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trois cents livres que le duc Mathieu avait promises au chapitre de Saint Diey, pour réparer les torts qu'il lui avait faits. Ce titre qui est en français, est un des plus anciens en cette langue, que l'on connaisse en ce pays-ci.

En 1203 (1) au mois de mars, le duc Renaud son frère, tous deux frères du duc Simon II fit en qualité d'avoué de Saint Mathieu II, s'obligent de faire payer les Diey, serment de garder les droits et priviléges de cette église, et si lui ou les siens y font quelque tort, il s'engage de les réparer dans quarante jours, et s'il diffère de le faire, il consent que tout son pays soit soumis à l'interdit, jusqu'à ce qu'il ait satisfait. Il donne pour garant, le comte Seibert En 1304 le chapitre de Saint Diey, ex(apparemment son oncle), pour cent livres communia le duc Thiébaut II, pour avoir de France; le sire de Bitche Frideric, son bâtiun nouveau moulin à Saint-Diey, nomfrère, pour cent livres; Frideric, son mé le moulin de Fraze. Mais le duc fit sineveu, pour cent livres; Simon de Pa-gnifier son opposition, disant que le charoye, pour cinquante; Albert, son frère, pitre n'avait aucune juridiction sur lui, et pour cinquante. en appela au saint siége.

Le duc Thiébaut I, en 4216 (2), donna ou restitua à l'église de Saint Diey, la rue qui est au delà de la rivière de la Meurthe, apparemment ce qui compose aujourd'hui le faubourg de Saint Diey; car au commencement les ducs de Lorraine ne devaient avoir qu'un emplacement de douze maisons au faubourg. Dans la chartre de cession, il se sert de ces termes: contuli; restitui, concessi. Cet endroit se nommait alors le vieux Marché ; ce qui est au-deçà et au nord de la rivière, était regardé comme formant l'enceinte de l'ancien monastère, contenant ses cours, ses jardins, son colombier, sa ménagerie; ce qui était au-delà de la rivière, n'était pas moins de son territoire et de sa dépendance originaire.

En 1324, le duc Ferri demanda cinq cents hommes au chapitre de Saint Diey, pour marcher avec lui devant la ville de Metz. Le tout sans préjudice aux priviléges du chapitre. Archive de Saint Diey.

Depuis très-long-temps, les chanoines de Saint Diey, avaient accoutumé de choisir leur grand prévôt, du nombre des chanoines de la cathédrale de Toul, et en effet, depuis Henri de Lorraine (1), qui de chanoine et archidiaere de Toul; en 1126, en avait été fait évêque en 1127, et avait enfin été postulé grand prévôt de St. Diey, en 1137, tous les grands prévôts de cette église, avaient été tirés de la cathédrale de Toul.

Après la mort du grand prévôt Jeand'Arquel, arrivée le 13 mai 1319, et Le duc Mathieu II, en 1246 ou 1247, avant que les chanoines eussent procédé à avant Pàques, racheta la vouerie de l'église une nouvelle élection, ceux de Toul, quide Saint Diey, qui était avenue, je ne sais apparemment avaient eu vent que ceux de comment, à Hue, comte de la petite Pierre, Saint Diey pensaient à choisir un de leurs lequel pour faire la paix avec ledit dac Ma- propres confrères, pour grand prévôt, fithieu et les chanoines de Saint Diey, ven-rent signifier au chapitre de Saint Diey, dit et transporta au duc, ce qu'il avait à Spissemberg, et tout ce qu'il pouvait avoir et prétendre aux églises de S. Diey, Moyenmoutier et Etival.

En 1250, le jeudi après les Chandelles, Jacques de Lorraine, évêque de Metz, et

(1) Livre
rouge de St. Diey, fol. 40.
(2) Hist. de Lorr., t. 2, p. 219.

une intimation, le quinze juin 1517, par laquelle ils disaient que la grande prévôté de Saint Diey, étant réputée pour une des premières dignités de l'église de Toul, après l'épiscopat, et cette église étant en possession depuis très-long-temps, de fournir des grands prévôts à celle de St. Diey,

(1) Hist. de Lorr., t. 2, p. 497-

ils eussent à l'avenir à continuer d'en user de, même.

