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On connait encore aujourd'hui deux montrer que Metlis où saint Pirmin exerHornbach près la ville des Deux-Ponts; l'un çait ses fonctions épiscopales, n'était ni la situé, comme on l'a dit, au confluent de ville de Metz, ni celle de Meaux, qui sont deux ruisseaux, dans un fonds entourré si éloignées d'Hornbach; mais Metlis ou de montagnes; l'autre connu sous le nom Metleshem, qui en est assez près, c'estde Vieu-Hornbach, Alt-Hornbach, à à-dire, environ à une lieue; d'ailleurs une demi lieue du premier. On croit que les siéges de Metz et de Meaux, étaient c'est le lieu où l'abbaye fut premièrement alors remplis par d'autres évêques bien fondée; le cloître y subsiste encore, le dor-connus. toir sert de magasin. On y voit la cuisine bien voûtée, de même que tout le bas du monastère.

Quoique saint Pirmin eut fixé sa demeure ordinaire à Hornbach, il ne laissa pas de fonder ou de réformer encore avant et après ce temps, d'autres monastères. Il fonda de nouveau, Schuvarsach et Gegenbach dans l'Ortnaw, et Pfefers en Suisse,

Saint Pirmin y construisit une église sous l'invocation de la Sainte-Vierge, de saint Pierre et de tous les saints, et y assembla une nombreuse communauté, qui vi- et il réforma Augie-la-Riche, Schutteren vait dans la pratique exacte de la règle de Wissembourg et Maurmoutier en Alsace, saint Benoît. Il était simple évêque région- et quelques autres monastères. Nons nous naire, n'ayant point de siége fixe; mais bornerons ici à Hornbach, qui se trouvant exerçant les fonctions épiscopales dans tous dans le diocèse de Metz, entre naturelleles lieux où il se rencontrait. S'étant enfin ment dans notre sujet. S. Pirmin y mourut fixé à Hornbach, il y exerça les fonctions et y fut enterré en 758. Quoique l'église et épiscopales, non à Hornbach, les femmes le monastère soient entre les mains du duc n'y ayant point accès, mais à Metlis, ou des Deux-Ponts, on y a conservé les reliMetleshein, gros bourg qui en est proche.ques de St. Pirmin, jusqu'aux dernières Obtinuit sedem episcopalem in castello guerres de religion, qu'on les transféra à metlis appellato. Il paraît qu'alors les li-Inspruch. mites des évêchés n'étaient pas encore bien fixées, et d'ailleurs Hornbach est situé sur les confins de l'archevêché de Trêves, de l'évêché de Metz, et celui de Spire, à vingt-cinq lieues de Trèves, à autant de Spire, et à vingt de Metz; c'est un archiprêtré.

St. Pirmin a laissé un petit ouvrage en forme d'homélie, dans lequel il exhorte ses disciples à la pénitence et à la communion, après la pénitence accomplie et la réconciliation obtenue.

Il eut pour successeur dans le gouvernement de son abbaye d'Hornbach, saint Un jour, comme saint Pirmin donnait la Jacob, évêque de Toul (1), qui s'y retira confirmation à une multitude de personnes apparemment quelque temps avant la mort de l'un et de l'autre sexe, à Metlis, il ar- de saint Pirmin, arrivée en 758. On croit riva que le saint Chrême manqua dans les qu'il souscrivit au concile de Compiègne boîtes ; alors saint Firmin dit à son diacre: en 758, en ces termes : Jacob peccator courez vite au monastère, et en rapportez subscripsi; et encore au concile d'Attigni les boîtes pleines de saint Chrême, afin en 765, où son nom se trouve ainsi : Jaque nous continuions à conférer le sacre-cob Episcopus de Monasterio Gamundias. ment à ce peuple assemblé. Le diacre ayant On dit que Jacob se trouva aussi à la dépris les burettes, les vit remplies de saint dicace de l'église de Gorze, en 761; enfin Chrême jusqu'au haut et les rendit au saint au retour d'un voyage qu'il fit à Rome en évêque. Cela fut regardé comme un mira- 767, il mourut à saint Benigne de Dijon. cle et remplit de joie et d'admiration toute l'assemblée.

(1) V. l'hist de Toul, chron. 22, et l'hist`

J'ai rapporté ces particularités pour Lorr., t. 1, p. 538.

