condamna le baron de Safre à sortir des établie, s'adresme étant nouvellement tous ment de découvrir le corps de saint Le Le prélat ayant fait venir les abbés de la haute noblesse de Lorraine, ne fut enfin et en faire la translation, sans leur dé- quième siècle, y fut honoré d'un culte terre les corps des deux saints Victor et Eucaire y ayant été transféré avant le cin- connaissance de sa résolution, trèrent de Lixin ou Luxim, petite ville de Lorraine mois de juin, indiction 5. Ainsi le prieur dans la principauté de Phalsbourg, dans de Lixin n'obtient pas ce qu'il demandait. comme nous l'avons dit, une Aprince, vierges, et les mirent séparément le Sargau, au diocèse de Metz, archiprê- Par un titre de l'an 1260 on voit que tré de Sarrebourg, est située entre Sarre-Léopold, prieur du monastère de Lukebourg et Phalsbourg, tirant un peu vers sance, ordre de saint Benoit le Nord. Le nom de Luxheim lui vient Metz, était dans la dépendance de Dietsans doute des eaux qui s'y voient et aux mar, abbé de St. George de la Forêt environs; car en ancien latin Luxa, ou noire, même ordre, diocèse de Constance, graphie. Il y a quatre étangs sur les bans Luxheim, et le prieur de saint Quirin sont des deux Lixin, et de belles caux dans députés pour reconnaître l'état du tempol'ancien Lixin. Luxheim avait ci-devant rel de l'abbaye de Hesse. Henriette de Lortitre de prévôté, sous le bailliage de raine fille du duc François II et sœur du qu'en 1142 un prieur de Lixin (Luchisin) successifs, 1° avec Louis de Guise, baron Ce lieu était autrefois considérable, puis- toire par ses aventures, et par ses mariages Lixa signifie de l'eau. Je ne trouve aucune qu'il nomme son père. mention de Luxheim dans l'ancienne géo de 1 maison Voici un Lixh au il y a une de Guise son premier époux, avait la ges et tirées au 'cordeau; seigneurie, mit tous ses soins à illustrer la fontaine dont l'eau est des plus légère, et ville de Lixim; elle y fit frapper des un couvent du tiers-ordre de saint Franmonnaies, dont on voit encore un assez çois. Elle a titre de bailliage composé de bon nombre; l'une frappée en 1633 porte vingt-cinq villages ou hameaux ; elle est d'un côté les armes pleines de Lorraine, à présent du diocèse de Metz, et se régit avec la couronne ducale, et ces mots au- par la coutume de Lorraine; c'était autretour: MONETA NOVA LIXHENSIS; et fois une abbaye de bénédictins située dans revers une croix fleuronnée, avec un la Westriche contrée d'Allemagne. Les alérion au centre, et autour cette légende guerres et d'autres événemens la firent SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM abandonner en 1553. 1633; elle est d'argent et peut valoir trente Jules III alors sur la chaire de saint sols de notre monnaie. J'en ait fait graver Pierre, ayant fait informer de commodo quatre autres dans le second tome de l'his-et incommodo, sur la représentation des toire de Lorraine, dont trois sont avec religieux, et trouvé qu'ils ne pouvaient l'effigie de la princesse Henriette, et deux plus subsister, leur permit de se retirer de l'an 1634; l'une de cuivre avec cette dans des couvens de leur ordre. La plupart légende HENR. A LOT. PRIN. PHAL. se rendirent à Filing, où on croit qu'ils ET LIX; et sur le revers, des fleurs de portèrent leurs archives. lys sans nombre avec le lambel à trois pendans, et cette inscription: DOVBLE TOVRNOIS 1634. L'abbaye étant ainsi restée déserte, le pape s'en empara comme d'un bien ecclésiastique tombé en déshérence. La seconde d'argent avec ces mots : On n'a point de connaissance des déHENR. A LOTH.PRIN.PHAL.ET LIX. votes que l'on croit y avoir été autrefois; Au revers les armes pleines de Lorraine à moins que ce n'eût été des femmes et avec ces mots autour: 1634 MONETA filles d'une confrairie ou fraternité établie NOVA LIXEI CVSA. La troisième aussi d'argent avec la même effigie et la même inscription, et sur le revers un alérion couronné, avec ces mots : MONETA NOVA LISEI LVSA. La quatrième où l'effigie de la princesse ne se voit pas, porte l'écusson chargé de fleurs de lys sans nombre, avec deux H à côté, et cette inscription 1633. HENR. A LÓTH. PRIN. PHAL. ET LIX; et sur le revers une croix avec deux couronnes et les deux fleurs de lys entre les croisons, et cette inscription: SIT NOMEN DOMINI BENEDICTVM. Ces fleurs de lys sans nombre, sont les armes du royaume de Naples et de Sicile, sur lequel la maison de Lorraine a des prétentions. Voici un mémoire qui m'a été envoyé de Lixhin et que je donne ici mot pour à Sarrebourg, à laquelle les religieux de Lixheim étaient associés, ou des religieuses bénédictines d'un couvent qui subsistait alors à Crauffthal dans les montagnes