Mais malgré cette intimation, le chapitre de Saint Diey choisit pour grand prévôt, le vingt--cinq octobre 1319, Jacques de Nancy, qui était chanoine et écolâtre de leur église; ceux de Toul ayant porté leurs prétentions au tribunal du pape, séant à Avignon, y furent condamnés par trois sentences conformes.

Isabelle d'Autriche ayant épousé le duc Ferri IV, recut pour douaire la ville de Saint Diey, et l'on y båtit un château pour sa demeure; ce château était en la place où est aujourd'hui le couvent des capucins; la rue qui y conduit, s'appelle encore à présent, la rue de la Cour, et l'on y conserve le titre de la cession qui en fut faite aux capucins.

droit d'officier pontificalement, de porter la crosse et la mitre, et est en possession d'exercer les droits épiscopaux, à l'excep tion de ceux qui appartiennent au caractère épiscopal, à moins qu'il ne soit luimême consacré évêque. Les anciennes bulles des papes qui déclarent cette église soumise immédiatement au Saint-Siége, et en particulier celle du pape Innocent II, de l'an 1131, portent qu'elle est sous la protection du Saint-Siége, moyennant la redevance d'un écu d'or de cens annuel, payable au palais de Latran.

Les ducs de Lorraine n'ayant point d'église épiscopale dans leurs états, regardèrent toujours celle de Saint Diey, comme une église très-privilégiée, et se firent un devoir et un honneur d'en défendre les droits, et en particulier, le privilége de Isabelle fit son testament en 1340, et leur exemption de la juridiction des évêmourut en 1352 ou en 1356. C'est cette ques de Toul, et de leur dépendance imprincesse qui fit bâtir à Saint Diey, le châ- médiate du Saint-Siége. En effet, avant teau dont nous avons parlé ci-devant, qui l'érection de la primatiale de Nancy, faite a servi de demeure à quelques princesses en 1602, Saint Diey passait pour la prede Lorraine, comme à Catherine de Lor-mière église collégiale de Lorraine et la raine, fille du duc Charles II, qui ayant seule décorée du titre d'insigne. épousé en 1426, Jacques marquis de Bade, obtint le bailliage de Vôge, et le domaine du Val de Saint Diey, excepté les mines, et celui de Moyenmoutier, Arches et Bruyères; et ce pour assurance de sa dot, qui était de soixante mille florins; elle et son mari en jouissaient encore en 1458 et 1439, et l'on trouve différens actes passés par devant Jacques de Bade ou ses officiers. Ce domaine fut racheté dans la suite par le duc Jean, avant son départ pour la Sicile. René II, au retour de son voyage en Suisse, passant par Saint Diey, prêta serment au chapitre, de conserver les droits et prérogatives de cette église.

On assure que la duchesse Christienne de Dannemark, fit aussi sa demeure pendant quelque temps, au château de Saint Diey, et à celui de Spissemberg. Voyez ce que je dis sur Spissemberg.

Le grand prévôt de Saint Diey (1) a (1) Histoire de Lorraine, tome 2 ccxcii et cccxiv.

, pages

On avait déjà fait plus d'une tentative pour faire ériger un évêché en Lorraine : le duc Charles III avait employé tout son crédit, pour faire de Nancy une ville épiscopale; ses desseins furent traversés par l'opposition de la France et du cardinal d'Ossat, qui faisait à Rome les affaires de cette couronne. Charles III ne pouvant réussir à ériger un évêché à Nancy, y fonda la primatiale que nous voyons aujourd'hui.

Le duc Léopold crût rencontrer moins d'établir d'obstacle en demandant au pape un siége épiscopal à Saint Diey, ville nuement de son domaine, jouissant, du privilége d'indépendance des évêques voisins, et soumise immédiatement au Saint Siége; il se flattait d'y trouver plus de facilité, et de la part de l'évêque de Toul, dont l'église de Saint Diey ne dépendait pas, et de la part de la France, à qui Saint Diey n'obéissait point; et de l'archevêque de

mèvre.

