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et se jette à son tour dans la même ri-cier. La paroisse a pour patron saint vière. H. Sengre, carte d'Alsace.

Martin.

Cette rivière donne son nom au Val-de- Il dépend de Lémont, le hameau de Lièvre, nommé autrement Leberean, Fontenoy, qui ne fait avec ce village en allemand Leberthal, dont la petite qu'une même communauté, composée ville de Sainte-Marie-aux-Mines est l'en- d'environ deux cents habitans, Il y a à droit le plus important. Fulrade abbé de Lémont un château à M. Lebœuf, dans St. Denis en France bâtit dans cette val- lequel est une chapelle castrale. Les halée un monastère du temps de Charle-bitans de Fontenoy ont fait bâtir une chapelle dans leur village. Lemmes, ou LÉNONCOURT.

magne.

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LEMMES ou LAMES.. Lénoncourt, vilLames, comme on prononce ordinaire-lage de Lorraine, au diocèse de Toul, ment, chef d'une prévôté du chapitre de à deux lieues de St. Nicolas, vers l'oricnt, Verdun; l'église de la paroisse est dé- en latin Lenonis-curia, ou Lenonis-curtis. diée à saint Laurent. Bertholet abbé Ce lieu a donné son nom à l'illustre maison de Notre-Dame de Luxembourg, donne de Lénoncourt, une des plus anciennes à Lemmes le titre d'abbaye, et dit que de Lorraine, ou même la plus ancienne, Thiébaut comte de Luxembourg, au trei- s'il est vrai qu'elle tire son origine d'Ozième siècle, donna ce lieu à l'église de delric, frère de Gérard d'Alsace, comme Verdun, pour y fonder un abbaye, et y elle le prétend depuis long-temps. Il est faire célébrer son anniversaire, avant que certain que Gérard d'Alsace avait un d'aller à la croisade (1). Il est certain frère nommé Odelric; mais il n'est pas qu'à présent il n'y a point d'abbaye à certain qu'il ait été marié, ni qu'il ait Lemmes, et il ne parait pas qu'il y en eu des enfans. La tige indubitable de la ait jamais eu. maison de Lénoncourt, est Drogon de La prévôté de Lemmes a sous sa dépen- Nancy, qui vivait en grande réputation dauce Lembourg, Lempire village, Sivri-sous le duc Simon Ir. Je trouve cepenla-perche village, Joui, voyez Ponton hameau, Lauvée hameau.

Lempire, qui est annexe de Lemmes, a pour patron saint Firmin.

Thomas de Bourlémont évêque de Verdun, mort en 1305 donna à son église eathédrale, ses revenus de bois, moulins et étangs de Lemmes, à charge d'en distribuer le tiers tous les ans le jour de son anniversaire.

Dans les anciens monumens, le comté de Los, est nommé Lornensis ou Laumensis ou Laurmensis pagus. Voyez M. de Vallois, Notice des Gaules.

dant en 1076, Lietardus de Nanceio. Et en 1080 Ida, fille d'Odoin, fondateur du prieuré de Froville, qui était femme de Simon, fils de Drogon de Nancy. Drogon de Nancy est dénommé dans des titres des années 1120, 1140, 1148, 1159, 1165, 1168, 1177. Mais je doute que ce soit la même personne, c'est peut-être son fils.

En 1142 on trouve Rainerus de Nancy; et en 1138 Valdric de Nancy. Et en 1150 Hugues et Renier de Nancy. En 1159 Drogon et Herman de Nancy; en 1165Drogon de Nancy était conseiller et conLÉMONT ET FONTENOY. · Lé-fident du duc Simon Ier comme il parait mont, Laimont ou Leymont, Leonis- par un titre du duc Simon II de l'an Mons, village du diocèse de Toul, situé 1176. sur l'Ornain, deux lieues au-dessous de Bar. Le Roi en est seigneur haut et moyen justicier, M. Leboeuf seigneur fon

(1) Bertholet, histoire de Luxemb., p. 40.

