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changeait de linges en remuant leurs cou-mède de lait, avec lequel elle rendit, à

vertes, certaines matières sulphureuses, affinées et volatiles sorties de leurs corps, lorsqu'on les agite, font paraître leurs lits en flammes.

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sept heures, une portion de ver solitaire d'une aune de longueur, avec la tête : on continua les dragées jusqu'au 28, qu'elle prit les dernières ; il n'y eut point Depuis que feu S. A. R. Léopold I fit en- de jour qu'elle n'ait jeté des vers sanguins, lever Marie Virion de son village, pour la jusqu'à 24, avec le restant du ver solimettre sous une garde sûre à l'hôpital St.-taire qu'elle rendit par lambeaux. Charles de Nancy, dans une chambre La catalepsie fut guérie radicalement grillée et fermée à la clef, avec une infir-par ces dragées. Il s'agissait de faire mière qui l'observait avec soin, tout ce prendre de la nourriture à la malade. De grand concours de monde disparut, parce quelle façon pouvait-on lui en proposer? qu'il y eut défense de la visiter davantage. les solides ne lui convenaient nullement, M. Mengin, premier médecin de S. A. R. parce que son estomac en avait perdu qui fut chargé de la conduite de cette ma-l'habitude; il était trop faible, elle ne ladie, peut répondre qu'elle n'usa d'aucun les aurait jamais soutenus. On lui fit préaliment pendant deux mois lorsqu'il lui parer de l'eau de poulet; elle vomit les faisait avaler deux cuillerées d'eau, une premières cuillerées; on lui en rendit, demi-heure après elle les rendait avec con- elle n'en vomit que la moitié. On suivit vulsion, aussi claire qu'elle l'avait prise. cette méthode jusqu'à ce qu'elle en souCette expérience a été répétée plusieurs tint six cuillerées, qui rouvrirent les confois. duits. On passa de là à quelques pâtes d'abricots, à une tisanne pectorale, à des purgatifs antivers, parce que la gorge était un peu son échauffée par l'effet des dragées; insensiblement elle se remit à l'usage des alimens solides et à la vie commune. Le 20 janvier 1725, ses pieds, ses ge noux et ses mains furent redressés par des bains aromatiques et nervals. Le lait qu'elle prenait par intervalle était encore de son goût.

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Le 18 octobre 1722, cette fille resta toute la nuit dans son catalepsis, qui dura jusqu'à neuf heures du matin : médecin l'interrogea, ce qu'il n'avait pu faire depuis six semaines, parce qu'elle tombait continuellement dans ses accès. Il examina les symptômes les plus fàcheux qui la fatiguaient; il remarqua que sa douleur était à l'orifice inférieur de l'estomac qui s'étendait dans le ventre; il jugea que c'était le ver solitaire, (en latin solium) qui formait cette scène la plus tragique, en irritant les parties nerveuses des intestins. Salmuth cent. 2, observ. 45, auteur fort accrédité en médecine, rapporte un exemple de convulsion, de paralysie occasionnée par les vers.

On avait déjà employé, mais inutile ment plusieurs antivers lors de la naissance, dans l'état et l'augmentation de sa maladie. Sur les indications, le mé decin lui donna six prises de dragées antivers de sa composition; la première prise la travailla beaucoup, jusqu'au point qu'elle revint de son catalepsis, qui fut le 23 dudit mois. Sur le soir cette fille étant dans son bon sens, elle reçut un re

Je suis témoin que cette fille d'Eumont prenait de temps en temps un peu de miel et d'eau; qu'elle recevait la sainte hostie dans la communion, et elle m'a avoué qu'elle pourrait prendre de même par intervalle des hosties non consacrées. Je suis témoin aussi que faisant semblant de toucher sa coiffe, quoique je ne la touchasse pas, elle s'élevait et suivait la main qu'elle croyait qui la touchait.

Toutes les chroniques de Lorraine sous l'an 825, parlent d'une fille des environs de Commercy, âgée de douze ans, qui demeura trois ans sans prendre aucune nourriture, en 825 elle commença à manger à l'ordinaire.