Il s'adresse donc au pape Innocent XIII, qui délégua en 1717, M. de Firrao son nonce en Suisse, pour faire à Saint Diey les informations nécessaires touchant l'uti lité et nécessité d'y ériger un évêché, et obtenir des autres églises voisines intéressées, les consentemens nécesssaires, pour la fondation et dotation de cette église

pour

Trèves, à qui l'église épiscopale de Saint] Saint Diey, et j'y ferai un évéque, Diey continuerait d'être soumise ; qu'en-voulant dire qu'il en ferait le premier évêfin il pourrait fonder cet évêché sans rien que. Innocent XIII mourut en 1724, et n'exédémembrer de l'évêché de Toul, en y joignant les territoires exempts de Seno-cuta ni l'un ni l'autre ; il eut pour succesnes, de Moyenmoutier, d'Etival et de Do-seur Benoit XIII, qui fit M. Sommier archevêque de Césarée. Le même M. Sommier a raconté plus d'une fois, que sous le pontificat de Benoît XIII, tout était disposé à faire l'érection de l'évêché en question, et que le cardinal Coscia lui avait dit, que si M. le duc de Lorraine voulait envoyer à Rome six mille louis d'or, on lui remettrait les bulles de l'érection dudit évêché ; mais que S. A. R. avait répondu qu'il ne pouvait accepter cette proposition, ayant parole positive de son M. de Firrao arriva à Saint Diey au beau frère le duc d'Orléans, alors régent mois d'octobre 1717, et y demeura en- du royaume, qu'aussitôt que le roi serait viron cinq semaines; il voulut voir et exa-entré en majorité, il lui serait accordé ce miner les titres et la possession d'indépen- qu'il désirait, ne voulant pas par dance, non seulement de l'église de Saint gement faire la chose pendant sa régence. Diey mais aussi des abbayes de Senones, Cependant le duc d'Orléans mourut en de Moyenmoutier, d'Etival et de Dome-1725, avant que d'avoir pu exécuter sa vre; il voulut même visiter ces abbayes en promesse, et le duc Léopold voyant M. il rendit compte de tout au St. Sommier grand prévôt de Saint Diey, et y Père, et l'on trouva à Rome qu'il y avait exerçant les fonctions épiscopales, se rallieu d'ériger un évêché à Saint Diey, no-lentit sur ses poursuites, et la chose est nobstant les oppositions de S. Majesté demeurée sans exécution jusqu'à présent. très-Chrétienne, et de monseigneur l'évêque de Toul.

cathédrale.

personne;

ména

Dans notre histoire il est assez souvent fait mention des monnaies de Saint Diey. Les montagnes qui sont à l'orient du Val de ce nom, sont célèbres par leurs mines d'argent. Dès le temps de saint Gérard évêque de Toul, qui a gouverné cette égli. se depuis l'an 963 jusqu'en 994 (1), il y avait déjà de la monnaie de Saint Diey, et nous en avons fait graver quelques pièces, où l'on voit d'un côté Gerardus et de l'autre sanctus Deodatus.

Nous avons appris de la bouche de feu M. Sommier, qui fut depuis grand prévôt de Saint Diey, par la démission de feu M. l'abbé Mahuet, et qui fut nommé archevêque de Césarée par le pape Benoit XIII, qu'étant à Rome où il sollicitait de la part du duc Léopold, l'érection de cet évêché, une personne vint le trouver comme de la part de l'ambassadeur de France, pour le porter à se désister des poursuites qu'il fai- Le duc Simon Ier (2), dans un titre où sait pour cette affaire, et qu'on saurait le il règle les droits du chapitre de Saint récompenser de ce désistement. M. Som-Diey, et celui des ducs de Lorraine, qui mier répondit que pour rien du monde il étaient avoués et défenseurs de cette église, ne voudrait trahir son ministère, et de veut, que si l'on tire de l'argent des mines suite alla raconter au Saint Père l'entretien qu'il avait eu avec cette personne; alors Innocent XIII lui mettant la main sur la tête, lui dit oui je ferai un évéché à

(1) Hist. de Lorr., t. 5. Pl. g. (2) Le duc Simon Ier gouvernait entre 1115 et 1125.

