de Gorze, de sainte privilèges furent accordés à cette abbaye par Marie du Pont-à-Mousson, et M. de la le pape Pascal II, sous la redevance d'une Lance; il y a dans l'église paroissiale, une étole sacerdotale, qu'on devait donner cha-chapelle appelée la Rotonde, sous l'invoque trois ans au palais de Latran, et qui dans la suite fut évaluée à un florin d'or, dont on a des quittances jusqu'en.....

cation de Notre-Dame de pitié. Il y a aussi dans le lieu une maison fief, en forme de Château. On compte dans La-Chaussée ; environ cent habitans.

Les prieurés qui dépendent de l'abbaye Chaumouzey, sont celui de Marast, dans La-Chaussée était une châtellenie des le diocèse de Besançon ; celui de Chenoy, comtes de Bar, comme on le voit par des au diocèse de Metz; les paroisses d'Ambe titres imprimés dans l'Histoire de Lorraine, court, de Bretegny, de S. Brice, d'On-Tome II, pag. DCLXXV, et DCLXXVI, années court, de Dompierre et de Chaumouzey, 1554 et 1399. dans le diocèse de Toul. L'abbaye est sou

mise immédiatement au saint siége. Elle est

(1) Chaumouzey-la-Ville.

CHEMINOT. Cheminot, village du la Blanche, à quatre lieues de Marienbourg Saulcy, territoire de Metz, en latin Cami-et de Rocroi; elle est nommée Cimiacum, natum, fût donné à l'abbaye de S. Arnoù, dans des lettres de l'an 1138, et Cimacum alors dénommé de S. Jacques, ou plutôt dans d'autres de 1148. Elle portait autrefois de saint Jean l'évangéliste. Ce lieu était le titre de Comté, elle appartenait à des situé dans le duché de Mosellane et dans le seigneurs particuliers; aujourd'hui elle est comté de Metz. L'empereur Charlemagne aux ducs d'Arscot de la maison de Croy. en fit donation à l'église où repose le corps On y voit un chapitre de Chanoines, dont précieux S. Arnoù; il le donna avec toutes l'église est ancienne, et dédiée sous le nom ses dépendances, à condition que l'on tien- de sainte Menegaude. Les anciens comtes de dra à perpétuité des lampes allumées devant Chimay relevaient des comtes de Hainaut. le corps de la reine Hildegarde son épouse Maximilien d'Autriche, roi des Romains bien-aimée, pour le remède de son âme, et l'érigea en principauté, l'an 1486, en fa

afin que l'on y célèbre des messes à son in-veur de Charles de Croy. Les Espagnols la

tention; avec défense de donner en fief, cédèreut a la France en 1684.

et d'engager ladite terre à aucun étranger; CHINY, et Prieuré de Ste. Valburge.— et si, après la dépense des lampes, qu'il | Je ne trouve aucune mention de Chiny dans ordonne de tenir toujours allumées devant les anciens; ses origines sont très-obscures; son tombeau, il reste quelque chose, il veut il paraît qu'au commencement c'était une qu'il soit employé à payer les gardiens qui simple bourgade, située sur la rivière de célébreront les messes, et réciteront les Semoy, entre Sedan et Arlon, environ à six prières pour le repos de ladite princesse. lieues de l'une et de l'autre de ces deux vilDonné le jour des calendes de mai, le 15 de les. On ignore la vraie origine des comtes son règne, l'an 785 de l'incarnation, le de Chiny, qui ont fait une belle figure dans jour de l'Ascension de Notre-Seigneur, la l'histoire, pendant environ cinq cents ans. veille duquel jour ladite princesse Hildegarde mourut, la treizième année de son mariage avec l'empereur Charlemagne. Fait au palais de Thionville, indiction VI.

On dit communément qu'Arnoù, premier comte de Chiny, ayant épousé Mathilde ou Mecthilde, fille de Ricuin, duc de Mosellanne, obtint du duc Fréderic, frère de l'empereur Othon, et archevêque de Cologne, que la ville de Chiny fut érigée en comté; mais nous savons certainement que Mathilde fille d'Etienne, donna en 935, à l'abbaye de St.-Hubert, la moitié de la

CHEZ (la), rivière. Les sources de la rivière de Chez, en latin Cara, sont aux Marats et à l'abbaye de l'îsle en Barrois, au Petit-Louppy, à Auzécourt, Noyers, d'où elle va joindre l'Ornain. CHIERS (la) ou CHIERE, rivière. -ville de Chiny. Cette ville, est aujourd'hui La Chiers tire sa source du côté de Soleuvre dans le Luxembourg, passe à Athus, baigne Longwy, Longuyon, Montmédy, La Ferté, La Grand-Ville, Viviers, Ivoix : elle reçoit la Crune, à Montmédy, et s'écoule dans la Meuse entre Mouson et Sedan. La Chiers, est nommée Chares par Fortunat, lib. VII. carminam, carmen IV. Chara dans Flodoard, lib. IV. Hist. Rem. cap. XXXIII. Charus fluvius par Sigebert de Gemblours, ad ann. 980.

