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comte de Bar pour la seigneurie de Ligni.

femme, donnèrent en héritage Ligni et sa chatellenie à Valeran leur fils, l'éman- Je lis dans un arrêt du parlement de cipant à cet effet, car il n'avait alors que Paris du 21 juillet 1508, que la fidélité ou dix ans, s'en réservant l'usufruit pour l'hommage de Ligni fut vendue en 1274 à toute leur vie (1). En conséquence Va-un comte de Bar, pour la somme de qualeran reprit Ligni de Thiébaut comte de tre mille francs. Ce fut apparemment le Bar, à condition que s'il mourait sans comte de Champagne, qui pour terminer enfans, Ligni retournerait au comte de toutes difficultés, vendit au comte de Bar Bar, de qui ce fief relevait. ses prétentions à l'hommage de Ligni, car les seigneurs de Ligni ont toujours depuis relevé des comtes de Bar.

L'année suivante Henri de Luxembourg, et Marguerite de Bar son épouse, reçurent du comte de Champagne en fief jurable En 1362 Venceslas, duc de Silésie et et rendable, Ligni et sa chatellenie, en seigneur de Ligni, promet à l'empereur payant comptant audit comte de Cham-Charles IV de ne jamais vendre ou aliéner pagne mille livres, et promettant cent li- rien de ce qui appartenait au château ou vres de rente sur la même seigneurie. à la ville de Ligni, qui appartenait audit Henri et Marguerite rendirent leur hom- empereur, comme seigneur héréditaire duinage en 1265. L'année suivante le comte dit Ligni (1).

de Bar pour s'en venger, mit une armée Le roi Charles V en 1367 érigea la ville sur pied, prit Ligni le 5 juillet 1266 et yet chatellenie de Ligni en comté, en faveur mit le feu. de Gui de Luxembourg, comte de St. Pol, qui fut tué en 1371 à la bataille de Bativille contre le comte de Juliers.

Le comte de Luxembourg s'avança avec ses troupes jusqu'à Preni sur la Moselle, entre Metz et le Pont-à-Mousson; mais il fut battu et fait prisonnier avec quantité de noblesse, par le comte de Bar le 17 septembre 1266.

Toutes les chroniques du pays parlent d'un combat qui se donna à Ligni le 4 d'avril 1368 dont voici l'occasion (1). Un gentilhomme du Barrois nommé Jean de Le roi saint Louis voulant mettre fin à May, ayant pris querelle avec ceux de ces guerres, porta les deux comtes de Metz, leur déclara la guerre, de concert, Champagne et de Bar à s'en rapporter à à ce qu'on croyait, avec Robert duc de son arbitrage (2). Il décida en 1268 que Bar; ceux de Metz prirent à leur service l'inféodation que le comte et la comtesse un seigneur nommé Robert d'Hervilliers, de Luxembourg avaient faite au comte de qui fit le dégat sur les terres du Barrois. Champagne, était nulle, de même que Après diverses hostilités, les deux chefs tout ce qui s'en était suivi. Qu'il en était se défièrent à un combat singulier, dont de même de l'hommage fait au comte de le jour fut fixé au 4 d'avril, et le lieu Bar , par le comte Valeran, s'il voulait fut désigné dans la cour du comte de renoncer au fief de Ligni. Ligni. Jean de May ne se trouva pas au rendez-vous; mais Robert de Bar parut près de Ligni, avec ses gens armés.

Mais il ne jugea pas à propos d'accepter cette dernière condition. Il rendit hommagelige au comte de Bar au mois de juillet Robert d'Hervilliers jugea qu'il y aurait 1271 et encore en 1274; et déclara que combat, et donna ordre à ceux qui l'accoms'il mourait sans hoirs, et que la seigneurie pagnaient, de se mettre en embuscade derde Ligni vint en la main du comte de rière un ruisseau, et de donner leurs cheLuxembourg, ce comte choisirait un gen-vaux aux pages, auxquels il commanda tilhomme pour entrer en l'hommage du de se sauver. Les Barrisiens s'imaginant (1) Hist. de Lorraine, t. 2. Preuves sous l'an que c'était Robert d'Hervilliers et ses gens

1262.