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qui sont dans le terrain appartenant au en nommera un à la pluralité des voix, chapitre, cet argent appartienne aux cha-outre les quatre déjà nommés, le serment noines. Il parait par d'autres monumens, duquel sera pris par le sonrier; la premiè que le chapitre tirait la dîme des mines, re séance demeurant au premier des cinq et qu'il avait sa monnaie distinguée de celle du duc.

Celle des chanoines se nommait Monnoye de Saint Diey (1), celle du duc, Monnoye de Monsicur; celle du chapitre était plus forte que celle du duc. Six livres monnaie de Lorraine, ne valaient que quatre livres et demie monnaie de Saint Diey. On assure que les ducs de Lorraine en supprimèrent les coins par un accord, lorsqu'ils firent travailler aux mines qui étaient alors dans les montagnes de Vôge, qui sont à l'orient du Val de Saint Diey; mais ce ne fut pas avant l'an 1400, car jusqu'alors on y voit encore le droit de monnaie en vigueur et en exercice.

sur

Le chapitre crée un Sonrier, ou chef de police, qui est comme son procureur et dépositaire de son autorité, qu'il exerce dans certains cas, dans une chambre de justice nommée la Pierre Hardie, tous les sujets, tant de la ville que du faubourg, et de quelques autres seigneuries; en première instance et par appel au buffet du chapitre, et de là à la cour souveraine.

Mais cette juridiction est aujourd'hui extrêmement limitée et affaiblie par les officiers du prince, qui sont ordinairement soutenus contre ceux du chapitre.

L'établissement de l'hôtel ou conseil de ville à Saint Diey, n'est que de l'an 1628. Dès le temps du grand duc Charles III en 1571, certains bourgeois de St. Diey avaient sollicité ledit établissement; ils furent déboutés par arrêt du 20 janvier 1603. Cependant par un autre arrêté du septième d'août 1628, ladite chambre du conseil de ville fut érigée et confirmée avec plusieurs modifications. Il fut ordonné 1°: Que les cinq conseillers de l'hôtel de ville nommés par le duc, demeureront en charge les trois premières années; et que le chapitre

(1) Benoît, Hist. de Lorr., p. 931.

commis nommés par le prince, et la deuxième au premier des cinq conseillers nommés par le chapitre, lesquels dits conseillers auront seulement la connaissance des faits de police exprimés dans l'acte de cette érection.

2o Les bourgeois de Saint Diey éliront à la pluralité des voix huit d'entr'eux, de trois en trois ans, au jour du mercredi gras, savoir: quatre en la part du duc, et quatre en la part du chapitre, pour à la présence des sonrier et commis, et des prévôts ou lieutenans, prendre connaissance de ce qui concerne le bien et profit de la communauté de Saint Diey; sans toucher néanmoins à la juridiction qui demeurera comme du passé, aux officiers qu'il appartient, sous les réserves et modifications plus au long exprimées dans les lettres d'érection.

Lesdits du conseil, ne pourront exercer aucun acte de juridiction de haute, moyenne et basse justice, dans le ban et finage de Saint Diey, hors la ville et faubourg, non pas même pour chose communale.

Ledit conseil se tiendra en l'hôtel de ville, et les vénérables auront la correction de leurs sujets y délinquans, et prendront les amendes et autres émolumens de haute, moyenne et basse justices, pour fautes et crimes par eux y commis.

et

Depuis l'an 1628, il est encore arrivé grand nombre de changemens et de déro|gations dans la manière de gouverner d'administrer la justice dans la ville de St. Diey, mais tout ce détail n'est pas de mon sujet; ce chapitre est encore celui de toute la province qui a mieux conservé ses droits et prérogatives.

