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reurs ídolâtres. L'abbé Hugo, ensuite tandis que la chose ne sera pas prouvée à

avance hardiment que le nom de Tullum, qui se lit dans Ptolomée, a été ajouté après coup. Et que ce nom n'a été connu que sur la fin du neuvième siècle, ou au commencement du dixième. Il cite pour ce sentiment, le P. Benoit, dans sa critique de l'histoire de Notre-Dame de Sion, au comté de Vaudémont. Il conclut qu'il s'en tient aux fortes conjectures qui veulent que Gran ait été jusqu'au quatrième siècle et au-delà, plus fameuse que Toul, et plus convenable à la dignité épiscopale.

Pour fortifier ces conjectures, on peut ajouter qu'il n'est pas certain que Gran ait été anciennement comprise dans le pays des Leuquois; elle pouvait appartenir à celui des Lingoniens ou du pays de Langres; elle est sur les frontières des deux évêchés de Toul et de Langres, et presque aussi près de Langres que de Toul. La ruine de Gran, qui fut dit-on, détruite du temps de Julien l'apostat, ou peu de temps après, a pu donner lieu à l'immense étendue de l'évêché de Toul, par la jonction du territoire de l'évêché de Gran et de celui de Toul, et par la suppression du titre épiscopal de Gran et de la succession de ses évêqucs.

Au reste les exemples de ces sortes de suppressions de titres épiscopaux, et de ces évêchés qui n'ont point eu de suite d'évêques, sont fréquens dans l'église. On en voit un nombre dans l'Orient, dans l'Occident et dans l'Afrique; les incursions des barbares, les ruines des villes ont causé ces changemens. Nous avons dans le diocèse de Metz une ville ou gros bourg nommé Metlis ou Metleshem, près l'abbaye d'Hornbac, où deux évêques, savoir, saint Landri qui vivait vers l'an 660 et saint Firmin, qui est mort après l'an 750 ont exercé les fonctions épiscopales, mais n'ont point eu de successeurs. Le P. Thomassin rapporte plusieurs exemples de pareils évêchés, dont on n'a pas eu de successions d'évêques. Ainsi la chose n'embarrasserait point si l'on avait démontré l'existence de l'épiscopat de saint Eucaire à Gran. Mais

n'en pouvoir douter, la difficulté demeu rera en son entier, nonobstant les exemples de translations ou de suppressions des titres épiscopaux qu'on pourra produire. Vermand, capitale d'un peuple, était autrefois le siége d'un évêque, qui après la ruine de cette ville, transporta son siége Noyon.

Augusta Rauracorum, ville autrefois considérable, aujourd'hui petit village aux environs de Basle. Le siége d'Augusta Rauracorum a été transféré à Basle.

Gabalum, en français Javoux, dont le siége a été transféré à Mende.

Le siége épiscopal d'Anis a été transféré au Puy, et celui de Melguvil à à Montpellier.

Sazime n'a point eu d'autre évêque que saint Grégoire de Nazianze.

Voilà à peu près ce que ces deux écrivains ont dit pour appuyer leurs conjectures. La difficulté se réduit à trois chefs, savoir : 1° Si les monumens qu'on cite pour l'épiscopat de saint Eucaire à Gran, sont de nature à faire preuve en cette matière; 2° Si la ville de Gran a passé pour cité dans les trois ou quatre premiers siècles, et si elle était plus propre à soutenir la dignité de ville épiscopale, que la ville de Toul. 3° Si Toul anciennement n'était qu'un château, et si son nom qui se trouve dans le géographe Ptolemée y a été ajouté.

Quant à la première difficulté, on peut avancer que les raisons qu'on a rapportées pour prouver l'épiscopat de saint Eucaire à Gran, ne sont ni solides, ui fondées sur l'antiquité; les pièces qu'on a citées sont modernes, et ne passent pas deux cents ou deux cent cinquante ans, mettons si l'on veut 300 ans. Ce sont des traditions populaires, des inscriptions, des légendes nouvelles, des proses, des oraisons d'églises particulières de très-peu d'autorité en ce genre.

