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à Fresne. Ce village avec Louvant et la Aujourd'hui Fresne est office, recette et Heymeix forment une baronie à M. d'Ar-bailliage de Saint-Mihiel, cour souvemur de Louvant. raine de Nancy. Le bourg de Fresne avec

M. Baluze (1) a fait imprimer un diplôme Louvant et la Heymeix, forment une bade Louis III roi de Germanie, de l'an ronie appartenant à M. d'Armure. L'ab904 daté de Tribure, par lequel ce prince bé de Saint-Mihiel est seigneur foncier à accorde à Vuerin prieur de Vieux-Moutier Fresne, et l'abbé de saint Benoit en Voiprès de St. Mihiel, le village de Fresne vre, est seigneur foncier à Heymeix. La sa vie durant, avec les habitations, au paroisse de Fresne a pour patron St. Piernombre de vingt-quatre, les dimes et re-aux-Liens. Le chapitre de la cathédrale tout ce qui en dépendait, sans que les de Verdun nomme à la cure. rois ses successeurs et les abbées de St. Mihiel puissent le lui ôter, ou le troubler' dans sa possession; sous la condition église sous l'invocation de saint Victor. La néanmoins qu'il ferait faire jour et nuit à Vieux-Moutier le double office canoniale et monastique, et qu'après sa mort ce village dépendrait du monastère. Charles-le-simple confirma cette donation aux mêmes conditions, par un diplôme daté de l'abbaye de saint Arnou de Metz, en

919.

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La Heymeix est annexe de Tillombois, diocèse de Verdun. Il y a dans le lieu une

baronie de Fresne contient environ 60 habitans. M. de Bugnon donne à Fresne le titre de marquisat, et dit qu'il comprend Hennemont, Ville-en-Voivre, Pinteville, Manheul, Braqui, Vatronville, Vadonville, Rupt,_ Dieuve et la Papeterie, Amblainville, Hadiaumont, Viller et Genicourt, villages. Mouilli et Aulnoy, hameaux ; et S. · Fresne-en-Brice cense.

FRESNE-EN-VOIVRE. Voivre, petite ville ou bourg situé entre Fresne. Fresne, village du comté de Verdun et la Tour-en-Voivre sur la ri-Vaudémont, à deux lieues de Vézelise; vière de Chasson, qui se jette dans l'Orne patron saint Denis, collateur l'abbé de St. à Conflans (2). Fresne fut donné à l'é- Evre, et le commandeur de Xugney à glise de Verdun par Grimond, en faveur l'alternative. Décimateurs, le curé pour de saint Paul évêque de cette église, qui un tiers, le commandeur pour un autre, vivait vers l'an 640 et est mort en 648 ou et les religieux de Morizécourt pour le 649 (3). Au quinzième siècle, Hugues de troisième. Seigneur, le marquis d'HaBar, évêque de Verdun, engagea à Thierri rouel. de Lenoncourt, la seigneurie de Fresne, et quelques autres terres, pour assurance des sommes que M. de Lenoncourt lui En 1051 (1), dans le titre de fondaavait prêtées dans son besoin (4). La pré- tion de l'abbaye de Poussay, il est fait vôté et seigneurie de Fresne fut cédée en mention de Grandem Frasnum, appa1564 au duc Charles III par l'évêque Ni-remment Grandem Franum, la grande colas Pseaume, de même que d'autres sei- Fresne.

Annexe, Frenelle la Grande; patron S. Léger: et Frenelle la Petite.

gneuries avec tous les droits de fief et de- Fresne, village d'Amance, cédé pour la voirs; et le duc de son côté donna à route de Metz en Alsace.

l'évêque tout ce qu'il avait à Soheme, Fresne-au-Mont, village à une lieue de à Rembercourt-aux-Pots, à Bauzet, Loi-St.-Mihiel, il ne fait qu'une communauté Billi, Vadancourt, Fresne-en-Voi-avec Louvant.

son,

vre,

etc.

1) Baluze, Miscell. t. 4, p. 425.
(2) Histoire de Verdun; p. 92.
(3) Spicil. t. 12. Hugo Flavin,

P. III.
Histoire de Verdun, p. 344 et 454.

Fresnois sur le Collandon, répond à Dompaire.

