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Les premiers font au nombre de cent foixante-dix-neuf: ils Population de la ont fous eux deux cent quatre Mandarins du titre de Toungtche, cent foixante-feize du titre de Toung pan, deux cent vingt du titre de King-ly, foixante-treize du titre de See-yu pour avoir foin des prifons & veiller fur ce qui concerne les prifonniers, dix Choui-ta-che pour veiller fur les Douanes générales du district, douze Fou-choui-ta-che pour veiller fur les Douanes particulieres de la ville, cinq Tfang-tache pour veiller fur les greniers publics, & cent quatrevingt-fix Kiao-cheou pour veiller fur les écoles.

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Les Gouverneurs des villes du fecond ordre font au nombre de deux cent onze ; ils ont fous eux foixantequatre Tcheou-toung, quatre-vingt-dix Tcheou-pan, deux cent vingt-quatre Ly-mou, quatre Kou-ta-che pour veiller fur les magasins publics, quatre Choui-ta-che pour veiller fur les Douanes, quatre Tche-ly ting, & deux cent dixfept Hio-tcheng pour veiller fur les écoles.

pour

Les Gouverneurs des villes du troifieme ordre font au nombre de douze cent quatre-vingt-dix-neuf; ils ont fous eux quatre cent dix-huit Hien-tcheng, onze cents Kiaoyu, quinze cent vingt Hiun-tao, cent huit Tchou-pou (ces trois derniers ordres de Mandarins n'ont rapport qu'aux écoles & aux Lettrés), neuf cent foixante Hiun-kien veiller fur les villages, douze cent quatre-vingt-dix-fept Tien-che, fept Choui-ta-che pour veiller fur les Douanes de la ville, huit Tfang-ta-che pour veiller fur les greniers publics, cinquante-cinq Y-tcheng pour veiller fur les poftes, & quarante-quatre Tcha-koan pour veiller fur les éclufes.

Si l'on additionne ces différens nombres, on trouvera que

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Chine.

que le nombre total des Mandarins, nommés par pereur pour l'administration des affaires dans toutes les Population de la provinces de l'Empire, monte à 8,965. Mais il est encore une multitude de Mandarins fubalternes qui font à la nomination des grands Mandarins. Quoique l'Almanach politique n'en faffe aucune mention, il est cependant néceffaire de les admettre en compte, ainfi que les autres moindres Officiers qui fe trouvent employés fous eux, parce qu'on n'a compris ni les uns ni les autres dans l'énumération qu'on a faite des contribuables. En fuppofant leur nombre dix fois plus grand que celui de leurs fupérieurs, on le supposera moindre encore qu'il n'est dans la réalité. Il faut donc ajouter 89,650 au nombre précédent 8,965, & l'on aura, pour le nombre total des Mandarins, tant fupérieurs que fubalternes, répandus dans les différentes provinces de l'Empire, 98,615. Mais tous ces individus font cenfès être autant de chefs de famille; & comme nous avons évalué à cinq le nombre des bouches qui compofent une famille, il en résulte 493,075 bouches, qu'il faut ajouter encore à celles dont nous avons déjà fixé le nombre à 142,582,440, & nous aurons cent quarante-trois millions foixante-quinze mille cinq cent quinze. 143,075,515.

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Les Lettres forment à la Chine la partie la plus diftinguée de la nation. Depuis la Dynastie des Han, c'està-dire, depuis environ deux mille ans, ils ont tenu conftamment le premier rang dans l'Empire; & c'est toujours parmi eux qu'on a choifi des Maîtres pour l'instruction, des Miniftres pour l'administration des affaires & le gouvernement de l'Etat, des Magiftrats pour juger les peuM m

Chine.