Les légendes de saint Eucaire ne s'accordent pas entr'elles; les unes disent qu'il était évêque, sans marquer le lieu de son

évêché; d'autres qu'il était évêque de Toul,!lification de cité, son siége épiscopal, son

nom connu dans les anciens géographes
sont choses certaines et indubitables. Il
n'est pas croyable que le père Benoît Pi-
card ait pu avouer, comme le veut l'au-
teur de la préface dont nous avons parlé,
que la ville de Toul n'a été connue sous
ce nom, dans la province de Lorraine,
que sur la fin du neuvième siècle, ou dans
le commencement du dixième. Les archi-
ves de toutes les églises, et même celles de
Toul, que le P. Benoit a eues à sa dévo-
tion, en reculent l'époque au onzième siè
cle, si l'on en croit cet auteur. Le R. P.
Benoît tient bien un autre langage dans
son histoire de Toul, imprimée en 1707.
Il y montre que
Ptolomée a nommé les ci-

d'autres qu'il l'était de Gran, d'autres qu'il gouvernait les écoles de la ville de Toul; les uns le font originaire de Gran, les autres de Châlons en Champagne; les uns lui donnent trois sœurs, d'autres lui en donnent cinq; ces variétés sont d'ordinaire, les marques d'incertitude et de fausseté. On dit qu'il était évêque de Gran, que son frère saint Eliphe, et sa sœur sainte Libaire y furent martyrisés, leur culte y est célèbre, et saint Eucaire a été martyrisé auprès de Pompey et de Frouart, et son corps fut porté à Liverdun et non à Gran, où on ne fait point mémoire de son culte autre sujet de doute sur son épiscopat. La ville de Gran est absolument incontés de Toul et de Nasium, dans le pays nue aux anciens géographes; le plus an- des Leuquois, que la notice de l'empire cien titre qu'on cite, où il en soit fait men composée sous l'empereur Honorius, nomtion, est de l'an 886 sous Charles-le-me civitas Leucorum Tullo. Que sous DaChauve, et le nom de Granis villa, ne gobert premier, et sous les rois de la predécide point qu'il parle de la ville de mière race, elle n'était pas connue sous Gran. Je ne veux pas toutefois contester un autre nom. Les tables de Peutinger, que ce n'ait été autrefois un très grand et l'itinéraire connu sous le nom de l'emlieu, les monumens qui y subsistent, et pereur Antonin, marquent aussi expressétous ceux qu'on y découvre tous les jours,ment Tullo.

une dissertation critique pour prouver que la ville de Toul était la capitale et le siége épiscopal des Leuquois, et que Gran n'a pas été la capitale des mêmes Leuquois, ni le siége épiscopal de S. Eucaire; et que ce saint n'a pas été évéque des Leuquois, contre le système chronologique des évêques de Toul, par M. l'abbé Riguet, et contre la préface mise à la téte de ce livre par un auteur anonyme.

sont des preuves de son ancienne gran- Un auteur anonyme que l'on croit être deur. Je ne nierai pas non plus qu'elle M. Nicolas Clément, garde de la biblion'ait été comprise dans le pays des Leu-thèque du roi, et qui s'est caché sons le quois, et non dans celui de Langres ou nom de M. Antimond, composa exprès des Lingoniens qui en est proche. Enfin je n'aurai pas de peine à accorder que Gran ne puisse être du nombre de ces villes, où l'on aura vu quelque évêque exercer en certain temps, les fonctions épiscopales, et qui n'auront point eu de suite; et dont les titres épiscopaux auront été éteints presqu'aussitôt qu'ils ont commencé: On en a plus d'un exemple dans l'antiquité; mais tout cela ne prouve pas la réalité de l'épiscopat de saint Eucaire, mais seulement Comme M. Clément était natif de Toul, la possibilité qui ne peut jamais former de aussi bien que le père Benoît Picard, ils preuve; la conséquence est bonne de l'é- avaient intérêt tous deux, à défendre l'hontre au pouvoir être ; mais non du pou-neur et l'antiquité de leur patrie; et M. voir être à l'être. Or l'épiscopat de saint Clément étant garde de la bibliothèque du Eucaire, ni à Gran, ni ailleurs, n'a ja-roi, se trouvait à même de la soutenir mais été prouvé d'une manière décisive et mieux qu'un autre, ayant la commodité convaincante. des livres, et surtout des manuscrits, pour L'antiquité de la ville de Toul; la qua-prouver que le nom de Tullum n'avait pas