Fresnois-la-Montagne, répond à Viller

la-Montagne.

(1) Hist. de Lorr., t. 1, p. 433.

Tous ces lieux tirent leurs noms des ar-te de Fribourg donna quittance au duc bres Fresnes, Fraxinus, qui s'y faisaient Ferri, de tous les dommages qu'il avait soufferts étant à son service, y ayant été fait prisonnier.

remarquer

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FRIBOURG en Lorraine, et FRIBOURG en Brisgau, etc. On connaît plusieurs villes du nom de Fribourg ou Freibourg. 1° Fribourg en Suisse, capitale du canton du même nom, située sur le bord de la rivière de Sarne, qui l'environne de tous côtés.

2o Fribourg en Brisgau, dont elle est capitale, était ci-devant une forteresse de conséquence, qui a souffert différens siéges. On dit qu'elle n'est pas ancienne, ayant été formée par des ouvriers qui travaillaient aux mines des environs, et qui demeuraient dans ce lieu. On met sa fondation en 1120, et on dit que ce fut Bertholde duc de Zaringhem qui la fonda.

Dans le traité de mariage d'entre Conrade, fils du comte de Fribourg, passé l'an 1289 et 1290 avec Catherine de Lorraine, il est dit que le comte de Fribourg fait alliance avec le duc Ferri contre tous les hommes en - deçà des Alpes d'Alsace, citrà Alpes Alsatia; c'est-à-dire en-deçà les montagnes de Vôge dans l'Alsace.

3° Fribourg ancienne ville d'Allemagne dans la basse Styrie. Lazius prétend que c'est l'ancienne Cardeliana, marquée dans les notices.

4° Fribourg en Bavière, auprès de la forêt de Honsture, aux frontières de la haute Autriche et du territoire de Salzbourg.

5° Fribourg en Lorraine, c'est celui qui fait ici le sujet de nos recherches, les autres étant étrangers à notre matière:

Les ducs de Lorraine ont eu différentes affaires avec les comtes de Fribourg (1). Conrade, sire ou comte de Fribourg, avait épousé Catherine de Lorraine, fille du duc Ferri III et de Marguerite de Cham- Fribourg en Lorraine est une chatellenie pagne; à cette occasion intervint un ac- appartenant à l'évêque de Metz (1), sicord entre le duc Thiébaut II, frère de tuée à l'orient de la terre de Marsal, sur ladite Catherine (2), par lequel Conrade le chemin d'Alsace, et confinant à la seiet Marguerite renoncent à toutes succes- gneurie de la Garde. Ce lieu est de l'ansions, paternelle et maternelle, et se con- cien domaine de l'église de Metz: mais le tentèrent des fiefs de Romont, Saint-Mau- château de Fribourg ne fut bâti qu'en rice, Saint-Pierremont, Vallois et Bu-1340, par Pierre, vicaire de l'évêché, xières.

retiré à Vic, et banni de Metz, pour s'être En 1362, le duc Jean Ir ayant trouvé opposé aux violences que les Messins exerces fiefs hors des mains des héritiers de caient envers les ecclésiastiques de cette Conrade et Marguerite, en disposa suivant église. Il fit construire ce château pour l'éla coutume de Lorraine, en faveur de Brun vêque de Metz et pour ses successeurs, et de Ribaupierre et de Jeanne de Blamont il a toujours fait partie de leur domaine sa femme (3). jusqu'aujourd'hui.

Et en 1290 (4), Egenon comte de Fri- En 1337, la guerre était allumée entre bourg, s'oblige de servir Ferri duc de Lor- le duc Raoul et Henri sire de Blàmont, raine, contre tous ses ennemis aux frais d'une part, et Geoffroi, comte de Linandu duc ; et la même année, le même com-ge, et de Frischeuon de Fribourg d'autre.