On ignore l'année en laquelle les seigneurs de Nancy échangèrent cette seigneurie contre celle de Lénoncourt; ce qui est certain, c'est qu'ils ne se sont qualifiés seigneurs de Lénoncourt que vers

le treizième siècle, et qu'ils ont encore] pold, déclaré plusieurs fois avant sa mort, porté le nom de seigneurs de Nancy, arrivée en 1729.

assez long-temps après cet échange, et Au-dessous du prieuré du côté de l'oencore long-temps depuis, ce qui n'em-rient, sont des vignes et des terres laboupêchait pas que les ducs de Lorraine ne rables. Il est situé à une lieue de Luné fussent maîtres de Nancy, depuis l'an 1153. ville, qui est à son orient, à une lieue Le duc Thierri vers l'an 1124 fonda le de Rosières-aux-Salines vers l'occident prieuré de Notre-Dame, hors et près la et à deux lieues de St. Nicolas aussi á ville de Nancy. Je ne trouve proprement l'occident. La tradition du pays est qu'il les seigneurs de Nancy, surnommés de y avait autrefois sur cette montagne, un Lénoncourt, que depuis l'an 1240; ils pos- temple dédié à Diane ou à la lune ; mais sédaient non-seulement Nancy et Lénon-il n'y en parait aucun vestige, soit qu'on court, mais aussi Rosières-aux-Salines, l'ait détruit pour bâtir le monastère, ou qu'ils vendirent dans la suite aux ducs que le bois de futaie lui-même ait servi de Lorraine. Nous avons traité cette ma- de temple à Diane, divinité des bois et tière plus au long, en parlant de la gé- des fontaines. Horace, Carmin., l. 3, néalogie de la maison de Lénoncourt.

Pour revenir à la seigneurie de Lénoncourt, l'église de ce lieu a pour patron, la sainte Vierge dans sa nativité. Cette terre est passée à M. le marquis d'Eudicourt, comme ayant épousé l'héritière de Lénoncourt de Serres.

La maison de Lénoncourt a donné à

l'église, des cardinaux, des archevêques et des évêques. Elle porte d'argent à la croix engulée de gueules.

ode 22.

Montium Custos, nemorumque Virgo.
Montium domina ut foret,
Silvarumque virentium,
Saltuumque reconditorum,
Amniumque sonantium (1)

Au pied de Léomont vers le nord, il y a une fontaine qui est aujourd'hui preséboulées du penchant de la montagne. En que ensevelie sous les terres, qui sont creusant il y a environ quatre ans autour de cette source, on trouva un grand nomLÉOMONT. Antiquités de Léomont, de bre de médailles romaines, presque toutes Lunéville et de Rosières. Léomont est du haut empire, mais fort gâtées et rouilune montagne, ou plutôt une colline fort lées par le limon où elles avaient été enagréable, couverte en partie d'un bois fermées pendant tant de siècles; j'en conde futaie des plus grands et des plus serve plusieurs, dont on ne peut faire que beaux de la Lorraine, sur laquelle il y très-peu d'usage, n'étant ni belles ni ena un prieuré dépendant de l'abbaye de tières. Mais ce qui peut intéresser, ce Senones, fondé, dit-on, vers l'an 1097 sont deux espèces de médailles de plomb, par un saint homme nommé Hugues, moine qui représentent la déesse Diane, fort bien de Moyenmoutier (1). Toutefois nous sa- faite, toute nue, ayant sur la tête le vons que ce prieuré appartenait à l'ab-croissant, qui est sa marque distinctive, baye de Senones dès l'an 1103, 1124 et 1125. Le titre du prieuré de Léomont fut éteint par le pape Alexandre VI en 1499. Ses biens avec d'autres fonds démembres de la mense abbatiale de Senones, ont été cédés pour fonder une maison régulière au Ménil, proche Lunéville en 1734, selon le désir et l'intention du duc Léo

(1) Hist. Mediani Monast., p. 267 268.

et qui lui sert comme de couronne; elle porte à la main droite un baton recourbé, assez long, à peu près de la forme du bâton augural; elle tient de la gauche par la patte, un lièvre ou un lapin; il y a auprès d'elle un lévrier ou un chien courant, qui s'élance en la regardant; elle tient son bâton élevé comme pour frap

(1) Cartull. Sæcul., c. 34.

la médaille.