d'Alsace, lequel était desservi par les religieux de Lixheim. Ce couvent a été détruit par les guerres de religion. En 1602, Clément VIII, voulant favoriser l'université d'Heidelberg, qui commençait à s'ériger, porta Frideric V prince palatin, à céder à ladite université les biens que ce prince avait à portée de cette ville, et lui donna en échange les biens de l'abbaye de Lixheim, que ce pape sécularisa à cet effet. En 1608, Frideric V fit bâtir la ville de Lixheim sur le territoire de l'abbaye, et donna refuge à tous ceux qui avaient comme lui embrassé la religion calviniste; il leur fit des conditions favorables et leur Lixheim, petite ville de Lorraine entre distribua la plus forte partie des biens, Sarrebourg et Phalsbourg vers le nord, dont lesdits religieux jouissaient par euxest assez régulière. Les rues sont lar-mêmes. Il leur fit bâtir un temple, qui fut mot. (498) détruit à la révocation de l'édit de Nante. Imaldi gentilhomme génois, fort riche. En 1623, les affaires de cet électeur (On ne convient pas du mariage avec l'ess'étant mal tournées, et l'ayant obligé de pagnol). Elle mourut sans enfants en se retirer en Hollande, il y vendit Lixheim 1661, et son second époux jouit de tous ses et dépendance, avec les biens de Crauf-biens, et portà le nom de prince de Lixfthal qui avaient été compris dans son heim, jusqu'à sa mort arrivée en 1695. acquisition, au duc Henri second de Lor- La principauté de Lixheim passa à raine, pár contrat passé à la Haye, le 28 Alexandre de Grimaldi, neveu du défunt, novembre, sur la fin de la même année. par la protection de la France, sous la En 1624, le duc Henri II, maria Hen-réserve qu'elle serait réversible à la Lorriette de Lorraine sa nièce, sœur du đucraine à défaut d'enfants mâles. Charles IV à Louis de Guise, baron d'An- Alexandre de Grimaldi étant mort en cerville, etc., et connu dans la suite sous 1702, sans aucun enfant, la principauté le nom de Louis de Phalsbourg, prince de Lixheim fut réunie à la Lorraine en de Lixheim, parce qu'il jouit desdites 1703, et gouvernée d'abord comme terre terres indépendantes l'une de l'autre, qui étrangère. avaient été données en apanage à la prin- En 1707, elle fut mise sur le pied 'des cesse Henriette de Phalsbourg. Il possé-autres prévôtés de la Lorraine, à quel— dait encore Sampigni et plusieurs autres ques privilèges près, qui lui farent conseigneuriés en Lorraine. servés; et fat depuis, mise ad instar des Ea 1629, les troubles d'Allemagne s'éautres. tant communiqués en Alsace, Louis de Jusque là Lixheim avait été youmis Phalsbourg mit sur pied à ses frais, trois pour le spirituel à un vicaire apostolique, mille hommes d'infanterie et cinq cents comme bâti sur le fond d'une abbaye, chevaux, et alla joindre les troupes de où nul évêque n'avait eu de juridiction. l'empereur Ferdinand II. Il s'empara des Mais depuis l'avénement du roi Stanispassages et arrêta les rebelles. las en Lorraine, on reconnait à Lixheim En reconnaissance de ses services, l'em-l'évêque de Metz, et on y suit les statuts de pereur érigea la terre de Lixheim en son diocèse. principauté immédiate du saint empiré, et lui en fit expédier la même année le 12 février 1629, un diplôme nommé la bulle d'or. LOISEY.-Loisey, village du barrois, balliage de Bar, diocèse de Toul, situé entre l'Aire et l'Ornáin, à deux lieues de Bar et de Ligni, ayant un château bâti en 1660. La paroisse a pour patron St. Ce brave prince ne jouit pas long-temps de sa nouvelle dignité, car il mourut l'an-Remi. née suivante sans laisser aucun enfant. Il y a sur le finage de la paroisse un ermitage dédié à sainte Geniève-aux-bois. Dans le trané de 1501, par lequel Henri III, comte de Bar fait hommagelige à Philippe-le-Bel, roi de France, il est dit: et de ce que madame Alix de Nettancourt tient de nous à Gerri et à Loisey. La princesse Henriette se conserva tous ses domaines, et s'attacha en particulier à agrandir la principauté de Lixheim, et à y attirer des sujets. Elle fit battre monnaie en la ville de Lixheim en 1632 et 1633; et comme elle n'y avait ni château, ni hofel, elle loua pour 'ce, la maison d'un particulier; c'est de là que viennnent les pièces d'argent et les sols détaillés si exactement au mémoire envoyé de Senones. Elle épousa en 1644 Dom Carlo Guasco. En 1340, Henri, évêque de Verdun, Elle épousa ensuite François de Gri-et Henri, comte de Bar, désirant que Il est encore parlé de Loisey en deux'où trois autres endroits du même traité; ce qui fait juger que dès lors cette seigneurie appartenait à plusieurs seigneurs. leurs villes d'Erize St. Dizier, de Signeul- ruisseau de Longeau a sa source dans le, de Jaroye et de Loisey, puissent