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fever et au coucher du soleil avec sa gran- Insming ou Amange était autrefois une petite ville entourée de murailles, avec des On peut voir la description en taille dou-fossés assez larges, qui existent encore en ce du monument d'Igel, dans les annales de Brouverus et dans la nouvelle histoire de Luxembourg.

partie; les murs sont absolument détruits depuis une trentaine d'années (1). On disait autrefois la Maire-Cour d'Amanges, IGNY ou IGNEI.-Igny, ou Ignei, vil- comme on le remarque dans tous les titres lage à une lieue de Châtel-sur-Moselle et d'Insming. Voici ce que c'était que cette deux lieues d'Epinal, du diocèse de Toul, Maire-Cour: il y avait sept maires et dixbailliage d'Epinal; l'église paroissiale a sept ou dix-huit échevins, qui s'assempour patrons saint Benoit et la Ste.-Vierge. blaient dans la cour du prieuré, autour La maison d'Ignei est originaire de Bour- d'un gazon, et jugeaient définitivement et gogne, et établie en Lorraine depuis long-sans appel les affaires dépendantes de cette temps: elle y a fait d'illustres alliances avec Maire-Cour. Le maître du cloître ou du les plus grandes maisons du pays. Elle por-prieuré présidait toujours dans cette astait burelé d'argent et de gueules de huit blée, ce qui prouve qu'il avait le domaine pièces. d'Insming comme les titres le disent; mais

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Il y a un autre Ignei à une lieue de Blâ-on ignore pourquoi le maire du prince ne mont; bailliage de Blâmont. présidait qu'un jour dans toute l'aunée. ILLON (Le ru d' ). – Le ru d'Illon, en latin Illia, commence à Harol, deux lieues au midi de Dompaire, passe à Ville sur Illon, puis entre les deux Ablenettes, à Gelvécourt, Adompt, Begniécourt, où il entre dans le Madon.

Il y avait autrefois une chapelle hors de l'endroit, détruite absolument par le passage des Suédois, qui brùlèrent et ruinè– rent entièrement toute la ville d'Amange, à l'exception de la tour, qui se défendit contre ces troupes étrangères. Ce fut le INSMING.—Insming (ou Amange), sieur Bruland, pour lors juge et officier en latin Asmingia, prieuré dépendant de du duc Charles IV, qui se renferma dans l'abbaye de Saint-Mihiel. Cette église fut cette tour, avec les papiers de la ville et des possédée originairement par une commu-environs. Il avait fait murer tout le bas de nauté de clercs, qui étant tombés dans de grands dérangemens, et n'ayant pas voulu profiter des avertissemens qui leur avaient été donnés de la part de Thierri, comte de Bar, ce seigneur résolut de la donner à l'abbaye de Saint-Mihiel ; mais étant tombé malade à Altkirck, et craignant d'être surpris par la mort et de ne pouvoir effectuer sa résolution, il en fit sa donation en présence de plusieurs témoins; et comme il avait enlevé un calice de cette église et pris divers autres biens, il donna en indemnité la terre de Sucelinge, qui était de son domaine. Le tout passé à Altkirck, en présence de plusieurs seigneurs. Indiction 7, ann. 1099. Le comte prie l'abbé de Saint-Mihiel de mettre sur l'autel l'acte de cette donation, et de le sceller du sceau de St. Michel (1). (1) Hist. de Lorr., t. I, Preuves, p. 515

at 522.

la tour, dont les murs au rez-de-chaussée ont douze à quinze pieds d'épaisseur. Il y avait dans cette tour une espèce de puits sec, dans lequel descendaient les gens de la tour pour gagner un chemin souterrain, par lequel ils sortaient la nuit pour chercher les provisions nécessaires. Cette tour fut si bien défendue, que malgré diverses tentatives des Suédois, qui voulaient y mettre le feu pour obliger l'officier de l'abandonner, ils furent contraints enx-mêmes de quitter prise. Charles IV, content de la belle défense de son officier, l'en loua dans deux lettres qu'il lui écrivit.