Il y a encore une autre petite figure de plomb, qui représente un guerrier, ou une guerrière, tenant de la main gauche un bouclier arrondi, et de la droite une épée assez longue; son habit ne lui descend qu'à mi-jambe, et par-dessous cet habit, elle porte une espèce de cuirasse, qui ne lui vient que jnsqu'aux reins.

per son chien, ou la bête que le chien Moïse ordonne qu'on en mette au bas poursuit, mais qui n'est pas marquée sur de la robe du grand prêtre Aaron (1). Quelques dames Arabes en portent encore aujourd'hui au bas de leurs habits, pour avertir ceux qui sont dans la maison, qu'elles doivent paraître, afin que ceux qui ne doivent pas se montrer devant elles, ayent à se retirer. Le prophète Zacharie (2) parle des sonnettes qu'on mettait à la bride des chevaux de bataille. Les anciens en mettaient aussi au cou des chevaux, des bœufs, des brebis et des autres animaux qui paissaient à la campagne, pour empêcher qu'ils ne s'égarassent et ne se perdissent (3); comme l'on y en met encore aujourd'hui, de même qu'au cou des mulets qui en porteut un grand nombre, pour les animer et les faire håter en marchant.

Dans la même fontaine on a trouvé un petite fiole de verre, haute de douze ou

Si c'est une déesse, c'est plutôt Minerve, déesse guerrière, que Diane, déesse pacifique, et dont la principale occupation était la chasse. Ordinairement on dépeint Diane en chasseuse, vêtue légèrement et retroussée, comme pour poursuivre son gibier. Ici elle est représentée toute nue, ce qui ne se voit pas communément dans ses statues, ni dans ses médailles. Nous en avons vu aussi une toute nue au Doùnon, près Framont, ayant la main ap-quinze lignes, ayant deux anses et un venpuyée sur le bois d'un carquois, qui est derrière elle. Si la figure dont on a parlé signifie un simple guerrier, ce sera un Gaulois qui croyait avoir été guéri par la faveur de Diane, adorée en cette forêt. Mais ce qui peut faire croire que c'est Minerve, est que dans la même fontaine on a trouvé une pièce de plomb fort mince, représentant Minerve, le casque en tête, la haste à la main gauche et la droite appuyée sur son bouclier, elle est nue, ayant seulement sur les reins une espèce de large ceinture.

tre fort gros pour la hauteur de la bouteille.
Son ouverture est comme celui des anciens
vases de terre et de verre, destinés à conser-
ver les liqueurs; cette ouverture est étroite,
et elle se bouchait en appliquant par dessus
et non dedans l'ouverture, un bois de lié-
ge ou autre chose, qu'on collait avec de la
poix, et qui se levait quand on voulait
ouvrir le vase.

Hic dies anno redeunte festus
Corticem astrictum pice dimorabit,
Amphora fumum bibere institutæ :
Consule Tullo (4).

Entre les monumens trouvés dans la fon

marquer, sont des jambes d'airain, avec la cuisse de même métail. Dom Pierre Alliot, abbé de Senones, ayant fait creuser il y a environ quarante ans, autour de cette fontaine, y trouva beaucoup de medailles de bronze du haut empire, et plusieurs de ces jambes d'airain dont j'ai parlé; il les donna

"On a trouvé dans la même fontaine une clochette, tintinnabulum, qui est de cui-taine de Léomont, ce qui se fait le plus revre, sans aucune marque en dedans qu'il y ait eu ni battant, ni rien de capable d'y produire du son; mais au-dessus et en dehors, il y a une espèce d'anse, ou de tenon percé pour l'attacher et pour la tenir; elle paraît avoir été jetée en fonte, puis tournée et ragréé. Il y en a plusieurs de gravées dans l'antiquité expliquée, tom. 1, p. 106, 107 et suplément, tom. 3, p. 197, 198 et tom. 5, p. 26 qui ressemblent assez à la notre. L'usage de ces clochettes est très-ancien.

(1) Exod. 28, 33, 34.

(2) Zacharie XIV, vid. Fovorin de Romain Equít. (3) Justininiam., de lege rustic. tit. 2, § 2. Hort. 1. 3, od. 8, 19.

à ses amis, et en particulier, à dom Hya- dépouilles prises sur l'ennemi (1). Pythacinthe Alliot son frère, abbé de Moyen-thagore qui croyait la métempsycose, se moutier.