Une fille nommée Catherine Charpy,

âgée de 22 ans, tomba, le samedi veille de Pâques 1662, ensuite d'un grand mal de gorge, dans l'impuissance de pouvoir rien avaler de solide ni de liquide. M. Ban, médecin à Troyes en Champagne, a écrit à M. Dodart, médecin de madame la princesse de Conty, le détail de cette maladie; M. Dodart a écrit une longue lettre sur le même sujet, pour montrer qu'il n'y a rien de surnaturel ni de miraculeux dans tout cela, et M. Gauthier a encore écrit sur le même sujet, le 26 novembre 1670. Enfin M. Mallère, évêque de Troyes, donna sa déclaration le 19 juillet 1673, par laquelle il dit qu'il n'y a dans toute la conduite de Catherine Charpy qu'illusion, déguisement et mensonge, etc.

On peut voir toutes ces pièces dans le tome 3 des nouveaux mémoires d'histoire

et de critique de M. l'abbé d'Artigny, Art. LV, p. 169 et suivantes.

En 1482, le 8 mai, Emich, comte de Linange, et d'Asbourg, seigneur d'Apremont, et Robert de Sarbruche, comte de Brouck, seigneur de Commercy et d'Euville, conviennent entr'eux que ledit comte de Linange, à cause de sa seigneurie d'Apremont, est seigneur souverain de toute la ville, ban et seigneurie d'Euville : et que tous les habitans d'icelle, doivent le reconnaître pour leur souverain en son château d'Apremont, tant en ressort qu'en cas d'appel et autrement.

Et ledit de Sarbruche, son cousin, est reconnu vassal et fieffé dudit sieur d'Ade toute la ville, ban et finage dudit Eupremont et seigneur foncier et bas justicier ville, sans part d'autrui.

En 1430, le 13 février, Gérard de la Garde, châtelain de Mandre-aux-quatreTours, reconnaît que Jean d'Autel et d'AEURON (L'), rivière. La rivière appe-mis en main les droits qu'ils avaient en la premont, et Jeanne sa femme, lui ayant lée l'Euron, commence à Haillainville, ville d'Euville, ban et finage d'icelle, qu'il village entre Châté et Gerbéviller, elle passe avait acquise pour la somme de cinquante à Saint-Boing, vulgairement Sambois, et à Rozelieures, et se joint à la Moselle au- pesans florins de bon or, qu'il a payée audessous de Bayon. Les torrens la grossissent dit seigneur d'Apremont. Il reconnait que 'et la rendent quelquefois très dangereuse. lesdits seigneurs et dames peuvent les raEUVILLE.-Euville, petit village du cheter toutes et quantes fois qu'il leur plaidiocèse de Toul, sur la Meuse, au midi de ra, en lui rendant pareille somme. Commercy dont il dépend, et à titre de Et en 1545, le 10 juin, Philippe, comte souveraineté dépendante de la principauté de Linange et d'Asbourg, reconnaît que de Commercy. La paroisse a pour patron ses prédécesseurs, seigneurs d'Apremont, saint Pierre. Collateur, l'abbé de Rengéval, ont vendu pour toujours aux seigneurs de ordre de prémontré, qui fait desservir la Commercy la terre et seigneurie d'Euville, cure par un de ses religieux; il est déci-en toute haute, moyenne et basse justice, mateur avec le commandeur de Marbotte et ses appartenances, pour la somme de pour les deux tiers de la dime et le curé quatre cents écus d'or sol. pour l'autre tiers. L'église est renfermée comme dans une espèce de fort, où les habitans se peuvent retirer pendant la guerre. La chapelle de saint Pierre est dans le cimetière.

Il y a aussi un oratoire à quelque distance du village. Les anciens seigneurs du château haut de Commercy se nomment ordinairement souverains d'Euville, et leurs officiers leur donnent le même titre dans les actes publics.

Et en 1447 et 1527, on trouve les foi et hommages rendus au seigneur d'Apremont pour la seigneurie d'Euville.

Et en 1560, Renaut d'Aunoi, moine de Rengévaux, curé d'Euville, reconnaît qu'il est et doit être à la garde, pour raison de ladite cure, de haut et noble homme son très cher seigneur Geofroi, seignenr d'Apremont et de Dun, duquel il a toujours été dépendant, et de ses prédécesseurs.

