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decus et auctoritatem, et ab Animadversione invictum robur consequetur.

Si penitus me ipsum oblivisci possem, mihi singularem lætitiam ea laus adferret quæ mihi à te, Antistes illustrissime, in Animadversione tribuitur. Verùm dum mentis oculos ad mea omnia sæpius cogor revocare, me eum esse invenio qui magis plangendus quàm laudandus sit, et cui tuam charitatem tunc fructuosissimè exhibebis, quando et precum tuarum auxiliarem manum extendere dignaberis. Hanc gratiam humiliter efflagitans, summâ cum observantiâ me profiteor, Antistes illustrissime, Domine observantissime, etc.

1 Septembris 1679.

LETTRE LXX.

A M. SPON, DOCTEUR EN MÉDECINE.

Il loue ses écrits, et lui donne quelques avis pour la suite de ses

:

travaux.

J'AI présenté à monseigneur le Dauphin votre défense (1) elle a été bien reçue; et j'ai ordre de yous témoigner qu'il estime votre mérite. M. le duc de Montausier verra avec plaisir votre ouvrage plein d'érudition agréable et curieuse. Mais vous lui devez un livre : je lui donnerai, de votre part, celui que vous avez envoyé pour moi. Je suis, Monsieur, fort content de votre manière de traiter les choses, et

(1) C'est la Réponse de M. Spon à la critique publiée par M. Guil. let, contre ses Voyages de Grèce et du Levant.

de vos belles recherches. Si vous m'en croyez, vous ne vous amuserez plus dorénavant à des réponses et à des querelles dont le public n'a que faire. C'est assez d'avoir donné ce premier écrit à votre défense: au surplus, donnez-nous de bonnes choses, comme vous le pouvez; c'est bien répondre que de bien faire. Quant à votre grand ouvrage, M. le chancelier est ferme à ne donner le privilége qu'après que les ouvrages entiers ont été examinés; et on ne seroit pas bien reçu à lui demander autre chose : au surplus, je vous rendrai tout le service que je pourrai, comme un homme qui ai pour vous toute l'estime possible. Je suis, Monsieur, etc.

A Paris, 1679.

LETTRE LXXI.

AU MÊME.

Il le remercie de l'ouvrage qu'il lui a envoyé.

J'AI reçu le paquet où y il avoit plusieurs exemplaires du commencement de vos Miscellanea. J'en ai présenté un, de votre part, à monseigneur le Dauphin, qui m'a commandé de vous écrire qu'il l'avoit eu très agréable. M. de Montausier m'a prié de vous faire ses complimens pour celui que je lui ai donné. On a trouvé l'inscription belle; mais on a jugé qu'il eût été mieux de ne point mettre le nom de Bourbon, qui s'éteint dans la branche qui vient à la couronne. L'impression et les figures sont fort belles : les choses sont curieuses, et bien expliquées.

Le public vous doit savoir gré du soin que vous prenez de l'instruire si bien. Pour moi, outre que j'entre dans ce sentiment, je vous suis obligé en mon particulier, et suis, de tout mon cœur, etc. Ce 15 octobre 1679.

LETTRE LXXII.

A M. MIGNARD, PREMIER PEINTRE DU ROI. Sur la mort de sa fille (1).

Je ne puis vous dire, Monsieur, combien je suis sensiblement touché de la perte que vous avez faite. Comment donc avez-vous perdu cette chère fille, dont j'ai plutôt appris la mort que la maladie? Je prie Dieu qu'il vous donne ses consolations. C'est là, Monsieur, qu'il faut regarder. Nos vues sont trop courtes pour savoir absolument ce qui nous est propre. Il faut se reposer sur celui qui fait tout pour notre bien, par rapport à ses fins cachées. L'innocence de cette chère et aimable en

(1) Cette lettre est tirée de la Vie de Pierre Mignard, où elle est rapportée, p. 97. L'auteur de cette vie rapporte ainsi l'accident qui donna lieu au faux bruit de la mort de la demoiselle Mignard, qui valut à son père cette lettre de l'illustre prélat. « Lorsque tout >> concouroit à rendre la vie de cet enfant précieuse à Mignard, » elle tomba dans une maladie qu'on crut long-temps mortelle, et » qui porta jusqu'au fond de l'ame du père une douleur accablante, » qui ne cessa qu'avec le danger de sa fille. Il est si glorieux pour ce » peintre d'avoir pu compter M. Bossuet au rang de ses amis, que >> je crois devoir transcrire ici une lettre de consolation que ce >> grand homme lui écrivoit de Versailles, où le bruit de la mort » de la jeune mademoiselle Mignard avoit été répandu

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fant lui a fait trouver dans la mort la félicité éternelle, qu'une vie plus longue auroit mise en péril. Consolez-vous, Monsieur, avec Dieu. Consolez madame Mignard, et croyez que je suis touché au vif de votre malheur.

EPISTOLA LXXIII.

AD CARDINALEM CIBO.

Prælati studium erga hæreticos: qui sit ipsorum animus, et quà ratione ad veritatem sint revocandi. Quantum suis operibus pontificium favorem illustris auctor exoptet.

AD Eminentiam tuam, singulari ejus benevolentiâ provocatus, accedo frequens; libellosque meos, quibus ministros erroris atque hæresum duces insector, pronus ac demissus offero. Mihi enim ad extremum usque halitum certum est exagitare impiam gentem. Dumque id fit apud nos, quod ævo suo optabat Augustinus, ut hæretici, edictis regiis fractâ contumaciâ, nostris rebus intenti diligentiùs nos audiant; nihil prætermittam quo ab insanis erroribus catholicæ doctrinæ luce revocentur.

Sanè, Eminentissime Princeps, testari possumus ea in illorum cœtibus de summis rebus esse dissidia, eos animorum motus; sic infractam apud plerosque, quâ unâ nitebantur, ministrorum auctoritatem; sic omnium fere mentes ad nos arrectas atque conversas, ut ipsi propemodum se ad unitatem nostram velut compelli exposcere videantur. Ac profectò spes sit perduellium aciem ultro arma

posituram, si conjunctis viribus disjectam ac palantem adoriamur, atque hæc quæ Ecclesiam, heu! jam nimiùm nimiùmque conturbant, infausta dissidia componantur : quod meo quidem sanguine redemp um velim.

Accipe interim, Eminentissime Princeps, quo soles vultu munuscula hæc mea (1). Ac si suæ Sanctitati grata fore judicas, ut ad illius adponas pedes, etiam supplico. Jam enim expertus qualescumque libellos meos apostolico conspectui oblatos atque ibi comprobatos, novis inde captis viribus multis fuisse salutares, eamdem opem sæpius implorandam arbitror. Id si officii præstiteris, ac tanto Pontifici meum studium ac obsequentissimam voluntatem gratam et acceptam feceris, novo atque arctiore vinculo obligabis tibi jam devinctissimum, tuæ Eminentiæ, Princeps Eminentissime, etc. (2)

EPISTOLA LXXIV.

CASTORIENSI.

De novâ Expositionis latinâ editione, quam parabat Castoriensis.

AD te mitto Monitum novæ libelli mei editioni à me præfixum, atque à viro clarissimo Claudio Fleury in latinam linguam transfusum. Eam ego interpretationem recensui; atque ad te transmit

(1) Forte Oratio de universali Historia.

(2) In hâc epistolà dies non est appositus. Cùm autem posterior videatur Brevi summi Pontificis, quo Expositionem approbat, hunc locum ei assignavimus.

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