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vantait d'avoir été Euphorbus au siége de Messeigneurs les jeunes princes de Lor- Troie, et d'avoir reconnu dans le temple raine, pendant le séjour qu'ils firent à Léo- de Junon à Argos, le bouclier qu'il portait mont à cause du bon air et de l'agréable dans cette guerre. Alexandre-le-Grand (2) situation du lieu, pendant une espèce de prit dans le temple de Minerve, à Troie, maladie qui régnait à Lunéville, y firent des armes qui y étaient depuis le temps de aussi creuser, et y trouvèrent des médailles ce femeux siége, et y laissa suspendu les et des jambes. Enfin ayant été élu abbé de siennes. Strabon (3) assure qu'on voyait en Senones en 1728, je fis réparer ladite fon-Espagne dans un temple de Minerve taine, et j'y trouvai encore deux ou trois des monumens du voyage qu'Ulysse avait jambes d'airain, des médailles, et la fiole fait dans ce pays là. Enée déposa à la dont je viens de parler. Entre les jambes porte d'un temple, un bouclier qu'il en question, il s'en trouva une fort remar- avait pris-sur les grecs, et y mit cette insquable, ayant par le bas une pointe de fer, cription: et par le haut un morceau de cuivre soudé à l'orifice de la jambe, qui est creuse, de même que toutes les autres. Athenée (5) parle d'un javelot qui avait Ces circonstances confirment la conjec-servi à un prince, fils d'Anténor, à la ture que j'ai proposée dans une disserta-guerre de Troie; on le gardait dans un tion sur ce sujet, qui a été imprimée dans ancien temple de Latone. Varron (6) assure les journaux de Trévoux, au mois de fé-qu'on voyait encore de son temps dans le vrier 1709, page 224; où j'ai montré que temple de Sangus, le fuseau, la quenouille les anciens payens suspendaient aux tem- et la laine de Tanaquil, femme du roi ples de leurs dieux, les instrumens de Tarquin.

Eneas hæc de Danais victoribus arma (4).

leurs victoires; les tableaux représentant Les chrétiens, entre les cérémonies les dangers qu'ils avaient courus, par exem-payennes qu'ils imitèrent, n'omirent pas ple dans un naufrage: les malades, les celle de mettre dans leurs églises, des momarques de la guérison qu'ils avaient reçue numens de leur reconnaissance. On voyait, (1). Les chasseurs suspendaient aux arbres dit Théodoret (7), des pieds, des mains sacrés, les cornes des cerfs qu'ils avaient forcés, ou les hures des sangliers qu'ils avaient tués. Les gladiateurs déposaient leurs armes dans le temple d'Hercule (2), quand ils n'étaient plus en âge de continuer l'exercice de leur profession.

L'antiquité de cet usage parait par les anus (3) et les rats d'or des Philistins, que l'on déposa près l'arche d'alliance; et par les armes de Goliath, que David suspendit dans le tabernacle du Seigneur (4). Dès le temps de la guerre de Troie, les héros suspendaient dans les temples, les

(1) Horat. l. 1, ode 5, Juvenal, satyr. 12 (2) Virg. Eclog. 7.

(3) Ovid. metamorp. 1. xii, v. 21. (4) 1. Reg. 22, 10.

des yeux d'or et d'argent, qu'on suspen-
dait devant les tombeaux des martyrs,
comme des témoignages de la guérison
qu'on croyait avoir reçue de Dieu, par
leur intercession; usage qui s'est conservé et
peut-être un peu trop augmenté, dans plu-
sieurs églises de ce pays-ci et d'Allemagne,
où l'on voit des cœurs, des pieds, des
mains, des yeux de cire, de fer, d'argent,
en mémoire des guérisons obtenues dans
ces lieux-là.

(1) Ovid. metamorp. 15, 3.
(2) Arian. l. 1, expedit Alexandri.
(3) Strabo geograff. 1. 3.
(4) Virg. Æneid. III.

(5) Athenée, l. 6, c. 4.

(6) Varro apud Plunium, l. 8, c. 48.
(7) Theodoret de Græc. Ossestion. cura-

tione.

