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duisit dans son château d'Apremont; le chatellenie de Dun, reviendrait à ladite duc de Bar, pour se venger du seigneur duchesse sa mère. d'Apremont, s'empara du château et de la chatellenie de Dun, et les fit regir par des commissaires.

En 1402, le même Robert, duc de Bar, avec Marie, fille du roi de France, son épouse, fondèrent les deux chapelles du vielmoustier à Dun, qui était près de leurs châteaux et y annexèrent plusieurs rentes, entr'autre les dimes de Brieulles sur Meuse (1).

L'empereur Charles IV donna de grands priviléges à la maison d'Apremont, entr'autres, le droit de frapper monnaie, qu'ils ont exercé principalement à Dun, 1387. Voyez notre dissertation sur les En 1483, Jacques Desarmoises était monnaies de Lorraine, p. cxxxvj. prévôt de Dun, et en 1500, le même En 1377, Geoffroi d'Apremont succé-Jacques Desarmoises se défit de son emda à Robert (1), son fils, qui fit accord ploi, en faveur de Jean de Rivière, son avec le duc de Bar, le reconnaissant pour gendre (2). Louis, cardinal de Bar, faison souverain, et être issu de son lignage, sant donation du duché de Bar à René le remercie de ce qu'il l'avait tiré de la d'Anjou, son neveu, en 1420, lui céda prison d'Apremont, où son frère Josse en même temps Stenai et Dun, comme l'avait constitué (2). Ledit Gobert échan-prévoté du bailliage de Saint-Mihiel. gea Dun, les forteresses et dépendances, Il y eut toutefois quelques difficultés et les donna au duc de Bar, avouant que entre Robert de la Marck, seigneur de feu son père Geoffroi, avait commis et Sedan, et le duc René II, en 1494, au forfait ce fief; et en contr'échange, le sujet de la propriété de Dun-le-Château, dit duc de Bar lui donna la terre et que Robert de la Marck prétendait lui seigneurie de Busancy et dépendances, appartenir (3). Les parties mirent la chose avec les moulins et hallages de Stenay. en arbitrage par-devant le roi Charles VIII, qui décida apparemment en faveur du duc René, puisque lui et ses successeurs ducs de Lorraine, en ont joui paisible-ment jusqu'à la cession qui en fut faite par le duc Charles IV, au roi Louis XIII, en 1653.

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En 1591, Henri de la Tour, duc de Bouillon, surprit Dun au profit du roi de France, et tint cette place jusqu'en 1595, qu'elle fut rendue, par accord, au duc Charles III.

Ainsi la ville et chatellenie de Dun revint au duc de Bar. Aussi en 1399, Robert, duc de Bar, et Marie, fille du roi de France, sa femme, donnent au prince Edouard de Bar, leur fils aîné , afin qu'il puisse demeurer avec plus de dignité et de bienséance en la cour du roi, avec le dauphin son oncle; ils donnent, dis-je, à Edouard, le marquisat du Pontà-Mousson, avec la vraie et directe seigneurie et propriété du Chátel, ville et chatellenie de Dun... excepté pour nous Au mois d'août 1642, on commença à Robert, duc dessusdit, l'usufruit et démolir les murs de la ville, et le châseigneurie utile des choses dessusdites, teau de Dun, par ordre du roi. Le sieur notre vie durant; excepté la ville et de S. Thiébaut, gouverneur de Stenay, chatellenie de Dun, dont l'usufruit et la étant aussi gouverneur de Dun. seigneurie utile demeurera à la duchesse sa vie durant. Et s'il arrivait que le prince Edouard mourut avant le duc et la duchesse, ses père et mère, la ville et

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Le duc Charles IV, étant à Epinal en 1653, fit ses protestations par devant notaire, disant qu'il n'avait jamais eu intention de distraire la ville de Dun de son

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duché de Bar; mais n'ayant pas été en une cession absolue du comté de Luxempouvoir de poursuivre ses protestations, bourg et de ses dépendances.

elles n'ont servi de rien.