(2) Hist. de Lorr., t. 2. An 1268. Preuves.

(1) Corpus diplomat.
Hist. de Lorr., t., p. 241,

qui se retiraient, commencérent à les Ligni, font abstinence de guerre, et terpoursuivre en désordre, et tombèrent dans minent leurs différends. l'embuscade, où il y eut un sanglant combat. Le comte de Salm y fut tué tout des premiers. Jean de May, auteur de la que relle, y fut aussi mis à mort. On arrêta prisonniers Robert duc de Bar, et un très-grand nombre de gentilshommes, dont on peut voir les noms dans l'histoire de Lorraine.

La bourgeoisie de Ligni tenait alors le parti du duc de Bourgogne contre la maison d'Orléans. Charles II duc de Lorraine, qui était du parti despremiers, mit garnison dans la ville de Ligni, qui se défendit contre les Barrisiens.

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Le damoiseau de Commercy escalada de nouveau la ville de Ligni en 1433 au Le duc de Bar et les autres prisonniers mois de septembre, et après l'avoir pillée, furent conduits à Metz, où ils demeurèrent y mit le feu; mais le château se défendit long-temps, et cette affaire eut de grandes si vigoureusement, que le damoiseau fut suites, par les petites guerres qu'elle occa-obligé d'en lever le siége, et de se retirer sionna dans le paysavec les cinq cents hommes qui compo

En 1501 lorsque le roi Philippe-le-Bel saient sa petite armée.

reçut l'hommage de Henri comte de Bar, Je n'entre point ici dans le détail de la ensuite du traité de Bruges, le fief, la généalogie des comtes de Ligny, nous l'aville et le comté de Ligni y furent compris.vons donnée dans l'histoire de Lorraine, et En 1420 Jean de Luxembourg refusant on la peut voir aussi dans l'édition de Mode faire ses reprises pour le comté de reri de Basle en 1732. Ligni, Louis, cardinal duc de Bar, assiégea cette ville, et la prit (1).

En 1430 la demoiselle de Luxembourg (sans doute Jeanne de Luxembourg, fille de Valeran III) s'empara des comtés de Ligni et de St. Pol: mais la même année les trois frères, Pierre, Jean et Louis, fils de Jean de Luxembourg, comte de Ligni, firent leurs partages, et le comté de Ligni, échut à Jean.

En 1431 Robert de Sarbruche, damoiseau de Commercy, prit par escalade la ville et le château de Ligni, les pilla et y mit le feu. Il semble que ce fut du consentement, et peut-être par les ordres du duc René, puisque nous lisons dansun auteur du temps, qu'en 1432 la paixfut faite entre le duc René et le comte de St. Pol (1).

En 1432 Jean, seigneur d'Haussonville, sénéchal de Lorraine, Ferri de Parroye, bailli de Nancy, Charles d'Haraucourt au nom du duc de Bar, et Jean, seigneur de Créqui, Jacques, seigneur de Crévecœur, Philippe, seigneur de Tarnaut, etc. au nom de Jean de Luxembourg, comte de (1) Monstrelet.

(2) Benoit, Histoire de Toul, p. 90.

Le roi Louis XI s'étant emparé du Bar" rois en 1475 (1) obligea les habitans du Barrois, à relever leurs appels au parlement de Paris. Mais ce même prince ayant rendu le Barrois au duc René II en 1476 les habitans du Barrois continuèrent à porter comme auparavant leurs appellations aux grands jours de St. Mihiel, ou à la chambre impériale, qui avant la transaction de Nuremberg de l'an 1542 prenait connaissance des causes du Barrois_par appel, comme de celles du duché de Lorraine; ce qui se prouve par les matricules de l'Empire, et notamment par celles que l'empereur Frideric III fit réformer et dresser en 1471.

Le même roi Louis XI ayant fait exécuter à mort en 1481 Louis de Luxembourg son beau-frère, qu'on accusait de fomenter la guerre, confisqua sur lui le comté de Ligni, et le donna au seigneur de la Trémouille, qui en jouit quelque temps: après quoi il passa à Louis d'Orléans due de Longueville, ce qui occasionna de grands procès par l'opposition formée par René duc de Bar, et Marie de Luxembourg, épouse de François de Bourbon, comte de (1) M. Dordelu ns. snr Ligni.