Voyez l'hist. de Toul, ch. xxii, p. 277 et

suivantes.

Il paraît que vers l'an 758 (1), Ama lart était abbé d'Hornbach, apparemment après l'abdication de Jacob, évêque de Toul. Il est remarquable qu'anciennement l'abbé d'Hornbach, était décoré de la dignité d'archidiacre de l'église de Metz, comme il paraît par cette lettre de Conrade de Scharfenech, évêque de Metz, de l'an 1220. Cum ab adolescentia nostra Hornbacensis ecclesiæ noverimus dignitatem, inter cæteros honoris ejus titulos, abbatem non ambigimus infra villam ipsam archidiaconali potestate gaudere sic enim à priscis temporibus in ipsa est ecclesia observatum, ut cum ab Metensi episcopo abbatiæ donum recipitur, simul et archidiaconi infra villum, ut dictum est auctoritas conferatur.

se firent luthériens: Que les religieux s'étant enfuis avec le trésor de leur église, le duc les avait fait poursuivre et enlever leur trésor.

Jean Bonne de Vachenheim, ayant géné reusement persisté dans sa religion et dans l'observance de sa règle, l'empereur Char les V, lui confia l'administration d'Horn. bach, par ses lettres datées de Bruxelles, le 14 avril 1540.

Antoine comte de Salm, fut le dernier des administrateurs de cette abbaye, et comme il s'y gouvernait d'une manière qui déplaisait aux seigneurs voisins et qu'on le pressait de changer de conduite, il se retira secrètement.

Volfang duc de Deux-Ponts, résolut de changer l'état de cette ancienne abbaye; et à l'exemple de plusieurs autres princes de l'empire, il y établit en 1559, des proCe fameux monastère persévéra dans la fesseurs habiles pour enseigner la jeunesse, parfaite observance de la vie religieuse, sous et donna à ce nouveau collège pour prela règle de saint Benoît, jusqu'au XII mier recteur, le célèbre Emmanuel Tre siècle, qu'il tomba dans un tel relâche-mellius, si connu par son érudition, et ment, qu'il fallut faire revenir du monas- surtout par la science des langues orientère d'Hirsange un excellent religieux, tales. Mais on m'écrit que l'abbaye nominé Conrade, avec douze de ses confrères , pour mettre la réforme et rétablir la discipline à Hornbach ; c'est ce que raconte Thrithème, dans sa chronique d'Hirsauge, parte 1, page 275. Ces bons religieux y rétablirent le bon ordre, et il continua comme auparavant à répandre la bonne odeur de Jésus-Christ dans tout le voisinage.

d'Hornbach depuis plus de cinq à six
siècles, avait des écoles pour les séculiers.
Les dues de Lorraine y avaient fondé
douze places pour des gentilshommes,
y avaient donné des fonds pour leur en-
tretien.

En 1570, Philippe Christophe, archevêque de Trèves, et évêque de Spire, ayant repris l'instance d'entre Marquard, Le monastère d'Hornbach changea en- évêque de Spire, d'une part, et la maison tièrement de face au XVI siècie, lorsque des Deux-Ponts, d'autre, par devant le les palatins du Rhin, Louis II, Rupert et conseil de l'empereur; on produisit des Volfang, embrassèrent la réforme de Lu- lettres de l'empereur Henri III, et de quelther, suivant la confession d'Ausbourg. ques abbés d'Hornbach, qui prouvaient Alors Jean de Kindhausem qui gouvernait que l'abbaye d'Hornbach avait été mise l'abbaye, se rangea aussi volontairement sous la protection particulière de l'évêque de leur parti, avec douze de ses religieux, de Spire; en sorte que l'empereur Ferdiqui composaient sa communauté. On m'é- nand II, donna son décret en 1628, en crit que ce fait est faux, et que les reli- faveur de l'abbaye d'Hornbach, et ensuite gieux persistèrent dans la religion catholi- intervint en 1629, le fameux décret impéque ; mais que les chanoines d'Hornbach rial, qui ordonna que tous les biens des évêchés, des monastères et des autres biens ecclésiastiques occupés dans l'empire,

(1) Annal. Bened. t. 2, p. 189.

