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la route de Metz à Strasbourg, entre No- | vaient mal-à-propos Demange-aux-Aulx,

meny et Château Salins.

Le ban de Delme comprend :

Aulnois.

Fossieux.

Craincourt.

Mauvoid.

Lamoncourt.

Allencourt.

Locourt.

Xevoncourt.

Puxieux.

Delme.

ad alla. C'est un village situé sur l'Ornain, en Barrois, diocèse de Tonl, in pago Odornensi, une lieue et demie au-dessous de Gondrecourt. L'église et le presbytère sont dans une île de l'Ornain, assez près du village: l'abbaye de Vaux en Ornain, en est fort proche, on en parlera dans son article. La paroisse de Demange aux Eaux, a pour patron saint Remi; cure régulière de l'Ordre de Citeaux. Le prieur et les religieux de Vaux nomment à la cure; le roi nomme à l'abbaye; la dime appartient en tout à l'abbaye qui donne pension au curé.

DELOUSE. Delouse, en latin Dolosa, village à une lieue de Gondrecourt, Le roi est haut, moyen et bas justicier quatre de Ligni en Barrois: diocèse de à Demange aux Eaux, mais seulement Toul; office, recette et bailliage de Bar, pour moitié et demi-quart; M. le marquis présidial de Châlons, parlement de Paris. de Stainville, pour un quart et demi. La La paroisse a pour patron St. Pierre-le-justice est administrée par la prevôté de Martyr, à la nomination des dames cha-Gondrecourt pour le roi, pendant sept noinesses de Poussay; décimateurs, le cha- mois et demi, et par les officiers de M. lemarpitre de la cathédrale de Toul pour moitié dans la grosse dime; le curé pour l'autre moitié, et toutes les novales. Il y a dans ce lieu environ soixante habitans.

quis de Stainville, pendant quatre mois et demi. Office de Gondrecourt, recette de Bourmont, bailliage de la Marche, présidial de Châlons, parlement de Paris. Il y Il y a dans les archives de Lorraine, plu- a cent vingt-cinq ou cent trente habitans. sieurs actes de reprise de la seigneurie de Il y a un fort beau château avec pont-levis Delouse des ducs de Bar, entr'autres, par et fossé plein d'eau, appartenant à M. le Thomas d'Ourches, en 1555; et par Louis marquis de Stainville. Dépendent du vilThomas et Jean d'Ourches frères, fils de lage de Demange aux Eaux, trois fermes; Thomas d'Ourches, en 1579; et encore savoir : Plein-lieu, la Ripe et Fontenoy. en 1555, par Jacques Boussigni, écuyer, Le duc Léopold y érigea un fief, le deux sieur de Delouse en partie, et tant comme août 1713. Voyez ci-après l'abbaye de administrateur de corps et biens de damoi-Vaux en Ornain.

selle Didière de Bilistein, sa femme, qu'au L'église paroissiale a pour patron saint nom et comme tuteur de Pierre Bilistein, Remi. La cure est régulière, à la nominaenfant mineur de défunt Louis Bilistein; tion des religieux de l'abbaye des Vaux, et encore en 1574, par Jacques de Bous- ordre de Citeaux. Décimateur, l'abbé de signi. Vaux, qui paie la pension du curé. Il y a environ cent trente habitans.

Aujourd'hni la seigneurie de Delouse appartient à M. de Brunes, Madame de Barraux et M. de Chateaufort, qui en sont seigneurs, hauts, moyens et bas; la justice y est exercée par leur juge garde. Il y a dans le lieu deux maisons fortes, et deux autres seigneurs.

DEMANGE AUX EAUX ou DEMANGE AUX AULX.- Demange aux Eaux, Dominica ad aquas, quelques uns écri

La terre de Demange-aux-Eaux est un ancien fief (1), mouvant des comtes de Bar, possédé autrefois par les princes de la maison de Vaudémont.Geofroi de Vaudémont sieur de Gondrecourt, reconnaît en 1229, que du consentement du comte de Vaudémont son père et de Hugues son (1) Arch. de Lor. Layette Gondrecourt, fiefs, etc.

