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de vin du ban de Lunéville et de Hu-) viller.

Les bénédictins s'établirent d'abord à Léomond en 1735, ensuite ayant acheté de M. le prince de Craon, la mai son et le jardin de Mesnil, ils s'y sont établis depuis l'an 1737, avec l'agrément du roi de Pologne, du vingt-six août de la même année.

Il y a de plus à Lunéville un couvent de capucins établis en 1653. Les carmes s'y établirent en 1707.

Il y a au faubourg de Viller proche Lunéville, une belle faïencerie dans laquelle on emploie beaucoup d'ouvriers. On y ny travaille aussi en terre de pipe à fumer, avec beaucoup de succès.

Le nombre des ouvriers, l'étendue des bâtiments, et la qualité des ouvrages sont remarquables. Jacques Chanbutte la commença sur la fin du règne du duc Léopold, et le quatorze juin 1731, on lui accorda des franchises et privilèges. En 1748, on y fit les premières expériences de la terre de pipe; cette terre soutint les premières et les plus fortes épreuves du feu, en pré1. Huviller; patron l'Assomption de sence du roi de Pologne, de M. de Volla Vierge. Seigneur, le sieur de Gomber-taire et de madame la marquise du Chatelet.

Les annéxes de la paroisse de Lunéville,

sont :

vaux.

2. Chanteheux, église succursale; patron saint Barthelemi. Le roi Stanislas y a fait bâtir une très-belle maison.

Le roi lui accorda le privilège par arrêt; ces lettres patentes sont des treize et vingtneuf décembre 1739. La réputation de cette manufacture se soutient, et s'augmente

3. Le Ménil où sont établis les bénédic- de jour en jour. tins, où il y a une chapelle.

4. Mehon avec sa chapelle. 5. Moncel avec sa chapelle. 6. L'ermitage de saint Léopold. 7. Viller, où il y a une chapelle fondée Te quatre octobre 1630, par Etienne Gremel. Les minimes de Lunévillle y disaient autrefois la messe les fêtes et dimanches.

La ville commença la maison de charité en 1724. Le duc François III, l'autorisa par lettres du vingt-trois mars 1736. Le roi de Pologne y fonda deux sœurs de saint Lazare, par contrat du onze juillet 1746, augmentées d'une troisième en la même année. Il a confirmé de nouveau ces fondations de la charité, par lettres du premier février 1752.

Le bailliage de Lunéville comprenait environ cent villages ou hameaux.

Chanteheu, château près le village de même nom, bati par le roi Stanislas, visà-vis la façade de celui de Lunéville, du côté des bosquets. Il y a de l'un à l'autre une belle avenue d'une demi lieue de long. De la terrasse du donjon, la vue se porte du côté de la Vôge et de la Suisse, à une distance prodigieuse. Louis XV convalescent au retour de Metz, y fit le deux octobre 1744, la revue de sa gendarmerie, et partit de là pour le siége de Fribourg.

Jolivet, autre maison royale à l'extrémité du village de Huviller, au sommet du côteau qui terimine la vue du château de Lunéville, à droite de la Vezouze. Le roi de Pologne a fait embellir cette maison.

Le même prince établit en arrivant à Lunéville, une académie de quarante-bait cadets gentilshommes, dont vingt-quatre Ce même prince a fait démolir depuis polonais et vingt-quatre lorrains. Leur hotel' quelques années l'église paroissiale de St. est vis-à-vis celui des pages dans l'ile, Jacques, et en a transféré l'office dans l'éentre Lunéville et le faubotirg des Carmes.glise abbatiale de S. Remi, qu'il a fait bâtir Il fonda encore les écoles chrétienfes à en partie, et y a fait grand nombre d'embelLunéville, par contrat du treize mars lissemens et de présens. 1750. Ces écoles sont tenues par trois freres, pour l'instruction des pauvres enfants de la ville et des faubourgs.

