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cette Histoire. Il suffit de les avoir rappelés au lecteur d'une manière générale.

Comme on aime assez généralement à connoître l'écriture du personnage dont on lit les OEuvres, nous avons fait graver une lettre de Bossuet, dont le fac-simile se trouve à la suite de cet Avertissement.

Nous donnerons à la tête du tome XLIII et dernier, un Avertissement sur les pièces que contiendra ce volume.

LETTRES

LETTRES

DIVERSES.

BOSSUET. XXXVII.

LETTRES

DIVERSES.

LETTRE PREMIÈRE.

A S. VINCENT DE PAUL.

Il lui parle de la mission qui devoit se faire à Metz (1), et lui témoigne le désir qu'il a de seconder cette bonne œuvre.

MONSIEUR,

J'ai appris de M. de Champin (2) la charité que vous aviez pour ce pays, qui vous obligeoit à y envoyer une mission considérable; que vous l'aviez proposé à la Compagnie (3), et que vous,

(1) La Reine mère ayant fait en 1657 un voyage à Metz, fut sensiblement touchée du tris e état de cette ville. De retour à Paris, elle témoigna å S. Vincent de Paul, qu'elle honoroit de sa confiance, le désir qu'elle auroit de faire instruire son peuple de Metz; et pour cet effet, il fut conclu que S. Vincent y enverroit une mission. Il en choisit les ouvriers, principalement parmi les ecclésiastiques qu'on appeloit Messieurs de la Conférence des Mardis, parce qu'ils s'assembloient ce jour-là pour conférer entre eux sur les matières ecclésiastiques. S. Vincent avoit formé cette espèce d'association, dans laquelle l'abbé Bossuet étoit entré. La mission fut ainsi composée de vingt prêtres d'un mérite distingué, qui avoient à leur tête M. l'abbé de Chandenier, neveu de M. le cardinal de la Rochefoucauld.

(2) C'étoit un docteur de la Conférence des Mardis.

(3) A Messieurs de la Conférence des Mardis.

et tous ces Messieurs, aviez eu assez bonne opinion de moi pour croire que je m'emploierois volontiers à une œuvre si salutaire. Sur l'avis qu'il m'en a donné, je le suppliois de vous assurer que je n'omettrois rien de ma part, pour y coopérer dans toutes les choses dont on me jugeroit capable. Et comme monseigneur l'évêque d'Auguste et moi devions faire un petit voyage à Paris, je le priois aussi de savoir le temps de l'arrivée de ces Messieurs, afin que nous pussions prendre nos mesures sur cela; jugeant bien, l'un et l'autre, que nous serions fort coupables devant Dien, si nous abandonnions la moisson dans le temps où sa bonté souveraine nous envoie des ouvriers si fidèles et si charitables. Je ne sais, Monsieur, par quel accident je n'ai reçu aucune réponse à cette lettre : mais je ne suis pas fâché que cette occasion se présente de vous renouveler mes respects, en vous assurant, avant toutes choses, de l'excellente disposition en laquelle est monseigneur l'évêque d'Auguste, pour coopérer à cette œuvre.

:

Pour ce qui me regarde, Monsieur, je me reconnois fort incapable d'y rendre le service que je voudrois bien mais j'espère, de la bonté de Dieu, que l'exemple de tant de saints ecclésiastiques, et les leçons que j'ai autrefois apprises en la Compagnie (1), me donneront de la force pour agir avec de si bons ouvriers, si je ne puis rien de moi-même. Je vous demande la grâce d'en assurer la Compagnie, que je salue de tout mon cœur en notre Sei

(1) Il parle de la Compagnie de Messieurs de la Conférence des Mardis, dont il étoit membre.

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