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contre le traité qu'il avait signé à Paris, mit en état de défense, autant qu'il était possible, toutes les places du pays.

Le 22 d'août 1641, les troupes françaises, savoir: le régiment de Melun et deux cents hommes de celui de Grancey, arrivèrent le soir et firent leurs approches devant Epinal. Elles furent suivies de Duhallier et de l'évêque d'Auxerre. Elles se campèrent sur le bord du fossé et s'emparèrent des faubourgs. Le comte de Grancey, ayant tenté l'escalade, fut obligé de se retirer, les échelles s'étant trouvées trop courtes; cependant les bourgeois épouvantés abandonnérent la première ville et se retirèrent en l'autre. Elle se rendit dès le lendemain, étant saluée du canon, et le baron d'Hurbache qui y commandait se retira au château.

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Le général français ne jugea pas à propos d'exposer ses troupes à une garnison si résolue; il se retira, louant la valeur des Lorrains et excusant sa retraite sur la rigueur de la saison.

Le maréchal de Créqui fut plus heureux en 1670 (1), il investit Epinal le 19 septembre, le lendemain il fit ouvrir la tranchée. Les assiégés se défendirent pendant cinq jours avec beaucoup de valeur. Ils firent deux sorties, qui furent si vigoureuses que Créqui parlait déjà de convertir le siége en blocus. Le comte de Tornielle qui commandait la place, ne trouvant pas assez de soumission dans ses troupes, et les troupes se plaignant de ne pas trouver assez de résolution dans leur chef, la division se mit parmi eux, et le 26 septembre le gouverneur fit battre la chamade, quoiqu'il n'y eût aucune brêche à la ville et que le château n'eût pas même été attaqué.

Le maréchal, qui voulait faire un exemple de rigueur qui intimidât les autres garnisons, rejetta les propositions et prétendit leur faire grace d'accorder la vie aux troupes lorraines, et menaça de faire pendre les français qui se trouveraient en armes dans la ville.

On attacha le mineur à une tour et l'on dressa la batterie. Le 26 la bréche fut faite et l'on fit jouer la mine, après quoi on donna l'assaut et on obligea la garnison de se retirer dans le donjon, d'où elle sortit le lendemain 18 sans armes et bagages, qu'on lui avait offerts auparavant. La capitulation fut signée de François Duhallier et de la Jonchette. Par un des articles il est dit que l'on ne demandera rien pour le ra- Ces propositions toutes honteuses qu'elles chat des cloches ou autre métal, encore étaient furent acceptées, et le 28 de sepque le canon cût tiré; c'était donc la cou-tembre le comte de Tornielle, gouverneur, tume de prendre les cloches, ou de les Desarmoises, commandant des chevauxfaire racheter par une ville prise après avoir été canonnée.

légers, et les autres officiers furent menés prisonniers à Metz. Boucaut et Duhamel, gentilshommes français, furent sauvés dans l'abbaye des Dames, de même que la plupart des autres gens de guerre du duc Charles IV.

Le maréchal de la Ferté forma le siége d'Epinal sur la fin de l'année 1649 (1). Les colonels Beru et Remicours, qui commandaient dans la place, avaient avec eux les meilleures troupes du duc Charles IV; Comme cette place n'est pas d'une grande les assiégeans y firent une grande brêche, résistance, le duc Charles IV envoya, le mais ils n'osèrent y donner l'assaut. Les 27 novembre 1674 (2), d'Alamont, marécolonels qui y commandaient mandèrent à chal-de-camp de ses troupes, pour entrer la Ferté que si la brêche n'était pas assez en Lorraine et reprendre les petites places grande, ils lui feraient abattre encore cin- du pays. Il se saisit d'Epinal et de Remirequante pas de muraille, afin qu'il pût ve-mont, mais Remberviller demeura aux nir à eux plus aisément, et qu'ils étaient disposés à lui donner bataille au milieu de la ville.

(1) Hist. de Lorr., t. 3, p. 452.

français.

Sous le duc Léopold, la ville d'Epinal

(1) Hist. de Lorr., t. 3, p. 675.

(2) Ibidem, page 719.