à le Verdunois. Il passe à Allamont, Doml'avenir se peupler et s'améliorer, et être pierre en Voivre, Brainville et Friaville, mieux gardées et défendues, font entr'eux villages du bailliage d'Etain, et se joint à un appointement, par lequel ils convien-l'Iron au-dessus de Conflans en Jarnisy, nent que les Bans, la justice haute, LONGEVILLE-EN-BARROIS. moyenne et basse, tous les hommes, rentes, Longeville, Longavilla, village sur la profits et revenus, gardes et autres choses, rivière d'Ornain, diocèse de Toul, office, seront communs entr'eux et leurs succes recette et bailliage de Bar, présidial de seurs, pour moitié, promettant de ne Châlons, parlement de Paris. Il y a un s'accroître l'un sur l'autre ; que les maires maire, qui est reçu comme ses prédéces→ et échevins rendront la justice aux habi-seurs l'ont toujours été au bailliage de tants desdits lieux, et s'ils n'étaient d'ac- Bar, et reçoit ensuite les autres officiers cord, ils iront quérir conseil à Sampigni de cette mairie; elle était composée, selon et à Bar. Il y aura prison commune à Erize; chaque conduit de ces villes payera deux poyles à pâques, et taille en deniers à la St. Remi, à la volonté des seigneurs, payeront l'ost et la chevauchée quand besoin sera. On connait un autre village du nom de Loisey: Loisy ou Loisey, proche Dieulouart village du diocès de Metz, et non de celui de Toul, situé sur le bord de la Moselle; prévôté de Dieulouard, bailliage de Verdun, parlement de Metz, subdélégation de Toul. Loisy est annexe de Charpaigne ou Serpaigne. L'église ou chapelle est dédiée à St. Pierre, et desservie par un vicaire résident. un ancien régistre de ce bailliage, en l'an 1606, d'un maire, d'un lieutenant-géné– ral, d'un lieutenant particulier, d'un substitut, d'un greffier en chef et d'un greffier commis; le Maire et ses lieutenants avaient une juridiction très-étendue, et pouvaient condamner à soixante sols d'amende. Le duc Léopold comprit cette mairie dans son édit de création des offices dans ses états, du dernier août 1698, pour un maire seulement, et l'augmenta par autre édit du vingt janvier suivant, d'un lieutenant de maire, d'un substitut, de deux procureurs postulants et de deux sergents, tous à titre de finance. Cette mairie est en possession d'exercer la police champêtre, et de connaître de toutes les actions à ce sujet; elle a aussi Il y a près de là l'ermitage de saint toujours exercé la police dans le lieu, Firmin, situé l'orient de Charpaigne, et concurremment et conjointement avec les dans l'ancien territoire de cette ville. officiers de la police de Bar. Il y a à cet il appartient aux pères jésuites de Pont-à-effet à Longeville, deux commissaires de Mousson, à qui il fut donné par Nicolas police, l'un nommé par les habitants de Pseaume évêque de Verdun. ce village, et l'autre par les commissaires de police de Bar, qui sont obligés d'aller à Longeville le choisir par devant le maire, et le lui faire agréer; ce maire est de plus en possession de faire visiter le ban, quand il lui plait, pour voir s'il y a des retraites pratiquées, ou autres délits commis, et de condamner les déliquants; on voit même une ordonnance de cette mairie de 1704, qui fait défense de pratiquer des retraits. La paroisse a pour patron saint L'ermitage de saint Blaise, dit du converse, dans le même territoire. On tient que cet ermitage était autrefois une maison de templiers. Le duc René donna le 22 avril 1489, ce lieu à frère Gilles de Berlemont, du tiers-ordre de saint François, pour y demeurer avec deux de ses confrères, dont l'un devait être prêtre, l'autre laïc, pour y habiter comme ermites, et non pour y bâtir un couvent. LONGEAU, (Le) ruisseau. Le Hilaire. agne de Bar, Monplone, Brillon, Fon- royale en Ardennes, où les empereurs e la duchesse Beatrix en place de la mon- golano, Longlar, ou Lungram, maison Gerard, évêque de Toul, reçut LONGOLARE.-Longolare ou Loneville, Resson, Tannoi, Lin, Courcelles, Basincourt et Malberg (1). raient quelquefois pour prendre le plaisir Et saint Gerard lui céda les abbayes de de la chasse, et d'où ils ont daté plusieurs Sujets de retenue, et les mines de saint anciennes maisons royales des rois de FranSufruit pour la vie seulement de la prin- plomatique, M. Eckart, M. l'abbé de Diey, mais seulement e et de Moyenmoutier, avec des de leurs diplômes. Ceux qui ont traîté des en précaire, et l'u-ee, comme Dom Mabillon, dans sa di numents. Elle a pour patron saint Martin, Glare, qui est le diminutif du mot Lon- grande route de Lorraine en Allemagne : signées dans l'ancienne langue Allemande, nastère, par Louis le débonnaire, en 836, Neufchâteau s'est formé du débris de Lon- |