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saint Jean d'Ormont, une troisième à Hurbache, d'autres à Saint-Preys, d'autres à Veisvalle près Ravon, d'autres à la Haute-Piere, (c'étaient comme autant de prieurés dépendans du chef-lieu.)

La paroisse du Ban de Sap comprend les villages ou hameaux de Laître, de la Fontenelle, de Rouaux, de Némont, de Frêtu, du Bourg, de Gemainfin, et une partie de Chatay. Pour le temporel, ces villages sont à M. Renaud, seignenr de Teintrup.

les moulins de Gouromer, les grosses et menues dimes de Richt. Ils abandonnent en outre au comte, l'usuaire de Reneival et l'eau bannale au-dessous du moulin de Pichonval, à la réserve de la pêche qu'en pourrait faire un homme assis sur le pont joignant le moulin; à condition aussi que ledit comte ne pourra détourner le cours de l'eau, en sorte que le moulin ne puisse moudre, ni établir d'autre moulin sur la dite rivière, et que les hommes de Bouconville pourront entrer en religion, sans donner ou aumôner leurs héritages. En 1506 (2), Oulry de Banoncourt chevalier, et Béatrix sa femme, vendirent à Pierre II abbé de Saint-Mihiel, tout ce qu'ils avaient à Banoncourt, pour une somme de 150 livres de forts, monnaie coursable en Champagne. Le 39 octobre 1400 (5), les habitans de Banoncourt assemblés en communauté, reconnais ent Banoncourt est office et recette de Saint-librement et sans aucune contrainte, qu'ils Mihiel, juridiction des prévôtés de Saint- sont hommes-liges de l'abbé de Saint-MiMihiel et de Hatton-Châtel, et des juges des hiel, à qui ils donnent le titre de Monseiseigneurs de ces lieux; bailliage de Saint-gneur, et aux religieux celui de FrèresMihiel, cour souveraine de Naney. La pa- Seigneurs - Moines. Ils déclarent qu'ils roisse à pour patron saint Martin. Mr. l'évêque de Verdun et M. l'abbé de SaintMihiel nomment alternativemant à la cure. Ce dernier y est Haut-justicier avec les religieux de l'Abbaye. Le roi a des sujets de retenue, juridiciables à St.-Mihiel et à Hatton-Chatel. Il y a 59 ou 60 habitans dans le lieu.

BANONCOURT. Banoncourt, Ban-y nonis curtis (1), village du diocèse de Verdun, est un ancien fond de l'abbaye de Saint-Mihiel, rappelé dans la bulle du pape Pascal II, de l'an 1106, et dans l'ancienne description du comté de Verdun, sous le nom de Wanuani curtem, situé plus bas que Saint-Mihiel, vers le nord.

Ee 1254, Henri comte de Bar, donna à l'église de Saint-Mihiel, toute la grosse et menue dime qu'il possédait à Banoncourt, et ce pour la pitance des moines qui y font l'office. En 1279 (1), Thiebaut comte de Bar, échangea avec Pierre I abbé et le monastère de Saint-Mihiel, tout ce qu'il possédait à Banoncourt, et l'eau qu'il avait entre Saint-Mihiel et l'ile, contre ce que les religieux de Saint-Mihiel avaient à Bouconville, excepté les dimes de Flirey,

(1) Hist. de Lorr. t. I, pag. 522, et Hist. de Verdun, preuv. pag. 11.

(1) Archives de Lorr. Layette Bou conville.

sont tenus de payer auxdits abbés et religieux chaque année, trente livres de petits tournois, la moitié à l'abbé, l'autre moitié aux religieux. Ils ajoutent que leurs prédécesseurs avaient toujours payé cette somme de temps immémorial.

Banoncourt était ci-devant du bailliage de St.-Mihiel; mais depuis 1751 il est du ressort et du bailliage de Bar.

BAR-LE-DUC. La ville de Bar-leDuc, ainsi nommée pour la distinguer de Bar-sur- Aube, et de Bar-sur-Seine, villes de Champagne, qui n'en sont pas fort éloignées; est capitale du duché de Bar, qui s'étend au-deçà et au-delà de la Meuse, jusque vers le duché de Luxembourg. La partie qui est au couchant de la Meuse, est connue sous le nom de Barrois-mouvant, et la partie qui est à l'orient du même fleuve, se nomme Barrois-non-mouvant.

