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1707..

Observation de l'éclipse de lune du 17 avril au matin.

(Mém. acad., page 168.)

De la dernière conjonction écliptique de Mercure avec le soleil. (Mém. acad., page 175.)

Des irrégularités de l'abaissement apparent de l'horizon de la mer. (Mém. acad., page 195.)

Réflexions sur les observations de Mercure. ( Mém. acad., pag. et 559.)

Observations d'une comète. (Mém. acad., page 558.)

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1708. - Réflexions sur la comète qui a paru vers la fin de l'année 1707. ( Mém. acad., page 89. )

Observation d'une comète qui a paru à la fin de novembre 1707, faite dans l'Observatoire du comte Marsigli. (Mém. acad., p. 323.) Observation de l'éclipse de Vénus par la lune du 23 février. ( Mém. acad., page 106.)

. Observation de l'éclipse de lune du 5 avril. ( Mém. acad., page 182.)

Observation du passage de la lune par les étoiles méridionales des pléïades, le 10 août au matin. ( Mém. acad., page 297.)

Observation de l'éclipse de soleil du 14 septembre. ( Mém. acad., page 407.)

Observations de l'éclipse de lune du 29 septembre, faites à Paris, à Marseille et à Gênes. ( Mém. acad., page 404 et 418.

Réflexions sur les éclipses du soleil et de la lune du mois de septembre. (Mém. acad., pages 410 et 412.)

Globe céleste construit par rapport au mouvement des étoiles fixes. (Mém. acad., page 97.)

1709 (1).

Du mouvement apparent des planètes à l'égard de la terre. (Mém. acad., page 247.)

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(1) Une éclipse de soleil, observée cette année, fit voir dans les lieux où elle fut totale cette chevelure lumineuse autour de cet astre que J.-D. Cassini avait prédite comme devant avoir lieu, selon son hypothèse sur la nature de la lumière zodiacale.

1712. Il meurt le 14 septembre, âgé de 87 ans et 3 mois.

Il a laissé une grande quantité de manuscrits et de traités astronomiques; plusieurs pièces de vers latins et italiens, entr'autres une cosmographie ou description du monde très-étendue en vers italiens, dont on a rapporté un fragment; une correspondance considérable avec les savans de son tems; des tables du mouvement du soleil et de la lune; un ouvrage, qui n'a pas été publié, sous le titre de : Magna Periodus luni-solaris et pascalis, duobus libris comprehensa, etc........ Il existe encore dans les journaux d'Italie, dans des receuils, et dans plusieurs ouvrages particuliers, des lettres, des expériences et différens Mémoires de Cassini, que l'on n'a pu citer ici. Ce qu'on en a rapporté suffit pour donner une idée de l'immensité de ses travaux. Il est peu de partie de l'astronomie qu'il n'ait ou ébauchée, ou étendue, ou enrichie de quelque découverte.

C'est à lui que l'on doit les théories et la première détermination exacte des réfractions et des parallaxes; la théorie et les premières tables exactes du soleil et du mouvement des satellites de Jupiter et de Saturne. Il a eu la plus grande part à la détermination des longitudes terrestres, rendue d'un usage presque journalier et universel par ses éphémérides des éclipses des satellites de Jupiter; la méthode de déterminer les mêmes longitudes par les éclipses de soleil est due à lui seul. Il a découvert quatre satellites de Saturne, la duplication de son anneau, la lumière zodiacale, les taches sur le disque des pla nètes, et celles des satellites de Jupiter, la rotation des planètes, dont il a déterminé le tems de la révolution sur leurs axes. On lui est encore redevable de la solution des plus importans problèmes de l'astronomie, des méthodes et des explications les plus ingénieuses, Enfin l'on peut dire que la perfection de l'astronomie et des nouveaux instrumens depuis cent ans, n'a changé que peu de choses à plusieurs des déterminations fixées par J.-D. Cassini.

DE M. MARALDI (1).

JEANEAN-DOMINIQUE MARALDI, né à Perinaldo le 17 avril 1709, était neveu de Jacques-Philippe Maraldi, membre de l'Académie royale des Sciences, que Jean-Dominique Cassini, son oncle, avait fait venir auprès de lui pour l'instruire dans l'astronomie, et qui avait si bien profité des leçons d'un si grand maître. La petite ville de Perinaldo a donc eu l'avantage de produire trois astronomes célèbres; car on sait que Maraldi l'oncle et le premier Cassini étaient nés dans ce même lieu.

Après avoir achevé ses études au collége des jésuites de San-Remo, le jeune Maraldi revint dans sa famille. Il ne fut pas long-tems incertain sur le choix d'un état ; car son oncle ayant écrit pour proposer à son père de le lui envoyer, le jeune homme saisit avec joie l'occasion de venir en France, de voir cette belle contrée qui retentissait encore du nom de Louis XIV, et ce Paris dont il avait fait la capitale du monde et la patrie adoptive des savans.

