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rang d'amiral, il porta les coups les plus sensibles à la puissance espagnole, d'abord aux îles Canaries ensuite à celle de S. Thomas, où il fut enlevé par une maladie épidémique.

* IV. DOUSA (François), 4a fils de Janus, et frère des précédens,

par Dousa le père, fut réimprimé en 1617, avec un commentaire du savant Hugues Grotius. II. Des Notes sur Salluste, sur Pétrone, sur Catulle, Tibulle et Properce, sur Horace.III. Echo, sive Lusus imaginis jocosa, La Haye, 1603, in-4°. IV. Poëmata, Leyde, 1609, in-8°. L'élégance, la pureté du style, la variété des images, ne doi-publia en 1600 les Lettres de Julesvent pas lui en faire pardonner plusieurs qui sont obscènes. Dousa laissa six fils et deux filles. Quatre de ses fils soutinrent la réputation de leur père. Parmi plusieurs pièces de D. Einsius, à l'occasion de la mort de Dousa, il y en a une in harmoniam quam paulò ante obitum audire

sibi visus est J. Dousa.

+ II. DOUSA (Janus), fils du précédent, poëte, philosophe et mathématicien, garde de la bibliothèque de Leyde, où il mourut en 1596, à 24 ans, étoit né en 1572. On a de lui des Poésies latines, 1607, in-8°.

III. DOUSA (George), second fils de Janus et frère du précédent, savant dans les langues, voyagea Constantinople, et publia une Relation de son voyage, Anvers, 1599, in-8°. Elle se trouve dans le Trésor de Gronovius. Il apporta de Constantinople le manuscrit de Logothète, que publia son frère Dideric, ainsi que d'autres manuscrits précieux. On a encore de lui Georgii Codini selecta de originibus Constantinopolitanis, en grec et en latin, Genève, 1607 in-8°. George Dousa mourut en 1599, à l'age de 25 ans, dans l'ile de SaintThomas, en faisant route pour les Indes. Il étoit à bord de la flotte de l'amiral Pierre Van der Doès, son parent. Celui-ci, né à Leyde en 1562, rendit sur mer les services les plus signalés à sa patrie. Parti de la Brille, le 25 mai 1599, avec une flotte de 70 voiles, qu'il commandoit avec le

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César Scaliger, et ses Commentaires sur l'Histoire des animaux d'Aristote. Il avoit donné en 1597, les Fragmens du poëte Lucilius, avec de savantes notes, Leyde, in-4°.

* V. DOUSA (Dideric ou Théodore), 6e fils de Janus et frère des précédens, seigneur de Berkenftein, échevin de la ville d'Utrecht, publia en 1614 la Chronique de George Logothète ou Acropolite (voyez ce nom), un des auteurs de l'histoire byzantine. On a encore de lui Lusus imaginis jocosæ, sive echus, à variis poëtis, variis linguis et numeris exculti, ex

Bibliotheca Theodori Dousæ. L'Echo de Dousa père ouvre le volume; viennent ensuite quelques pièces du même genre de Théodore Dousa, et puis d'autres poëtes, en latin, en grec, en hollandais français, en anglais, en italien. Le volume est terminé par la Dissertation de Schoock, De naturá soni et echús, in-12.

en

DOUSAT (Jean). Voy. DOUJAT.
D'OUVILLE. Voyez OUVILLE.

I. DOUVRE (Thomas de), trésorier de l'église de Bayeux, né en cette ville, d'une ancienne famille, est le premier Normand que Guillaumele-Conquérant plaça sur le siége d'Yorck en Angleterre. Il en étoit digne, par ses vertus et par sa science. Il rebatit son église cathédrale, instruisit son peuple par ses discours et par ses exemples, fit de grands biens à son clergé, et composa quelques Livres sur le chant ecclésiastique.

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+ II. DOUVRE (Thomas de), neveu du précédent, clerc de Henri I, roi d'Angleterre, fut aussi archevêque d'Yorck en 1108, et mourut en 1114. Son père, Samson de Douvre, avant de devenir chanoine de Bayeux,et ensuite évêque de Worcester en Angleterre, avoit été engagé daus le mariage, et eut encore un autre fils, Richard II, qui fut évêque de Bayeux. Thomas eut de grands débats avec S. Anselme, archevêque de Cantorbéry, à l'occasion de la primauté de leurs églises. On rapporte que, dans une griève maladie, les médecins lui ayant indiqué un remède opposé à la pureté, il déclara qu'il aimoit mieux s'exposer à mourir que de racheter sa vie à un tel prix.