Et en 1342, Philippe, curé d'Euville,

donna les mêmes reconnaissances avec son annuellement à l'hôpital de Toul quinze

abbé Pierre de Rengéval.

En 1545, Philippette de Sarbruche acquit la souveraineté de la terre d'Euville, qu'elle tenait en fief du seigneur d'Apre

mont.

de Toul. Léproserie de Valcourt, ou Valcó.-Le village de Saint-Evre est aujourd'hui regardé comme Faubourg de la ville de Toul. Mais anciennement c'était un village situé dans la banlieue de cette ville, les anciens monumens en parlent ainsi; il est construit sur le terrain dépendant de l'abbaye, à laquelle toutes les maisons doivent un cens de reconnaissance,

cents livres, dont l'abbé donne les deux tiers et les religieux l'autre tiers. Il y avait autrefois un village sur la hauteur au-desus de Valcourt, comme on l'a remarqué par les ruines qui s'y sont trouvées lorsqu'on y a travaillé.

SAINT-EVRE, abbaye.-Voyez ToUL. SAINT-EVRE, village ou Faubourg La maison de Valcourt était autrefois fort considérable en Lorraine (1). Viric de Valcourt est reconu pour fondateur de l'abaye de Freistroff, proche Bouzonville. Ce même seigneur a fait aussi quelques donations de terres à l'abbaye de Chaumousey. Je ne connais en Lorraine point d'autre village de Valcourt, que celui dont nous venous de parler. Et dans un titre de Châtenoy, Humbert, prêtre de ValL'église paroissiale est dédiée sous le lencourt, donne un pré à ce prieuré. En nom de saint Maximin, archevêque de 1129 et en 1136, Thierri, fils de ViTrêves; cette église est dans l'enclos de la dric de Valcour, signe en un titre de l'abbasse-cour de l'abbaye et fort près de l'é-baye de Saint-Mansuy.

et ornée par quelques bourgeois de Toul, qui ramassent les offrandes et les aumônes pour y faire dire la messe les fêtes et dimanches. On voit dans cette chapelle quelques statues des abbés de Saint-Evre, qui

glise du monastère. Elle est desservie par La chapelle de Valcourt est entretenue un prêtre séculier, qui est nommé par l'abbé et possède le tiers des grosses et menues dimes, contre les religieux pour les deux autres tiers; cette paroisse est très ancienne: l'évêque Frotaire, en 825, régla l'étendue du district de cette église, et l'empereury furent apparemment transférées an 1552 Charles-le-Chauve confirma la donation lorsqu'on renversa l'église de l'abbaye, au faite de cette église à l'abbaye de Saint- temps du siége de Metz par l'empereur Evre. Charles V.

Valcourt ou Valco.-Valcourt, cha- Les léproseríes étaient autrefois compelle située à une heure de distance au munes dans ce pays. Mathieu Paris, hismidi de Saint-Evre, est dédiée à l'annon-torien d'Angleterre (2), dit qu'on en comciation de la Sainte-Vierge. C'était origi-ptait en Europe jusqu'à dix-neuf cents. On nairement une léproserie, fondée au dou- en voyait dans le diocèse de Toul, une à zième siècle par les bourgeois de Toul, Valcourt, une au faubourg de Saint-Manpour y entretenir un prêtre et douze lé- suy, sous le nom de léproserie de Saintpreux, auxquels on devait donner tous les Siméon de la Borde, fondée au treizième jours du pain, du vin, de la viande fraîche siècle par la piété des religieux de Saintet à chacun douze gros toulois; les ci-Mansuy et des bourgeois de Toul (3). On toyens de Toul donnèrent l'administration y gardait les mêmes réglemens qu'à Valde cet hôpital aux abbés et religieux de court. Il y avait aussi une téproserie à VeSaint-Evre, comme plus voisins. Mais cet laine près Ligni, une à la Madeleine prés hôpital ayant été ruiné par les malheurs des guerres, les abbés et religieux qui étaient demeurés maîtres des fonds de cet hôpital, ont été condamnés par arrêt du parlement de Metz, de l'an..., à payer

(1) Histoire de Lorraine, tome 2. page

CCXCIV, CCCLXXXIV, et CCCXII.