(1) L'éloge de M. Maraldi, suivant l'usage ordinaire, eût dû être fait par le sécrétaire perpétuel de l'Académie royale des Sciences, et prononcé dans une des séances publiques de l'année 1789. Mais la révolution survint à cette époque. Les affaires politiques entraînant M. de Condorcet hors de sa sphère, enlevèrent à l'Académie un secrétaire éloquent, un géomètre profond, un de ses membres les plus distingués. Il n'y eut point d'éloges pour M. Maraldi. Il en méritait un, et j'ai cru devoir réparer cette omission. Parent et élève de cet estimable académicien, ayant vécu long-tems avec lui, j'ai eu l'avantage de le connaître très-particulièrement, et j'ai le droit d'invoquer l'amitié et la reconnaissance pour me prêter leur langage et m'apprendre à le louer dignement.

J'ai cru devoir rendre le même hommage à la mémoire de M. Le Gentil et de M. le président de Saron, dont les éloges n'avaient point encore été faits, et se trouveront à la suite de celui-ci,

Maraldi partit de Perinaldo au printems de l'année 1727; il n'avait encore que dix-huit ans. De combien de sentimens son ame dut être agitée en arrivant à Paris et en entrant à l'Observatoire ! Présenté par son oncle au fils et au petit-fils de Jean-Dominique Cassini, accueilli par eux et par plusieurs autres savans réunis dans ce temple de l'astronomie, il dut se trouver beaucoup plus heureux que ces anciens philosophes de la Grèce que les prêtres d'Egypte n'admettaient aux mystères de l'initiation, qu'après de vives sollicitations et de longues épreuves.

Le zèle, le dévouement et l'application que Maraldi montra dans ses premières études astronomiques, le rendirent bientôt digne de l'accueil qu'il avait reçu. Quelqu'agréable cependant que fût son noviciat, il ne fut pas tout-à-fait exempt de rigueurs. Une chambre de huit pieds carrés, pratiquée dans l'embrâsure d'une fenêtre d'une des grandes salles de l'Observatoire, fut le premier appartement et le seul qu'il fût possibe de donner au nouvel astronome. L'architecte qui avait tracé la distribution de l'Observatoire, n'y avait omis que les cheminées et les logemens. Il se proposait, dit-on, de loger les observateurs dans des bâtimens extérieurs. En conséquence, l'édifice n'était composé que de grandes salles voûtées où l'on a eu par la suite beaucoup de peines à pratiquer un très-petit nombre d'appartemens qui pussent offrir les principales commodités, auxquelles un astronome ne renonce pas tout-à-fait, quoiqu'il passe plus de la moitié de sa vie dans le ciel. On ne doit donc par être étonné que le dernier arrivé fùt aussi mal logé : mais il était fort éloigné de s'en plaindre ; car cette petite cellule était très-conforme à son goût pour la solitude et à son caractère un peu sauvage, qui lui faisait trouver bon de ne pouvoir recevoir qu'une seule visite à la fois.

Au reste, c'était dans les vastes salles occupées par les instrumens qu'il fallait venir trouver le jeune Maraldi, si on voulait le voir; c'était là qu'il passait la moitié du jour et la plus grande partie de la nuit. Il s'y exerçait sans cesse au maniement des lunettes, à la pratique des observations, à la connaissance des étoiles; aussi fut-il bientôt en état de seconder son oncle dans l'entreprise qu'il avait formée de dresser un nouveau catalogue.

Mais cet oncle, ce protecteur, ce maitre si précieux vint à lui manquer au moment où il devait le moins s'y attendre. Philippe Maraldi mourut deux ans après l'arrivée de son neveu. Cette perte eût été irréparable pour celui-ci, sans cette providence qui sait nous ménager des ressources dans le malheur, et qui lui fit trouver dans Jacques Cassini plus encore qu'il n'avait perdu; car ce bon parent l'adopta dès-lors au nombre de ses enfans, le constitua le frère et l'émule de son fils Cassini de Thury, un peu plus jeune que Maraldi, et qui se disposait à courir la même carrière. On verra dans la suite les deux cousins s'associer pour les mêmes travaux astronomiques et géographiques, et devenus presqu'en même tems membres de l'Académie, présenter à la fois trois noms de la même famille incrits sur la liste académique.

Les premières recherches de Maraldi se tournèrent vers la théorie des satellites de Jupiter, à laquelle il se consacra d'une manière particulière, et qui fut pendant cinquante ans son objet de prédilection, le but principal de ses observations. Ces petites planètes semblaient être un domaine de famille que Dom, Cassini avait acquis de Galilée, et qu'il avait transmis par héritage aux Maraldi ses neveux. En effet, on se rappelle quel accroissement de réputation s'acquit le premier Cassini lorsqu'en 1668, il publia les nouvelles Ephémérides des satellites de Jupiter. Plusieurs astronomes, et Galilée

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