ples en un mot, les Lettrés font en quelque forte l'ame Population de la de la nation Chinoise, puifque c'eft d'eux feuls qu'elle reçoit fon existence morale & tout fon être politique & civil. Les Lettrés doivent donc être en très-grand nombre dans un Etat où ils jouiffent de toutes les diftinctions attachées à la prééminence, où tout les favorife & concourt à les multiplier. La légitimité de cette conféquence est démontrée par le fait. Puifque les Lettres font, à la Chine, la feule voie qui conduise aux honneurs, il est néceffaire que ceux qui prétendent à ces honneurs cultivent les Lettres, & il faut qu'il confte qu'ils les ont cultivées avec fuccès, pour qu'ils puiffent obtenir les emplois civils. Pour s'en affurer, le Gouvernement a fixé, pour chaque ville du premier, du fecond & du troisieme. ordre, le nombre de Lettrés qui doivent être promus juridiquement chaque année au premier grade de la Littérature, qui eft celui de Sieou-ifai, & qui revient à ce que nous appelons Bachelier dans nos Univerfités. Tout Sicou-tfai eft cenfé noble, & n'eft point infcrit parmi les contribuables. Il faut donc en favoir à peu près le nombre, quand on veut évaluer celui de tous les habitans de la Chine. On pourroit remplir plufieurs feuilles & même un volume entier des feuls noms des villes qui doivent fournir chaque année leur nombre fixe de gradués. Toute cette nomenclature fe trouve dans l'Almanach politique qu'on imprime à Pe-king, quatre fois par an: nous nous contenterons d'additionner les différens, nombres de Sieou-tfai que doivent fournir les villes d'une même province, & nous en placerons le total fous le nom de la province même.

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Il y a donc à la Chine vingt-quatre mille fept cent un individus, qu'on introduit chaque année dans la carriere des Lettres; ce qui fuppofe le nombre de ceux qui la courent habituellement au moins vingt fois plus grand. Selon ce compte, il y a conftamment à la Chine 494,020 Lettrés qui ont reçu des grades, & qui par conféquent ne font point infcrits parmi les contribuables. Ces Lettrés font chefs de famille; & nous avons fuppofé que chaque famille étoit compofée de cinq bouches, felon l'expreffion Chinoise. En multipliant par cinq le nombre trouvé des Lettrés, nous aurons pour celui des bouches, 2,470,100. Ces deux millions quatre cent foixante-dix mille cents bouches, ajoutées aux cent quarante trois millions foixante-quinze mille cinq cent quinze que nous avons déjà trouvées, donneront cent quarante cinq millions cinq cent quarante-cinq mille fix cent quinze.. 145,545,615. Après les Lettrés viennent les gens de guerre, qui jouiffent auffi de l'exemption, & ne font point compris

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Chine.

parmi les contribuables. Le P. Amiot, par des raisons Population de la de politique qu'on doit assez deviner, n'a ofé s'adresser à aucun des Tribunaux qui tiennent registre de l'état des troupes entretenues dans l'Empire: les recherches d'un Etranger fur un article auffi délicat, seroient capables d'alarmer la pufillanimité Chinoife. Mais en procédant comme on l'a fait pour les Lettrés, on peut obtenir un point d'approximation qui fuffit pour la question préfente. Les détails fuivans font extraits de l'Almanach militaire qu'on imprime auffi à Pe-king quatre fois par an. On trouve dans cet Almanach les noms, les titres, les lieux de la réfidence, & le nombre de tous les Officiers de la milice Chinoise. Ce nombre étant connu, on peut en conclure celui des foldats.

Les Officiers qui commandent toutes les troupes d'une province s'appellent Ty-tou, & font au nombre de dix-neuf.

D'autres Officiers, foumis aux Ty-tou, & qui commandent les troupes dans les différentes villes de chaque province, font diftingués par différens titres :

Officiers du titre de

TOTAL.

Thoung - ping.
Fou-fiang.
Tfan-tfiang..

Yeou-ki..
Cheou-pei.
Tou-fee.
Tfien-foung.
Pa-tfoung.

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Outre ces Officiers, dont la réfidence eft fixée dans les villes du premier, du fecond & du troifieme ordre,

19

65i. 118.

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