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Nous avons traité ailleurs dans un ou vrage exprès, la suite généalogique des seigneurs de Commercy.

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du petit-fils de Jean Desarmoises, nommé | Il est bordé de quatre allées d'arbres, sur
ci-dessus, vers l'an 1720.
deux chaussées en terrasse gazonnées et
sablées, et terminé par le château d'eau,
placé au bord de la grande rivière. L'eau
y prend cent formes différentes, et s'y trou-
ve métamorphosée en colonnes, qui sem-
blent soutenir l'édifice, et en lustre dans le
magnifique salon de ce beau bâtiment.
Elle forme aussi les colonnes du beau
pont qui traverse le canal au pied du chȧ-

Il y a environ quatre-vingts ans que M.
le cardinal de Retz, fit abattre les tours du
château haut qui regardent l'Orient et la
prairie, et y fit faire la façade à peu près
telle qu'on la voit aujourd'hui.
M. le prince de Vaudémont l'a eu de-teau, où est la grotte de Cerbère et les
puis en souveraineté; il démolit en partie stors du Kiosque. Du salon du château
l'ancien château, et sur ses ruines éleva le d'eau, qui est au plus haut du bâtiment,
nouveau en 1708. Don Léopold Durand, on passe de plein pied par des galeries
bénédictin, en donna les plans, et con- aux jardins qui forment la toiture des ailes
duisit les ouvrages. Il y avait dans la par- collatérales. La vue est étendue et très va-
tie inférieure de Commercy, appelée de riée par le développement du château de
Sarbruche, un vieux château. Le duc Commercy, des jardins, des parterres et
Léopold l'acheta de la maison Desarmoi- de la ville à une juste distance, par des cô-
ses en 1719, avec la partie de seigneurie teaux chargés de vignes, des villages, des
qui en dépendait.
On donna en échange au comte Desar-prairie dans laquelle la Meuse serpente. De
moises la terre de....

Madame la duchesse douairière, depuis la cession de la Lorraine, a joui de toute la principauté en souveraineté, comme le prince de Vaudémont avait fait avant elle. | Cette princesse mourut à Commercy, le vingt-trois décembre 1744. Le roi de Pologne y alla l'année suivante, et son entrée fut comme le signal de ses embellissemens et de tous ses ouvrages nouveaux, et si surprenans, que ceux qui n'avaient pas revu ces lieux pendant ce peu d'années, ont peine à les reconnaître.

Le père Bertier, ayant sous les yeux le recueuil d'Héré, en fait une description très élégante, dans les mémoires de Trévoux, Janvier 1752. Le salon du château est très beau, il a du côté de la rivière une

hameaux, des moulins, et par une grande

grandes forêts percées de route et une belle garenne, y donnent tous les plaisirs de la chasse. Sa majesté polonaise, a fait faire au bout de l'avenue de tilleuls, un parc immense dans la forêt, et embellir encore la fontaine royale qui est au milieu de ces bois. Le château bas a été démoli pour augmenter les jardins, la vue et les commodités de l'autre.

Les lieux dépendans de la principauté château de Commercy, Chonville, Léroude Commercy et Euville, sont les ville et ville, Meligni-le-Grand, Ménil-la-Horgne, Saint-Aubin, la Neuve-ville-au-rupt, la cense de Morville, l'abbaye de Riévalle, la cense de Launoy, leurs territoires et dé pendances, la seigneurie de Vignot et de Malaumont, et le comté de Sampigny, consistant és villages de Sampigny, Grimancourt, Ménil-aux-Bois, Vadonville, Pont-sur-Meuse et la forge sous Commercy, leurs territoires, appartenances, et dépendances.

belle terrasse, qui communique d'un côté
à l'appartement du roi, de l'autre à la ga-
lerie. Le spectateur placé au milieu de ce
salon, voit successivement une avenue de
beaux tilleuls, de près de trois quarts de
lieue, qui aboutit à la forêt du côté de St-
Aubin, par laquelle on arrive at château.
C'est par
Du côté de Vignot, un très beau canal qui une providence particulière de Dieu, que
traverse la prairie dans une ile de la Meuse. le prieuré de Breuil ait été conservé pen-