établit dans cette ville un marché public et qu'il y fit frapper sa monnaie, et qu'il fit confirmer le toutpar l'autoritéde l'empereur. Ut locus celebrior haberetur, percussuram

tuit celebrari, etiam hoc decreto et sigillo

ne présente rien d'important pour l'histoire. Depuis George de Bade, évêque de Metz, il ne paraît pas que les évêques de cette église se soient donnés beaucoup de mouvement pour rentrer dans la jouissance monetæ fieri, mercatum publicum constid'Epinal. Le duc Charles IV fut remis en posses-imperiali sancire non prætermisit. Le dision d'Epinal, ainsi que des autres places plôme de 983, de l'empereur Othon, est de Lorraine, en 1659, par l'article 62 du daté de Mantoue. traité des Pyrennées et par le 19′ de celui de Vincennes en 1661, confirmés par les traités suivans.

En 1299 (1), Simonin d'Epinal reconnait avoir reçu de Gérard évêque de Metz, un de ses monnoyages, qu'il avait à EpiIl y a dans la ville d'Epinal, outre l'ab-nal, et promet de n'en jouir ni user que baye des Dames dont on a déjà parlé, un pendant la vie de ce prélat. collége de Jésuites depuis l'an 1632, un Sous l'évêque Conrade Bayer de Bopcouvent de Minimes établi en 1609, un de part, mort en 1459, je lis dans un mécapucins établi en 1619, deux monastères moire de ce temps-là: « Qu'un évêque de de filles, l'un de l'Annonciade depuis l'an » Metz peut faire faire monnoie franche1652, et l'autre de la congrégation de» ment, quand il lui plaît, en la ville Notre-Dame depuis 1620. > d'Epinal, et y ordonner un maître pour

pu encore jusqu'aujourd'hui recouvrer aucune monnaie frappée en cette ville.

De plus il y a dans cette ville un bailliage» faire monnoie, et nul des bourgeois de et une prévôté. > ladite ville ni du ban, ne doivent chanLes dames d'Epinal suivaient ancienne- » ger blanche monnoie, ne argent à poids, ment la règle de saint Benoit (1); mais il» s'il ne l'a offert de devant au maître de y a assez long-temps qu'elles en ont quitté » la monnoie, lequel la doit avoir pour les principales observances. Conrade Pro- » un denier moins sur un marc qu'un aubus, évêque de Toul en 1294, avait entre-> tre». Henri Dauphin, évêque de Metz pris de les réformer; il n'y réussit pas depuis 1520 jusqu'en 1524, laissa sa comme nous l'avons vu. Poppon évêque monnaie à un bourgeois d'Epinal. Je n'ai de Metz en 1094 (2), fit la visite de cette abbaye, apparemment comme fondateur; car l'abbaye est du diocèse de Toul, et résolut d'y rétablir l'observance exacte de la règle de saint Benoît. On ne sait s'il y réussit; mais encore aujourd'hui, quoique l'abbaye soit sécularisée et possédée par des Dames, qui font preuve de noblesse paternelle et maternelle, elles conservent encore quelques traces de régularité; on bre 1605. peut voir ce que j'ai dit au 3° t. de l'histoire Il y a plusieurs papeteries aux envide Lorraine (3), à la tête de la liste des ab-rons d'Epinal, et c'est à Epinal et à Nancy besses d'Epinal. seulement, que l'on peut fabriquer des Les évêques de Metz ont autrefois frap-cartès à jouer en Lorraine, suivant l'édit pé monnaie à Epinal. Sous l'évêque Thierri du roi de Pologne, du 11 novembre de Metz, en 983, il est dit que ce prélat

(1) Histoire de Lorraine, tome 1, page 564. Preuves.

(2) Hist. de Lorr., t. I, p. 1170.
(3) Tom. 3, p. cxv, préliminaires.

Le nouveau bailliage d'Epinal est régi par les coutumes génerales dudit bailliage. Elles furent rédigées dans une assemblée des trois états, sous les ordres d'un seigneur de la maison de Ragecourt, et ensuite homologuées par lettres du grand duc Charles III, donnée à Bar le 23 septem

1751.

