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truction de l'hérésie dans son royaume, la n'entre pas ici dans le détail de ce qui se seconde dont le duc de Lorraine se char-passa au siège de Jametz; on le peut voir gea, fut de s'emparer des états du duc de dans l'histoire de Lorraine. Le jour du saBouillon. medi saiut, 16 avril, on donna l'assaut à Jametz, mais on fut obligé de se retirer et d'interrompre le siége.

Ce prince était mort à Genève, le onze janvier 1588, instituant son héritière universelle, Charlotte de la Mark sa

sœur.

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En exécution de ce projet, le duc Charles III résolut de faire le siége de Jametz. Le motif de cette guerre était que Jametz étant un fief dépendant de la Lorraine, il était commis et soumis à sa couronne par la félonie du duc de Bouillon, qui avait conduit l'armée protestante à trayers la Lorraine, où elle avait commis plusieurs actes d'hostilité, et brûlé plusieurs villages.

On y retourna le 5 mai 1588, et on y fit diverses escarmourches assez vives. On parlait toujours du mariage de mademoiselle de la Mark, avec le comte de Vaudémont, à quoi travaillait madame d'Aremberg, de la maison de la Mark. D'un autre côté, M. le duc de Montpensier, oncle, tuteur et substitué de la princesse, agissait auprès du roi pour le porter à la prendre sous sa protection. Ne pouvant rien obtenir de ce côté là, on alla à Heildelberg, auprès du prince Casimir, qui promit d'y envoyer Jametz était bloquée depuis assez long-du secours; mais ce secours n'arriva point ; temps, par les troupes de l'évêque de et enfin la ville de Jametz se rendit au duc Verdun; il y avait déjà eu quelques trè-de Lorraine par composition, le 29 décemves entre les troupes des deux partis; la bre 1588. dernière était fixée au commencement de janvier 1588.

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pour

Restait le château à réduire, le siége commmença au 13 avril 1589, et le prince L'armée Lorraine investit Jametz au Henri de Lorraine, fils aîné du duc Charles mois de décembre 1587. Le baron d'Haus-III, y arriva vers le 23 juillet. Le château sonville fut chargé de la conduite du siége. se rendit le 24 du même mois 1589, par Les Lorrains logèrent leurs troupes aux composition. villages voisins de la place, à Loupy et à La duchesse de Bouillon qui avait été Armoiville. Le sieur de Schalandre était recherchée par les fils des dues de Lorraine, gouverneur de Jametz; c'était un hom-de Montpensier et de Nevers, ne fut me de cœur et d'expérience, qui man- aucun d'eux. Le roi Henri IV voulant rẻquant d'argent, fit frappper de la mon-compenser les services et la fidélité du vi– naie de cuivre et d'étain, avec promesse comte de Turenne, qui l'avait suivi dans qu'à la fin de la guerre, on échangerait toutes ses adversités, lui offrit de la lui faire cette monnaie contre d'autres pièces de épouser. D'abord il témoigna assez d'indifmeilleur aloi. férence; ensuite il accepta ce parti. Le conOn n'apprit la mort du duc de Bouil-trat de mariage fut passé le 19 novembre lon, arrivée à Genève le 11 janvier 1588, 1589, et Turenne prit par escalade, la ville que le cinq de février suivant, pendant et le château de Stenay, le propre jour de qu'on poussait ce siége. Le roi aurait ses noces. L'année suivante 1592, le duc souhaité qu'on lui remit Sedan et Ja- Charles assiégea Stenay comme nous l'avons metz, pour y mettre tel gouverneur qu'il dit ailleurs. jugerait à propos. 11 envoya à Nancy pour ménager cette affaire avec le duc Charles III.