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En 1359, le comte de Linange ayant commis quelques dégats sur les terres de Fribourg, le duc Raoul dépouilla ce comte du fief d'Ormes et le donna à Ademare évêque de Metz, jusqu'à ce que ce

(1) Meurisse List. de Metz, p. 496.

comte eut réparé les dommages qu'il avait tifié, par les vestiges qui s'y voyent encore faits. aujourd'hui. On y voit triples lignes ou Les guerres que Raoul de Coucy évêque remparts. Ledit château ne subsiste plus; de Metz, eut à soutenir contre les ennemis il a été démoli par ordre de monseigneur de son évêché, l'obligèrent à engager plu- notre évêque de Metz, en 1747. Il n'y sieurs terres de son domaine à des sei- avait point d'église paroissiale à Frigneurs de son voisinage; entr'autres il en-bourg; il y a cent vingt-neuf ans qu'on a gagea au duc de Lorraine Charles II, en démoli les églises de Metterin et de Bein1392, la ville et le château de Nomeny, ct seing; des deux on en a bâtie une à Frila troisième partie du château et de la cha-bourg, laquelle est située sur les deux tellenie de Fribourg, pour la somme de bans. On a posé des croix dans les sancsept mille livres tournois: il ajouta en- tuaires des églises démolies, lesquelles core depuis, la somme de trois cents croix y sont encore aujourd'hui. La défrancs sur le même engagement, pour as- pendance dudit Fribourg, est, Rhodes, surance desquels il assigna la ville et le ban Sainte-Croix, Andelhousse, les Bácha, de Delme. Lenguimberg, Milberg, Albin, HasouM. Bugnon dit que les lieux dépendans dange, le Brocq, Boulle, Desseling, St. de la chatellenie de Fribourg, sont: Fri-Jean-Bassel, Romecour; il n'y a plus à bourg château, Roder cense, Ste.-Croix présent que monseigneur de Metz, qui Guermange château, Deslin de soit seigneur en tous ces lieux et haut jusDieuze en partie, Lansgbert village, Aussondange hameau, Romécourt hameau, Albing hameau, Auvillé.

cense,

Voici un mémoire sur Fribourg, qui m'a été envoyé, et que je transcris tout en

tier de mot à mot.

Fribourg a été autrefois un bourg, où il y avait foires et marchés. Les marchés se tenaient tous les mercredis, et les foires tous les jours de sainte Marguerite, vingt

ticier.

FRICOURT.- Fricourt, prieuré dépendant de l'abbaye de Senones, dans la châtellenie de la Garde, diocèse de Metz. La cure de Renoncourt, village voisin de Fricourt, de même que le prieuré de Fricourt, sont à la nomination de l'abbé de Senones; il est fait mention de l'église de Fricourt et de Remoncourt, dans une bulle du pape Innocent III, de l'an 1152.

Il parait par les anciens titres de Senones,

que l'église ou la chapelle de Fricourt était consacrée en l'honneur de la Sainte

juillet; à la saint Martin, 11 novembre, et le Vendredi saint. On l'appelle Fribourg, parce que c'était un bourg franc de tout subside; il n'avait aucun finage, et était situé sur deux finages comme il est Vierge de Bon-succès, et que le prieur encore aujourd'hui; lesquels finages s'apprenait le titre de Gouverneur de la conpellent l'un Metterin, village où était la frérie de Fricourt; quelque fois de prieur mère église et le chateau, et l'autre village de Fricourt ou de curé de Remoncourt. s'appelle Beinseing, annexe dudit Mette-En 1505, le onzième d'octobre, furent rin, sur lequel village était posé une halle, consacrés les deux petits autels de l'église unc maison de ville et un four banal; les de Notre-Dame de Fricourt, par Conrade susdits villages étant ruinés par le malheur Carn, suffragant de Metz. des guerres, les églises y ont subsisté ; les habitans dudit Fribourg y allaient pour faire leurs devoirs de chrétiens et y être inhumés; il est vrai qu'il y avait audit lieu une chapelle de sainte Marguerite. Il paraît que la moitié de ce prétendu bourg qu'on appelle vulgairement Falbourg, a été for

En 1668, le cardinal Louis de Vendôme, légat à Latere, du pape Clément V, désunit la vicairie amovible de Remon court, d'avec le prieuré de Fricourt, et l'érigea en vicairie perpétuelle. Aujourd'hui les dimes de Remoncourt sont aux religieux de Senones.

