Images de page
PDF
ePub

Henri II du nom, comte de Bar, mort en 1240 (1), avait bâti et fortifié le château de Clermont, comme le témoigne le comte Thiébaut II son fils, dans la lettre d'affranchissement qu'il donne aux habitans de ce château, de l'an 1246, au mois de décembre.

Cet affranchissement consistait en ce que chaque habitant devait donner au comte, seulement douze deniers par an; six à Pâques et six à la Saint-Remi; moyennant quoi il les exemptait à perpétuité de toutes ses chevauchées et de tout service de guerre. Que si quelque habitant était repris faisant quelque dommage, il serait jugé selon les usages de la ville de Verdun. Si quelque bourgeois sortait du château de Clermont et des terres d'empire, pour aller au royaume de France, ou dans les terres du roi de Navarre, en Champagne, ou à Metz, ou à Verdun, il serait obligé de donner sa remanence, c'est-à-dire le droit qu'a un seigneur de retenir son sujet dans sa seigneurie, sans qu'il lui soit permis d'en sortir sans sa permission et sans lui payer certaine redevance. Le comte Thiébaut se relâche ici de ce droit, et l'abandonne aux enfans de celui qui se retire ailleurs, pourvu que ses enfans demeurent dans sa seigneurie.

En 1570 (1), Iolande de Flandres, duchesse de Bar et régente de ce duché, mécontente de Henri de Bar, son petit-fils, fils du duc Robert, qui était alors en prison dans la ville de Metz, fit arrêter Henri près le bois de Vincennes, quoi qu'alors sa Majesté fût dans le château de Vincennes. Le roi à son tour fit arrêter Iolande, et la fit enfermer premièrement au château d'Arentières, puis dans celui de Bar-sur-Aube ; les gens de la princesse furent conduits à Bar-le-Duc, d'où une troupe de gens armés de la garnison du château de Clermont les enleva et les conduisit à Clermont, où ils demeurèrent prisonniers sur leur parole.

Le comte de Flandres, cousin d'Iolande, s'employa avec zèle pour faire sa paix avec le roi, qui obligea la comtesse à rendre la liberté à Henri de Bar, son petit-fils, qu'elle avait fait arrêter, et à céder au roi le château de Clermont. Le prince y avait mis pour gouverneur Eudes de Savoisi, bailli de Vitri, le 14 octobre 1377. Mais cette place fut rendue à la duchesse dès le sept décembre de la même année.

Les ducs de Bar en demeurèrent en possession, et en firent hommage à l'évêque de Verdun (2). On remarque en particulier, qu'en 1899, Robert, duc de Bar, fit ses reprises de Thiébaut de Cusance, évêque de Verdun. En 1436, le duc Réné fit pareilles reprises de Louis d'Haraucourt, évêque de Verdun; ce que ses successeurs, ducs de Bar et ducs de Lorraine, continuèrent de faire.

Cet affranchissement du château de Clermont fut confirmé en 1401, par Robert comte de Bar, qui entre dans un très-grand détail des exemptions des bourgeois de ce château ; le duc René les confirme de même en 1481. Le bâtard de Vaudémont, lieuLe duc Antoine ayant été inquiété par tenant du bailli, était alors prévôt de Cler-les officiers royaux, qui prétendaient que Clermont relevait du comté de Champagne, fit voir au contraire, que de tout temps ceux de Clermont avaient relevé leurs appellations aux grands jours de St.-Mihiel, et que Clermont était un fief que lui et les ducs ses prédécesseurs avaient repris des évêques de Verdun (3). Le roi par le traité de Rumilly, de l'an 1539, dé

mont.

Quant au bourg, ou à la ville de Clermont, le duc de Bar, Henri IV, en 1339, lui accorda des lettres d'affranchissement, qui dans la suite devinrent si onéreuses aux bourgeois, que le duc Réné, en 1484, fut obligé de les modérer; elles étaient tellement à charge, que les habitans étaient sur le point de tout abandonner, et de se retirer où ils pourraient.

(1) Histoire de Lorraine, t. 2, p. cc@CLX.