En même temps on parlait encore du mariage de mademoiselle de la Mark, avec un prince de Lorraine ou de Guise. Je

Pour Jametz, elle fut rendue au duc Henri de Lorraine, et son gendre Charles IV la céda à Louis XIII, par le traité de 1641, confirmé par ceux des Pyrénées et de Vincennes. Mais le roi Louis XIV donna Jametz avec Stenay et Clermont-en-Ar

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gonne, au prince de Condé, auquel ces auraient été affectées pour la dot de ma

villes furent confirmées par le traité des Pyrénées et dont les héritiers la possèdent encore aujourd'hui, aux mêmes conditions que Stenay.

dame la princesse Claude, et qu'il y aurait eu hypothèque pour dettes contractées, ces raisons ne pourraient empêcher la vérification du don fait par le roi à M. le prince Sous la minorité du roi Louis XIV, et de Condé; que les créanciers pouvaient se pendant les troubles excités à l'occasion du pourvoir au fond sur d'autres terres de Lorgouvernement du cardinal Mazarin, les raine; que les places cédées par le traité princes appelèrent le duc Charles IV, à de Paris étaient de soi franches et non suleur secours, lui promettant de lui faire ren-jettes à la loi. Ainsi arrêt fut rendu condre Clermont, Jametz et Stenay, dont la forme à ces raisons, sans avoir égard reine avait donné le domaine au prince de auxdites oppositions du prince NicolasCondé, qui y avait mis garnison. Les mê- François. mes promesses lui furent faites de la part

JANDURE ou JENDEURE.-Jandure,

de la reine mère. Mais on surprit des ins-abbaye de prémontrés, située sur la rivière ⚫tructions du cardinal Mazarin, qui firent de Saulx, à une distance à peu près juger qu'il n'y avait ni sureté ni solidité dans égale de Bar et de Ligni, fut fondée ces promesses. Ainsi le duc vint à Paris, où vers l'an 1126; elle est fille de l'abbaye le roi d'Angleterre lui fit les mêmes promes- de Riéval proche Commercy. En 1147, ses et plusieurs autres encore plus avanta-nous trouvons Thiébaut, abbé de Jandure. geuses. Mais voyant bien qu'on ne cherchait qu'à se servir de lui pour en tirer avantage, sans aucune envie de lui tenir parole, il se retira en Lorraine.

Après le traité de Paris passé en 1661 (1), par lequel le roi avait cédé an prince de Condé, les villes et comtés de Clermont, Stenay, Jametz et Dun, le duc Nicolas François, frère du duc Charles IV, forma opposition à l'enregistrement de cette donation; la cause fut plaidée à la grande chambre du palais. François soutenait qu'il n'avait pas été au pouvoir de son frère de disposer desdites villes, en faveur du roi et de les détacher de la couronne de Lorraine; en tout cas, qu'elles étaient constituées par la dot de madame Claude de Lorraine son épouse, pour une somme de douze cents mille francs; d'ailleurs qu'il avait eu lesdites villes pour apanage, et présentait des créanciers qui assuraient qu'elles leur avaient été hypothéquées pour quinze cents mille livres.

On répliqua que les cadets de Lorraine n'avaient jamais joui d'aucune terre pour apanage, mais seulement de quelques sommes de deniers; que quand même ces villes (1) Le R. P. Donat, tiercelin. Hist. de Lorr. Sous Charles IV.

L'église de l'abbaye sert de paroisse à la basse-cour et à la vieille forge. Cette bassecour et la vieille forge contiennent neuf ou dix habitans. Diocèse de Toul; office, recette, prévôté et bailliage de Bar; présidial de Châlons-sur-Marne, parlement de Paris. Le roi en est seigneur.

et

Les annales des prémontrés (1) portent que Valfride, châtelain de Bar-le-Duc, avait donné à l'abbaye de Beaulieu-en-Argonne, ordre de saint Benoit, une partie du terrain où est située l'abbaye de Jandure, que Thierri, imitateur de la libéralité de son père Valfride, fit donation du reste de ce terrain à Amauri, abbé de Saint-Léon de Toul; celui-ci rétrocède ce même endroit par les mains de Henri, évêque de Toul, à Herbert, abbé de Riéval, ordre de prémontrés, proche Void et Commercy, en 1140: et à son exemple, Gervais, abbé de Beaulieu-en-Argonne, céda de même ce qui lui appartenait au même endroit à Thiebaut ler, abbé de Jandure, qui y introduisit les R. P. prémontrés en 1143; leur établissement fut confirmé en 1147 par le pape Eugène III.