COMMERCY-BREUIL.

dant les guerres de Lorraine (1), En 1636, Į dans l'église de Breuil, avait envoyé

et l'année suivante, les Suédois ravageaient tout le pays, et les religieux de Breüil se retiraient la nuit à Commercy, et le jour ils venaient faire l'office à Breuil, non sans danger de tomber souveut entre les mains de ces ennemis.

devant un cordelier, pour la dire. Quantité de soldats s'étaient mis en devoir d'entrer dans le monastère par le jardin, et avaient déjà rompu la porte, et enlevé une planche pour entrer, quelque résistance que put faire le cordelier, qui y était accouru, mais l'arrivée du colonel les dissipa.

En 1638, les chefs de la garnison qui fat introduite dans la ville de Commerey, et de celles qui y ont été depuis, respecLe 21 novembre 1652, l'armée de S. taient le prieuré et les religieux de Breuil, A. de Lorraine, avec les troupes du à cause de la bonne conduite des supérieurs, prince de Condé, ayant pris les villes de lesquels savaient prudemment ménager Bar et de Ligny, M. de Guise, qui comleurs esprits; de sorte que pendant ces mandait les troupes de S. A. vint loger à troubles les religieux ont eu moyen de vi- S. Aubin, et le prince de Condé à Triconvre en grande régularité, et d'y maintenir ville, pour assiéger le lendemain le chàle service divin. teau de Void.

Le prince de Condé, pour lors ennemi du cardinal de Retz damoiseau de Com

Au mois de décembre 1649, Flakestene avec ses luthériens, pillant et ravageant tout le pays, prit quartier de rafraîchissement le long de la rivière de Meuse. Ils pillèrent mercy, dépêcha le sieur Habert capitaine, l'abbaye de Rangéval, les monastères de avec quarante dragons, portant un ordre sainte Lucie, de Girouest, et avaient desadressé à celui qui commandait dans Comsein de piller aussi de nuit le prieuré de mercy, de mettre le Château Haut entre les Breuil. Les religieux en étant avertis, ennemis ne s'en emparassent, avec promains dudit sieur Habert, de peur que les M. de Malclerc gouverneur de Commercy offrit au R. P. D. Dieudonné Clément messe de retirer ses gens aussitôt qu'il auprieur, le château pour y réfugier leurs rait pris le château de Void, son intention n'étant pas de personnes et tout ce qui leur appartenait. ville de Commercy jouissait. M. de Malla neutralité dont la rompre On accepta ses offres : les religieux trans-clerc.commandant à Commercy reçut cet portèrent a la ville tout ce qu'ils avaient de meilleur. Sur la fin de septembre 1650, ordre des mains du sieur Habert, et l'ale comte de Lignéville, qui assiégeait le yant lu, il lui donna entrée dans la ville et château de Void, envoya au prieuré de au château. Le sieur Habert y mit inconBreuil pour sauve-garde le sieur Henri de tinent un corps de garde aux portes. Valfleuri, un de ses capitaines.

Le lendemain, 22 novembre, entre neuf Le 5 janvier suivant l'armée de Flakes-et dix heures du matin, les avant-coutene, qui logeait à Tilly et aux environs, reurs de l'armée arrivèrent au village de décampa, et marcha toute la nuit le long Breuil, et s'étant présentés à la porte du de la Meuse; de sorte que le lendemain, prieuré, ils demandèrent de voir la jour des Rois, lorsque les religieux étaient sauvegarde. Voyant que les religieux n'en à la méditation, un régiment de cavalerie avaient qu'une de papier, ils se mirent en arriva au village, et surprit les habitans. devoir de rompre la porte; mais ayant ouï Le monastère aurait été pillé, sans un co-l'alarme que le P. D. Jean Leveufve fit sonlonel français, appelé de Montiendie, ner, ils se retirèrent, craignant quelque qui, ayant intention d'entendre la messe secours de la ville. Un demi-quart d'heure après arriva un capitaine de M. le prince, appelé M. du Corail, disant qu'il était envoyé pour conserver le monastère.

(1) Histoire manuscrite de la Réforme de la Congrégatiou de S. Vanne, tom. IV, pag. 64.