Epinal est la plus commerçante, la plus

(1) Voy. Dissert. sur les anciennes monnaies de Lorraine.

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belle et la plus considérable ville des Vô- chanter la grand'messe aux jours ordiges, elle est traversée et coupée en deux naires. par la Moselle. La grande ville est située au-delà de la rivière, au pied du château, qui est aujourd'hui en ruines. La paroisse qui est l'église des Dames, se voit dans cette ville. Cette paroisse fut unie au chapitre en 1518.

On appelle la petite ville, celle qui est à gauche dans une ile entre les deux bras de la Moselle ; ces deux villes ont communication par un grand pont. Il y a dans cette dernière ville un très-beau corps de casernes ; l'hôpital a sa chapelle presbytérale. Il y a quatre ponts sur le canal, qui conduisent au faubourg, appelé des capucins, parce que leur maison y subsiste depuis l'an 1619; la route de Charmes à Remiremont passe dans ce faubourg.

Ces prêtres, avant l'établissement des jésuites à Epinal en 1632, enseignaient les humanités, même la philosophie et la théologie et ont élevé d'excellens sujets.

La plupart des biens de cette compagnie ont été perdus et l'on a été obligé de dimi nuer le nombre de ces prêtres. Ils subsistent encore aujourd'hui au nombre de six, qui, tour à tour et quatre ou cinq fois la semaine, chantent la grand'messe à diacre et sousdiacre.

Chacun de ces prêtres peut tirer annuellement cent livres.

Il y a aussi à Epinal une ancienne confrérie sous l'invocation des Sts.-Innocens, qui subsistait avant l'an 1472. Elle a ses constitutions et ses statuts, approuvés par Il y a à Epinal, hôtel de ville, maitrise le pape Sixte IV, et des indulgences accordes eaux et forêts, recette des finances, re-dées par Clément VIII, le 5 juin 1598. cette des bois. Le ruisseau d'Ambral tom- Cette confrairie est composée de quabe dans la Moselle, au pied de l'ancien rante confrères, savoir: vingt prêtres et château dans la grande ville. vingt laïcs.

Il parait qu'originairement il y avait à Epinal deux espèces de communautés de religieuses et de religieux, nommés fratres et sorores, dans les anciens monumens ; lesquels devaient concourir aux élections, délibérations et affaires communes de la communauté, de même qu'à l'abbaye de Remiremont; ainsi ces deux monastères étaient doubles.

La fin de cette confrérie, dans l'esprit de son érection et des bulles par elle obtenues, n'a pour objet que l'amitié et l'union qui doivent régner entre les confrères.

Le roi de la confrérie doit les traiter chaque année le jour des Saints-Innocens. Il y a une messe par semaine pour les confrères.

Le premier confrère que l'on trouve est J'ai en main une permission aux bour-M. Claude Jean Cave, en 1517. geois d'Epinal en 1526, de faireun charnier En 1554, Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont, était de cette confrérie: on y voit des Basompierre, des du Chatelet, des Despilliers, des Vatronville, des d'Anglure, des Lignéville, des Dommartin, des Savigny.

sur l'aître de saint Goëric, donnée par Nicole de Dommartin, par la permission divine humble abbesse du monastère M. saint Goëric d'Epinal, de l'ordre de saint Benoit au diocèse de Toul, et tout le couvent d'icelui même lieu. C'est ainsi qu'on parlait encore au seizième siècle.

La ville d'Epinal porte d'azur à la croix d'argent, l'écu semé de fleurs de lys d'or.

Il y a eu anciennement à Epinal une compagnie ou communauté de douze prêtres, fondée par différens particuliers depuis plus de trois cents ans, dont l'emploi était d'assister aux offices de la paroisse et

Deux évêques, M. Jean de Porcelez de Maillane, évêque de Toul.

Nicolas de Vincey, évêque de Balgnerey, enterré dans la chapelle en 1564. Cette chapelle, qui appartient à la confrérie, a été embellie et ornée en 1750.