Il mourut l'année 1100, après avoir | tivité.» Ces paroles, prononcées d'un siégé 28 ans. ton ferme et décidé, en imposèrent Les deux vaisseaux anglais furent à l'équipage. Il se battit en désespéré. coulés à fond, un troisième fort endommagé. Douwe eut le bonheur de rejoindre Ruyter, dont il s'étoit éloigné.

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+ DOUXMÉNIL (N.), mort à Paris en 1777, a publié quelques Opuscules, entre autres des Mémoires et Lettres pour servir à l'histoire de mademoiselle de l'Enclos, Roterdam, 1751, in-12.

+DOW (Gérard), né à Leyde, en 1613, d'un vitrier, fut élève du célèbre Rembrant, et fit beaucoup de progrès sous ce maître. Cet artiste ne s'est occupé qu'à de petits tableaux, qu'il faisoit payer à proportion du temps qu'il y mettoit. Sa coutume étoit de régler son prix sur le taux de vingt sous du pays par heure: il n'y a rien de plus achevé que ses tableaux: il faut

† III. DOUVRE (Isabelle de), de la même famille que les précédens, maîtresse de Robert comte de Glocester, bâtard de Henri Her, roi d'Angleterre, en eut un fils (Ri-le secours des loupes pour en démêler chard), que ce prince nomma à l'évèché de Bayeux, en 1133. Elle y vint aussi, et y mourut vers l'an 1166, dans une extrême vieillesse.

* DOUWE-AUKES, Frison, commandoit un navire de la compagnie des Indes, armé en guerre, dans le combat naval de Ruyter, contre l'amiral anglais Askde, en 1652. Deux vaisseaux ennemis d'un échantillon très-supérieur, s'étant particulièrement attachés à lui, il fut maltraité au point que son équipage voulut absolument se rendre. Douwe descendit à la saintebarbe, et s'armant d'une mèche alJumée: «Courage, dit-il, mes amis, je vous montrerai le chemin, je vons promets que vous ne serez point prisonniers chez les Anglais; quand nous n'en pourrons plus cette baguette vous préservera de la cap

tout le travail. Ses figures, quoique
très-fines, ont un mouvement et
une expression singuliers. Son co-
loris a beaucoup de fraicheur et de
force. Dow n'épargnoit pas le temps
à ce qu'il faisoit. « On ne sauroit
mieux prouver, dit Taillasson,
qu'un ouvrage est parfaitement ter-
miné, qu'en disant qu'il est fini
comme un Gérard Dow. Il eût pensé
n'avoir rien fait, s'il eût oublié les
détails presque invisibles de la na-
ture. Lorsqu'il peignoit une poule,
il offroit les plus petites parties des
plus petites plumes; s'il peignoit un
tapis, aucun point n'étoit oublié,
même dans l'ombre.
Ses sujets
ont peu d'étendue; il a peint un
vieillard taillant une plume; une
vieille femme qui joue avec son
chat; la femme hydropique, l'un
de ses plus célèbres ouvrages. Le
plus beau de ses tableaux, conservé

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aussi évêque de Londonderry en Ir lande. Il vivoit dans le 17° siècle. Il passoit pour un grand philosophe péripatéticien. On a de lui un Com

au Musée Napoléon, est celui où il | a représenté sa mère lisant la Bible, et son vieil époux l'écoutant avec respect. Comme Rembrant son maitre il a souvent éclairémentaire en latin sur la Dialectique les objets d'en haut, et avec des lumières étroites. Admirons et ai mons Gérard Dow, dont les travaux constans nous ont fait si bien connoltre l'intérieur et tous les détails des modestes ménages de la Hollande, et qui, par les objets qu'il faisoit sou bonheur de pein

dre,

nous a montré l'heureuse paix de tout ce qui l'environnoit, et celle qui régnoit dans son cœur.» On le regarde comme inventeur de la méthode ingénieuse de réduire un grand tableau en petit, en posant entre lui et son modèle un châssis divisé par des carreaux de fil de soie, et en plaçant les mêmes parties dans autant de petits carreaux tracés sur la toile. Pour donner plus d'éclat à ses couleurs, il les broyoit sur un cristal, et faisoit lui-même ses pinceaux. Il fermoit soigneusement sa palette, de crainte que la poussiere n'en ternit l'éclat. On ne connoit qu'un seul tableau de lui en grand; c'est une Décollation de saint Jean. Il mourut dans un âge avancé; on ignore l'année précise de sa mort, rivée depuis 1666. Gérard Dow laissa une grande fortune: ses ouvrages avoient toujours été payés des sommes considérables. Un de ses plus beaux, acheté, il y a quelques années, en France pour l'impératrice de Russie, a péri dans le transport: il avoit coûté 14,000 florins. Celui de la femme hydropique, du Musée Napoléon, en a coûté 30,000. Metzu, Schalcken et Mieris, élèves de Gérard Dow, ont produit des ouvrages dignes d'être comparés, pour le fini, aux plus précieux de ce maître.