Pendant qu'il parlait aux religieux, Le 6, sur les neuf heures du soir, les l'armée passait derrière le village de Breuil, soldats partirent, chargés de butin et en et pas un soldat n'osa passer devant la désordre; ce qui causa aux bourgeois une porte, voyant M. du Corail, qui n'entra telle terreur, qu'ils abandonnèrent leurs point, qu'ils ne fussent tous passés. Cinq logis, ayant pris avec eux ce qu'ils avaient ou six officiers de M. le prince vinrent di- de meilleur, qui leur était ôté par les solner avec lui au monastère, et après le diner dats à l'issue des portes. La confusion y retournèrent dans leurs quartiers. L'office était si grande, que c'était pitié d'entendre divin ne discontinua pas. On dit les vêpres les cris des femmes et des enfans, sortant avec autant de repos que si on n'eût point pêle-mêle avec les soldats, qui leur faieu d'armée au voisinage. saient encore le danger plus grand qu'il Le 29 novembre l'armée de M. de Tu-n'était, comme si l'ennemi fùt déjà entré renne, qui suivait en queue celle de M. le dans la ville. prince, vint camper dans la prairie du Vers une heure après minuit le sieur de du village de Vignot. Le 30 celle de M. Barlot, n'entendant plus de bruit, fit sorde La Ferté prit la même route Le bon-tir trois de ses soldats par une fausse porte. heur voulut qu'elles passèrent de l'autre Ils passèrent dans la ville, où ils apprirent côté de la rivière, et le prieuré par ce moyen du sieur curé et de deux bourgeois qui évita sa ruine. étaient restés, comment toutes choses s'étaient passées, et la sortie des Français.

Le baron de Barlot, récemment établi à Commercy en la place du sieur Habert, fut bien heureux d'avoir vu ainsi passer ces deux armées, sans lui rien dire; et ses soldats furent fort joyeux de trouver chez leurs hôtes abondance de toutes choses, car l'année était très-fertile en tout. Le voisinage avait réfugié à Commercy ce qu'il avait de meilleur.

Le premier mai 1653, le maréchal de La Ferté vint assiéger le château de Void. Commercy; mais le grand nombre de solIl était à craindre qu'il n'assiégeât aussi dats qui y étaient alors, et les provisions fit remettre ce siége pour le retour de la qu'ils avaient pour soutenir un siége, lui campagne. Cependant il donna ordre d'empêcher qu'aucun vivre entrat dans ComPour cet effet il mit garnison à Void, à mercy, et qu'on n'y fit point de moisson. Sorcy, à Lérouville et à Boncourt.

Le 8 juillet, M. du Mont fut envoyé en la place du sieur de Barlot.

Le 4 décembre, le maréchal de La Ferté envoya deux régimens, infanterie et dragons, conduits par, M. de Marolles, pour surprendre Commercy. Sur les cinq heures du matin ils entrèrent dans la halle par le jardin du sieur Larcher, pour lors maire à Commercy. Ils étaient conduits par un bourgeois dit La Grande-Rose, La nuit du 13 au 14, M. de Permilqui fut tué. Ils y surprirent un corps-lat, ayant fait venir de Nancy quelques de-garde, de là ils passèrent aux Grands-soldats, vint à petit bruit à Commercy, et Moulins où était un autre corps -de-se rendit maître de la ville, sans que ceux garde. Enfin ayant rompu le gui- du château en eussent aucune nouvelle, chet de la porte de la ville, ils gagnèrent parce qu'ils n'avaient point de sentinelles l'église des chanoines, pour empêcher aux portes. Mais le coup des Français pour l'entrée du Chateau Haut. Mais trop cu- le château étant rompu, il fallut se résourieux de butiner, au lieu de poursuivre dre à un siége de Permillat, qui avait ceux qui fuyaient au Château Bas, qu'ils gagné la place sans blessure d'aucun de ses auraient pris facilement, ils s'amusèrent à soldats, envoya à Nancy en donner avis à fouiller les maisons où ils savaient que les M. de Brignon, qui vint aussitôt à Comofficiers étaient logés, et en firent quel- mercy pour examiner ce qu'il faudrait faire ques-uns prisonniers. pour attaquer le château haut. Ne craignant

plus le secours qn'on croyait devoir venir, de l'empereur Probus, de l'an 373. Le parce qu'il avait le château bas pour re-même empereur avait donné une loi à traite, il fit accord avec les bourgeois pour Trêves l'année précédente.