(2) Hist. de St.-Mihiel, p. 159.
(3) Ibidem, p. 166.

Cette ville est située partie sur une mon- coutumes ont été commentées par Jean le tagne et partie dans la plaine, environnée Paige, maître des comptes du Barrois de coteaux chargés de vignes, qui pro-qui fit imprimer son ouvrage, d'abord à duisent des vins fort estimés dans le pays, Paris en 1698 et depuis avec des augmenet même parmi les étrangers. Elle est à tations, à Bar même en 1711. quatorze lieues de Nancy, cinq de Com- La coutume de Bassigni est suivie à mercy, trois de Ligny et de Saint-Dizier, Mauvage et à Naive en Blois; celle de et six de Saint-Mihiel. La ville basse est Saint-Mihiel, dans les villages de Banonarrosée de la petite rivière d'Orney, qui court, Chauvoncourt et Menonville, Coudonne de fort bonnes truites. Bar avec ses rouve, Courcelle-aux-Bois, Domsevrin faubourgs est peuplé d'environ deux mille et Chantraine, Fresne-au-Mont et Louvant, feux et quatre mille habitans, parmi les-les deux Keurs, les Baroches, Longchamp, quels il y a bon nombre de noblesse. Bar Mesnil-aux-Bois, Rambercourt-aux-Pots, est du diocèse de Toul, office, recette, Sampigni et Vadonville. prévôté et bailliage de Bar, présidial de Châlons-sur-Marne, parlement de Paris. L'officialité de M. l'évêque de Toul fut établie à Bar, par arrêt des Grands-Jours de Troyes, de l'an 1555, elle a son tribunal dans la maison de l'official.

Dans le château de Bar, sont le palais et la chambre du conseil et des comptes du duché; au milieu de la ville haute, est l'auditoire commun au bailliagè, à la prévôté qui a la police et la maîtrise.

Le bailliage de Bar renferme environ cent quatre-vingt, soit villes, bourgs, villages ou hameaux. Il est entièrement sous le ressort du parlement de Paris, les appels de ce présidial se portent à Châlons en Champagne..Le diocèse de Toul y est le plus étendu; mais il y a aussi bon nombre de villages qui sont du diocèse de Verdun, et d'autres qui sont du diocèse de Châlons en Champagne. Tout ce qui compose l'ancien bailliage de Bar, est sous la coutume de Bar-le-Duc.

Quant à Saint-Aubin-aux-Auges, il est gouverné par la coutume de Vitri-leFrançais.

Les deux villes de Bar sont fermées de murailles; la ville-basse ne fut fermée qu'en 1567, les murailles devaient être bâties de pierres de taille, hautes de vingt pieds hors de terre, et larges de quatre pieds, jusqu'aux entablemens. On commanda pour cet ouvrage non seulement ceux de la ville, mais aussi les habitans des villages voisins; mais l'exécution en fut différée jusqu'en 1372. La ville-haute était fortifiée long-temps auparavant.

Bar a donné son nom au Barrois, et il faut que cette ville soit très-ancienne ? puisqu'on n'en connaît point l'origine; mais on sait que Childéric, fils de Mérouée roi de France (1), ayant été obligé en 467, par la révolte de ses sujets, de se retirer en Thuringe, fut rappelé quelque temps après, par Véomade son confident, qui lui envoya une pièce d'or que ce prince Les anciennes coutumes de Bar avaient lui avait laissée à son départ, afin qu'il la été rédigées dès l'an 1506, par ordon-lui renvoyât lorsque la révolte serait apnance des trois états; le duc Charles III, paisée. Véomade vint donc recevoir Chilles fit revoir et réformer en 1579, dans déric à Bar. une assemblée des mêmes états. Le procureur-général du parlement de Paris ayant appelé de cette rédaction, la cour ordonna par arrêt du 4 décembre 1587, que les coutumes du bailliage de Bar seraient reçues et mises en son greffe, ainsi que les coutumes qui sont arrétées par Ordonnance, et sous l'autorité du Roi. Ces

C'est ce que raconte Frédegaire (2), abréviateur et continuateur de saint Grégoire de Tours; celui-ci qui raconte l'histoire de Childéric ne dit rien de la

(1) Gregorius Thuronensus Historia Francorum 1. 2, c. 12.