Telles furent les origines de ce monas

(1) Annal. Pémontr. t. 1. p 832.

annexes, une abbaye qui est celle de Chaumousey, une commanderie de Malthe qui est Xugney, quarante cinq chapelles, sept oratoires, deux hôpitaux, cinq hermitages, trois couvens d'hommes, et autant de mo nastères de filles.

tère, qui est très-bien situé et très bien bâti, sur la rivière de Saulx qui l'environne de toutes parts, comme une île et une forteresse. On peut voir la liste des abbés de Jandure, dans le premier tome des annales des prémontrés. Jandure a reçu la réforme de l'ordre de prémontrés, établie en Lor- L'église paroissiale est dédiée à S. Evre. raine par le R.P. Servais Lairuelz, l'an 16... De la paroisse de Jorcey dépendert RaL'abbé Nicolas-François fit rebâtir cette pé, Vauberey, où il y avait autrefois.un maison en 1723 et forma la bibliothèque. château avec une chapelle sons l'invocaJARNY. Jarny, village d'environ tion de Ste. Barbe; Bouxereules, qui est soixante feux, qui donne son nom à un en partie de la paroisse de Jorcey, en parcanton où est situé Conflans-en-Jarnisy; tie de celle de Savigni; il y a une église Jarny est à une demi-lieue de Conflans, sur sous l'invocation de S. Maur; Aviller, qui la droite de l'Iron; du diocèse de Metz, est en partie de la paroisse de Jorcey, et en bailliage de Briey, office de Conflans-en-partie de celle de Rabiémont. Jarnisy, recette de Briey, cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul seigneur; la paroisse a pour patron saint Maximin. L'enceinte de l'église forme une espèce de fort; et les maisons qui y sont bâties payent

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JOUDREVILLE. Joudreville, village du diocèse de Verdun, situé aux sources de l'Ottain, à trois lieues d'Etain, chef-lieu d'une paroisse dont dépendent Bouligny et Amermont; bailliage d'Etain, au roi huit livres douze onces de cire. cour souveraine de Lorraine. Les seigneurs JOLIVET. Jolivet, village à un et dames sont : M. de Bousmard, MM. de quart de lieue au dessus de Lunéville. Son Rosières, madame de la Hausse, et les reancien nom était d'abord Vihuviller, de-ligieuses de sainte Catherine de l'hôpital de puis Huviller, qui a été changé en celui Verdun. La paroisse a pour patron S.Pierre. de Jolivet.

Dépend Bouligny, où est la demeure du Curé; il y a une église, dédiée sous l'invocation de Sainte Pétronille.

Le roi de Pologne, duc de Lorraine, ayant acheté ce village et ses dépendances, fit du château une maison royale, qu'il a Amermont, Amarus-Mons, est un beaucoup embellie, et lui donna le nom hameau de la même paroisse. On dit qu'il de Jolivet. Elle est à droite de la Vezouze, était autrefois chef-lieu de la prevôté transà distance presque égale de Lunéville et férée à Norroy-le-Sec. JOUI-AUX-ARCHES.de Chanteheux, au haut d'une colline: c'est Joui-auxle point de vue le plus avantageux au Arches, Gaudiacum, surnommé aux Archâteau de Lunéville. Jolivet voit de ches, à cause des arches, fameux restes du l'autre côté de la colline une belle campa-pont, ou plutôt de l'aqueduc, qui conduigne et plusieurs villages.

Celui de Huviller est au pied du château de Jolivet, et plus près de la Vezouze, du

côté de Chanteheux.

sait les eaux des sources de Gorze dans la ville de Metz. La tradition du pays est que ces arches ou cet aqueduc fat bâti par Drusus fils de Germanicus (1); d'autres JORCEY ou JORXEI.-Jorcey, vil- les attribuent à l'empereur Auguste ; peutlage de Vôge, chef d'un doyenné de l'évêché être ne sont elles bâties que du temps de de Toul, ayant sept ou huit lieues de lon- l'empereur Constantin ou de ses enfans. gueur, sur trois et demie de largeur. Il con- Les vieilles chroniques de Metz les font fine aux doyennés d'Epinal au levant, de bien plus anciennes, de bien plus anciennes, et tiennent qu'elles Remiremont au midi, de Porsas au cou- ont été fondées par les petits-fils de Noé. chant, de Saintois au nord. On compte Les monumens de Gorze en font auteurdans ce doyenné vingt-six cures, treize (1) Hist. de Lorr., t. 1, p. 56..