CHIMAY.-Chimay ou Cimay, petite ville au pays de Luxembourg, ayant titre de principauté, située sur la petite rivière de

réduite en village, et la maison de Chiny entièrement éteinte. Elle portait d'or aux deux truites adossées, accompagnées de croisettes répandues dans l'écu. La ville de Chiny porte trois truites d'or, posées l'une au-dessus de l'autre, le tout surmonté d'une couronne ducale. D'autres donnent à la maison de Chiny: burelé d'or et de gueule de huit pièces, au lion de sable, brochant sur le tout.

Nous avons donné l'histoire généalogique de la maison de Chiny, au premier tome de l'Histoire de la Lorraine, première édition, page ccxxx. Le père Bertholet jésuite l'a

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bourg, tome III, page 1x.

aussi donnée dans son Histoire de Luxem-monde. Mais Robert n'attendit pas qu'on l'assiégeat dans sa place; il l'abandonna å l'approche de l'armée du duc, et les Lorrains y entrèrent, et en rasèrent les fortifications.

Arnoù II, du nom, comte de Chiny, fonda l'abbaye d'Orval en 1070, et le prieuré de S. Sulpice de Priés, près Mézières en 1068, et celui de sainte Valburge a Chiny, en 1097. Sa femme se nommait Adelaïde. Halvide, fille du comte Arnoû II, du nom, et épouse du seigneur de la Granville, fonda avec son mari en 1085, le prieuré de saint Michel. Louis IV, du nom, comte de Chiny, étant décédé en 1226, sans enfans mâles, le comté de Chiny, passa aux comtes de Los, qui prirent le titre de comtes de Los et de Chiny. Arnoù V, du nom comte de Los et de Chiny, vendit en 1364. Son comté de Chiny à Venceslas, duc de Luxembourg.

,

En 1374, Marguerite de Lorraine, femme d'Olry de Ribaupierre, traita avec le duc Jean sur ses prétentions (1), et sur les donations à elle faites par le duc Raoul son frère, et en particulier au sujet du comté de Chiny, dont la donation en partie lui avait été faite, par Marguerite comtesse de Chiny sa tante, fille du duc Thiébaut II.

En 1476, le duc René II, donna commission à Vautrin de Nettancourt, son conseiller et maître-d'hôtel, de se saisir du comté de Chiny, et de plusieurs autres places du duché de Luxembourg.

Et en 1478, le roi Louis XI, fait don au duc René II, et à ses descendans, du droit qui lui appartenait au duché de Luxembourg et au comté de Bourgogne (2).

La chronique manuscrite de Jean Aubrim de Metz, porte qu'au treize de juillet 1489, le duc René fait marcher ses troupes tirées des duchés de Lorraine et de Bar (3), avec une bonne artillerie pour former le siége de Chiny en Ardenne. La place était défendue par un officier nommé Robert le Diable, qui avait fait des courses sur le pays dudit duc, et y avait tué et pris beaucoup de

(1) Archives de Lorr. Layette. Bitche, S. Hypolite, etc.

Archives dn Lorr. grand rég. p. 773. Chronique manuscrite de Jean Aubrim, ann. 1489.

On peut voir la liste généalogique des comtes dc Chiny, et ce qu'en dit la Martinière dans son dictionnaire géographique, d'après M. l'abbé de Longuerue. Description de la France, deuxième partie page 115.

Voici les lieux qui dépendaient du comté de Chiny: Bastogne, Dierik, Durbuy, Hoffalize, Marche-en-Famine, Neu-Chatel La-Roche en Ardenne, St.-Vreit, Vianden et Virton.

Pour le spirituel, Chiny est du diocèse de Trêves. La Cure....

Le prieuré de Ste. Valburge de Chiny, fut fondé en 1097, par le comte Arnou, qui est nommé le Grand, dans la charte de fondation. Il l'a signa avec ses deux fils Othon et Louis, et sa belle fille Adelaïde. Il y dit qu'il donne par donation légitime, à l'abbaye de saint-Arnoult de Metz, l'église de sainte Valburge, située au pied de son chateau de Chiny.

Ce prieuré est demeuré dans la dépendance de St. Arnoù de Metz jusqu'en 1585, que le pape Sixte V, donna une bulle à la prière de Philippe II, roi d'Espagne, en exécution d'une autre bulle du pape Grégoiree XIII: par ces bulles il était ordonné de prendre dans le duché de Luxembourg, des prieurés pour la valeur de cinq mille florins de rente, dont deux mille seraient employés à la fondation d'un séminaire, et les trois autres mille à celle d'un collége. En vertu de ces ordres, on prit les prieurés de Chiny, d'Ayvraille, de Vau-les-Moines, et d'Useladange, qui furent donnés aux jésuites de Luxembourg, qui les possèdent encore aujourd'hui.