Dans les églises paroissiales et abbatiales de Lunéville, il n'y a aucune chapelle, mais de simples oratoires, que Louis

d'Haraucourt, évêque de Toul, déclara (nez, et le ban d'Anez; et les terres dudit le 23 octobre 1438, être à la disposition ban sont chargées de payer aux seigneurs pure et simple de l'abbé régulier de Luné- du ban de Laitre à Antelup, une cerville.

La commanderie de S. George, dont nous avons parlé et qui était hors de la ville, ayant été démolie en 1587, au passage des troupes protestantes, fut unie à la commande de S. Jean de Viel-Aitre, située aux portes de Nancy.

taine mesure de blé, appelée les pougnets; la dime des terres des environs de cette place, se levant par les fermiers des dimes de Léomont et ceux du curé d'Antlup.

On voyait à Lunéville une maison de minimes établis en 1600, une maison de Le duc Charles II et la duchesse Mar-filles de sainte Elisabeth, fondée par le duc guerite de Bertere, son épouse, fondèrent René II en 1481; elles étaient placées au en 1406, un hôpital en l'honneur de la lieu où sont aujourd'hui les bosquets, d'où sainte Vierge-Marie, et de saint Maur-des-on les a transférées au lieu où elles sont à Fossés et de tous les saints, pour le remède présent.

de l'àme du duc Jean, père de Charles, Les filles de la congrégation de Notrede ses prédécesseurs et successeurs, à Dame, furent reçues à Lunéville le 5 novemViller près Lunéville, en la place d'un mé- bre 1629.

nage et maison, qu'ils y avaient acquis et Les bénédictins furent établis au Ménil, amortis; avec une chapelle où l'on doit di-proche Lunéville, l'an 1737. Le duc Léore deux messes par semaine, se réservant pold ayant témoigné plusieurs fois soule droit de patronage de la chapelle dudit haiter que l'on bâtit à Lunéville une maihôpital, auquel ils assignent des revenus son de Bénédictins réformés, par le moyen d'un démembrement de quelques L'ancien hôpital de Lunéville se trouvant fonds de la mense abbatiale de Senones, ruiné et sans bâtiment, le duc Léopold Ier Dom Augustin Calmet fit ce démembrea fait faire hors de la ville un nouvel hôpi- ment en 1734, et obtint des bulles de tal général, par le secours d'une loterie ti-Clément XII, confirmatives de cet établis-rée en 1709.

convenables.

sement.

M. l'évêque de Toul y a transféré la Dans les marbres trouvés à Palmyre en chapelle de saint Nicolas de Màxe ou Mâ-Syrie, on remarque une figure ayant une che, avec la fondation de la demoiselle couronne sur la tête, et un croissant derNoirelle, par acte du 13 mai 1708. De rière les épaules. On croit que c'est le dieu plus, la chapelle de saint Sébastien et de Lunus, car les Phéniciens ne faisaint pas sainte Catherine de Tantimont, du saint la lune femelle. Le nom de la lune encore Sacrement d'Ogéviller et de saint Fiacre aujourd'hui est masculin, et celui du sodudit Ogéviller, avec les hôpitaux d'Ogé- leil féminin, en arabe. Le terme Jarabolos, viller et d'Einville-au-Jard, avec leurs marqué dans une inscription palmyrénienservices. Toutes ces chapelles et hôpitaux ne, signifie le dieu Lunus. furent transférés et incorporés au grand hôpital de Lunéville, par acte du 6 avril

1709.

Entre Antlup et Crevi près Lunéville, on remarque la place d'un ancien château aujourd'hui entièrement ruiné. On assure qu'il y avait au même lieu un bourg ou village, nommé d'Anez, et on trouve encore d'anciens titres, qui rappellent ce lieu sous le nom de notre bonne ville d'A

En 1417 (1) le 15 janvier, Charles II, duc de Lorraine, donna un édit en faveur des bouchers de Lunéville, portant qu'il ordonne que nul hôte, tavernier, tant de la ville que du dehors, n'ait à tuer dans sa maison chair quelconque, sinon pour l'usage de son ménage, sous peine d'amende de dix sols. Cet édit fut renouvelé par le duc François I en 1544.

(1) Layette Lunéville.

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