frère, il a repris en fief-lige de Henri comte de Bar, son alœuf de Montfort et de Demange, et être homme-lige dudit comte après celui de Champagne; promettant que s'il a deux fils, celui qui possédera ces dits lieux, sera homme-lige du comte de Bar. En 1240, le même Geofroi reprit Demange-aux-Eaux de Philippe comtesse de Bar et de Thiebaut son fils. En 1258, Jean de Gondrecourt fils de Geofroi donna ses lettres, par lesquelles il déclare ne pouvoir aliéner le fief de Demange, sans le consentement du comte de Bar; et que s'il le faisait, le fief retournerait audit comte. Ces lettres sont accompagnées de Henri comte de Vaudémont, oncle de Jean de Gondrecourt, et de Jean sire de Joinville, sénéchal de Champagne, qui témoignent la même chose,

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Deneuvre, Danorum opus, comme il est nommé dans la vie de saint Hidulfe, chup, 24, ou plus communément Danubrium, était autrefois fortifié de bonnes murailles et de tours. On y voit encore les ruines d'un ancien château, et au-dessous les restes d'un pont de pierre situé sur la Meurthe, à l'orient de Baccarat, qui conduisait à la porte de ce château, du côté du septentrion.

Quelques seigneurs avaient usurpé le château et la ville de Deneuvre sur l'évêque de Metz (1), dans le douzième siècle; mais Etienne de Bar, évêque de cette église, le reprit sur eux; il fut même obligé d'assiéger La seigneurie de Demange-aux-Eaux ce château. Rebelliones Danubrii asperi passa ensuite dans les mains de différens montis, firmatis ante ipsa Castra munitioniseigneurs, qui la possédèrent en tout ou bus viriliter perdomuit. Dencuvreaétéruiné en partie. Gauthier de Brie et Mahaut sa et brûlé pendant les dernières guerres de femme la possédaient en 1323. En cette Lorraine; il n'est plus considérable que année ce seigneur fit un traité avec les ha- par ses masures et par la demeure des chabitans de Demange, qui règle les rede-noines de la collégiale, qui sont au nombre vances qu'ils devaient à leur seigneur. de sept. Le château est entièrement déLe 8 novembre 1605, François de Gir-moli, et l'on a bàti depuis quelques ancourt sieur de Villers-la-Chêvre et Ga-nées sur ses débris la nouvelle église paroisbrielle du Luc sa femme vendirent à Simon siale, qui est commune aux bourgeois de d'Ernécourt sieur de Vaux-la-Grande, Souillier et Broussey, et à Barbe de Burges sa femme, la moitié entièrement par indivis et partageable avec Jean de Chevrières et Claude Humbert sieur de Menge, à En 1274, Laurent, évêque de Metz, cause de Jeanne et Isabelle de S. Martin faisant sa paix avec le duc Ferri III, déleurs femmes, comme filles de feue Eliza- clare qu'il lui remet Deneuvre et les apbeth du Luc, pour l'autre moitié de De-pendices, et l'en fait tenant, en l'état mange-aux-Eaux, pour la somme de 24300 francs Barrois.

Deneuvre et à ceux de Baccarat, et qui est située entre ces deux villes ; l'ancienne paroisse était bâtie tout à l'extrémité de Deneuvre, vers l'orient, hors de la ville.

qu'elle fut prise par ledit Monsignor Liebaut de Haute-Pierre, qui fut, et promet DENEUVRE ET BACCARAT, collé- de le maintenir en la jouissance de ce lieu, giale de Deneuvre; Carmes de Baccarat; jusqu'à la saint Remi, contre le comte deBar. prieuré du Moniet. Je joins Deneuvre Les évêques de Metz ayant donné en et Baccarat, comme voisins et quasi atte-fief, Deneuvre et la dépendance aux seinans l'un à l'autre, et tous deux originai- gneurs de Blâmont en 1291. Henri de rement appartenans au domaine de l'évêque Blâmont en fit foi et hommage à Bouchard de Metz; mais Deneuvre est beaucoup plus d'Avesne, évêque de Metz (2), qui gouancien que Baccarat. Ils sont tous deux si-j (1) Hist. de Lorr. t, 1, p. 64. Preuves. tués dans la Vòge, sur la rivière de Meur- (2) Meurisse, page 483.

verna cette église depuis l'an 1287, jusqu'en 1296. Par le même acte, il fait ses reprises du château, et ban de Blàmont, de la Vouerie de Vic, de la garde de l'abbaye de Haute-Seille, et de tout ce qu'il possédait à Ezrailles.