(2) Matth. Paris, hist. p. 63.

(3) Voyez Benoit, Pouillé de Toul, preface, p. 24 et 25.

Nancy, une à Varangéville, à Neufchâteau, à Vaucouleurs, à St.-Aubin. Il y en avait plusieurs autres dans l'étendue du diocèse de Toul, on en donna la direction aux religieux de Toul.

Pour l'ordinaire les léproseries étaient situées hors les villes, pour éviter l'infection de la lèpre qui se communique aisé ment. On voit dans l'ancien et le nouveau testament que les lépreux vivaient hors des villes, éloignés de la société des autres hommes.

sous la chatellenie de Lonwi: répondant à Villers-la-Montagne, diocèse de Trèves, dans de Barrois non-mouvant.

Le grand Failli, recette et bailliage d'Etain, cour souveraine de Nancy. Il y a cent ou cent un habitans.

Le petit Failli est de même, du diocèse de Trèves; office de Villers-la-Montagne ; juridiction des juges des seigneurs; recette et bailliage d'Etain; cour souveraine de Nancy. Il y a cinquante-trois ou cinquantequatre habitans.

La Maison de Failli très ancienne et très

connue en Lorraine, portait d'argent à un rameau de trois feuilles de gueules, accompagné de deux merlettes affrontées de sable.

Mais depuis qu'on a trouvé le secret de guérir par l'art de médecine cette maladie, qui est d'ordinaire l'effet de l'incontinence, les léproseries ont été supprimées et leurs revenus unis à d'autres hôpitaux, et en particulier aux chevaliers de l'ordre de St.Lazare ou de Notre-Dame du Mont-Carmel, par édit du roi, de l'an 1664, renou-selon quelques uns, Fines, ou plutôt Fanvellé et confirmé en 1672.

On voit, par un titre du duc Ferri III, de l'an 1280, qu'il y avait à l'Aitre-sousAmance une léproserie, où l'on devait recevoir et nourrir toute leur vie tous les musels ou lépreux d'Amance ou des environs. Voyez Amance.

D'autres de la même maison portent un choux simple; d'autres trois maillets. FAINS.-Fains; en latin Fanum, ou

gia, suivant les anciens titres; village à une lieue de Bar-le-Duc au midi; du diocèse de Toul; bailliage de Bar-le-Duc, présidial de Châlons-sur-Marne, parlement de Paris, office et recette de Bar. Le roi en est seul seigueur haut et moyen justicier. M. le Comte de Nettancourt, seigneur foncier; ce lieu Voici les principales cérémonies que est situé sur l'Ornein, où il y a un château l'on observait en quelques lieux à l'expul- appartenant à la maison de Beauvau. sion d'un lépreu de la compagnie des autres L'église est consacrée à Dieu, en l'honneur personnes (1). Avant que de le renfermer de Sainte Catherine; patron, l'abbé de St. l'abbé dans sa cellule, on célébrait la messe, à Evre. Les dimes sont possédées par l'offrande de laquelle le lépreux baisait le de saint Evre, et partie par le chapitre de pied du prêtre, au lieu que les assistans lui saint Maxe de Bar, et par le curé. Il y a baisaient la main; puis on célébrait pour dans la paroisse une chapelle, dont la collui l'office des morts; lorsqu'on était arrivélation appartient au curé et aux habitans. à la léproserie où il devait être renfermé, on observait sur lui à peu près les mêmes cérémonies qu'à l'enterrement d'un mort. SAINT-EVRE-DEUX VILLE voyez

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Il y a environ 200 habitans dans Fains. Fains est nommé Fangia, dans un titre de l'empereur Othon (1), de l'an 965, alodum unius mansi in ponto, juxtacastrum Fangia super fluvium Ornæ. Ce qui est répété dans un diplome de l'empereur Conrade (2), de l'an 1053. Dans la moyenne et basse latinité, pontus signifie un pont, et fangia, de la boue, de la vase, un marais. D'où vient dans ces pays de (1) Hist. de Lorr., t. 1. p. 375.. (2) Ibid. page 40.