[ocr errors][merged small]

clara que le duc de Lorraine jouirait de comté sera restitué à cette princesse, avec Clermont comme ses prédécesseurs les fruits qui lui sont redus. avaient joui.

en

L'évêque de Verdun, Nicolas Psaume, dans l'hommage qu'il fit à l'empereur, en 1548, y comprit Clermont-en-Argonne, et le duc Charles III traita avec le même évêque, lequel, en 1564, moyennant une petite récompense, lui céda tous les droits

Ce comté appartenait auparavant au même duc Charles III, puisque ce prince reçut en 1567, de l'empereur Maximilien, l'investiture du Marquisat du Pont-àMousson, du comté de Blâmont, et des seigneuries de Clermont en Argonne, et de Hatton-Châtel. Le même duc Charles III,

de fiefs et les devoirs dont étaient tenus les et ses successeurs, rentrèrent ensuite dans ducs de Bar envers les évêques de Verdun, ces seigneuries, apparemment, par quelpour Clermont, Vienne, Varenne et qu'ajustement avec la duchesse de Brunsautres lieux; ainsi Clermont-en-Argonne a vich, ou après sa mort. été compris dans les investitures impériales données par les empereurs Ferdinand I, Rodolphe II et Ferdinand II, aux dues Charles III et Henri II de Lorraine.

Après la bataille de Bulgnéville et pendant la prison du duc Réné I (1), on donna à Philippe, duc de Bourgogne, la chatrel et donjon de Clermont-en-Argonne, en gage pour le répit accordé audit Réné, le 8

novembre 1436.

En 1552 (2), le roi Henri II s'étant rendu maitre de la ville de Verdun et des autres places des environs, se saisit aussi par ruse du château de Clermont. Le seigneur de Châtillon intimida le gouverneur, qui, voyant l'armée du roi, rendit la place à la discrétion du connétable.

En 1556 (1), le roi de France Henri III écrivit au sieur de Savaunes, lieutenant de Verdun, de faire retirer du château de Clermont la garnison qu'il y avait mise, et de remettre ladite place ès mains du comte de Vaudémont, tuteur du duc Charles III, pour en jouir comme aupara

vant.

Le duc Charles IV, étant imprudemment entré en guerre avec la France, fut obligé en 1652, par le traité de Liverdun, et ensuite par le traité de Paris de 1641, de céder au roi Louis XIII, le comté de Clermont en Argonne, ce qui fut confirmé en ce qui regarde Clermont, par les traités des Pyrenées et de Vincennes (1). Le duc Charles IV, eut beau protester à Epinal le 28 avril 1641, de nullité contre tout ce qu'on lui avait fait signer à Paris, protestant en particulier qu'il n'avait jamais eu intention de distraire de son duché de Bar, le comté et la ville de Clermont ; ces traités furent rigoureusement exécutés. Les villes de Stenay, Jametz et Dun, demeurèrent à la France. Le roi Louis XIV, donna en pleine propriété le comté de Clermont, à Louis de Bourbon, prince de Condé, qui en vertu du traité des Pyrenées, ratifié par le duc de Lorraine, en 1661, au traité de Vincennes, en a toujours joui, et en jouit encore.

Le même duc Charles IV (3), avaît cédé en 1634, au duc Nicolas-François, son Par le traité de paix entre le roi Henri frère, pour dot de la princesse Claude, IV et le duc Charles III (1), il paraît que qu'il devait épouser, les comtés de Cler¬ le comté de Clermont avait été donné pen-mont, Stenay, Jametz et Dun; mais il dant la guerre à la duchesse de Brunsvich, jugeait bien que cette cession serait sans puisque par les articles 14, 15 et 16 du effet. traité de St.-Germain-en-Laye, de l'an 1594, il est expressément porté que ce

(1) Histoire de Lorraine, t. 3, page cxxx.
(2) Histoire de Lorraine, t. 2, p. 1317.
(3) 1556. Archives de Lorraine.
(4) Hist. de Lorraine, t. 3, p. 451.

La duchesse Nicole, épouse du duc Charles IV, fut obligée de renoncer à ses oppositions formées contre la cession faite (1) Histoire de Lorraine, t. 3, p. 413. (2) Ibid. page 444. (3) Ibid. page 465.

au prince de Condé, des villes et comté de Clermont, Stenay, Jametz et Dun. La reine, mère de Louis XIV, fit offrir en 1652, au due Charles IV (1), de lui faire rendre le comté de Clermont, s'il voulait prendre son parti contre les princes; mais Charles refusa ces offres, et continua la guerre.