Al'endroit de la chapelle dont on a parlé, il y avait une croix de pierre qui fut posée par dom Claude de Villiers, comme le marque l'inscription gravée sur la croix, (1) Mémoires communiqués par le R. P. D, Joseph Brulant.

où sont ses armes; sur les côtés on voit tés de Nide, de Solm et de Hanau. C'est saint Clément et saint Nicolas; au bas sont proprement le comté de Budingen. Il renreprésentés de jeunes bénédictins, le tout ferme plusieurs bourgs, dont les plus reen relief. marquables sont ceux de Budingen sur la rivière de Semes, orné d'un bon château, Offenbach et Remabourg.

La paroisse est sous l'invocation de saint Clément, de saint Nicolas et de sainte Barbe. L'église paroissiale du village d'Insming a été rebatie tout à neuf par le R. P. dom François Chastel, prieur d'Insming.

ISSEI, Ville-Issey-sur-Meuse.Issei, Isseium, village situé sur la Meuse, à une lieue de Commercy, vers le midi IRON (L'), rivière.-L'Iron est une ri- (1). Cette terre fut acquise à l'église de vière qui commence au-dessus de l'abbaye Toul, par l'évêque Lugdelme, qui a goude Saint-Benoit-en-Voivre, passe à la Chaus-verné cette église jusqu'en 905; il acquit sée, bailliage de Thiaucourt, ensuite à aussi Ville, hameau qui est proche Issei, Hannonville-au-Passage, Ville-sur-Iron, d'où vient qu'on dit souvent Ville-Issey, Droitaumont, et tombe dans l'Orne à Con- qui néanmoins sont fort différens de Villeflans-en-Jarnisy, au bailliage de Briey. Issey-sur-Más, Villa-Isiaca-super-MaISCH (L'), rivière. La rivière d'Isch dium, dont l'église est dédiée à S. George sort de la Petite-Pierre, passe à Berndorff et à S. Gérard, et dont l'abbesse de Ste. dans le Fénétrange, où elle reçoit la Briche, Glossinde est décimatrice pour les deux ensuite à Postroff, et joint la Sare une tiers, et le curé pour l'autre. Seigneur, demi-lieue au-dessous de Fénétrange, près l'abbé de Gorze; parlement de Metz. Nous de l'ancien château de Guerolseck. en parlerons ci-après.

ISCHE ou ICHE.-Ische ou Iche, village entre la Marche et Châtillon sur Saône, à une lieue et demie de la Marche; bailliage dudit lieu, diocèse de Toul, recette de Bourmont, présidial de Langres, parlement de Paris. La paroisse a pour patron S. Brice.

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Mais Ville-Issey-sur-Meuse appartenait ci-devant au seigneur de Commercy. On y voit encore quelques ouvrages que feu le cardinal de Retz, y avait fait bâtir; avec sa ménagerie; ce qui a été continué et augmenté par feu Henri de Lorraine, comte de Vaudémont, et par madame la duchesse de Lorraine douairière, Charlotte d'Orléans,

L'église de Ville-Issey a pour patron l'apôtre saint Pierre, elle est située entre Ville et Issey. Pour le temporel, Ville Issey dépend de la principauté de Commercy; bailliage de Commercy, parlement de Paris.

Ville-Issey fut érigé en baronie le 15 février 1723.

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L'étendue en est petite et le domaine en est partagé entre l'électeur de Trèves, qui ISSEY-SUR-MAIX (Ville).. Ville réunit à son domaine en 1664, après la Issey-sur-Maix, Villa Isiaca super Mamort d'Ernest comte de Nieder - Isem-dium, village de la Voivre, sur le rup de bourg qui ne laissa point d'enfans, les Màs, diocèse de Toul, doyenné de Prény. fiefs qui relevaient de son église, malgré L'église a pour patrons saint George et saint l'investiture simulée qu'en avaient obtenu Gérard. les comtes de Vied, et le prince Chimay, dont le père avait hérité des biens allodiaux.