vière d'Ourthe, entre des rocs escarpés ; sa vue du côté de l'occident est assez agréable; elle n'est point fermée de murailles, mais sa prévôté est d'une grande étendue, et renferme plusieurs villages et hameaux divisés en quatre cours, et en

La terre de Durbuy, suivant une charDURBUY.-Durbuy, en latin Durbu-tre de Conon, abbé de Stavelo, de l'an tum, tire son étymologie, selon quelques 1124, avait dès lors le titre de comté, auteurs, du tribut qu'on y exigeait des quoi qu'aujourd'hui elle soit réduite en marchands qui passaient par là, pour simple prévôté. Elle est située sur la ritrafiquer de la Belgique en Allemagne. Durbuy est une petite ville des Pays-Bas, dans le duché de Luxembourg, située sur la rivière d'Ourthe, elle n'est point connue dans l'antiquité. Elle est le chef-lieu d'un comté, qui avec celui de la Roche en Ardenne, appartenait avaut l'an 1000, à seigneuries foncières. Durbuy porte les la maison de Namur. Henri de Namur, mêmes armes que la ville de Luxembourg, fils d'Albert premier, fut comte de Dur-excepté la couronne de lion. buy et de la Roche; mais ce comté revint au comte de Namur, et le comte Godefroi en était propriétaire, et le laissa à son fils le comte Henri, dernier mâle de la maison de Namur, qui eut une fille nommée Ermenson, qui fut privée des états de son père, par Baudouin, comte de Hainaut et de Flandre, et par l'empereur Henri VI, qui donna les comtés de la Roche et de Luxembourg, à Othon II, comte de Bourgogne.

Cette ville et ce comté ont été pendant quelque temps entre les mains des comtes d'Ouver-Emden, à titre d'engagistes, qui néanmoins prirent le titre de comtes (1). Les rois d'Espagne l'ont possédée comme ducs de Luxembourg. Ils la cédèrent à la France en 1681, et la France la leur rendit en 1698.

E.

ECKIRCH-Richer, religieux de l'abbaye de Senones (2), qui écrivait au XIIIe siècle, dit que Blidulphe bâtit une église en l'honneur de la sainte Vierge sur

EAUGROGNE (1'). La source de Par cet arrangement, Ermensinde, la petite rivière nommée Eaugrogne est fille unique et héritière de Henri l'Aveu- au-dessus de Plombières : elle traverse ce gle, comte de Luxembourg et de Namur, bourg, et passe en Comté. se vit dépouillée de son héritage (1). Heureusement pour elle, Thiébaut, comte de Bar, son parent et son fiancé, prit sa défense et fit la guerre à Baudouin, comte de Namur, et l'obligea à venir à un accom-le penchant de la montagne de Belmont, modement qui se fit en 1199, dans le mo- et y érigea neuf autels, construisit un nastère de S. Médard près Dinant. On en cloître auprès de l'église, avec des lieux peut voir les articles dans l'histoire du P. réguliers, et y assembla des religieux, Bertholet, t. 4, p. 281 et suivantes. et leur acquit quelques biens. Entre ses Par ce traité, Thiébaut, comte de Bar, disciples, les principaux furent Willaume et époux d'Ermensinde, eut le comté de et cheric, dont le premier avait même, Luxembourg, et celui de la Roche et de dit-on, le don des miracles; et après Durbuy, et une partie du comté de Na-sa mort son corps fut levé de terre, et mur; et par ce moyen devint comte de mis dans une châsse ornée d'or et d'arLuxembourg et de Bar. Par un autre trai- gent. Le second devint si célèbre par sa té du mois de mars 1222, fait à Dinan, sainteté, que la montagne où était bâti le comte de Hainaut fit au comte de Bar, (1) Bertholet, hist. de Luxemb., t. 1., p.

280.

(1) Longerue, description de la France, partie 2, p. 110.