Vendôme. Ces contestations furent termi-livres. Mais le duc Charles IV refusa abnées par la restitution que le roi fit du solument son consentement à cette vente, comté de Ligni à Antoine de Luxembourg disant que le comté de Ligni faisait partie devenu l'aîné de sa maison. de son duché de Bar, qui était inaliéna

Le roi François premier regarda Ligni ble, ainsi le contrat de vente fut inutile, comme dépendant et faisant partie du du- et comme non avenu. ché de Bar, qu'il prétendait lui apparte- Le mécontentement que M. de Luxemnir. Il y eut sur cela des explications (bourg en ressentit, le porta à faire le proentre ce Prince et le bon duc Antoine, (cès tant aux officiers, qui avaient eu le qu'on peut voir dans l'histoire. gouvernement et l'administration des afLe roi Charles IX, ou plutôt ses offi-faires du comté de Ligni pendant la ciers, ayant compris le comté de Ligni guerre, qu'au procureur fiscal dudit dans les impositions qu'ils firent sur le comté. Les uns et les autres furent mis en duché de Bar, le duc de Lorraine lui fit prison: mais on se pourvut au conseil scs remontrances, et Sa Majesté par Sen-du roi, qui ordonna que la connaissance tence du 19 Décembre 1569, déclara le de leurs affaires serait renvoyée pardevant Comté de Ligni exempt de ces imposi-les officiers de la justice de Bar-le-Duc. De sorte que M. Luxembourg lui-même

tions.

Il y eut pareilles entreprises sur le Bar- fatigué de ces procédures, présenta au rois en 1572, et intervint pareille décla- duc Charles IV, sa requête sur laquelle ration de la part du roi, par sentence S. A. lui fit main-levée de sa commise du du 20 novembre même année. comté de Ligni,

François de Montmorenci, qui avait L'empereur Charles V en 1544, conépousé Madelaine de Clermont, seule hé-tinuant la guerre contre le roi François ritière de la maison de Luxembourg, pré-premier, envoya dom Fernand de Gontendant jouir de la donation qui lui avait zague, vice roi de Sicile, pour assiéger été faite du comté de Ligni, par con- Ligni en Barrois, où le comte de Brionne trat de mariage du 2 mars 1661, mit tout qui en était seigneur, s'était enfermé avec en œuvre pour obtenir du duc Charles le comte de Rouci son frère, quinze IV, comme duc de Bar, duquel Ligni cents hommes de pied, et cinq cents che relevait, la permission de vendre cette vaux. La ville était peu fortifiée, mais on terre; mais il ne put rien obtenir qu'une comptait que le château tiendrait quelque surséance de quatre mois pour sa presta- temps. L'artillerie la battit fortement, el y tion de l'hommage. Il ne laissa pas de fit une brèche considérable. Le comte de prendre la qualité de comte de Ligni. Brionne craignant d'être forcé, prit le Mais le duc Charles IV, le fit assigner à parti de capituler: mais pendant qu'on la requête du procureur général de Bar parlementait, les Impériaux entrèrent dans le 27 octobre 1661, pour se voir con-le Château par derrière, et la garnison damner à s'abstenir de la qualité de comte mit les armes bas. On leur accorda la vie, de Ligni, parce qu'elle était contre la na-mais ils demeurèrent prisonniers de guerre, ture du fief, qui devait être réuni à la et furent envoyés à l'empereur qui était couronne du duché de Bar, les hoirs suc-alors à Metz. Les officiers furent menés en cessivement de Henri et de Marguerite, Flandre, où ils demeurèrent jusqu'à la premiers possesseurs du comté de Ligni fiu de la guerre; la ville de Ligni fut pilvenant à manquer. lée et saccagée.