été ajouté au texte de Ptolomée. Il suit | criptio, dont on ne connaît pas l'auteur; pied à pied son adversaire, et le réfute so- après cela vient l'itinéraire d'Antonin, qui lidement. Il fait voir que le système de M. est beaucoup plus circonstancié que ces Riguet n'est fondé que sur des pièces nou- deux autres pièces. On voit par ce qui est velles et de mauvais aloi; que la vie de contenu dans cet itinéraire, qu'Ethicus y a saint Elophe composée par l'abbé Rup- ajouté, et l'a interpolé, par exemple il dit : pert, est rejetée par les plus habiles criti- Bisantium quæ est Constantinopolis; Perques; que cet auteur même avoue que sulis quæ est Maximinianopolis. On sait Toul était la cité des Leuquois. Que Gran que Constantinople et Maximinianopolis n'est nommé cité dans aucun bon auteur. sont beaucoup plus récentes qu'Ethicus. Que toutes les notices donnent ce nom à la ville de Toul, de même que les rois de France de la première race, et ensuite les rois de Germanie et les empereurs, et une foule d'auteurs et d'historiens anciens et modernes. Il ne disconvient pas qu'on n'ait vu des évêchés supprimés, et dont le titre a été transféré d'une ville en

une autre.

M. Clément conclut que M. l'abbé de Riguet tout habile qu'il était, a eu le malheur commun à tous ceux de cette province qui veulent travailler; le défaut de livres et de bibliothèques arrêtent leurs progrès; et le peu de zèle qu'on y a pour les sciences, leur fait négliger des recherches plus exactes. C'est la plainte que cet abbé lui-même, faisait autrefois a une personne qu'il honorait de sa conver

GRAND-VILLE (LA). Voy. CONS LA GRAND-VILLE.

Enfin venant à l'article de Ptolomée, où l'auteur de la préface en question, a avansation. cé que le nom de Tullum a été mis après coup dans le texte de ce géographe, M. Clément lui soutient que le nom de Tullum GRANGE-AUX-DAMES (LA). La se trouve dans tous les manuscrits grecs et Grange-aux--Dames, Grangia Dominalatins, et dans toutes les anciennes éditions rum, monastère de filles, de l'ordre de de Ptolomée. prémontré, situé autrefois à un quart de lieue de l'abbaye de Flabémont. Ce monastère de la Grange-aux-Dames, fut fondé vers l'an 1161, par Etienne, premier abbé de Flabémont.

Les premières filles qui se consacrèrent à Dieu en ce monastère, furent deux niè ces de Pierre de S. Julien chevalier, qui donna à l'abbé Etienne, les dimes de sa terre de St. Julien. Le nombre des religieuses s'augmenta si considérablement en peu de temps, que l'abbé Hugues successeur d'Etienne se vit obligé d'augmenter les bâtimens du monastère de la Grange-auxDames. Ce monastère ne subsiste plus. On en voit encore des ruines à quelque distance de Flabémont.

Il entre sur cela dans un détail, qui n'était possible qu'à un garde de la bibliothèque du roi. Il est constant que les anciens et les premiers auteurs des Versions de Ptolomée de grec en latin, les anciens manuscrits et toutes les éditions de cet auteur, sont uniformes en cet endroit. Il en conclut qu'il y a bien plus de raison de dire que les savans conviennent que ce mot de Toul, se trouve dans Ptolomée, que de -dire qu'il y a été ajouté après coup. M. Clément donne un article fort curieux, touchant l'itinéraire que l'on cite sous le nom de l'empereur Antonin; il fait voir que cet itinéraire est véritablement de l'empereur Antonin; que cette cosmographie est composée de trois pièces fort anciennes. GREVEN-MACHEREN. GrevenLa première est la description de la terre, Macheren ou Greve-Macre, petite ville au de César et d'Auguste, et on y distingue pays de Luxembourg, entre Sierk et Trèl'ouvrage des trois géographes qui y furent ves, sur la rive gauche de la Moselle, en employés. La seconde rapportée par Ethi- une plaine agréable, à cinq lieues de Lucus, a pour titre : alia totius orbis des-xembourg vers l'orient; elle est environnée

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d'un terroir fertile et de coteaux plantés de vignes.

nn marché, le jeudi de chaque semaine, en récompense des gros frais qu'ils avaient supportés, pour la réparation des murailles de leur ville; et en 1384, il confirma leurs priviléges, dont on a parlé plus haut.