P'empereur Auguste. Il est certain qu'elles de Verdun et Beaulieu (1). Ce Joui est reétaient déjà renversées au X° siècle, du marquable par une ancienne procession, temps de Sigisbert de Gemblours, qui a écrit qui s'y faisait le 25 d'avril. On en attribue la vie de Thierri évêque de Metz, fonda-l'institution à St. Airy évêque de Verdun, teur de l'abbaye de S. Vincent dans la même ville voyez ce que nous disons sur la ville de Metz.

:

qui la fit, dit-on, à la tête de son clergé et de son peuple, pour prier Dieu de donner la pluie au pays. Le saint évêque fit ce Joui est à deux lieues de Metz au midi, voyage couvert d'un cilice et nu pieds. sur la Moselle; le grand chemin de Metz Cette procession se continuait encore au seiau Pont-à-Mousson passe sous une de ces zième siècle; depuis ce temps elle se fait à arches. Elles peuvent avoir en cet endroit, l'abbaye de saint Airy de Verdun. Les reenviron soixante pieds de haut, sans ce liques de saint Rodingue ou Rouin, se qui est caché sous la terre, et douze pieds portaient sous l'évêque Dadon au dixiè de large. L'aqueduc était bien moins me siècle, avec celles de saint Vanne et large par le haut, où passaient les eaux de saint Airy, au Mont-Joui, à trois d'une montagne à l'autre, et la hauteur lieues de Verdun ; et il y reste encore aude ces mêmes arcades était de beaucoup jourd'hui quatre croix et quatre autels, plus élevée dans le lit de la rivière, au milieu où l'on déposait les quatres châsses qu'on de leur longueur, qu'aux deux extrémités. y portait. En 1443 (1), quelques aventuriers s'étant répandus dans le val de Metz, mirent le feu à Joui, ardont Joi et vagnont les arches de Joi. Ils s'emparèrent des arches, apparemment du passage, pour rançonner les passans, car Joui n'a jamais

été fortifié.

Il parait par la généalogie de la maison de Gournay, qu'ils étaient seigneurs, au moins en partie, de Joui aux Arches.

En 1560 (2), la maréchaussé de Metz ayant arrêté un nommé Guillaume de la Maille, qui avait tué un homme de Jouj, les officiers du duc de Lorraine prétendirent que c'était à eux d'en faire justice, Joui, Corni, Marli et Jouvigni étant de la souveraineté de Lorraine.

Joui

JOVILLIER, abbaye de prémontré.— Jovillier, abbaye de l'ordre de prémontré, située dans le Barrois, entre Savonière et Mainville, assez près de la rivière de Saulx, à trois lieues de Bar-le-Duc, et à peu près à même distance de Ligni; diocèse de Toul, fille de l'abbaye de Riéval. Cette abbaye fut fondée par Geoffroi seigneur de Joinville, sénéchal de Champagne, qui donna les fonds où l'abbaye est située, à Herbert abbé de Riéval, homme d'une sainteté reconnue, à condition qu'il y établirait une communauté de son institut; ceci arriva vers l'an 1142. Le pape Alexandre III en 1178, et Lucius III en janvier 1181 confirment les biens de ce monastère.

Le roi est seul seigneur de Jovillier; JOUI-SOUS-LES-COTES. office, recette, prévôté et bailliage de Bar, sous-les-Côtes, est fort différent de Joui-présidial de Châlons, parlement de Paris. aux-Arches. Village près l'abbaye de Ren-L'église abbatiale dédiée sous l'invocation géval, du diocèse de Toul, office et de S. Pierre et de S. Paul, sert de paroisse prévôté de Foug, recette et bailliage de aux habitans et fermiers qui sont dans la Commercy, cour souveraine de Nancy. Les basse cour de l'abbaye. seigneurs sont le roi et M. le comte de la Pierre; la paroisse a pour patron saint Etienne.

JOUI. Il y a encore un autre Joui au diocèse de Verdun, situé entre la ville (1) Ibid. t. 2, p. ocxliv. (2) Archives de Lorr.

JUBAINVILLE. Jubainville, Jubani-villa, village du diocèse de Toul, annexe de Rupes, à deux lieues et demie de Neufchâteau, cinq de Toul. L'église est dédiée à saint Euchaire. Il y a la cha

(4) Histoire de Verdun, p., 74 et 84 et p. clyii et lxxx.