IVOI. Ivoi, en latin Epusius ou Epoisius, en allemand Ispch, dérive ďE(1) Hist. de Lorr., t. 1. p. 130 et 173, pre

Le comté d'Isembourg est entre les com-mière édit.

poisius; aujourd'hui Ivoi et Carignan. Lebourg, et par leur moyen ce lieu vint en lieu est très ancien; il en est parlé dans la puissance des comtes de Luxembourg, Ethicus, qui le met sur le chemin de et ensuite aux maisons de Bourgogne et Metz à Trèves. Il est situé sur la rivière de d'Autriche. Chère, qui tombe dans la Meuse à Mouzon. La notice de l'empire en fait mention sous le nom d'Eposium castrum, et qu'il y avait un Prefect des Létes, nommé Acti præfectus Lætorum actorum. Ces leti acti, étaient des peuples allemands, qui avaient passé le Rhin, à qui l'on avait donné des demeures et des terres à cultiver en deça du Rhin.

Saint Grégoire de Tours (1), parle de saint Vulfilaïc, qui avait son monastère à une lieue et demie d'Ivoi, et qui renversa la grande statue de Diane d'Ardenne, qui était près de là. Saint Vulfilaïc vécut pendant quelque temps sur une colonne en stilite; après sa mort, son monastère ayant été détruit, son corps fut rapporté à Ivoi, où il est honoré sous le nom de S. Vulfroy, dans une collégiale de chanoines. Sigebert de Gemblours (2), dit que le lieu marqué pour l'entrevue des deux princes, l'empereur Henri et le roi Robert, fut marqué à Evosium sur le Chere.

En 1486, ou 1487, Gratien de Guerre, célèbre capitaine de ce temps là, avec Robert de Florenges l'aîné, et Robert de Florenges son fils, à la tête d'environ cinq mille hommes, vinrent assiéger la ville d'Ivoi (1); le siége fut long et opiniâtre; Robert de Florenges le père y fut tué. Ge seigneur avait épousé en 1449, la fille de Jeanne de Lenoncourt, petite fille de Lise de Florenges, laquelle Jeanne de Lenoncourt eut une fille unique, qui épousa Robert I, de la Marck, et apporta à Robert, la seigneurie de Florenges en partie.

Après la mort de Robert de Florenges le père, les assiégeans, savoir, Gratien de Guerre et Robert de Florenges le fils, furent obligés de lever le siège d'Ivoi.

Henri II, roi de France, prit Ivoi en 1552; il le rendit cinq ans après, par le traité de Cateau-Cambresis, mais à condition qu'il serait démantelé, sans pouvoir être rétabli. Nonobstant ce traité, Ivoi fut de nouveau fortifié, mais il fut attaqué en 1637, par le maréchal de Chatillon, qui

Les comtes de Chiny s'étant rendus maîtres d'Ivoy, le possèdèrent assez long-le prit, ruina les murailles et une partie de temps. la ville, qui n'est plus à présent qu'un village. Louis XIV, donna Ivoi avec ses dépendan

En 1540, Thierri comte de Los et de Chiny, et Cunegonde son épouse, vendi-ces, au comte de Soissons de la maison de rent à Jean roi de Bohême, et comte de Savoie, et changea le nom d'Ivoi, en celui Luxembourg, les châtellenies et prévôtés de Carignan, qui est le nom d'une ville de d'Ivoi, de Verton et de la Ferté, avec Piémont dont était seigneur le prince toutes leurs appartenances, en plein do- Thomas de Savoie, père de ce comte. maine et souveraineté, juridiction, haute, Pour le spirituel, Ivoi est du diocèse de moyenne et basse justice, droit de patro-Trèves, et l'on assure qu'il y eut anciennenage, etc., moyennant la somme de cent ment dans ce lieu, des écoles célèbres, au mille florins, ou royaux d'or, du coin septième siècle. Car saint Gaugeric (2), du roi, qu'ils reconnaissent avoir reçus qui était né à Ivoi, y étudia avec tant de et employés à leurs affaires; ladite Cu-succès, que saint Magneric archevêque de negonde renonçant à tout le droit qu'elle Trèves, y faisant sa visite, fut si content y pouvait prétendre pour cause de son douaire, etc.

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du bon témoignage qu'on lui rendit de la sage conduite, de la diligence, et du progrès du jeune Gaugeric dans l'étude de l'écriture sainte, qu'il lui donna la tonsure Croniq. mss. de Metz.