(1). Il en est parlé dans les anciens, même dans Jules-César (2); Germani cum ad confluentem Moselle et Rheni (et non pas Mosa et Rheni) Convenissent. Æthicus en parle aussi dans son itinéraire, et le place entre Andernach et Bing, de même qu'Ammien Marcelin, lib. 16, et Grégoire de Tours, lib. 8, histor. Franc. On la En 1654, le vicomte de Turenne, en- nomme quelquefois Confluentem au singutreprit le siége du château de Cler-lier. Les Romains y ont eu un campement, mont, sur la fin d'octobre, et la place ne et les anciens rois français un palais ou se rendit que le 24 novembre suivant. De- maison royale; il s'y tint diverses assempuis ce temps, la forteresse de Clermont blées célèbres. étant jugée inutile pour la défense des fron- C'est une ville belle, bien bâtie, bien tières, fut rasée et démantelée. peuplée, dans une situation agréable, et Prieuré de Belchamp. Le prieuré dans un terrain fertile, avec des côteaux de Belchamp en Argonne, proche la chargés de vignes aux environs. Elle est à ville de Clermont, est de l'ordre du Val- treize mille au-dessous de Trèves, et à des-Ecoliers (2), et fut fondé en 1225, distance égale, entre Mayence et Cologne. par Henri comte de Bar, qui lui assi- L'empereur Henri II, en 1018, donna gna des revenus suffisans pour y entre- Coblentz avec la monnaie, les péages et la tenir une petite communauté. Les comtes collégiale de saint Florine à Poppon, aret ducs de Bar, ses successeurs, y ajou-chevêque de Trêves.

tèrent de nouveaux biens; ce qui n'a pas Autrefois ce n'était qu'un village ouvert empêché que ce prieuré ne soit demeuré de tous côtes, lorsqu'Arnolde de Sleide, dans une assez grande médiocrité. En archevêque de Trêves, qui mourut en 1368, Iolande comtesse de Bar, ayant fon-1260, la fit entourer d'un rempart de dé au château de Clermont, une chapelle terre, d'une vive haie, et en partie d'un sous l'invocation de saint Oricle ou Odel-mur. I acquit la vouerie de ce lieu pour ric, la donna aux religieux de Belchamp. une somme de sept cents marcs, monnaie Saint Didier évêque de Langres, est de Cologne. Henri de Finstingue, son sucpatron de l'église de Clermont. On y con- cesseur, la ferma au moins en partie, serve dans un reliquaire d'argent, des reliques de ce saint, approuvées par le grand vicaire du prince François, évêque de Verdun; elles avaient été données par Sébastien Zamet, Evêque de Langres. La cure était autrefois à la présentation de l'archidiacre d'Argonne; elle est à présent à celle du chapitre de Verdun, auquel un archidiacre la céda. Le bailliage du comté de Clermont est séant à Varennes.

COBLENTZ, Coblentz, ville ancienne, dans l'électorat de Trèves, nommée en latin Confluentes, parce qu'elle se trouve au confluent des fleuves du Rhin et de la Moselle

(1) Ibid. page 465,

d'une forte muraille; mais deux ans après en 1291, les bourgeois de Coblentz s'étant révoltés, il prit la ville, chassa les rebelles, et y commença une bonne forteresse; et en 1293, les bourgeois de Coblentz reconnurent le même prélat, pour leur seigneur.

L'archevêque Thierri de Nassau, qui mourut en 1307, eut encore des difficultés avec les bourgeois, qui voulaient s'ériger en république; il les réduisit à l'obéissance. Baudouin de Luxembourg, son successeur, fonda à Coblentz, la collégiale de

(1) Vide Adrian Valois notit. Galliar. in confluentes Mosella et Rheni, de Honthem, 25. , P.

(2) Hist. de Lorr., t. 2, p. 295. Et preuves, Historia Trevirensis, de Bello Gallico.

P. ccccxxxv et ccccxlv.

(2) Julius Cæsar, lib.

[ocr errors]

gne.

En 1688, il fut bombardé par le maréchal de Bouflers, et défendu par le comte de Lippe.