L'on trouve au greffe du bailliage d'Epinal un mémoire qui porte que le château d'Epinal est un des plus anciens de la

Gaule-Belgique; que cette ville, qui s'ap-nérable et discrette personne messire Nipelait Chaumont, a été ruinée et désolée colas de Hannoy, gouverneur, de vénérande par les Vandales, environ l'an 406; qu'Al- dame madame Alix de Dommartin, par la bercé ou Ambron la fit rebâtir l'an 431; permission divine, humble abbesse de laqu'elle fut détruite une seconde fois par les dite église. barbares vers 636; qu'étant devenue dé- L'on voit dans l'église et le cloître d'Episerte, on n'y vit dans la suite que ronces nal deux épitaphes et un mausolée de dames et épines, d'où elle fut nommée Spinal de d'Epinal habillées en religieuses. Le mauspina, son ancien nom étant tombé en ou-solée est de l'abbesse Nicole de Dommartin, bli, quoique le derrière du château ait tou-morte en 1529, le 18 octobre. La première jours été appelé le haut de Chaumont.

Cette ville fut encore ravagée vers 882, par les Huns et les Saxons.

Théodoric I, évêque de Metz, commença l'église de cette ville. Adalberon, son successeur, la donna à des religieuses béné dictines.

Théodoric II y bàtit le chœur, qui est une adjonction au premier édifice.

épitaphe est de madame Claude de Grammont, doyenne, morte le 4 février 1579, et la seconde épitaphe est celle de madame Philippe de Thuillières, aussi doyenne, décédée le 26 mai 1607.

EPTERNACH DU ECTERNACH, ville et abbaye. Epternach ou Ecternach, petite ville dans le Luxembourg, avec une fameuse abbaye du même nom. Cette ville est située sur la rivière de Sura, entre sept montagnes, d'où lui vient dit-on, le nom d'Epternach. On a cru assez longtemps, que ce lieu se nommnit Andethan

Le pape St. Léon IX, étant en Lorraine, consacra l'église de ces religieuses de l'ordre de St Benoit, le 5 février 1049. Depuis ce temps cette ville s'est toujours augmentée. Avant les guerres on y com-na, ou Andethannale, ou Andactana ptait jusqu'à 14,000 personnes.

Epinal, quoique libre, et regardée par plusieurs auteurs comme ville d'empire, a été sous la protection des évêques de Metz, ou même sous leur souveraineté, comme ils l'ont prétendu, jusqu'au quinzième siècle: elle passa sous la domination de la France en 1466. Le roi Charles VII l'avait promise à Simon II de Bassompierre; mais il la donna au seigneur de Neufchâtel, qui ne put la conserver. Simon de Bassompierre en eut tant de chagrin qu'il quitta le service du roi et se mit dans celui du duc de Lorraine.

Les religieuses de d'Epinal out quitté assez tard les observances de la règle de St. Benoit.

villa, dans l'itinéraire d'Ethicus, et qu'il place entre Arlon et Trèves, à vingt lieues d'Arlon, et à quinze mille pas de Trèves. On trouve le même nom d'Andethannale ou Andethanna, dans Sulpice Sévère, en la vie de S. Martin; dans Paulin et dans Fortunat, livre 4. M. de Valois qui cite tous ces auteurs, croit qu'ils ont voulu parler d'Epternach.

Mais le P. Vilthem nous apprend que ses deux frères, Eustache et Jean, ont prouvé quAndethanna, n'était pas Epternach, mais Andetaven, qui se voit a une lieue de Luxembourg, sur le chemin de Trèves, où l'on remarque encore des vestiges bien marqués de l'ancienne route romaine, qui conduit directement à Trèves, au lieu qu'on ne voit rien de semblable à Epternach.