En 1341, Baccarat était déjà chef d'une châtellenie de l'évêque de Metz, de même que Beilrevart (1), était chef d'une châtellenie du duc de Lorraine ; puisqu'en cette année, le dimanche après la fête de S. Valentin, Ademare évêque de Metz, et Raoul duc de Lorraine, firent accord ensemble,

Les comtes de Blâmont qui demeurèrent au château et à la ville de Deneuvre, don-par la médiation de Jean comte de Salm, nèrent bientôt de l'inquiétude aux évêques pour la restitution des dommages faits et de Metz, qui avaient encore des biens con- soufferts de part et d'autre. sidérables aux environs de Deneuvre, et Le quatorze janvier 1596, Raoul de même au château de Deneuvre; car dès l'an Coucy, évêque de Metz, racheta le tiers 1291 Bouchard d'Avenne, évêque de de la seigneurie de Nomeny, et du ban de Metz, fait un accord avec le duc Ferri III, Delm, au moyen de l'échange qu'il fait de par lequel entr'autres choses, Ferri pro-la moitié du château et ville fermée de met de remettre audit évêque, Rembervil-Baccarat, contre le tiers de Nomeny et du ler, le Châtel et les dépendances', le châtel ban de Delme, qui était alors entre les de Deneuvre, qu'on dit Baccarat, et ce mains du duc Charles II. qui en dépend; on ne distinguait donc pas encore Deneuvre de Baccarat, comme deux villes différentes; au même endroit on dis-y commença en 1431, le couvent des cartinguait Deneuvre, de la rue du Rup, et de Baccarat; ces derniers appartenaient à l'évêque de Metz, et non au comte de Blåmont, seigneur de Deneuvre.

En 1294, le même Bouchard, évêque de Metz, et Henri sire de Blàmont, parlent de Baccarat, comme d'une place vide de tout édifice, et située au-delà du château et du bourg de Deneuvre.

Nous lisons dans deux chroniques manuscrites, qu'Ademare de Montil, évêque de Metz, acquit pour son évéché, la tour que les avoués avaient à Baccarat, à l'entrée du chátel.

Ces avoués sont apparemment les comtes de Blamont, seigneurs de Deneuvre, lesquels avaient fait bâtir une tour à Baccarat, afin de tenir en bride, le château que l'évêque de Metz avait construit au même lieu, pour la sûreté de ses domaines, situés entre le château de Beauregard (1), bàti, dit-on, par Othon de Badonviller, en 1114, et possédé au temps dont nous parlons, par le duc de Lorraine, et le chateau de Deneuvre, possédé par le sire de Blȧmont.

(1) Histor. Med. Monast. page 279.

Thierri Bayer de Boppart, évêque de Metz, qui affectionnait le lieu de Baccarat,

mes, et la belle église qu'ils y ont. Les habitans de Deneuvre, en haine de Conrade Bayer de Boppart, évêque de Metz, ruinèrent la même année le couvent des Carmes, commencé à Baccarat, par Thierri Bayer de Boppart, évêque de Metz, ce qui obligea l'évêque Conrade Bayer, son proche parent, et son successeur dans l'évêché, à le rétablir en 1441, plus beau qu'il n'était auparavant; il l'acheva en1443.

La chronique du doyen de saint Thiebaut de Metz, sous l'an 1453, porte, que le même Conrade Bayer (2), racheta du duc de Lorraine, Nomeny, St. Avold et Baccarat. Il augmenta beaucoup le château de Baccarat, et en 1433, le duc René rendit à l'évêque Conrade Bayer, ce château de Baccarat, qui lui était engagé depuis long-temps, et ledit évêque. donna pour cela au duc René II, quinze mille florins.