(3) Fredegat. Epitom. Hist. Frane. c. xi. xii. p. 553.

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ville de Bar. Frédegaire vivait au septième fcette paroisse, comme nous le dirons cisiècle. Quelques uns ont dit que le roi après. Remarquez que dès l'an 950, FréClovis revenant de Tolbiac, et allant se déric ayant été nommé duc de Lorraine faire sacrer à Rheins, passa par Bar-le-par Brunon archevêque de Cologne son Duc, et il y fut très-bien reçu, ce qui est neveu, prit en même temps le titre de assez croyable, mais on n'en a aucune duc de Bar, avant que le château de ce prouve certaine. lieu fut bâti. Bar était donc dès lors un lieu célèbre, et capitale d'un duché. Je remarque aussi qu'en 1088, Pibon évêque de Toul, confirmant la donation faite par la princesse Sophie de l'église de Bar, à l'abbaye de Saint-Mihiel, nomme toujours Bar, Barri – Villa; l'évêque Ricuin la nomme de même. En 1232, Henry II, comte de Bar, nomme aussi le prieuré de Notre-Dame, Barri-Villa.

Aimoin qui vivait en 980 (1), dit qne les Barrisiens firent une si honorable réception à Childeric, que pour leur en témoigner sa reconnaissance, il leur accorda l'exemption des impôts, et leur permit d'avoir entr'eux une bourse commune, c'est-à-dire, de former une espèce de république ou de communauté; il n'en dit pas davantage, et il écrivait long-temps après Chidéric.

Les premiers seigneurs du Barrois ne portèrent que le titre de Comtes. Ce fut Frédéric Ier du nom, qui le premier prit le nom de Duc en 959 et le transmit à ses successeurs, qui reprirent ensuite le nom de Comtes en 1032, et enfin furent de nouveau décoré du titre de Ducs vers

Il est fait mention du Barrois, dans deux titres de la fondation de l'abbaye de Saint-Mihiel, l'un de 674 et l'autre de 709, et dans un autre de l'an 828, en faveur de l'abbaye de Montierender. Dans les partages des provinces de l'empire français, entre Charles-le-Chauve et Louis-le-Ger-l'an 1354. manique en 870, et encore entre le même Frédéric Ier fit bâtir le château de Bar Charles-le-Chauve et le roi Clotaire en en 964 (1), mais comme les terres des 842, il est expressément parlé du Barrois.environs, et peut-être même la place sur On ne doit donc pas fixer la date de la laquelle ce château fut construit, apparteville de Bar, à la fondation du château de naient à divers seigneurs particuliers, Bar, qui n'a été faite qu'en 964. La ville comme à saint Gérard évêque de Toul, à subsistait long-temps auparavant, et était l'abbé de Saint-Denis en France, et à chef-lieu d'un pays célèbre, mais il est l'abbé de Saint-Mihiel en Lorraine; le assez croyable que la ville-haute ne sub-comte Frédéric fut obligé d'indemniser sistait pas avant ce château. La ville basse ces seigneurs et de leur donner d'autres au moins ce qui était aux environs de la paroisse Notre Dame, était subsistant depuis long-temps, et c'est ce lieu qui donna le nom au Barrois. Il n'y a point de ville sans paroisse, et il n'y en eut jamais dans la ville-haute de Bar. Nous savons en quel temps les deux églises collégiales de la ville-haute furent établies; mais on ne connaît point le temps de la fondation de la paroisse Notre-Dame, ce qui forme un grand préjugé pour son antiquité.

L'ancien chemin romain passait près de

(1) Aimoin de gestis Franc. I. c. 2.

terres pour avoir de quoi former la seigneurie de Bar. Cela s'appelait Casare, et les terres qui composaient le fief ou la seigneurie, se nommaient Casamentum. Aussi dans la vie de saint Gérard évêque de Toul (2), mort en 994, il est marqué

(1) Le château de Bar fut bâti en 964. II était flanqué de quatre grosses tours, dont trois furent démolies avec les boulevards de la ville, par ordre de la France en 1671, après la sortie du duc Charles IV. On ne conserva que la tour de l'horloge; le château fut consumé par les flammes en grande partic, le 14 fê

vrier 1649.