Vid. vitam St. Gaugeriei Episc. Came rac. apud Sur XI. Aug,

cléricale, et ensuite lui conféra le diaco- tit, et ajouta à la donation d'Ursus, l'au

nat; enfin la réputation de Gaugeric s'étant répandue au loin, il fut demandé pour évêque à l'église de Cambray, après la mort de l'évêque Vedulphe.

tel de saint Germain de Sionne, et ordonna que tous les habitans de la montagne de Sionne se rendraient au prieuré de St. Jacques, pour recevoir le baptême, la séCe fut à Ivoi, à l'endroit où la Meuse pulture et tous les autres secours spirituels. reçoit la rivière de Chere, que l'empereur L'acte en fut dressé le 26 de février 1097, Henri, et le roi Robert, eurent cette célébre dans la grande église de saint Etienne de entrevue en 1023, où ces deux princes Toul, en présence de Vidric II abbé de également sages, vertueux et magnifiques, saint Evre et de Thiemar abbé de saint se donnèrent réciproquement des marques Mansuy; ce qui fait juger que Grimalde ou de leur estime (1). L'empereur avec l'im- Grimbalde, abbé de la même abbaye, pératrice, et les principaux seigneurs de sa était mort depuis la dédicace de la chacour, ayant prévenu Robert, vint le pre-pelle de St. Jacques, qui n'est éloigné de mier lui faire visite dans son camp; le len- de Neufchâteau que d'une lieue, dépend demain Robert vint rendre sa visite à l'em- encore aujourd'hui de l'abbaye de saint pereur à son camp. Les deux princes se Mansuy, et est possédé en titre par un comblèrent de caresses et de présens, et religieux. concertèrent des moyens de conserver enJAILLON.— Nommé Gavillo dans un tr'eux pour l'avenir, une parfaite corres-titre de l'an 1065 (1), en faveur de saint pondance. Gengoul de Toul. Il est encore parlé de Gavolingis et Gavolonigis, dans deux titres de l'abbaye de S. Evre, l'un de l'an 856 et l'autre de l'an 884.

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J.

JACQUES (le prieuré de Saint) près de Neufcháteau. Le prieuré de SaintJaillon est un petit village situé sur le Jacques près de Neufchâteau, doit son ori-chemin de Toul à Pont-à-Mousson; seigine a un nommé Ursus (2), natif de Bé-gneur, M. l'évêque de Toul; prévôté de Linévent, lequel, après plusieurs voyages, verdun, parlement de Metz. L'église a pour étant venu en Lorraine, portant avec soi patron S. Gorgon, des reliques de saint Jacques apôtre, s'ar- On croit qu'il y eut autrefois un camp rêta près de Neufchâteau au diocèse de Romain à Jaillon; on y en voit encore quelToul, et y bâtit un petit oratoire, où il ques vestiges, et on y trouve de temps en déposa ses reliques. Les peuples des envi-temps des médailles Romaines. La plupart rons, attirés par la réputation de ce soli- sont des posthumes. taire, et des reliques dont il était le gardien, y accoururent en foule; et Ursus, aidé par les offrandes, entreprit d'y bâtir un petit monastère. La chapelle ou l'oratoire, fut consacré à la prière de Grimalde abbé de saint Mansuy, par Pibon évêque de Toul, en l'honneur de saint Jacques.

On voit près de là l'ermitage de S. JeanBaptiste, qui appartient au commandeur de Libdo.

JAINVILOTTE.- Jainvilotte ou Jainvlotte, Jani-villula, diocèse de Toul, situé dans un vallon étroit, à deux lieues de Bourmont et de Neufchâteau. Le ru d'AuUrsus pria cet évêque de donner à l'ab-ger le sépare en deux. Il y a une chapelle bé de saint Mansuy, l'église et le monastère sous l'invocation de saint Jean-Baptiste et nouvellement bâtis, pour y mettre des re- de sainte Anne, fondée en 1515, par M. ligieux de son monastère. Pibon y consen

(1) Glaber Radulf. 1. 3. c. 2. Sigebert ad an

1021.