Olry de Blamont, évêque de Toul, dernier mâle et héritier des comtes de Blàmont et de la seignenrie de Deneuvre, fit son testament en 1499, par lequel il donnait à René II, duc de Lorraine, ses sei(1) Hist. de Lorr. tome 2, page DCI. Hist. de Lorr. t. 2, p. 233 et 782.

neuries de Blàmont et de Deneuvre, les- Le château de Deneuvre fut ruiné avec quelles étant fiefs de l'évêché de Metz, les autres châteaux de Lorraine, par ordre devaient naturellement retourner à l'évêque de la France, en 1636, et on n'a pas songé de Metz, dont elles relevaient. Nonobstant à le rétablir. cela, Olry fit cession de ses seigneuries au duc René II, en 1499, à condition que lui Olry, en aurait l'usufruit pendant

sa vie.

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René de son côté, céda à Olry, ce qui lui appartenait à Ezeraille, Gelacourt, Flains, Glonville et Badcmenil et cela pour la vie d'Olry, seulement. L'acte de cession est du 13 octobre 1499. René se mit en possession de de ce qui lui avait été cédé par Olry, et en fit hommage à Henri de Lorraine son oncle, évêque de Metz.

Olry de Blamont mourut le 3 mai 1506, et fut inhumé dans l'église collégiale de Deneuvre, où l'on voit son mausolée qui le représente au naturel, d'une grosseur presque monstrueuse. Depuis ce temps Blàmont, Deneuvre et leurs dépendances, sont demeurés aux ducs de Lorraine.

Le comte Nicolas de Vaudémont, qui fut tuteur du duc Charles III, avec la duchesse Christine de Dannemarck, et qui gouverna la Lorraine assez long-temps, pendant la minorité et l'absence du duc Charles III, faisait sa demeure ordinaire au château de Deneuvre. Il fit amener à ce château le corps du duc François I, mort à Remiremont en 1545 (1), et on conduisit ce corps en grande cérémonie, de Deneuvre à Nancy, au mois d'août 1546.

En 1635, le château de Baccarat fut assiégé par M. de Bassompierre, à la tête des gens de M. le cardinal de la Valette; Baccarat et le château, furent pillés et ruinés.

En 1650, l'armée Lorraine ayant vaincu Roze-Vorms, sous la conduite du comte de Ligniville, vint loger à Baccarat, avee les prisonniers. Et le treize novembre de la même année, les Hessois qui étaient au service du duc de Lorraine, arrivèrent aussi à Baccarat. Le quatorze novembre ils prirent le château, et y demeurèrent jusqu'au dix-sept janvier 1652, après l'avoir ruiné par ordre de son altesse.

On dit qu'en 1259 (1), il y avait à Thiaville, village près le bourg de Deneuvre, une forteresse qui fut rasée du consentement de l'évêque de Metz, et du duc de Lorraine.

comme

La chatellenie de Baccarat, comprend Baccarat, Bertrichamp, Thiaville, Humbépaire, Fagnon, La Chapelle, Vacqueville, Venay, Brouville, Brouvelotte, Hadomey, Reheray, Montigny, Merviller, Neuf-Maison, Vaxainville et Bademenil. Les Carmes de Baccarat, fondé en 1441, par Thierri Bayer de Boppart, nous l'avons dit, se rendirent dans le cominencement, et pendant le cours de pluL'an 1562, les calvinistes de l'armée sieurs années, jusqu'à ces derniers temps, du général d'Andelot, et du duc de Por-très-utiles au public, entretenant deux cien, demeurèrent environ dix jours à Bac-professeurs de théologie, et l'enseignant, carat, et y brûlèrent environ trente-six moyennant une petite rétribution, recemaisons. Les bourgeois de Baccarat se re- vant même des pensionnaires, et quelquetirèrent dans la maison et dans l'église des fois des jeunes religieux des abbayes de Pères-Carmes, pour se mettre à couvert Senones (2) et d'Etival (3), pour les fordes insultes de ces hérétiques. Ils avaient mer dans les études et dans la piété. Ils déjà beaucoup souffert pendant les huit remplissaient les chaires de prédicateurs, années précédentes, par les Bourguignons, de presque toutes les villes des environs ennemis de la Lorraine. En 1558, Bacca- Deneuvre, Remberviller, Rosières, rat et Remberviller furent brûlés par Pol-Diey, Gerbéviller, etc. On leur a vu four. (1) Benoit, Hist. de Toul, P. 39. (2) En 1536.

veiler.

(1) Hist. de Lorr. tome 2, p. 1276, 1277.

(3) En 1584, 85, 92.