(2) Vide Histoire de Lorraine, tome 1, page 149.

expressément, que ce saint évêque acquit notices de l'empire Romain, ni dans les de la duchesse Béatrix, épouse du duc itinéraires. On croit que le nom de Bar Frédérie, pour la Montagne de Bar, sur lui est venu de ce qu'elle est comme barlaquelle ce duc avait bâti son château, rière entre la Champagne et le Lotheregne, qu'il en acquit les villages de Monplont, ou le pays qui prit depuis le nom de Brillon, Longeville, Besson, Tonnoi, Lorraine; car ce dernier nom n'est pas Nant et le Moulin, Courcelles, Bassin- aussi ancien que celui de Bar; et l'auteur court et Malberc; et que saint Gérard de la chronique de Saint - Mihiel, dit laissa à la duchesse en précaire et seule-que Bar fut bâti pour arrêter les courses ment pour sa vie, les abbayes de Saint-des Champenois. Diez et Moyenmoutier, avec quelques Nithard, petit-fils de Charlemagne (1), familles de serfs. Remarquez qu'il n'est fait dit que les deux Barrois tombèrent dans mention que de la montagne et non de le partage de Charles-le-Chauve ; appala ville de Bar.Saint Gérard avait du bien remment le Barrois dont nous parlons ici, dans la montagne et aux environs, et la est celui de Bar-sur-Aube. duchesse lui donne ces villages en indem-| nité de ce qui avait été cédé au duc Ferri Ier, pour former sa seigneurie autour du

château de Bar.

Ce prince ayant reçu en 950, de Brunon archevêque de Cologne, le gouvernement de la Haute - Lorraine, ou de la Lorraine Mosellane, prit le titre de Duc de Bar et de Lorraine Mosellane, tandis que Brunon se réserva le titre de Duc de la basse-Lorraine. Frédéric, dont nous venons de parler, épousa Béatrix sœur du roi Hugues Capet, et nièce de l'empereur Othon Ir. Il en eut Thierry Ier du nom, duc de Bar, qui lui succéda, et mourut en 1024.

A Thierry succéda Frédéric II, qui mourut vers l'an 1032 et ne laissa que deux filles, savoir: Béatrice, qui épousa Boniface marquis de Toscane, et Sophie qui fut mariée à Louis de Montbéliard comte de Monçon, qui porta aussi le nom de comte de Bar, et le transmit à ses

Le Barrois dont Bar-le-Duc est la capitale, était compris dans le pays des Leuquois, puisqu'il est renfermé dans les limites du diocèse de Toul, qui comprenait les peuples Leuquois.

La route de Reims à Toul et à Metz, passait dit-on, à Bar-le-Duc. On montre encore derrière le prieuré et la paroisse de Notre-Dame, des vestiges de l'ancien chemin des Romains. Il venait de Nas ou Nais (Nasium), à Ligny, de Ligny à Bar vers Behone. L'ancienne ville de Bar s'étendait, dit-on, depuis le faubourg de Marbot à l'orient, le long d'un ruisseau jusqu'à l'église de Notre-Dame, avec la forêt de saint Etienne qui était voisine.

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La ville de Bar ayant été ruinée par Eudes, comte de Champagne, environ l'an 1050, les habitans se retirèrent audelà de la rivière d'Orney, et s'établirent dans ce qu'on appelle aujourd'hui le faubourg d'entre deux Ponts. L'ancien chemin qui passait derrière le prieuré et la paroisse, cotoyait les vignes tirant vers le village et le château de Fains. De là il On peut voir dans l'histoire de Lor-allait à Leimont (Latus-Mons), en Perraine, de quelle manière le duché de Bar est entré dans la maison de Lorraine, par le mariage de René d'Anjou Ier du neveu du cardinal Louis de Bar, avec Isabelle de Lorraine, fille héritière du duc Charles II.

successeurs.

nom

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La ville de Bar ne se trouve ni dans les anciens géographes, ni dans les anciennes

tois, de là à Chalons et à Reims. Ce chemin était pavé et n'avait pas plus de douze ou quatorze pieds de large. Les fossés qui étaient aux deux côtés du chemin, sont encore fort sensibles autour de