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pelle de saint Jean-Baptiste, chargée de lieues de Metz, dans le Comté de Briey; douze messes, qui a pour patron la famil- au bas de la colline où le monastère est le des Mengeot de Jubainville. Dépend situé, on voit de belles prairies arrosées l'ermitage de saint Gérard, dont les sei- de la rivière d'Orne. L'abbaye a été fondée gneurs et le curé de Rupes sont patrons: en 1124, par Euphémie de Vatronville, c'était autrefois la mère église. Bailliage dame de Beuvange, sœur d'Ursion évêque de Neuf-Château, cour souveraine de Lor- de Verdun, comme il parait par ses lettres raine. originales, où cette dame donne à Zacharie, JULIEN (Saint-) près la Marche.premier abbé de Justemont, le terrain où Saint-Julien près la Marche, village du est fondé le monastère.

dfocèse de Toul, à droite de la Saône, Avant que les prémontrés fussent à Justedeux lieues au sud-est de la marche. Sei-mont, ils avaient un établissement aux porgneur, M. le marquis de Bologne; baillia-tes de Metz, au lieu nommé la Grangege de la Marche, présidial de Langres, aux-Dames, où il y avait denx commuparlement de Paris, Barrois mouvant. La nautés, l'une de religieux prémontrés, paroisse a pour patron St. Julien. Dépend l'oratoire de St. Didier, qui était autrefois la mère église.

Tignécourt, village près de Deuilly et de l'abbaye de Flabémont, est annexe de Saint-Julien ; l'église a pour patron saint Nicolas.

JULIEN (Saint-) en Voivre. SaintJulien en Voivre, village du diocèse de Verdun, deux lieues au sud-est de SaintMihiel; bailliage de cette ville, cour souveraine de Lorraine. Seigneur, M. de Thévenin de Braux.

Dépend Liouville ou Liauville, village à une lieue et demie de S.-Mihiel; le roi en est seul seigneur.

l'autre de religieuses de même ordre. Leurs monastères se trouvant incommodés par les débordemens de la Moselle, les religieux se retirèrent àquelque distance delà, en un lieu nommé Bures. Les religieuses toujours incommodées par les eaux de la Moselle, se rapprochèrent des prémontrés ; alors l'abbé Zacharie transféra sa communauté à Justemont, où il y avait dès lors quelques solitaires, qui suivaient l'institut de St. Eloi.

Ce fut, dit-on, alors, que la dame Euphémie donna à l'abbé Zacharie en 1124, le terrain où est située l'abbaye de Justemont. Il resta à Bures, près la ville de Metz, quelques religieux prémontrés, qui La seigneurie de S.-Julien est un ancien formèrent des difficultés sur le partage de fiet, mouvant des comtes d'Apremont, leurs biens; ces contestations durèrent jusdont les seigneurs faisaient hommage à ces qu'en 1161, qu'Etienne de Bar, évêque derniers. de Metz, confirma le tempérament ou l'acJUSSEY ou JOUXEI.—Jussey; vil-cord fait entre ces deux communautés, lage à une lieue d'Epinal, répondant à par les chapitres généraux de l'ordre. cette ville, cour souveraine de Lorraine, Le monastère des religieuses de la Grange-aux-Dames, n'a pas subsisté, "non

diocèse de Toul.

La maison de Jussey ou Jouxei, ori-plus que les autres maisons des dames de ginaire de Bourgogne, établie en Lorraine depuis long-temps, portait de sable au lion d'or, armé, et lampassé de gueules, à la bordure d'or.

JUSTEMONT. — Justemont, en latin Justus-mons, abbaye de prémontrés, au diocèse de Metz, située sur le penchant d'une montagne, dans une situation agréable, à deux lieues de Thionville, à quatre

l'ordre de prémontrés, qui se voyaient autrefois en divers endroits de Lorraine; celui des prémontrés de la maison de Bures proche de Metz, a été donné aux pères jésuites de Metz en 1622: l'abbaye de Justemont a reçu la réforme du R. P. Servais Lairüel en 1620.

L'abbaye de Justemont, quoique plus ancienne de fondation que celle de Belle

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