puis le traité de Passau, fussent restitués à se retirer dans la ville des Deux-Ponts, leurs légitimes possesseurs. Ainsi le prince pour y en faire autant, s'il pouvait. Jean duc des Deux-Ponts, fut obligé de Les troupes Françaises ne traitèrent pas rendre les biens de l'abbaye d'Hornbach mieux ce malheureux pays, lorsqu'en à l'évêque de Spire, qui y rétablit les bé-1676, elles y vinrent en quartier d'hiver; nédictins. elles exigèrent d'excessives contributions Ils y demeurèrent jusqu'à cette terrible des habitans, puis ruinèrent les portes, les famine qui désola tout le pays et les con-tours, et renversèrent une grande partie des traignit de chercher ailleurs une demeure, murs, dont le bourg d'Hornbach était feret de quoi subsister; mais ils n'ont jamais mé, après en avoir tiré des habitans tout entièrement abandonné leur monastère; ils l'argent qu'ils en purent extorquer. y sont revenus de temps en temps, et on L'abbaye d'Hornbach est aujourd'hui sait d'un des exécuteurs des ordres du duc presqu'entièrement ruinée. Le chœur où des Deux-Ponts, qu'il avait jeté lui-mê-les religieux faisaient l'office, est renversé; me quatre religieux dans un puits; les au- la tour tomba il y a long-temps, faute de tres dans ces temps de violence et de trou- réparations, écrasa par sa chute une bles, se retiraient ordinairement en l'ab- grande partie de l'église, et couvrit par ses baye de Metloc, comme l'a assuré le R. ruines les monumens et les tombeaux des P. D. Christophe, ancien procureur de personnes illustres qui y étaient enterrées. Tholey. La nef, subsiste et sert à l'exercice de la religion des réformés et ceux qui suivent la confession helvétique > apparemment celle de Calvin et de Zuingle.

Après leur fuite, Frideric duc des Deux-Ponts y entra de nouveau et s'y est maintenu jusqu'aujourd'hui, en vertu de la paix de Munster ou de Vestphalie, qui a maintenu les protestans dans la jouissance des biens d'église qu'ils possédaient

alors.

Il y a dans cette ville des luthériens, des calvinistes et des anabaptistes. La nef de l'église de l'abbaye est partagée, une moitié sert de prêche aux calvinistes; l'autre moitié sert de magasin. Le portail de l'église est accompagné de deux grosse tours.

Dans les guerres de religion qui furent si funestes à l'Allemagne, le duché des Deux-Ponts fut extraordinairement mal- L'ancien Hornbach est à une demi-lieue traité par les troupes impériales (1). Un de la grande abbaye et du bourg d'Hornauteur contemporain, et témoin oculaire, bach; le cloître y subsiste encore en partie, dit, que les soldats qui étaient dans le bourg | les dortoirs servent de greniers ; la cuisine d'Hornbach, le ravagèrent avec le monastè- est entière, tout le bas est voûté. Le chœur re; le commandant logea ses chevaux dans est renversé. Il y avait à l'entrée du chœur la belle et ancienne église de l'abbaye; la deux clochers, comme en plusieurs autres bibliothèque fut pillée, dissipée et conduite abbayes. avec l'archive aux Deux-Ponts, où elle est encore. Le bourg fut partie brûlé, partie ruiné et abandonné, de telle sorte qu'en plein jour on y voyait les bêtes sauvages, aller, venir et demeurer sans crainte; les cloches de ce licu et des environs furent enlevées et envoyées à Trèves, pour y être vendues. Enfin ce cruel commandant réduisit ce lieu en un tel état, que lui-même n'y pouvant plus subsister, il fut obligé de

Il y a assez près de l'abbaye une église nouvelle, bâtie en 1631, à la place de la halle, par Jean II, duc des Deux-Ponts, lorsqu'en vertu du décret de la chambre impériale, il fut obligé de restituer l'abbaye d'Hornbach aux bénédictins, par de le crédit l'évêque de Spire. Cette nouvelle église est commune aux catholiques et aux luthériens de la confession d'Ausbourg.