Pour revenir à nos jambes d'airain, il paraît certain, 1° qu'elles n'ont jamais été attachées à aucune statue, et qu'elles n'en ont pas été séparées. 2° Qu'elles ont été fichées sur quelques troncs d'arbres. 3° Que la plupart ont été jetées dans l'eau de la fontaine, il y a très-long-temps, et y sont demeurées jusqu'à ces derniers temps. 4° Que ce sont des vœux de personnes qui croient avoir reçu la santé, ou de la déesse Diane, ou de la lune adorée dans ces bois; ou par la vertu de la fontaine qui lui était consacrée, ou de la fontaine même, et du bois sacré à qui l'on rendait les honneurs divins et que l'on tenait pour des dieux et des déesses (1).

gnes en terres labourables, ils veulent que la dime en soit perçue à perpétuité, au profit de la même chapelle. Ils lui accordent de plus, le droit de marnage, d'affouage, de pêche et le droit d'essarter des terres et prés, pour l'exploitation de deux charrues, et pour l'entretien de deux religieux, qu'ils laissent à la nomination de l'abbé de Saint-Mihiel. Cette fondation fut approuvée par le cardinal Hugues, légat du Saint Siége, le 4 mai 1253.

LEROUVILLE ou RELOUVILLE. Lérouville, Leronis villa, Village du diocèse de Toul, à une lieue au nord de Commercy, pas loin de la Meuse. Autrefois Lérouville était mère Eglise de Commercy, aujourd'hui il en est simple annexe; car originairement Commercy était

LEONARD (St.-), Val-de Saint Diey. St.-Léonard, village à deux lieues au midi de S.-Diey, à la gauche de la Meur-un simple château, autour duquel dans the, chef-lieu d'une mairie; l'église est dédiée à St.-Léonard; bailliage de S.-Diey. Il y a deux moulins et un battant pour le finage.

la suite des siècles s'est formé un Bourg, et à la fin une ville assez considérable: l'Eglise de Lérouville est dédiée à sainte Valburge.

Lérouville est de la principauté de Commercy, et y répond. Il y a une chapelle ou oratoire bâtie sur un rocher au midi de Lérouville, sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, elle est assez bien entretenue, par la dévotion de quelques par

LEONARD (Saint-), prieuré de Fénétrange. Saint-Léonard, ancien prieuré aujourd'hui détruit, était situé entre l'étang de Lindre, la ville de Fénétrange, et la rivière de Sare; il n'en reste aujourd'hui que quelques ruines; les biens en sont dissipés ou possédés en partie par les R. P. jé-ticuliers. La paroisse de Lérouville est suites de Bouquenom.

située et bâtie comme une espèce de forteresse, pour s'y retirer en temps de guerre ou d'alarme.

On croit qu'avant la fondation de ce prieuré, il y avait une chapelle ou oratoire, ou un ermitage en cet endroit ; puis- Le 17 Mai 1397 les habitants de Léque le titre de fondation du prieuré, porte rouville furent déchargés de la servitude que Cuno et Brunique frères, que l'on de guet et garde, à quoi les Seigneurs de présume avoir été seigneurs de Fénétran- Commercy, Philippe de Sarbruche et ge, exposent dans leurs lettres de fonda- Amé de Sarbruche son frère voulaient les tion, datées du premier octobre 1252, assujétir; ils en furent déclarés exempts qu'ils se sont déterminés par des motifs de pour l'avenir moyennant quatre gros tourpiété, à rétablir et augmenter la chapelle nois, le gros compté pour vingt deniers de Saint-Léonard, qu'ils donnent à l'ab-par ménage, et les femmes veuves payebaye de Saint-Mihiel, avec tous ses droits ront un gros. Ladite sentence rendue à et appartenances; ils y ajoutent deux parts Vitri,

de la dime des vignes plantées et qui seront LÉTRAYE. Létraye, Village dans plantées à l'avenir, sur le ban de Féné- un défilé qui qui va de Lorraine en Alsatrange. Et au cas de conversion de ces vice, situé sur la Moselle, 'ban de Ramon

(1) Plin. l. 31, c. 2.

champ, à quatre lieues de Remiremont, diocèse de Toul, bailliage de Remire

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