Il est fait mention de Macheren, dans une charte de Dagobert II, de l'an 675 (1). In pago Moslense in Marcha Barense, Machera. Cette terre appartenait anciennement à l'église collégiale de la Ma

Henri l'Aveugle, comte de Luxembourg, l'acquit de Hillin archevêque de Trèves (1), depuis ce temps elle est demeurée au pouvoir des comtes de Luxembourg. Le même comte Henri en voulant faire une place d'armes, pour lui servir de barrière de ce côté là, la ceignit de murailles, et l'environna de fossés ; et dès lors elle prit forme de ville, et on l'appela Greven-Macheren, les limites du duc, pour la distin-deleine de Verdun, qui l'échangca en guer de Koënigs-Macheren, la frontière du roi, autre ville près de Thionville, que Jean roi de Bohême et duc de Luxembourg (2), fit aussi fortifier.

Le nombre des habitans de Greven-Macheren, s'étant considérablement augmenté, le comte de Luxembourg lui accorda des lettres d'affranchissement, à peu près sur le pied de celles de Luxembourg. Qu'ils payeront annuellement la neuvième gerbe de leurs champs, et le neuvième panier de leurs vendanges, avant qu'ils aient tiré le fruit de leurs champs et de leurs vignes. Que chaque maison payera tous les ans quatorze deniers, sept à la saint Remi et sept à la sainte Valburge, et un chapon à Noël. Lorsque le comte créera son fils aîné chevalier, ou qu'il mariera sa fille aînée, ils payeront à proportion comme ceux de Luxembourg. Ils marcheront à la guerre, comme les bourgeois de Luxembourg, lorsqu'ils y seront commandés, etc.

1222, contre d'autres biens, avec l'abbaye de St. Eucaire ou St. Mathias de Trèves. Quelque temps après le domaine fut transféré au comte de Bar.

Le duc Simon I en 1156 (2), remporta à Macheren, une victoire contre Alberon archevêque de Trèves.

GRIMAUCOURT.

Grimaucourt,

Grimaldi ou Grimani–Curtis, village du diocèse de Verdun, annexe de Sampigny, situé entre la Meuse et l'Aire, à deux lieues de Saint-Mihiel et de Commercy; bailliage de Bar, cour souveraine de Nancy. Il y a dans ce lieu une église sous l'invocation de la sainte Croix en son exaltatation, un vicaire résident, et environ 35 habitans; comté de Sampigny.

Grimaucourt, village du diocèse de Verdun, annexe de la paroisse d'Herméville. L'église a pour patron St. Laurent. Ce village est situé dans une plaine, sur un petit ruisseau, à deux lieues et demie de Verdun, une et demie d'Etain; bailliage La ville de Greven-Macheren a souffert de Verdun, "parlement de Metz. Grimaude grandes et fâcheuses révolutions pen-court a été cédé à la France, et était autredant les guerres; ayant été plus d'une fois fois de la prévôté d'Etain. brûlée, pillée, saccagée, et nommément par Albert de Brandebourg en 1552 et encore en 1705, par les alliés. Ses murailles sont presqu'entièrement ruinées, depuis qu'en 1688, la France fit raser presque tous les forts du Luxembourg.

En 1555, le duc Venceslas accorda à ceux de Greven-Macheren une foire ou

(1) Bertholet, t. 5, p. 92, 93.

GRIPPORT.— Gripport, GuerriciPortus, village du diocèse de Toul, situé sur la Moselle, cinq quarts de lieue au dessous de Charmes; bailliage de cette ville, cour souveraine de Nancy.