Il y a encore une église dédiée à saint Jean, assez près du bourg vers le midi, (1)Balthasar venator in miscellis G. C. Joannis.'aujourd'hui presque ruinée; la nef de cette

église était autrefois destinée à la sépul- situé à deux lieues de Briey, une de Conture des bourgeois; elle appartient aux flans en Jarnisy. Les seigneurs et dame sont catholiques, et le curé y va dire la messe. le roi et mademoiselle Richard de Jouaville. HORREEN voyez SAINTE MARIE Battilly, Battilleium, village annexe

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D'HORRÉEN abbaye de bénédictins à d'Houaville. Le roi en est seul seigneur,
Trèves.
M. Richard d'Etain jouit du tiers du do-
maine.

HORVILLE. - Horville, Dehuvilla, village du diocèse de Toul, à gauche de M. François Ampoire curé d'Houaville l'Ornain, à trois quarts de lieue de Gon-et Battilly, archi-prêtre de Hattrise, et Vadrecourt. Il y a un fief, érigé le 22 juillet lentin Francillon son neveu fondèrent en 1709 bailliage de la marche, présidial 1629, une messe tous les samedis de chaque de Châlons, parlement de Paris, Barrois semaine dans l'église paroissiale d'Houa'mouvant. Le roi en est seul seigneur. Ce lieu était autrefois annexe de Bonnet. Il en a été desuni par feu M. de Bissy évêque de Toul, et érigé en cure. La paroisse a pour patron St. Jean-Baptiste.

Jean seigneur de Choiseuil possédait en 1270, le fief d'Horville (1). Cette année il assigne à Thiebaut comte de Bar, son cousin, en indemnité des dommages qu'il lui avait causés à l'occasion de la guerre qui avait été entre eux, il lui assigne, disje, cent livres de terre; entre autres sur le fief qu'il tient de lui à Horville et à Angeville; lequel fief il tiendra jusqu'à l'entier paiement de deux mille soixante livres, dont ils étaient convenus pour tous dommages et intérêts.

En 1272, Henri roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, donne à Thiebaut comte de Bar et à ses successeurs le fief de Gondrecourt, que Jean de Gondrecourt tenait de lui en la dite châtellenie, et ce qu'il pouvait avoir à Horville, pour les tenir de lui en fief et en hommage. Fait à Bar sur Seine au mois de février.

Jean d'Ourches seigneur d'Epiez en partie, possédait la seigneurie d'Horville en 1464, comme le marque la dénombrement qu'il en donna au duc de Bar le 14 avril

de cette année.

HOUAVILLE et BATTILLY.-Houaville, village du diocèse de Metz, ci-devant office et prévôté de Thiaucourt, bailliage de Pont-à-Mousson; depuis 1751, bailliage de Briey, cour souveraine de Lorraine,

(1) Archives de Lorr. Layette Gondrecourt.

ville.

HOUD (SAINTE), abbaye de filles, ordre de Citeaux.-Sainte Houd, ou sainte Hoïlde, abbaye de filles, ordre de Citeaux, diocèse de Toul, à deux lieues de Bar-leDuc, sur le ruisseau d'Auxone, office, recette et bailliage de Bar, présidial de Chalons-sur-Marne, parlement de Paris. Le roi est seul seigneur de tout le continent; il y a dans la basse cour trois ou quatre fermiers.

Cette abbaye fut fondée vers l'an 1223, par Henri II, du nom, comte de Bar, et Philippe de Dreus, Dame de Torcy. Íls y déposèrent le bras de Ste. Hoïlde, ou Ste. Houd, que l'on y conserve encore aujourd'hui. La première abbesse de sainte Houd, est Marguerite, dont la mémoire est en bénédiction dans ce monastère, elle mourut vers l'an 1240. On peut voir dans le dernier tome de l'histoire de Lorraine, la succession des abbesses de sainte Houd. Cette abbaye subsistait déjà un peu auparavant dans le château de Putil, à cent pas du lieu où elle est aujourd'hui.

La cense seigneuriale de Gros-terme auprès de l'abbaye de sainte Houd, dans la paroisse de Laimont, bailliage de Bar, est remarquable par une source d'eau minérale, appellée les Eaux du blanc chéne; elles sont ferrugineuses, froides, et sortent d'une espèce du marre.

HOUDELAINCOURT.-Houdelaincourt, village du diocèse de Toul, à gauche de l'Ornain, à une lieue de Gondrecourt; bailliage de la Marche, présidial de Châlons, parlement de Paris, Barrois

mouvant. Le roi en est seul seigneur : l'énédictins. On fixe la fondation de ce moglise paroissiale a pour patron St. Pierre-nastère en 697.