les frais du siége, et retourna à Nancy pour

amener du canon.

en

Il est question ici de déterminer quelle est cette ville de Concionacum. Elle devait Le 25 le canon commença à jouer de-être considérable, et à une distance peu puis quatre heures du matin jusqu'à midi, éloignée de la ville de Trêves. M. Mulhauque le sieur du Mont commandant de la sen, conseiller de S. A. E. monseigneur place demanda à capituler. La garnison l'électeur de Trêves, qui a soigneusement sortit le lendemain pour être conduite à recherché quelle pouvait être la situation Luxembourg. de ce lieu, a prétendu que c'était Contz Les bourgeois qui avaient abandonné la ou Consorbric, à l'embouchure de la Sare, ville, retournèrent faire les moissons, et où l'on voit les restes de quantité d'anciens espéraient être exempts des quartiers d'hi- bâtimens faits du temps des romains. ver, tant à cause des pertes qu'ils avaient Le R. P. Christophe Brouveret, qui a faites, que pour les trente mille francs qu'ils étaient convenus de donner pour les vu et reconnu ces anciennes ruines, frais du siége. Cependant M. de La Ferté parle comme de choses fort remarquables. leur envoya une garnison qui fit plus de Le R. P. Vilthem, dans ses Luxemburgidégâts que n'avaient fait les soldats de Bar-ques, en parle de même, et dit qu'il y a eu en ce lieu un château possédé par des lot; et la ville a eu long-temps de la peine à se dégager des emprunts qu'elle avait faits, seigneurs du nom de Contz, et approuve et a même beaucoup souffert depuis, jusqu'à le sentiment de M. Mulhausen. l'arrivée du cardinal de Retz, damoiseau de Nous avions conjecturé que ce pourrait Commercy, au mois de février de 1662, an-être Cons-la-grande-ville. Il est certain née heureuse pour le monastère de Breuil, que Cons-la-grande-ville était autrefois pour la ville et toute la terre de Commercy. et est encore aujourd'hui un lieu très conUne fille de Commercy s'étant rendue sidérable, où l'on voit plusieurs vestiges religieuse au couvent des ursulines de Li-d'antiquité, et un gros prieuré dépendant gny, et leur ayant donné pour sa dot les de l'abbaye de saint Hubert en Ardenne. maisons qu'elle avait à Commercy, cela J'en ai parlé plus au long sous son arleur fit naître l'envie de s'établir dans cette ticle. dernière ville. Les bourgeois en avait déjà obtenu l'agrément de madame Anne de Lorraine-L'Illebonne, comtesse de Vaudemont, dès le 29 septembre 1696. M. l'évêque de Toul y donna aussi son consentement, et ces religieuses en conséquence s'y sont bâti un petit monastère.

Les pères capucins presque au même temps y bâtirent aussi un couvent.

CONCIONACUM.-Concionacum (1), était un lieu considérable dans le pays de Trêves, d'où les empereurs ont daté trois ou quatre de leurs lois. L'une est de l'empereur Valentinien l'ancien, sous le consulat de l'empereur Gratien. La seconde (1) Vilthem Luxemburgiæ, 1. 7, p. 579,

580 et 581.

On pourrait encore conjecturer que c'est Conciacum, la ville de Cochem ou Cokheim, dans le pays de Trèves, du cercle électoral du Haut-Rhin, et capitale d'un des vingt cinq bailliages de cet électorat. Cochem est sur la Moselle, à sept ou huit lieues au-dessus de Coblentz, et à quatre ou cinq au-dessous de Montroyal. C'était autrefois une ville impériale et libre; mais l'empereur Rodolphe de Nassau la vendit

à l'électeur de Trêves en 1240.