(2) Richer. Senon. Chronic. 1. 2

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c. 9.

leur monastère, et qui était auparavant | sont néanmoins fort agréables à boire; nommée Belmont, fut dans la suite nom-prises à jeun elles sont laxatives et rafraîmée le mont d'Acheric. chissantes; on assure que l'empereur Lo

On trouva quelque temps après des thaire, Charles-le-Chauve et Charles-lemines d'argent dans ce pays - là; et les Simple les ont prises étant au château de seigneurs qui les creusèrent, et les firent Gondreville. Les pères des deux convaloir, en ayant tiré une grande quantité ciles nationaux, tenus à Savonnières-lesd'argent, firent bâtir au même lieu un Toul, en 859 et 862, en ont aussi fait château, qu'ils nommèrent Acheric. usage.

Enfin le saint homme Acheric mourut La paroisse d'Ecrouves a pour patrone dans son monastère, et y est enterré dans Notre-Dame en sa nativité. Collateur, la l'église, devant l'autel de la Vierge, où maison du S. Esprit de Toul. La dime l'on voit encore son tombeau (1). Ainsi se partage entre seize portions; la maiparlait le moine Richer au XIII siècle: son du S. Esprit et l'hôpital de Toul en il ajoute que le prieuré d'Acheric fut prennent dix; le reste se partage entre donné à l'abbaye de Moyenmoutier par plusieurs autres décimateurs. Seigneur, les solitaires dont on a parlé, et que pres- M. l'évêque de Toul; présidial de Toul, que jusqu'à son temps on y a vu des re-parlement de Metz. ligieux envoyés de Moyenmoutier, mais Dépend, le Grand-Ménil, Manile maque dans la suite, par leur négligence, gnum. Patron, S. Barthelemi. Les hal'église du prieuré a été réduite en pa- bitans de ce lieu ne font qu'une commuroisse. nauté avec Ecrouves.

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On ne voit plus aucun vestige de ce Il parait que le village d'Ecrouves (1) prieuré; mais il y a deux villages, l'un et celui de Grand-Ménil étaient autrefois au septentrion, et l'autre au midi de fiefs relevans des comtes d'Apremont. Je Sainte-Marie-aux-Mines, distans chacun trouve qu'en 1409, Thiesselin de Domde demi-lieue de ce bourg, dont le pre-remi, maître écrivain de Toul, reprend mier s'appelle le petit Echery, et le se- d'Anne, comtesse d'Apremont et des cond le grand Echery. Le monastère bâti comtes ses enfans, le quart des dimes en l'honneur de Notre-Dame pouvait être d'Ecrouves. En 1433, Jean Louvyon rela paroisse même d'Echery. Aujourd'hui prend les mêmes dimes. Pierre Louvyon le lieu et la paroisse sont occupés par et Nicolas font, en 1483, hommage à des prétendus réformés et par quelques Emich comte de Linange, sieur de Dascatholiques, dont la principale occupa-bourg et d'Apremont, pour le quart des tion est de travailler aux mines. dimes d'Ecrouves et du Ménil. On trouve

Le nom vulgaire d'Echery est Eckirch. aussi des reprises faites des comtes d'ApreOn voit encore auprès d'Echery des mines, mont des mêmes dimes en 1455, par Cad'argent. Ce lieu est du diocèse de Stras-therine, veuve de noble Thiébaut Bichier; bourg.

ECROUVES.-Le village d'Ecrouves, Scropulæ, est au milieu d'une montagne, à une demi-lieue de Toul, sur la route de Paris. Son territoire est arrosé par les eaux du ruisseau d'Ingressin. On y trouve une fontaine, dont les eaux ont été autrefois en réputation: quoique bien plus ferrugineuses que celles de Passy, elles

(1) Richer. Senon. Chronic., 1. 2, c. g.

en 1525, de Simon Boilau, écuyer, demeurant à Raon, à cause d'Isabelle Walre, sa femme, héritière de Thiesselin de Domremi; en 1493, de Louise Collignon veuve de noble Philippe-le-Brun, au nom de son fils Christophe-le-Brun.

ECUELLE, voyez BOUXIÈRESAUX - CHESNES.

EGEL, ou IGEL, fameux monument

(1) Archives de Lorr. Layette Apremont.