M. de Luxembourg touché de cette procédure, résolut de vendre le comté de Ligni á M. le prince de Condé : le contrat en fut passé pour deux millions de

L'année suivante 1545, le roi Henri II, ordonna à Dorval, gouverneur de Ligni, de faire un fort à Pileviteus, lieu situé au-dessus du château dudit lieu, sur

le chemin de Ligni à Toul; on disait que à Ligni des troupes en garnison de la part c'était pour arrêter les courses des Impé- du duc Henri. riaux dans le Barrois; mais c'était plutôt Le duc Charles IV, s'étant déclaré pour pour faciliter le dessein que Sa Majesté le parti des princes du sang, en 1850 (1), avait formé de s'emparer des trois évêchés. envoya en Lorraine le Comte de LigniLe fort était situé sur la hauteur, et sur ville, qui fit le siège de Châtel-surle grand chemin qui descend à Ligni. Il Moselle, et l'emporta sur Vely qui y n'a pas subsisté long-temps; depuis plu- commandait pour la France, après quatre sieurs années on n'en voyait plus que quel-jours de siège. Il attaqua ensuite les villes ques ruines; et comme la descente de ce d'Epinal, de Mirecourt, de Neuf-château, côté là était fort rapide, on a depuis quel- de Commerci, de Ligni, de Bar-le-Duc, ques années formé une nouvelle chaussée et les Châteaux de Void, d'Haroué, de en pente douce et égale, qui aboutit à un Tonnoy et de Savigni qui ne firent que pont construit à neuf sur l'Orney, et à la peu de résistance. nouvelle porte qui commence la rue royale. Le Marquis de la Ferté bientôt après Cette rue a été formée des débris du chà-viut assiéger le Château de Ligni, dans la teau de Ligni qui était en cet endroit, et vue de séparer par la prise de cette fortedont la démolition a été ordonnée par resse, la ville de Bar des autres conquêtes arrêt du conseil des finances du Roi de que le comte de Ligniville avait faites en Pologne du 25 juin 1746. On n'en a Lorraine. Mais la Ferté poussant avec trop conservé que le parc, qui sert à la pro- de vivacité le siège de ce château, s'exmenade des bourgeois, suivant l'arrêt du posa si fort, qu'il reçut une dangereuse conseil des finances du cinq janvier 1748. blessure au travers de l'épaule, qui l'oLa collégiale est auprès de la porte sur la bligea après la réduction de Ligni, de se chaussée royale. transporter à Nancy pour s'y faire traiter.

Le duc Charles III, en 1579, ayant Les années suivantes la guerre continua, donné ses ordres pour procéder à la rédac- et le prince de Condé étant entré en Lortion de la coutume du bailliage de Bar, les raine, menaçait Toul et le Pont-à-Moustrois états furent assemblés et Marguerite son, pendant que le chevalier de Guise, de Savoye, douairière de Ligni, et Guil-et le genéral Fauque assiégeaient Bar-lelemette de la Marck, épouse de Jean de Luxembourg, au nom, et comme ayant la garde-noble de Charles leur fils, premier vassal du duché de Bar, comparurent par procureurs, qui déclarèrent qu'ils ne trouvaient rien dans lesdites coutumes qui ne fut raisonnable, signalement pour la nature des fiefs, l'ancienne forme et nature d'iceux, et trouvaient bon que le comte de Ligni et ses sujets, fussent régis suivant la coutume du bailliage de Bar, dont ils avaient eu communication.

duc. Ils prirent la ville: mais Fauque y perdit la vie. Le chevalier de Guise qui commandait les troupes du duc Charles IV, se présenta devant Ligni, qui se rendit sans beaucoup de résistance. Delà il vint se loger à S. Aubin, et le prince de Condé à Chonville, dans le dessein d'assiéger le lendemain le château de Void. On s'étonne aujourd'hui que des lieux si peu considérables aient souffert des siè ges: mais alors les armées n'étaient pas si nombreuses, et les lieux dont nous parlons étaient en état de se défendre. Le vicomte de Turenne qui suivait en queue l'armée du prince de Condé, et le maréchal de la Ferté, reprirent aisément la ville de Ligni, et assiégèrent le château qui ne tint pas

Le 28 de juillet le roi Louis XIII, prie le bon duc Henri de Lorraine d'excuser le duc de Luxembourg, s'il ne lui a pas encore rendu les foi et hommage pour Ligni; et le duc de Luxembourg fait ses excuses au même duc Henri pour la même chose. En 1620, le sire de Couvonges envoya (1) Mémoire de Beauvau, p. 107.