L'on trouve un compte capitulaire de 1552 qui commence ainsi : En l'hôtel de vénérande dame Isabeau d'Orchamps, se- Le nom d'Epternach, se trouve dans crette de l'église, M. St.-Gœry d'Epinal, les anciens titres de l'abbaye de ce nom. en présence de mesdames Claudine de Mon- Sainte Irmiue qui en est fondatrice, dit châtel, Claudine de Raimont, Marguerite dans le titre de fondation, en 701, qu'elle d'Albonne, de Philippe de Thuillières, re- donne à Villibrod, son seigneur et son ligieuses de cette église, en présence de vé-père, dans le seigneur, et au monastère

dure environ deux heures. Etant arrivée à l'église paroissiale de la ville, ils se prosternent, puis se relèvent, et font leur prière à S. Villibrod. Chaque paroisse rachète sa bannière, puis l'abbé leur fait distribuer une mesure de vin.

qu'il a bàti dans sa ville d'Epternach, trois pas et reculant deux ; la procession tout ce qui lui était avenu au même lieu, de la succession de ses père et mère, sans en rien excepter, avec les hommes destinés à la culture des terres, à la garde des animaux de toutes sortes avec leurs troupeaux, et les villages dépendans d'Epternach, avec leurs habitans, à l'exception d'un eertain nombre de personnes, qu'elle a affranchies, à charge de donner chaque année une livre de cire audit monastère. Elle y ajoute les vignes qui lui appartenaient sur la montagne de Vienne.

On ignore l'époque et l'origine de cette cérémonie; mais on sait qu'elle est trèsancienne. On dit qu'elle fut instituée à l'occasion d'une maladie qui attaqua le bétail du pays, qui s'agitait et sautait jusqu'à tomber mort. Le pape Innocent.... étant à Le même nom d'Epternach, se voit Lyon en.... (1), accorde 40 jours d'induldans un titre du roi Pépin, de l'an 706, gence, à tous ceux qui étant confessés et par lequel il donne ou il confirme au mo- communiés, assisteront dévotement à cette nastère d'Epternach, la moitié de cette procession, et honoreront les reliques de terre, qui avait appartenu au duc Théo-S. Villibrod, et des autres saints qu'on laire, et ensuite à son fils Théodard, et qui conserve à Epternach. appartenait alors au roi Pépin, il la cède Cette abbaye demeura sous l'observance en toute propriété, au même saint Villi- de la règle de saint Benoit, depuis l'an 701 brod. jusqu'en 873, que Carloman fils de CharOn voit le même nom d'Epternach, les-le-Chauve, y introduisit des chanoidans des titres des années 716, et en par-nes, qui y demeurèrent jusqu'à l'an 974, ticulier dans le testament de saint Villi- auquel l'empereur Othon Ir y rétablit la brod, de l'an 726 et de Carloman, en vie monastique qui y subsiste encore au790, sans qu'il soit jamais fait mention jourd'hui d'Andethanna, ce qui me parait une espèce de démonstration, que ce lieu n'a jamais porté d'autre nom, que celui d'Epternach. Saint Villibrod fit son testament en 726 et mourut en 759, gé de quatre-vingt-un ans. Il fut enterré à Epternach, et il y est honoré avec beaucoup de dévotion.

Nous donnerons ailleurs la suite des abbés d'Epternach.

L'abbaye d'Epternach a produit quelques hommes de lettres, que l'on peut voir dans la bibliothèque Lorraine. La même abbaye fut unie à la mense de l'archevèque de Trèves, en 1190, à la sollicitation de Jean, archevêque de cette église, par l'emLes peuples des environs, qui ont sou-pereur Henri VI, sous l'abbé Godefroy. vent éprouvé l'effet de son pouvoir auprès Mais cet abbé aidé de ses amis, et des prode Dieu, ont accoutumé tous les ans de tecteurs de son monastère, fit révoquer venir sous les bannières de leurs parois-¡ cette union. ses, la seconde fête de la pentecôte, en pé- L'abbaye d'Epternach, a joui autrefois lerinage à Epternach. Il s'y rend le même de même que plusieurs autres abbayes, du jour, un très grand nombre de joueurs droit de frapper monnaie, et d'en fixer le d'instrumens de toutes sortes. Lorsque les prix et la valeur dans les lieux de sa dépélerins sont arrivés de grand matin au- pendance. delà de la Sure, on leur fait une exhorta- La ville d'Epternach fut affranchie à tion, après quoi tous les joueurs d'instru- peu près sous les mêmes conditions que mens commencent à jouer, et les pèlerins

commencent leur procession en dansant? (1) Bertholet t. 2, hist de Luxen). ր. xxxiv. d'une manière grave et sérieuse, avançant Preuves.

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