Saint Béat, bâtit la chartreuse, et fit faire rendu par la paix de Munster en Vestphaun grand pont sur la Moselle. Jean mar- lie. L'archevêque François George en quis de Bade, qui mourut en 1503 ,augmenta les fortifications, et le rendit répara l'église de saint Florine qui tombait une des meilleures forteresses de l'Allemaen ruine, aussi bien que le château, et fit creuser dans le roc à Erenbrestein, un puits de quarante aunes de profondeur, et fournit par ce moyen, de l'eau au château qui en manquait. Enfin, l'archevêque électeur Gaspard de Leyen, mit la ville de Coblentz en l'état où elle est aujourdhui, bien fortifiée de dix bastions, revêtus avec des ravelins au milieu des courtines, et un fossé fort large et fort profond. Mais à l'angle, du côté où la Moselle et le Rhin se rencontrent, il n'y a que des quais ; ces deux rivières servant de fortifications à la ville.

Sous le même archevêque Gaspard en 1560 (1), les bourgeois de Coblens s'étant révoltés, et faisant refus d'obéir à ses ordres, il les assiégea, et les réduisit par la disette de toutes choses, à se rendre et à lui faire serment de fidélité, lui promettant de ne se soulever jamais contre lui. A ces conditions il leur accorda le pardon, et oublia leur insolence.

Les dominicains furent établis à Coblentz en 1231 ou 1233; le pape Innocent IV confirma leur établissement en 1245.

Les collégiales de saint Castor et de saint Florine, sont plus anciennes dans cette ville; saint Florine y subsistait avant l'an 1018, et saint Castor long-temps avant 1282.

La maison de l'ordre teutonique, et celle de l'ordre de Malte, furent fondées à Coblentz et à Trèves, presqu'en même temps, entre l'an 1188 et l'an 1212.

Les jésuites entrèrent à Coblentz en 1580 (1), et furent mis dans le monastère des religieuses de citeaux, qui était, dit-on, alors réduit à huit ou neuf religieuses, qui furent transférées hors de la ville en une ile, dans un monastère de chanoines réguliers de saint Augustin, consacré sous le nom de Sainte Agnès, et qui était en trèsmauvais état, par la mauvaise conduite, et la mauvaise économie de ceux qui l'habitaient.

Coblentz est la résidence ordinaire des archevêques de Trèves. On y a tenu un concile en 1012, à la prière de l'empereur Henri, dit le saint, où l'on examina la conduite du duc de Bavière et de l'évêque COCHEIM.-Cocheim, ville du cercle de Metz, révoltés contre l'empereur. Ce électoral d'Allemagne, située dans l'arprince en 1018, accorda à l'archevêque chevêché de Trêves, et capitale d'un de de Trêves, les droits régaliens sur le bourg ses vingt-cinq bailliages; elle est bâtie sur de Coblentz. C'est au même lieu que le jeune la Moselle, à 7 ou 8 lieues au-dessus de Frideric, fils de l'empereur Henri VI, fut Coblentz, et à quatre ou cinq au-dessous élu empereur, contre l'empereur Othon. de Mont-Royal. C'était autrefois une ville Après la prise de Philisbourg par le roi libre et impériale; mais l'empereur AdolLouis XIV en 1688, il fit assiéger et bom-phe de Nassau, la vendit à l'électeur de barder Coblentz. Trèves en 1294.

Le château d'Erenbrestein n'est pas dans la ville, mais sur une hauteur au-delà du Rhin, vis-à-vis la ville deCoblentz, il est comme la clef de la Moselle et du Rhin. Il fut livré aux Français, par l'archevêque Philippe-Christophe de Sotten, mais il fut

(1) De Honthem, t. 2, p. 866. Not.

L'emperenr Henri III, en 1051 le 23 juillet (2), donna au monastère de Branville, non la terre et seigneurie de Cocheim, mais seulement quelques terres qui en dépendaient; pour le château de Cocheim, De Hontem, t. 3, p. 1or et 102. De Hontem, hist. Trevir, t. 2, p. 39o, 391, 534, 551, 55, 828, 829.