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*I. DOWNHAM (George), évêque de Chester en Angleterre, fut

|

de Ramus, et un autre ouvrage contre l'Eglise romaine, dont le titre seul annonce assez le sujet : ce titré est Papa Anti-Christus. Il a aussi donné en anglais des Leçons sur le Psaume XV, un Traité de la li berté chrétienne, et des Sermons.`

*II. DOWNHAM (Jean), théolo gien anglais, mort vers 1644, fils d'un évêque de Chester, étoit né dans cette ville. On a de lui un ou↔ vrage excellent intitulé La guerre du chrétien, et d'autres livres de piété.

* I. DOWNING (Calibut), théologien anglais, mort en 1644. Se voyant trompé dans les espérances ambitieuses qu'il avoit conçues, sa lement. En 1640, il prêcha un serfureur le jeta dans le parti du parmon virulent contre le roi d'Angle

terre,

* II. DOWNING (George), fils du précédent, fut, à la restauration, nommé secrétaire du trésor et commissaire de la douane; et quoiqu'il eût pris une part très-active dans la rébellion, et qu'il eût été un des prédicateurs les plus fanatiques, il fut créé baronet en 1665.

* DOXAT ( Nicolas), seigneur de Démioret, général-feld-maréchal lieutenant au service de l'empereur, naquit à Yverdun, dans le canton de Berne, en 1682. Après avoir fait plusieurs campagnes, il se détermina à servir sous le comte de Mercy, et se trouva à la bataille de Péterwaradin, au siége de Témeswar, et à la fameuse journée de Belgrade. Après la mort du prince Eugène et du comte de Mercy, il fut traversé par des jaloux qui ne pouvoient voir qu'avec

chagrin la gloire et les succès d'un étranger. Nommé commandant de Nissa en 1737, et ayant été obligé de rendre cette place aux Turcs, faute de munitions et de moyens défensifs, il fut accusé de trahison, et condamné à mort le 17 mars 1738, et exécuté le 20 du même mois. Aux talens du général consommé, Doxat joignoit ceux de bon ingé nieur. Il rendit de grands services à l'empereur, qui paya son dévouement par une mort ignominieuse.

* DOXOPATRO (Jean), de Sicile, aussi recommandable par ses mœurs que par l'étendue de ses connoissances, a écrit en grec sur le livre d'Hermogène de l'Invention. On a encore de lui, De universá| Christi œconomia; de secundo Adam Christo; de vitá spirituali et angelica. On ne connoît ni le lieu ni le temps où il florissoit.

le portrait hideux qu'en ont fait des écrivains sans critique qui ont trouvé plus facile de répéter des calomnies que d'examiner si elles étoient fondées, ce que nous avons cherché à réparer. Jean de Doyat, en 1479 capitaine et gouverneur de la ville de Cusset, place importante, à cause du voisinage des terres du duc de Bourgogne, avec lequel Louis XI étoit en guerre, put, en cette qualité, rendre des services à ce monarque et s'en faire remarquer. Par lettres-patentes du 17 janvier 1480, ce roi nomma Jean Avin, conseiller au parlement de Paris, et Jean de Doyat, commissaires, pour informer contre les officiers de Jean Il, duc de Bourbon, et notamment contre Jean Pelletier chancelier de ce duc, accusés d'usurpations et d'entreprises sur les droits du roi. D'après le rapport de ces commissaires, ces officiers, ajournés à comparoître au parlement, furent constitués prisonniers, et leurs en

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* DOYA (Sébastien ), architecte, né à Utrecht en 1523, mort en 1557,treprises déclarées attentatoires à servit en 'qualité d'ingénieur sous Charles V et sous Philippe II. Il dessina avec beaucoup d'exactitude les Thermes de Dioclétien, qui furent gravés par Jérôme Coke, et mis au jour à Anvers eu 1558. Ces estainpes sont devenues très rares.

†DOYAT (Jean de), que plusieurs écrivains ont appelé DOYAC, natif de Cusset en Auvergne, ou plutôt d'un petit village avec château, appelé Dorat, voisin de cette ville. Son origine n'étoit point obscure, comme l'ont avancé quelques écrivains. Il étoit seigneur du lieu de Doyat, et les différens emplois que lui et ses frères remplirent prouvent que leur éducation avoit été soignée. Jean de Doyat est célèbre par la confiance que lui accorda Louis XI, qu'il ent le malheur de servir trop fidelement, par les vengeances dont il fut la victime après la mort de ce roi, et par