Le prieuré de Fricourt, après avoir été environ deux cents ans en commande, est rentré en règle, par la résignation que M. Beausire en fit à Dom Alexandre Blondelot, religieux de Senones, en 1704; après la mort duquel arrivée en 1725, Dom Nicolas Neuville religieux de Senones, en a été pourvu et en jouit aujourd'hui.

FROUART.

ans, jusqu'à l'entier paiement de sa rançon, qui fut acquittée pour la plus grande partie, par Renaud évêque de Metz, oncle d'Edouard; elle était fixée à quatre-vingtdix mille livres tournois.

château.

entrè

Pendant la guerre du duc Charles de

En 1350, sous la régence de Marie de Blois, duchesse de Lorraine, pendant la minorité du duc Jean son fils, les messins pour se venger des dégats que les lorFrouart, village sur la rains avaient faits sur leurs terres, Moselle vis-à-vis l'Avant-garde, qui est de rent en Lorraine et ravagèrent tout ce l'autre côté de cette rivière; ayant Condé qui se rencontra sur leur route; ils pilà l'orient et Liverdun au couchant. Ce lèrent le bourg et rasèrent le château de lieu est de la souveraineté de Lorraine Frouart (1). En 1308 Renaud, évêque et du diocèse de Toul. L'église parois-de Metz assiégea le même château; mais siale et dédiée à saint Jean-Baptiste. Près il fut battu, dans la plaine au-dessous du de là est au-delà de la rivière, se voit l'ermitage et la chapelle dédiée à saint Eucaire, premier martyr de ce pays-ci, que l'on croit avoir été martyrisé en cet endroit, sous Julien l'apostat en 362. Voyez l'histoire de Lorraine, tome 1 liv. 5, art. 5, pag. 201 nouvelle édition. Il y avait autrefois près Frouart un château considérable, bati sur un fond dépendant du prieuré de Lay en 1271, par le duc Ferri III sous la redevance annuelle de soixante sóls, à prendre sur le four banal de Frouart. Ce château a été attaqué et assiégé plusieurs fois par les messins. Le duc Ferri le båtit pour tenir en bride le château de l'Avant-garde, appartenant au comte de Bar, et celui de Condé appartenant à l'évêque de Metz. Ces trois châteaux formaient comme un triangle et dépendaient de trois souverains différens, et qui étaient presque toujours en guerre l'un contre l'autre.

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Bourgogne contre René II duc de Lorraine, les troupes Bourguignones qui étaient à Liverdun, faisaient des courses sur les terres de Lorraine, et y commettaient de grands désordres. Jean de Fénétrange, maréchal de Lorraine, amassa des troupes, prépara de l'artillerie et fit fortifier le bourg et le château de Frouart, pour arrêter les courses de ceux qui étaient à Liverdun; il assiégea même cette dernière place et l'obligea de se rendre.

En 1434 sous le duc Charles II, il y eut encore un combat entre Nancy et Frouart, dans lequel il y eut beaucoup de monde tué de part et d'autre (2). Un autre combat se donna auprès de Condé, entre les Lorrains et les Barrisiens, où ceuxci eurent du dessous, et plusieurs d'entr'eux furent tués ou fait prisonniers.

Le château de Frouart fut enfin démoli en 1633 par les ordres du roi Louis XIII, En 1508 se donna une fameuse bade même que la plupart des autres châtaille entre Frouart et Nancy, entre les teaux de la Lorraine. gens du duc Ferri II, d'Edouard comte de Bar, et de Renaud évêque de Metz. Le duc Ferri remporta la victoire (1); Jacques, comte de Salm y perdit la vie, Edouard, comte de Bar y fut fait prisonnier et demeura en prison pendant six

(1) Hist. de Lorr., t. 2, p. 434 et 44.

Depuis très-long-temps les ducs de Lorraine faisaient hommage à la Champagne, pour les terres de Châtenoi, Neufchateau, Montfort, Gran et Frouart; on

(1) Chronique du Doien de saint Thiebaut, l'an 1350.

(2) Hist. de Lorr., t. 3. Preuves p. v.