;

saint

revenus.

nir pendant une année, neuf, dix, douze | Etienne. Il était autrefois conventuel; mais et treize prédicateurs de stations de carême le titre en fut éteint par le pape Sixte IV, et d'avant; et les rétributions de ces sta- en 1480, et depuis ce temps les biens de tions, faisaient une grande partie de leurs ce prieuré ont été partagés, et sont possédés suivant les accords faits à ce sujet, Pendant et après les guerres de Lor-partie par l'abbé, et partie par les religieux raine, ils desservaient une grande partie de Senones. des cures des environs, qui se trouvaient désertes par la disette de curés et de prêtres, morts de peste, ou de famine. Il y eut en 1515, une défense aux mêmes pères de tenir école sans la permission du prieur du Moniet, et des prévôts et chanoines de Deneuvre, par sentence de l'official de Toul, du vingt-trois janvier 1515.

En 1594, Deneuvre fut engagé au sieur de Saint Balmont.

La châtellenie de Deneuvre fut engagée à Julio Balbo, en 1597.

--

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Dans la bulle d'union, les patrons du prieuré sont, saint Jacques et saint Christophe. Les écoles de Baccarat et de Deneuvre appartiennent au prieur du Moniet, et il y a des sentences qui défendent d'y tenir d'autres écoles, sans son consentement et sans celui des chanoines de Deneuvre, comme curés du lieu.

Chapitre ou Collégiale de Deneuvre. Henri sire de Blàmont et de Deneuvre, et Cunegonde sa femme, fondèrent en 1301, une chapelle castrale à Deneuvre, Le Moniet, ou Saint-Christophe. en l'honneur de saint George martyr (1). Prieuré sous Deneuvre et proche Ils déclarent dans l'acte de cette fondation, Baccarat. Le Moniet, prieuré dépen- qu'ils admettent au mérite de cette bonne dant de l'abbaye de Senones, fut fondé œuvre, Rodulphe roi d'Allemagne, qui dans un vallon assez solitaire, au-dessous fut; Ferri duc de Lorraine, qui fut; Gude la ville et du château de Deneuvre, un yon comte de Flandres, Isabelle comtesse peu au-dessus de la place où est à présent de Flaudres, son épouse, qui fut ; Thiela ville de Baccarat. Ce prieuré fut fondé baut comte de Bar, qui fut ; ils veulent que en 1126. Etienne de Bar, évêque de Metz, cette église soit desservie par sept prêtres dans la châtellenie duquel il est situé, ac- ou plus, si les revenus s'en augmentent ; corda un terrain considérable, et d'assez qu'on y chante tous les jours, deux messes, grands biens, qu'il détacha de sa chatel-l'une en notes, et l'autre sans notes; qu'on lenie de Deneuvre, pour la fondation du dise toutes les heures en notes. De ce nomprieuré qu'Antoine, célèbre abbé de Sebre de sept chanoines, on en élira un qui nones, devait batir en ce lieu. Ce prélat sera prevôt et supérieur des autres; on y voulut que le nouveau monastère fût dédié suivra les us et coutumes des autres colsous le nom de saint Etienne premier légiales, en particulier de celle de Ligni martyr; il lui accorde le droit de pêche en Barrois. dans sa rivière de Meurthe, des bois, des prairies, et généralement ce qui était né cessaire pour le maintien de la régularité dans ce nouvel établissement. Il lui remit la redevance que le monas-mination de ces canonicats à perpétuité, et tère de Senones lui devait, pour la garde du château de Deneuvre, et pour le droit de tirer l'eau du puits salé de Vic; pro quádan furcá, quæ vulgo ciconia dicitur supra puteum vici sitá. ·

Ce prieuré bonore aujourd'hui principalement saint Christophe, au lieu de saint

Que ces chanoines soient tous prêtres, ou qu'ils le puissent être dans l'an, sous | peine de nullité de leur nomination. Les seigneurs de Blàmont se réservent la no

veulent que chaque nouveau chanoine, donne en entrant une chappe de soie, de la valeur de soixante sols de petits tournois, et que les fruits de la première année des chanoines, qui meurent ou qui résignent,

(1) Histoire de Lorraine, tome 2, page 401, et preuves sous l'an 1301.

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