1

de Secundius, près la ville de Trèves. ville d'environ une bonne lieue; il tire son Voyez IGEL. nom du Jard, ou bois de futaie, qui s'y EIGUEL (L') ou EIGLE, rivière.-voit. Jard, en hébreux signifie un bois, La rivière nommée Eiguel ou Eigle vient de la Petite-Pierre, et laissant Boucquenom une lieue et demie à sa gauche, se jette dans la Sare entre Saralbe et Sarguemines.

ves,

une forêt. Einville est situé sur la petite rivière de Sanon, ou Cernon; il est cheflieu d'une prévôté composée de 28 à 30, tant villages que hameaux.

La terre d'Einville fut possédée par EINFEL OU EIFEL.-Einfel, en la- l'abbesse Ave. On ne sait pas distinctetin Effalia, pays dans l'électorat de Trè- ment dequel monastère elle était abbesse; dont il fait partie, et dont il est une mais on sait quelle était sœur du comte des principales seigneuries (1). Il est sou- Guillaume, fondateur de l'abbaye de Cluni, vent parlé d'Eifflie, et du pays d'Eifflie, qu'elle céda à son frère, le lieu de Cluni, dans les monumens de l'archevêché de pour en jouir après son décès (1), et à conTrèves; il est situé entre les rivières de dition qu'elle jouirait pendant sa vie, Sures, d'Ure, d'Ourthe, d'Orf et d'Er-d'Einville; Audoeni villa, in comitatu van (2). Cette ville, de même que les autres Calmontense, super fluvium cernonis pode l'électorat de Trèves, a beaucoup souf-sita, ce transport se fit en 892. fert pendant les guerres (3). Le père Vil- En 1214, le duc Antoine, par son conthème tâche de prouver que les habitans trat de mariage, avec la princesse Rénée du canton ou du pays d'Eiffel, sont des de Bourbon, lui donna le château d'Eincendus des anciens Taifali, ou des Sar-ville-au-Jard et de Gondrecourt, mates, qui passèrent dans les Gaules du leurs meubles, pour assurance de la somtemps du grand Constantin. Saint Gré-me de sept mille livres de rente pour son goire de Tours, au quatrième livre de son douaire. histoire, parle des Taifales. Voyez le Dictionnaire géographique de la Martinière; mais il les place dans le Poitou, et non dans l'archevêché de Trèves.

Tancrade, troisième abbé de Prum, fonda, au neuvième siècle, un monastère de son ordre, sous l'invocation des saints Chrysante et Darie, martyrs, à Eifflie (4); mais dans la suite ce monastère fut donné à des chanoines séculiers, qui le possèdent encore aujourd'hui; et pour marque de leur ancienne dépendance, ils donnent à l'archevêque de Trèves, possesseur de la mense abbatiale de Prum, le revenu d'une prébende de leur chapitre.

avec

Les anciens ducs de Lorraine, ont quelquefois fait leur demeure à Einville-auJard, et y ont bâti un château accompagné d'un parc, qui lui a fait donner le surnom d'Einville-au-Jard; ce lieu est fort agréa ble, et avant que le château de Lunéville fut bâti, les princes s'y retiraient pour prendre le plaisir de la chasse.

En 1339, la chapelle castrale du château d'Einville, fut transférée et unie au chapitre de saint George de Nancy, par l'autorité de Thomas de Bourlémont, évêque de Toul.

Après la mort du duc Raoul (2), la duchesse Marie de Blois, régente de la LorEINVILLE-AU-JARD.- Einville-au-raine, déclara la guerre à ceux de Metz, fit Jard, en latin Audoeni villa, est un bourg même le siége de cette ville, et fit le dégat au nord de Lunéville, et éloigné de cette

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dans leurs terres; les Messins s'en vengè-
rent sur Frouart, Rosières-aux-Salines et
Einville-au-Jard, ils abattirent les arbres
du parc, et y séjournèrent deux jours et
deux nuits.

Annal. bénédict. ord. t. 3, p. 284-
Hist. de Lorr., t. 2, p. 534.