l'autorité royale. On les relácha en suite. Le duc de Bourbon, fier, ambitieux, et toujours porté à se sou→ lever contre l'autorité suprême, fut, si l'on en juge par les expressions des écrivains de son parti, vivement affecté de cette affaire. Telle fut l'origine de l'animosité de ce duc contre Jean de Doyat, de la fortune rapide, de la ruine et des malheurs de ce dernier, et de ceux de sa famille. Il ne prenoit, lors de l'information contre les officiers du duc de Bourbon, que le titre de capitaine et gouverneur de Cusset; et, quelques mois après, on le voit revêtu des titres snivaus, dans une pièce originale, datée du 2 mai 1480: «Ecuyer, seigneur de Vergent et de Junchault, conseiller et chambellan du roi, et sou lieutenant, et gouverneur au bas et haut pays d'Auvergne, bailli deMontferrand, des ressorts et exemp tious desdits pays. » Il fit obtenir,

dans la même année, à son frère ( Louis XI, il se fit nommer connétable Guillaume, la lieutenance de son de France, et sou frère Pierre II, bailliage de Montferrand : à son frère sous le nom d'Anue sa femme, fille Claude, l'abbaye de La Valette, et de ce roi, gouvernoit le royaume. ensuite l'évêché de St. Flour; et à Ce fut à la requête de ce duc, comme son frere Godefroy, la riche abbaye le porte l'arrêt du parlement, que de Manlieu. En 1481 Jean de Doyat fut emprisonné, jugé, déclaré Doyat présida en Auvergne l'assem- inhabile à posséder offices royaux et blée des états et y détermina la de judicature, et condamné à «être noblesse et autres habitans à réunir battu de verges au cul d'une charleurs forces pour résister aux troupes rette, cour du palais, devant le chatedes Bourguignous. Il fit, dans cette let, aux halles et au pilori de Paris; année arrèter et saisir un convoi illec, à avoir la langue percée d'uu chargé d'armes cachées sous des fer chaud, et l'une de ses oreilles enveloppes qui leur donnoient l'ap-coupée, et à être, aussi nu, battu parence de marchandises. Ce convoi, de verges dans le marché de Montvenu de Milan, étoit destiné au duc ferrand banni à perpétuité du de Bretagne. Le roi, pour recon- royaume, et ses biens confisqués, noître ce service, donna ces armes etc. » Cet arrêt fut prononcé et à Doyat. En 1482, Louis XI or- exécuté le dernier juin 1485. Le donna que la ville de Cusset, voisine duc de Bourbon, deux mois après de la Bourgogne, seroit fortifiée; cette exécution, se fit donner, par Doyat exécuta cet ordre avec beau- lettres du mois d'août 1485, tous coup d'intelligence. Il fit ériger son les biens de celui qu'il venoit de faire château de Doyat en chatellenie, et condamner. M. Gaillard, le premier donner à la ville de Cusset le titre écrivain qui ait eu le courage d'élever de siége du bailliage de S. Pierre-le- des doutes sur la culpabilité de Jean Moustier.Doyat ne négligea rien pour de Doyat, cite, dans le tome 43o affranchir quelques villes d'Auvergne des Mémoires de l'académie des insde la tyrannie qu'y exerçoient leurs criptions, ces lettres de donation, seigneurs ecclésiastiques; pendant et dit à ce sujet : « En général il est une famine qui désola ce pays, il d'un bien mauvais exemple que la s'occupa, avec beaucoup d'activité, dépouille, et sur-tout la confiscation à en arrêter les progres. Cet état de des biens des ministres et favoris prospérité ne dura que trois ans. disgraciés, passe à leurs ennemis et Louis XI mourut le 30 août 1483; et aux auteurs de leur disgrace: rien quoique ce roi, avant d'expirer, eût n'est plus suspect d'intrigues et d'inrecommandé Jean de Doyat et ses justice. » Il auroit pu ajouter ce vers autres serviteurs à son fils et suc- de Crébillon: cesseur Charles VIII, toute la haine que l'on portoit à Louis XI éclata sur eux. Le duc d'Orléans, qui eut d'abord le gouvernement du royaume, fit arrêter, condamner à mort Olivier Le Dain (voyez son article), et se fit accorder ses biens. Un an après, Jean II, duc de Bourbon, qui, à son tour, exerça l'autorité suprême, en abusa pour se venger, et persécuta indignement Jean de Doyat et toute sa famille. Après la mort de

It doit-on hériter de ceux qu'on assassine? Après lui avoir fait subir une partie de sa condamnation, on laissa Jean de Doyat, mutilé, ensanglanté, dénué de tout, languir dans les prisons du palais pendant huit mois. Ce fut le 27 février suivant que le procureur du roi lui fit, signifier qu'il alloit être transféré en Auverge pour y subir le reste de la peine à laquelle il étoit condamné.

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