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montagnes, nous trouvons tant de lieux tenir en bride les troupes de Champagne, qui commencent par Faing, comme Fain- qui faisaient de fréquentes courses sur les mont, Fain-pourri, Fain-pré, Fain-portot, terres. Fain-hazard, etc. (1) et tant d'autres qui Pour revenir au château situé au-dessus finissent par Fain, comme Plain-fain, Her- de Fains, Flodoard raconte que le duc Frival-fain, Lafeigne, Fein-goutte, Fin-menil deric ayant construit le château de Fains, Remelfing, etc. Tous cesnoms viennent sans Fanis, (quelques manuscrits disent Banis.) doute de fangia, marais, fange, etc. Fains Le roi Louis surnommé d'outre mer est situé dans un lieu bas, aquatique, maré-porta ses plaintes à l'empereur Othon III, cageux. On y voit un pont sur l'Ornein. disant que le duc Frideric n'avait pas dù Si c'est la vraie étymologie de Fains, faire ce château sans son agrément. L'emcomme il y a beaucoup d'apparence, tou- pereur répondit qu'il n'avait pas prétendu tes les conjectures fondés sur ce que Faing que le duc Frideric fit aucune forteresse à pris son nom de fanum, un temple; ou sur les terres de France, sans le consentede fines, les frontières, par ce qu'il est ment du roi. frontière de Champagne, portent à faux. Sa véritable étymologie vient du pont près lequel il était situé, et des marais dans lesquels il était bâti, et qui sont aujourd'hui desséchés.

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On ignore qui est le fondateur du château qu'on voit aujourd'hui à Fains; il est d'un goût moderne; il y a apparence qu'il a été bâti par les seigneurs de la maison de Beauvau. Il subsistait déja en 1508 puisque le roi ou le duc Réné II. y mourut cette année-là, y étant allé pour faire une partie de chasse au loup. L'auteur manuscrit de sa vie, dit qu'il mourut dans la maison d'un seigneur nommé Fains; Symphorien Champier le dit de même : c'est une bévue manifeste.

On raconte que ce fut à Fains (1), qu'arriva une aventure singulière dans le temps que Michel Nostradamus était à Bar-le-Duc. Se trouvant à Fains avec un gentilhomme nommé Florainville, et se promenant,

ils

Je ne nie pas toute fois qu'il n'y ait eu autrefois un château ou un camp romain, situé sur la hauteur voisine de Fains, où l'on trouve encore de temps en temps des médailles et d'autres antiquités. Il y a même beaucoup d'apparence que le grand chemin qui venait de Ligni à Naix, et de Naix à Bar, et passait derrière l'église de Notre-Dame paroissiale de Bar, venait passer sur le pont de Fains, et de là montait au camp, ou au château bâti au dessus de Fains, d'où il allait à Leimont. Il est certain que Frideric duc de Lor-virent deux cochons de lait, l'un blanc raine, frère d'Adalberon évêque de Metz l'autre noir. Florainville demande à Nos(2), appuyé de l'autorité de Hugues Capet, radamus quel serait le sort de ces deux aniroi de France, dont il avait épousé la sœur maux. Nostradamus répondit sans hésiter Beatrix, fonda un château à Fains, en 951. que le noir serait servi à table, et que le Ce château est fort différent de celui de Bar, blane serait mangé du loup. Le seigneur qui ne fut fondé que treize ans après c'est du château où il était, fit incontinent prenà-dire, en 964, la deuxième année de saint dre le cochon blanc, on le tua, on l'acGérard, évêque de Toul qui se plaignit commoda, on le mit en broche; et on le de cette entreprise à l'empereur, qui obli- disposa pour être servi sur la table devant gea le duc Frideric à donner à St. Gérard, la compagnie, qui soupait au château. On certaines terres, en indemnité de celles nourrissait un loup dans la maison: cet qu'il avait prises pour former la ban-lieue animal s'étant glisé dans la cuisine, enleva de ce château, qu'il avait construit pour subtilement le cochon blanc tout roti, et l'alla manger où il put: On demanda qu'on

(1) V. Ducange, pontus et fangia. (2) Flodoardi. Chron. ad an. 951.

(1) Morhof. Poly histor, p. 95. 96. Item dans l'éclaircissement des quatrains.

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