La maison de fer et le gagnage qui en dépendent, sont de la seigneurie de Haussonville.

ne sait pas distinctement d'où vient cette pour l'autre tiers. Seigneurs, le prieur et obligation; mais on sait certainement que les héritiers de M. de Bilestein. le duc Thiébaut II en 1300 fit hommage pour ces terres auroi Philippe-le-Bel (1). Le duc Ferri IV fils de Thiébaut II fit le même hommage en 1312 non au roi de France, mais au comte de Champagne et roi de Navarre.

Froville, prieuré dépendant de Cluni (1), dédié à la sainte Vierge, fut donné à l'abbaye de Cluni par un seigneur, Vir Au mois d'octobre 1543 (2) Louis XI illustris, nommé Odoïn, dont la fille, déchargea de cet hommage, Jean d'Anjou, nommée Ide, épousa Simon, fils de Siduc de Lorraine, fils de René Ir, lui et mon de Nancy; il offrit cette maison à ses successeurs, en indemnité des frais l'ordre de Cluni, pár les mains de Pique le duc Jean avait soufferts dans les bon, évêque de Toul, vers l'an 1081. guerres et dans les négociations, dans les- Bertrice abbé de Moyenmoutier, forma quelles le roi l'avait employé. quelque difficulté sur ce prieuré, en 1111, En 1348 les officiers du roi ayant en-prétendant qu'il avait d'abord été donné trepris de coliser les habitans de Neuf- en présence de témoins, à son abbaye, château, Châtenoi, Montfort et Frouart, par le seigneur Odoïn, qui l'avait ensuite pour contribuer aux charges et besoins du retiré par violence. La chose fut portée royaume; Marie de Blois, duchesse ré-par-devant le synode de l'évêque de Toul, gente de Lorraine, en porta ses plaintes au roi Philippe de Valois son oncle, qui s'étant fait rendre compte de l'état des choses, donna ordre à ses gens de demeurer en repos et reconnut ces quatre places, franches et exemptes de toutes tes de charges à l'égard du royaume.

L'arrêt de réunion rendu à Metz le 9 décembre 1680 ordonne que suivant les titres des années 1300, 1456 et 1463 les habitans et communautés de Neufchateau, Mont fort et Frouart se pourvoient en première instance par devant le juge de Neufchâteau, comme dn passé, et par appel à la cour du parlement de Metz; mais on sait que tous ces arrêts de réunion intervenus depuis 1680 ont été cassés et annulés par le traité de paix de Risvick.

tenu en 1111 en présence de l'évêque Ricuin; les deux parties y comparurent. Odoïn qui y était présent, soutint qu'il n'avait jamais fait don de ce prieuré au monastère de Moyenmoutier, et offrit d'en sor-faire serment avec six témoins de condition libre. Le prieur de Froville, nommé Vicard, qui était aussi présent, demanda du temps pour communiquer la chose, à Ponce abbé de Cluni, son supérieur, et que la décision du procès, fut remise au prochain synode. Mais comme cela demandait un temps considérable, à cause de l'éloignement des lieux, et de l'absence de l'abbé, on produisit une chartre de Pibon évêque de Toul, qui marquait que le seigneur Odoïn, avait offert ce prieuré à l'abbé de Cluni, par les mains dudit FROVILLE, village et prieuré. Pibon, et l'on montra qu'elle le possédait Froville, en latin Frodonvilla ou Fron- paisiblement depuis trente ans ; Odoïn avec donis villa, village à une lieue de Bayon- six nobles témoins, ayant affirmé la même sur-Moselle, diocèse de Toul, souverai-chose par serment, l'abbé Bertrice fut déneté de Lorraine, bailliage de Rosièresaux-Salines. L'église a pour patron la sainte Vierge; collateur, le prieur du lieu. Décimateur, le prieur pour les deux tiers des grosses et menues dimes, et le curédric abbé de saint Evre et de plusieurs (1) Histoire de Lorr.. t. 2, l. 25, p. 426. (2) Ibid., p. 427.

bouté. La décision fut donnée dans l'église cathédrale de Toul, l'an de Jésus-Christ 1111 la quatrième année du pontificat de Ricujn, indication iv en présence de Vi

(1) Mémoires miss. de Clun., et Hist. mediani monast., pag. 278, 279.

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