ès-liens.

puissant protecteur auprès de Dieu, Val

Ce fut seulement en 825, que l'on y HOUDREVILLE.-Houdreville, Au- transféra le corps de Saint-Hubert. Valdriaci-villa, village près Vezelize, à gauche cand évêque de Tongres, touché de l'état du Brenon, bailliage de Vézelize. La pa- misérable où ce monastère était tombé par roisse a pour patron saint Evre évêque de le dérangement et la mauvaise économie Toul, comté de Vaudémont. Omalmont des clercs qui l'habitaient, résolut de le est un hameau dépendant de la terre de réparer et commença en 814, par rebâtir Tantonville. Annexe, Parey-Saint-Cézaire. l'église et les lieux réguliers; puis du conLa métairie de la Hutterie en dépend pour sentement du pape Léon III, et de l'emle spirituel. pereur, il en chassa les clercs qui déshonoEn 1380, Houdreville appartenait au raient la sainteté de leur état, et y mit des comte de Genêve, à cause de son comté bénédictins, aux quels il donna' pour abbé de Vaudémont. Ce comte de Genêve était un saint homme nommé Alveus. Ce chanPierre de Genéve, premier mari de gement se fit en 824, et pour l'affermir de Marguerite de Vaudémont. Il était mort plus en plus, et donner aux religieux un en 1593. Le duc Léopold érigea la terre de Hou-cand leur accorda les reliques de Saintdreville en baronie le 4 novembre 1720, Hubert mort en 727, ou 730; et la transen faveur du marquis de Beauvau de Craon lation s'en fit de Tongres au monastère et d'Harroué, portant pour armes celles de d'Andain, nommé aujourd'hui de SaintBeauvau. Hubert, le trente septembre de l'an 825. HUBERT (SAINT), abbaye. La fonda- On assure que le corps du Saint n'était nultion de l'abbaye de Saint-Hubert en Ar-lement corrompu et qu'il se trouva dans dennes a quelque choses de si extraordi- son cercueil aussi entier que le jour de sa naire, qu'on aura peine à croire ce qu'on mort. Dieu continua les miracles au mo-' en raconte. On dit que le roi Pepin, et la nastère, comme il avait fait à son tombeau reine Plectrude son épouse, passant par à Tongres. On l'invoque principalement un endroit nommé Andain dans les Ar- contre la morsure des chiens ou des loups dennes, au pays de Luxembourg, diocèse enragés, et on y accourt de tous les envide Liège, la reine accablée de fatigue s'en-rons de la Lorraine et des pays voisins. dormit, et à son réveil vit tomber du ciel On n'assure pas que tous ceux qui vont à un billet, qui portait que Dieu voulait être Saint-Hubert recouvrent la santé, mais on honoré en ce lieu là, qu'il l'avait choisi a l'expérience qu'il n'y en a presque aupour procurer le salut de plusieurs. La cun qui n'y recouvre la santé, ou du moins reine montra ce billet à Pepin, qui le com- qui ne reçoive les sacremens avant la mort. muniqua à un bon prêtre nommé Bérégise, qui ne désirait rien tant que de quitter le monde, pour se consacrer à Dieu.

Il y a plus de neuf cents ans qu'on l'invoque contre les morsures des animaux enragés, de même que contre les maléfices; et on a une très-longue et très-certaine expérience de son pouvoir en faveur de ceux

Pepin et Flectrude lui donnèrent le terrain d'Andain, où il commença de bâtir un monastère, qui subsiste encore aujour-là qui ce malheur est arrivé. Voici comme d'hui avec beaucoup de régularité, sous on traite ces personnes : dès qu'elles sont l'invocation de Saint-Hubert évêque de arrivées à Saint-Hubert, on leur fait sur le Tongres, dont on y possède les reliques. On front une légère incision, dans laquelle on y mit d'abord des clercs séculiers, qui y met une petite partie que l'on coupe de subsistèrent jusqu'en 724, que Valcand l'étole du Saint, qu'on dit avoir été tirée évêque de Tongres, y mit des religieux bé-de son tombeau, lorsqu'on le leva de terre;

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