Le bailliage de Saint Diey est divisé en cinquante-cinq communautés; mais il y en a de fort étendues, ce qui fait en tout cent soixante villages ou hameaux. Il s'étend au delà des montagnes dans la ville de SainteMarie, et dans le val de Lièvre. Il y a aussi

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maîtrise des eaux et forêts, recette des fi-aussi une des sources de la Meurthe, très

nances et des bois, et une brigade de maréchaussée.

près de l'étang de Longuemer et de Retournemer, dont elle reçoit les eaux. Elle se grossit ensuite de celles du lac de Gerarmer et à une lieue de Bruyères de celles du Neuné, où l'on commence à y voir des

La paroisse dédiée en l'honneur de la Ste.-Croix, est dans l'église même collé giale, et les villages de Robache, Gratain, Marzelay, la Pêcherie et le Viller, en dé-perles. pendent.

La paroisse de saint Martin est pour le faubourg et le village de la Bolle.

Il y a encore la chapelle de l'hôpital, et la chapelle particulière de St. Diey, où il y a un prêtre résidant.

L'hôtel de ville est composé d'officiers du roi et du chapitre.

Le siége de la Pierre-Hardie est tenu par un gradué, pour toutes les terres du chapitre en première instance et ressortit au buffet du chapitre.

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DIZIER (St.) faubourg de Nancy voyez BOUDONVILLE.

DOCELLES. LA RIVIÈRE DE VOLOGNE OU LA PERLE.-Docelles, village sur la Vologne, baillage de Bruyères; seigneur, le roi; cour souveraine de Nancy; la paroisse a pour patron saint Valbert, abbé de Luxeuil; le chapitre de Remiremont nomme à la cure, il a les deux tiers de la dime contre le curé pour l'autre tiers, qui jouit aussi de la totalité de la menue dîme.

Dépend Chéniménil, où il y a une chapelle sous l'invocation de saint Jean-Baptiste.

Item Chamont-la-Rue, et plusieurs granges.

Tendon était aussi autrefois une dépendance de Docelles, le patron de l'église est saint Claude. Le chapitre de Remiremont nomme à la cure de Docelles et à celle de Tendon.

Dépendait aussi Faulcompierre, la Poirie et euviron quàrante granges. Ces deux paroisses sont en partie de la prévôté de Bruyères et en partie de celle d'Arches.

Il y a sur le ban de Docelles trois papeteries et un moulin.

Rivière de Vologne. La Vologne prend sa source auprès du grand Valtin, dans le même pré d'où sort

Les huîtres dont on tire les perles sont en si grand nombre dans le ruisseau de Neuné, qu'il semble que le fond en soit pavé. Ce ruisseau a sa source au village de Martinpré près Bruyères et vient joindre la Vologne à une lieue de Bruyères.

La Vologne passe par Granges, Champ, Docelles, etc., et tombe dans la Moselle entre Archette et Jarménil. Cette riviére, assez peu considérable en elle-même, est en grande réputation dans nos historiens lorrains par les moules ou poissons à écailles qui s'y trouvent en assez grande quantité et d'où l'on tire des perles. Nous avons composé et fait imprimer, il y a nombre d'années, dans les journaux de Trévoux, une dissertation sur la nature des perles, où nous avons fait voir que l'on en trouvait non-seulement dans la Vologne, mais aussi dans d'autres rivières et ruisseaux de Lorraine; nous en avons trouvé nousmêmes, dans la rivière de Meurthe, entre Saint-Dié et Etival, au village de la Voivre. Ces perles ne sont pas d'une figure égale, ni d'une eau toujours aussi parfaite que celles de la mer; elles ne se trouvent pas dans les plus beaux, ni les plus gros de ces coquillages, c'est au contraire dans ceux qui ont moins d'apparence et moins de régularité dans leurs figures, et que je crois être les femelles. J'ai proposé plusieurs conjectures sur la nature des perles ; il m'a paru que ce pouvait être ou les œufs de ces coquillages, ou plutôt que c'était la matière dont se forment les coquilles, à peu près de même que dans les écrevisses; les pierres sont la matière dont se forme la coque de l'écrevisse, lorsqu'elle se renouvelle.

Le feu duc Léopold I, ayant fait venir en Lorraine le révérend père Sébastien, carme de la place Maubert, célèbre mathé

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