L'église de ce lieu qui est champêtre, est appelée Viacelle, Via Cæli, c'est-à

(2) Histoire de Luxembourg, tome 5, pages xxviii et cxxxiii.

92, 93.

(1) Hist. de Verdun, p. 186, 187, et preuves (1) Hist. de Lorraine, t. 1, p. 8.

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dire Chemin du Ciel; elle a pour patron S. Léonard.

Dépend Socourt, village à gauche de la Moselle, une lieue au-dessous de Char

mes.

saints Amé et Adelphe, on nomme le monastère du saint Mont, Habundense mo– nasterium.

Cet ancien monastère d'Habend, prit dans la suite le nom de son fondateur St. Gripport appartenait anciennement aux Romaric, et s'appela Romarici, ou Ruseigneurs de Charmes (1). maricimons; en allemand Rumelsberg, GUERMANGES. · Guermanges, sei-montagne de Romaric. Enfin, depuis l'irgneurie dépendante de l'évêché de Metz, ruption des Huns dans ce pays, les relisituée sur l'étang de Lindre. Le 2 octobre gieuses du saint Mont ayant été obligées 1359 (2), Henri de Guermanges promet de quitter leur ancienne habitation, se bâde se rendre prisonnier au château de Vic, tirent dans la plaine sur la Moselle ; ce qui au premier de l'an 1360, et consent s'il a donné commencement à la ville de Remimanque à sa parole, que tout ce qu'il remont, assez connue aujourd'hui par le tient de l'évêque de Metz, lui soit acquis célèbre chapitre des dames nobles qui y et confisqué.

La seigneurie de Guermanges a été possedée par une branche de celle de Custine. La maison de Guermanges porte de gueules au corps d'or mis en pale.

résident.

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Quant au pays d'Habend, il s'étendait sur la montagne et sur les vallées qui environnent la ville, et qui forment le territoire de la prévôté de Remiremont, des GUERPONT.- Guerpont, Guerrici- deux côtés de la Moselle; ce pays est comPons, village du Barrois mouvant, diocèse pris dans celui du Chaumontais, qui était de Toul, à droite de l'Ornain, deux lieues beaucoup plus étendu que le pays d'Habend au-dessus de Bar; bailliage de cette ville, (1). Dans les anciennes reprises que le duc présidial de Châlons, parlement de Paris. de Lorraine faisait auprès de l'empereur Les seigneurs et dames sont: MM. de Ri-il exprimait le Comté de Rumelsberg, ou zaucourt, d'Hacourt et de Rouyn de Ro- de Remiremont: nos ducs étaient originaigéville. La paroisse a pour patron saint rement avoués et comtes de Remiremont. Evre. HABLAINVILLE, ET PETONVILLE. -Hablainville, village du ban de la rivière, ayant ci-devant pour annéxes, BuriHABEND, pays d'Habend ou de Remi-ville, Rulonville et Vaxainville, et ayant Habend (le pays de), est celui de plus dans sa dépendance Petonville où se voit aujourd'hui la ville et l'église de autrement Betonville. Le ban de la rivière Remiremont; ce pays est nommé originai-tire son nom de la petite rivière de Verement Habendum, ou Avendum, ou Ha-zouze, qui prend sa source dans les monbundum, ou Avendunum. tagnes de Voges, et se décharge dans la Meurthe au dessous de Lunéville.

remont.

H.

Le patron de l'église d'Hablainville, est

La montagne où saint Romaric bâtit la fameuse abbaye de Remiremont, où l'on voit aujourd'hui le monastère des bénédic-saint Martin. tins du saint Mont, était proprement Habendum. Il est dit dans la vie de S. Arnoù évêque de Metz, qu'il mourut et fut enterré in Habendo, au saint Mont, d'où il fut ensuite transféré à Metz. Et dans la vie des (1) Archives de Lorraine, Layette, Char

mes.

(2) Meurisse, p. 512.

Pétonville ou Betonville, aujourd'hui petit hameau dépendant d'Hablainville, était autrefois un lieu considérable. Il y a même apparence que c'était le chef-lieu du ban de la rivière. Il en est parlé dans le titre de Childeric II en faveur de l'ab

(1) Hist. de Lorr. t. 2. p. CCCCLXXXI.

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