La paroisse d'Einville a pour patron, | les essuyant de ses cheveux, et leur donS. Laurent, et pour collateur, le comman- nant libéralement l'aumône.

deur de S. Jean de Virlay, ou le Viel-atre, La chapelle de sainte Geneviève située situé aux portes de Nancy. Le nom d'Ein- à Einville-au-Jard, dont la collation apville dans les pouillés, est Einoldi villa ad partenait au duc de Lorraine, fut donnée Jarcum. Nous avons vu qu'anciennement par le duc Henri II, le onzième février et au dixième siècle, on l'appelait Audoe- 1622, aux bénédictins de saint Nicolas, ni villa: les pères tiercelins s'y sont établis avec tous ses droits et revenus, pour en en 1708. jouir après la mort du chapelain qui la

Nous avons parlé dans nos hommes il-possédait alors; à charge d'acquitter les lustres de Monsieur Uzier, curé d'Ein-messes dont ladite chapelle est chargée, et ville-au-parc, qui a composé un ouvrage de l'entretenir, et ne pourront aliéner auintitulé le Triomphe des Corbeaux, qui cune pièce dépendante de ladite chapelle est une espèce d'apologie des bourgeois sans le consentement exprès du duc de d'Einville, ses paroissiens, qu'on appelait Lorraine; à charge aussi de célébrer le 16 Corbeaux d'Einville: imprimé à Nancy, août, un service solemnel de Notre-Dame dans l'église de saint Nicolas ; et qu'après le décès dudit duc et de son épouse Marguerite de Gonzague, ladite messe se celles des princes et princesses de la maison pour le repos de leurs âmes, et de

en 1619.

Le grand duc Charles III, voulant agrandir son arsenal de Nancy, détruisit le cimetière du Terreau qui en était proche, et transféra à Einville-au-Jard, la chapelle de saint Claude qui était dans cimetière.

dira

de Lorraine.

ELOPHE (st.-). Voyez SOULOSSE. ENGEL-PORTE OU ANGEL-PORTE. En 1422, il y eut une sentence qui adju-_Le monastère nommé la Porte-Angéligeait les deux tiers des offrandes qui se faisaient en cette chapelle, au prieur de No-que (1), Engel-Porte possédé aujourd'hui tre-Dame de Nancy, et le tiers partageable par les dames nobles de l'ordre de saint par moitié entre le chapitre de saint Geor-Norbert, fut fondée en 1221 par Elmeric ge et le vicaire perpétuel de saint Evre de Nancy.

Il y a une chapelle fondée au cimetière d'Einville, par Marguerite d'Athienville, fille de Simonin d'Athienville, écuyer. Elle prie le duc de Lorraine d'en prendre la défense et d'en amortir les biens.

de Munreau, seigneur du fond nommé Leinhere à Fankel, qui donna au menastère fondé à Comerl, tout ce qu'il avait sur l'eau nommée la Fleuve, c'est-à-dire la cour et la place où était alors bâti le monastère nommé la Porte-Angélique, avec tout le reste qui en dépendait. On y mit d'abord quelques religieuses de citeaux, qui ne s'y En 1488, sous le duc René II, il y eut trouvant pas assez commodément, et n'y une érection de gabelles, sur les vins ven-profitant pas apparemment faute de sudus en détail à Einville-au-Jard, au profit jettes, se retirèrent dans leur premier modes habitans dudit lieu, à charge par eux nastère. d'entrenir les murs qui enfermaient ledit Dans l'intervalle, Philippe seigneur de Einville Wicemberg, qui avait commencé dans les La duchesse Marguerite de Bavière, Ardennes, une église, où il avait mis ses après la mort de Charles II duc de Lor-trois filles, trouvant le lieu de Comerl plus raine, son époux, arrivée en 1431, érigea un hôpital à Einville, qui était de son douaire, et y passa le reste de ses jours dans l'exercice de la charité, lavant et baisant les pieds des pauvres et des étrangers,

propre à son dessein, en fit l'acquisition pour trente marcs d'argent et une espèce de forteresse située à Baccarat, sur le (1) De Honthem, histor. Trevir, tome 1. page 800.

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