8.

il le donna à Henri comte palatin, fils de villages de Cœurs, la grande et petite de son oncle paternel. Cœurs, situées sur la Meuse au couchant En 1156, Villaume, comte palatin du de ce fleuve, entre Saint-Mihiel et ComRhin, accorde à l'abbaye de Springiers- mercy. Dans le titre de l'an 1301, où bach, l'exemption du péage, qui lui ap-Henri comte de Bar, soumet son duché partenait en son château de Cocheim. En de Bar à l'hommage du roi Philippe-le-Bel, 1144, ce château appartenait à l'empereur il nomme expressément les deux Cœurs, Conrad. En 1294, Adolphe, roi des Ro- comme faisant partie du Barrois mouvant, mains, vendit ou engagea Cocheim et ce qui ne se voit pas dans la plupart des Clotten à Boëmont, archevêque de Trèves, exemplaires de ce titre, qui n'ont pas été pour la somme 4,555 mars, monnaie de fidèlement copiés. Cologne, en reconnaissance des services que ce prélat lui avait rendu au temps de son élection, et de son couronnement; ce qui lui fut confirmé par l'empereur Albert, le vingt-cinq août 1298, et encore par l'empereur Henri VII en 1309 (1) le 15 septembre, en faveur de l'archevêque Baudouin, auquel il accorde à ses successeurs, la faculté de racheter cette terre, en rendant les sommes pour lesquelles elle aura été engagée, et qu'il en jouira de même que ses autres revenus qui n'ont pas été engagés.

Cœurs, est donc un lieu très-certain (1), mais qui n'est aujourd'hui remarquable par aucun endroit que par son château, qui a servi de demeure à Marguerite de Lorraine, reine d'Angleterre, pendant six ans, depuis 1464 jusqu'en 1470. Nous y avons vu l'appartement qu'elle occupait et où l'on remarquait ses armes, et quelques peintures dans les vitraux, avant qu'on eût rétabli ce château en l'état où il est aujourd'hui, appartenant aux héritiers de M. Barrois de Manonville,

Le duc Erric, ou Henri de Lorraine, Cette ville ayant été affligée d'une cruelle évêque de Verdun en 1606 (2), résidait peste pendant plusieurs années, l'arche-au même château de Cœurs, lorsqu'il vêque de Trèves lui accorda en 1426 l'exemption des charges ordinaires pour l'espace de dix ans.

--

donna le six juillet de cette année, une ordonnance, pour faire informer contre les auteurs d'une requête qui demandait l'étaCocheim a beaucoup souffert pendant blissement d'une chambre royale à Verdun. les guerres du palatinat (2); le marquis de Le prince François de Lorraine, évêBouflers en 1688, se rendit maître de Co-que de Verdun (3), se retira au même cheim, y tua, ou fit prisonnier seize cents château de Cœurs en 1626; et il fit afficher Brande-Bourgeois, et saccagea la ville. à Verdun un monitoire contre ceux qui COEURS OU KOEURS.- Coeurs ou s'emparaient des biens de l'église, à l'ocKœurs (3), nommé en latin Coria ou Ul-casion des démolitions qu'on avait faites en mus. Dans la chartre de fondation de l'ab- l'abbaye de saint Vanne, pour y bâtir une baye de Saint-Mihiel en 709 le comte citadelle. Vulfoad, donne à cette abbaye ce qui lui appartenait à Ulme, nommée vulgairement Coria. In Villa quæ dicitur Ulmo, quæ in populo vocatur Coria. Le pape Pascal II, coufirmant les biens de l'abbaye de Saint-Mibiel en 1106, y met la petite Cœurs, parva Coria (4). Il y en effet deux

(1) Ibidem, t. 2, p. 40.

(a) Rink, vita Leopoldi, p. 1012, etc.
(3) Histoire de Lorr, tom. 1, p. 266, Pr.
(4) Hist. Loth., t. 1, p. 523.

[ocr errors]

Cœurs la Grande, est quelquefois écrite Kiévres ou Quievres. St.-Martin est patron de l'église ; la cure est à la présentation de l'abbé de Saint-Mihiel.

Cœurs la petite, annexe de la grande; elle a saint Remi pour patron.

On lit dans les archives de Lorraine, qu'en 1409, la terre de Coeurs fut donnée

(1) Hist. de Lorr., t. 1, p. 850.
(2) Hist. de Verdun, p. 495.
(3) Ibidem, p. 514.

« PrécédentContinuer »