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long-temps. Delà ils s'avancèrent, et cam- Ligni, supprima par édit du 2 février pèrent dans la prairie entre Commercy et 1721, les officiers des prévôtés, gruerie, Vignot; mais ils passèrent leur temps sans hôtel-de-ville, domaine des villes et villarien faire. ges et prévôtés de Ligni et de Saulx, en

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Il y avait autrefois à Ligni une poudre semble les procureurs, notaires, huissiers rie célèbre la poudre en était en réputa- et sergents, etc. et y établit une prévôté, tion en Lorraine et en France. Il y en avait dont toutes les appellations devaient être aussi à Nancy et à Bar. Le pays abondant portées au bailliage de Bar. De plus il y en salpêtre, donnait lieu à cette fabrique établit une gruerie et un hôtel-de-ville, des poudres. A présent, et depuis la ces- avec les officiers de ces établissements. sion de la Lorraine faite en 1735, et la LINANGE. Linange. Quoique le prise de possession par le roi Stanislas, comté et les comtes de Linange n'ayent pas ces poudreries ont été négligées, et enfin un rapport direct à la Lorraine, dont j'éentièrement abandonnées. cris ici la notice; cependant les comtes et Voilà à peu près ce que l'on sait de la les seigneurs de ce nom, sont si souvent ville de Ligni. Le duc Léopold premier dénommés dans notre histoire, ils ont eu acheta la ville, château, chatellenie, la tant de liaison avec la maison de Lorraine, prévôté de Ligni et de Saulx en Barrois, et tant d'affaires avec les villes et seignenrs le 6 novembre 1719, auprès de Charles-¡ de ce pays, que j'ai cru devoir en dire un François-Frédéric de Montmorency, pour mot en cet endroit. la somme de deux millions six cent mille Linange est un petit pays d'Allemagne, livres au cours de France, et réunit ce avec titre de comté. Les Allemands disent comté a son duché de Bar. Il en fit pren- et écrivent Leninguen; il est enclavé dans dre possession les 17 et 18 du même mois le bas Palatinat. Ce comté est un ancien de novembre. fief de l'évêque de Metz, et on trouve quelLe 9 décembre suivant, Paul-Sigis-ques reprises de ce comté faites par les mond de Montmorency Luxembourg, duc comtes de Linange, auprès de l'évêque de de Chatillon, frère de M. le duc de Lu- Metz (1). Meurisse en cite une en particuxembourg, vendeur du comté de Ligni, lier, de Jean comte de Linange, de l'an prétendit retirer le comté de Ligni en 1416; par cette raison, ce comté avait été vertu du retrait lignager, ayant obtenu réuni à la France, par les arrêts de réuun arrêt du parlement de Paris, portant nion de 1680 et 1681; mais le traité de permission d'assigner le duc de Lorraine Risvik a rétabli ces comtes dans leur anpardevant ledit parlement: son altesse cien état, par l'article iv du traité de Risroyale se pourvut au conseil du Roi, et vik, qui est général, et par le xvi, où obtint arrêt le 7 mai 1720, qui le dé- sont expressément nommés les comtes de chargeait de cette assignation, et renvoyait Linange. les parties au bailliage de Bar, pour y En 1681, le comte de Linange rendit procéder en première instance, sauf l'appel hommage au roi Louis XIV, pour la terre audit parlement: mais la procédure ne fut et seigneurie de Stadek ou de Landebourg, pas suivie, et moyennant certaines sommes faisant partie du comté de Valdeuz, relequi furent délivrées, son altesse royale est vant de l'église de Verdun. demeurée en paisible possession du comté de Ligni, jusqu'à la cession de la Lorraine et du barrois au roi en 1756. (1)

Le duc Léopold ayant fait comme nous l'avons vu, l'acquisition de la Terre de

(1) Elits et ordonu. de Lorr. t. 2. p. 447.

Ce petit pays est près de Frankendal, et les lieux principaux, sont: Neuol, Hiningen, Turkeim, Granlade et Lamsheim. Il y a trois ou quatre branches des comtes de Linange.

(1) Hist. de Metz page 563.

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