(2) Mabill., tome V, Annal. Bened., page eclxxxviii,

Gérard Drouot curé du lieu; sa famille en à la collation. Sur le finage de la paroisse il y a un ermitage, dit de Notre-Dame

(1) Histoire de Lorraine, t. 1, p. 455, 458, 310 et 317. Preuves.

de Pitié. Les seigneurs du lieu, sont les religieux de Saint-Mihiel; M. le marquis de Bassompierre perçoit annuellement par chaque habitant, un bichet d'avoine, une poule et un denier toulois.

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sur

lever les avoines des cisterons, et en rendre compte: si le chambrier jugeait à propos de faire quelque séjour à Jainvilote les habitans étaient obligés de lui fournir un lit et un coussin, et c'était au maire et aux Les plaids-annaux tenus à Jainvilotte gens de justice de les aller chercher : le en 1443 (1), nous apprennent quels étaient souper était du par le chambrier, à son anen ce temps-là, les droits de haute, moyen-cienne et nouvelle justice; le maire était ne et basse justice, de l'abbé et des reli- chargé de fournir de la bougie au chambrier, gieux de Saint-Mihiel en ce lieu, qui dé- de la chandelle à sa suite. pendaient de l'office du chambrier. Cet JAMETZ.- Jametz en latin Gemmaofficier pouvait tenir trois fois l'an les tium ou Gemmacum (1), ainsi nommé plaids-annaux, le lundi après les rois, dans l'histoire des évêques de Verdun, où au mois de mai et à la saint Remi, et mê-il est dit que Godefroi de Bouillon, me plus souvent. La communauté du lieu nommé le Bossu, mari de la comtesse Maétant assemblée, on devait choisir des thilde, donna Jametz à l'église de Verdun, prud'hommes, dont le moindre fut capa- où il fut enterré. ble d'être maire pendant un an ; d'entre lesquels le chambrier choisissait son maire, celui-ci son échevin et un doyen. Les rap- Les seigneurs de Jametz de la maison de ports de rivières sont fixés à cinq sols, et la Mark, étant tombés dans l'hérésie, et celui du garde autant. Si quelque habi- s'étant ligués avec plusieurs seigneurs des tant était trouvé coupant ou chargeant du premiers vassaux de l'évêché de Verdun bois dans la voie allant à Val, l'amende (1), se déclarèrent ennemis de l'évêque était de douze sols Toulois. Tous les fau- Pseaume, en 1549, et commencèrent à cheurs du village devaient faucher les près demander aux sujets de l'évêché, des cordu seigneur; toutes les épaves, confisca- vées et de grosses contributions. L'évêque tions de biens, et généralement tous les en avertit le cardinal de Guise, qui lui ré̟droits seigneuriaux appartenaient au cham-|pondit que la cour avait donné de si bons brier, comme seigneur. ordres au seigneur de Jametz, quil ne molesterait plus à l'avenir les sujets de l'évêché de Verdun.

Le maire était obligé de donner à dîner au chambrier et à sa justice d'une façon honorable; le cuisinier du chambrier devait apprêter le repas, afin que si les mets n'étaient pas bien apprêtés, la faute ne retombát pas sur le maire, qui en était quitte pour deux sols Toulois. Si le chambrier était accompagné d'un chevalier, d'un curé, d'un joueur d'instrument et du ribaut, on pouvait refuser de les admettre au repas. Le doyen devait au chambrier deux chapons et cinq aunes de toile; l'échevin à la cour du maire, deux chapons et deux pains, tels que l'un suffise pour lui et pour sa femme : le maire était obligé de lever les cens et autres rentes, en faire les deniers bons et en rendre compte; le doyen devait (1) Hist. de l'abbaye de St.-Mihiel, p. 173

et suiv.

Les évêques de Verdun cédèrent en fief Jametz à des seigneurs particuliers.

Le duc de Montpensier vendit cette souveraineté à Henri duc de Lorraine, qui la laissa à ses filles et à ses héritiers. C'est ce que dit M. l'abbé de Longuerue (3).

Mais nous savons qu'en 1588, au mois de février, les chefs de la ligue s'étant assemblés à Nancy (4), délibérèrent sur les moyens de conserver la religion catholique en France. On y résolut deux choses: la première, de sommer le roi Henri III de prendre les moyens efficaces pour la des

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