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le nom de Condatum, qui signifie Con- Widon ou Gui, fils de Lietard, qui avait fluant. Condé est dans le Barrois, à trois fort maltraité les habitans de Condé sulieues de Bar, vers le nord, à une lieue de jets de l'abbé de Saint-Mihiel; Lanzon l'abbaye de l'Isle; il est de la prevôté et abbé de ce monastère, en porta ses plainbailliage de Bar, présidial de Châlons-sur- tes au comte de Bar, qui régla les droits Marne, et parlement de Paris. Le roi en de l'avoué,

est seul haut et moyen justicier; l'abbé de

CONDE-SUR-MOSELLE.— CondéSt-Mihiel en est seigneur foncier, avec la ju-sur-Moselle, est situé à peu près sur le ridiction gruriale particulière sur ses bois, confluent de la Meurthe et de la Moselle, et conjointement avec les officiers de la d'où lui vient le nom de Condé. En latin maîtrise de Bar, sur ceux d'accompagne- de la basse latinité, Condatum signifie un ment, c'est-à-dire sur ceux qui appartien- confluent de deux rivières ou de deux ruisnent au roi et à l'abbé de St-Mihiel, par seaux. La Meurthe se décharge dans la indivis. La paroisse a pour patron saint Moselle un peu au-dessous de Condé. Michel, et l'abbé de St-Mihiel nomme à la cure. Les décimateurs sont l'abbé de St-de Deneuvre, vendit la vouerie de Condé Mihiel, celui de l'Isle et le curé du lieu voyez le pouillé de Toul.

Dès l'an 1255 (1), Verris dit Vôgien,

et de Faux, à Jacques de Lorraine évêque
de Metz, de qui il tenait ladite vouerie,
pour la somme de 333 livres 6 sous 8
deniers messins
de Noel 1253.
, par acte passé la veille

Un arrêt du parlement de Paris, du quatre mai 1465, porte que les religieux de l'abbaye de St-Mihiel, auront la visitation et l'ajustement de tous poids, balances Le bourg de Condé était autrefois une et aunes, aux foires et marchés de Condé châtellenie de l'évêché de Metz; on y voyait en Barrois, avec les amendes qui en revien-un château considérable qui avait donné dront; mais que les amendes des foires seront communes avec le duc de Bar.

Il y a à Condé un Hôpital et une chapelle sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, dont le curé et les paroissiens sont patrons. Le revenu consiste en un gagnage de trente jours de terre en chaque saison, et deux fauchées de prés; les pauvres ont leurs parts dans le revenu, et le chapelain est chargé de deux messes par semaines.

Le prieuré ou hermitage de St-Jacques, a pour patrons les religieux de saint Antoine de Bar; son revenu est d'environ six livres, et ses charges sont de deux messes par semaine.

lieu aux ducs de Bar, d'en construire un autre sur une hauteur, au-delà de la Moselle, nommé l'Avant-Garde, et aux ducs de Lorraine, d'en construire un troisième vers l'an 1260, en deça de la même rivière au-dessus de Frouart. Ces trois châteaux étaient posés en triangle, pour s'observer l'un l'autre, et se tenir réciproquement en respect. Ils sont aujourd'hui entièrement ruinés, et on n'en voit plus que quelques ruines.

bâti avant l'an 1260 (2), par Philippe de On assure que le château de Condé fut Florenges, évêque de Metz, prince de la maison de Lorraine.

La terre de Condé fut donnée à l'abbaye Cette châtellenie ne demeura pas longde Saint-Mihiel en 674 (1), par le comte temps entre les mains des évêques de Vulfoad, fondateur de ce monastère. Vil-Metz; car dès l'an 1267 (5) ou environ, lam meam quæ dicitur Condatum, in pago le comte de Bar et le duc de Lorraine Barrense super fluvium Callo.

Renaud comte de Bar (2), ayant vendu le fief de la vouerie de Condé, à un nommé

1) Hist. de Lorr., t. 1, p. 261. Pr. (2) Ibid., t. 2, p. ccciii.

s'accordèrent de mettre le château de Condé appartenant à l'évêque de Metz, entre les

Hist. de Lorr., t. 2, p. cccclxxiv.
Meurisse; p. 469.

(3) Philippe de Vigueules, sous l'art. 126.

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