(1) Nithard, Hist. 1. 1, p. 362.
Utrosque Barrenseo pagos.

la paroisse de Notre-Dame; on y a trouvé de tous les droits régaliens et de souvequelques médailles romaines, et on m'en raineté sans rien excepter, hors la foi et a fait présent de quelques unés; on y a hommage-lige. On peut voir ces traitės trouvé aussi une petite statue de Mercure dans les preuves de l'histoire de Lorraine. en bronze. J'ai parlé ailleurs de Nais et de La paroisse dédiée à Notre-Dame avec Fains. Je n'entre point ici dans l'examen le prieuré joignant, sont dépendans de de la généalogie et de la succession des l'abbaye de Saint-Mihiel. On a vu ci-deducs et comtes de Bar; on en a parlé au vant que lorsque le duc Frédéric Ia du long dans l'histoire de Lorraine. On y a nom, bâtit le château de Bar en 964, les vu comme le duc Henry III, ayant été fait terres des environs appartenaient partie prisonnier par les gens du roi Philippe à l'évêché de Toul et partie à l'abbaye de le-Bel, et conduit à Bruges, fut obligé Saint-Mihiel. Il y a toute apparence que de passer en 1501, le fameux traité de le lieu nommé aujourd'hui la ville-basse de Bruges, par lequel il se reconnaissait Bar, appartenait au monastère de Sainthomme-lige du roi de France, pour la Mihiel, puisque la paroisse de ce lieu lui partie de ses états de Barrois, qui sont a toujours appartenu, et qu'en 1088, la situés au couchant de la Meuse vers le comtesse Sophie, fille de Frédéric II duc royaume de France, ce qu'on appelle de Bar (1), lui donna le prieuré qu'elle communément le Barrois mouvant. Depuis avait bâti et fondé près de cette église. ce temps les ducs de Bar_ont rendu leur Pibon évêque de Toul, confirma cette foi et hommage au roi de France; mais en donation le premier septembre 1088 (2), différens temps il y a eu sur ce sujet difféet donna à l'abbaye l'Autel, c'est-àrentes explications. dire, le revenu de cette paroisse, dont l'église lui appartenait auparavant.

Les bénédictins de l'abbaye de SaintMihiel entretiennent au prieuré de Bar, trois de leurs religieux, dont l'un a titre

séculier, nommé par l'abbé de Saintcuré primitif, ayant sous lui un curé Mihiel, et institué par M. l'évêque de Toul, comme ordinaire.

Par exemple en 1552, le bailli de Sens ayant imposé les habitans de Bar-le-Duc, de Gondrecourt, de Chatillon, de la Marche et de Conflans, pour contribuer au payement d'une somme de dix-neuf mille deux cents livres, et le prince Nico-de prieur, et y exerce les fonctions de las de Lorraine comte de Vaudémont, régent de Lorraine sous la minorité du duc Charles III, ayant fait sur cela ses remontrances que la ville de Bar et les lieux ci-devant nommés, étaient fiefs libres Il y a dans cette paroisse un grand de la couronne de France, et n'avaient nombre de chapelles, dont les chapelains jamais été soumis à de pareilles imposi-forment avec le curé, une espèce de tions; le roi Henry II, déclara n'avoir chapitre ou de communauté, qui suivent jamais entendu que les sujets du duc de le chœur et les offices religieux. Lorraine fussent cottés et sujets à de pa- L'église collégiale de saint Maxe de reilles impositions. Et en 1553, il les Bar-le-Duc, une des plus anciennes coldéclara aussi exempts du ban et arrière-légiales de Lorraine (3), doit son comban, et autres impositions faites en France. mencement au duc Frédéric Ier du nom, Enfin en 1575, le roi Charles IX en fondateur du château de Bar, qu'il confirmant le traité fait entre lui et le duc commença à bâtir en 964. Peu d'années de Lorraine, donna sa déclaration par laquelle il termina toutes les difficultés formées au sujet de la mouvance et de la souveraineté de Barrois, et ordonna que le duc Charles III on beau-frère, jouirait

(1) Mabill. annal. Bened. t 5, p. 1221. (2) Benoit, Hist. de Toul, p. 399. (3) La collégiale de Saint-Diey fut formée vers le même temps.

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