CHOISEUL.

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Choiseul, Caseolum, petite ville en Champagne située près les et de Montigni-le-Roi, du diocèse de Lansources de la Meuse, à la droite de Clémont

gres,
à trois lieues de Chaumont, frontière
de Lorraine et de Champagne. C'était an-
ciennement une Terre avec titre de baronie,

la visite qu'il venait de faire au chevalier de Saint George, qui s'était retiré à Bar-le-Duc.

Choloy est situé à trois quarts de lieue de Toul. On croit qu'il y avait autrefois une maison royale, où plusieurs rois de France des deux premières races, et ensuite les comtes de Bar ont souvent fait leur séjour, pour prendre le divertissement de la chasse dans le voisinage.

qui a donné son nom à l'illustre maison de grand prince lui accorda cette gráce, en Choiseul; mais ce nom a été transporté aux considération de la réception honorable que Chatellenies de Polizi et de Polizet, lors-lui avait faite la ville de Toul à son retour de qu'elles furent érigées en duché l'an 1685, en faveur de Cezar de Choiseul. Cette ancienne maison porte d'azur à la croix-d'Or, cantonnée de dix-huit billettes de même. François de Choiseul, sieur de Clemont qui épousa Magdeleine de Livron, est le premier de cette maison établi en Lorraine. Guillaume de Choiseul qui épousa Jeanne du Châtelet, était issu d'Alix de Dreux, petite fille de Robert de France, comte de Dreux, quatrième fils du roi Louis Legros et d'Adelaide de Savoye. Cette maison est partagée en plusieurs branches; Choiseul de Sorcy, Choiseul-Beaupré, Choiseul de Meuse, etc.

CIRONCOURT.-Cironcourt, seigneurie haute justice, séante au village de Grange sur le Cosné, au bailliage de Remiremont, à trois lieues d'Epinal, et trois de Fontenoy en Vosge et de Remiremont,

Le chef-lieu de cette haute justice est sur une éminence aux frontières du comté de Bourgogne, d'où l'on découvre une partie de la Lorraine et une étendue de pays dans

Il dépend de cette terre une partie du vilCHOLOY.Choloy ou Chauloy, en lage de Grémifontaine près de Bains, dont latin Cauliacus ou Vicus Caulium, village le surplus appartient à M. le duc de Hayré du diocèse de Toul, à une demi-lieue de et à M. le baron de Dommartin chevalier, Foug, bailliage de Commercy, cour souve-conseiller d'honneur au parlement de Metz. raine de Nancy. La paroisse a pour patron saint Jean-Baptiste Le roi en est seul sei gneur. M. Fiutot jouit du domaine. M. l'évêque ou le séminaire de Toul nomme à la cure depuis la réunion du chapitre de Li-la Franche-Comté. verdun, auquel la collation appartenait. Les Les droits de cette seigneurie sont trèsbénédictins de l'abbaye de saint Evre, le curé du lieu et la fabrique, la Maison-Dieu de Toul et l'église de Crouves partagent la dime. Il y a environ cinquante-six-habitans. Dépendent de Choloy les métairies du Val-de-Pacé, séparées du prieuré par le ruisseau et l'hermitage de S. Pierre.

beaux. Celui du sceau du tabellionage, des lods et ventes, établi par des titres fort anciens, décore particulièrement cette terre, qui dès avant 1500, avait des seigneurs, qui ont occupé des postes importans dans l'état et dans les armées.

Ce village a eu pour seigneurs MM. de La seigneurie de Choloy est un fief mou-Lavaux, ou de Jussey ou Jussy, d'une vant de la châtellenie de Foug. François maison originaire du comté de Bourgogne, Remy écuyer, maréchal des logis du duc de et comptée parmi celles de l'ancienne cheLorraine, en fit les reprises de ce prince le valerie de Lorraine (1). 8 janvier 1574 (1).

Le sieur Charles Doyot procureur et syndic de la ville de Toul, ayant quelque contestation avec les habitans de Choloy, au `sujet des biens qu'il avait dans cette paroisse. le duc Léopold lui accorda en 1713, le titre de seigneur de Choloy, avec tous les droits honorifiques qui y sont attachés. Ce

(1) Archives de Lorr. Layette Foug 2.

Anne de Jussey fille a sieur Claude de Jussey seigneur d'Hurb; che et d'Anne Desarmoises, a été abbesse de Bouxières, et mourut en 1553. /

Nous trouvons aussi Claude de Jussey abbesse de l'Etanche en 1609.

Cette maison a été fondue en celle de Rai

(1) De Lavaux, maison de nom et d'armes, originaire de la prevôté de Mont-Médy..

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