Images de page
PDF
ePub

il s'en trouve encore dans les villes du titre de Ouei qui font enceintes de murs, mais non fortifiées. Les Officiers établis dans ces différentes villes font:

Population de la
Chine.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]
[ocr errors]

En additionnant toutes ces quantités, on aura pour nombre total des Officiers, nommés par l'Empereur pour commander la Milice Chinoife.

[ocr errors]

7411.

Remarquons que chacun de ces Officiers, outre les foldats qui font immédiatement fous fes ordres, entretient encore une foule d'autres hommes, qui compofent ce qu'on appelle fon Yo-men ou Bureau; que dans chacun de ces Ya-men, il se trouve des Bas-Officiers pour tranf mettre & faire exécuter les ordres, des Secrétaires & des Scribes pour tenir registre de tout, & des gens de service, toujours prêts à être employés felon le befoin. Le nombre de ces individus eft à celui des Officiers dont ils compofent le Bureau, au moins comme dix est à un. Multiplions par dix le nombre des Officiers, & nous

aurons.

74,110.

Il faut remarquer encore qu'il n'eft pas fait mention, dans l'Almanach militaire, de ces Officiers fubalternes qu'on appelle à la Chine du nom de Quai-ouei, & qu'on peut comparer à nos Lieutenans, parce que les Ouaiouei ne font pas tous nommés par l'Empereur, & que le nombre n'en eft pas fixé. Les Ty-tou ont le droit d'élever au premier grade militaire ceux des foldats qui fe font

Chine.

distingués, ou par quelque belle action, ou par leur Population de la conftante exactitude à remplir leurs devoirs. Le nombre de ces Officiers ne nous étant pas plus connu que celui des foldats qui compofent les garnifons des villes, ou qui, d'un bout de l'Empire à l'autre, font difpofés de distance en distance fur toutes les grandes routes, tant pour la sûreté des voyageurs, que pour donner des fignaux par le moyen du feu, lorfque la néceffité l'exige; nous les compterons tous in globo, & nous fuppoferons, fuivant notre méthode d'évaluation qui eft toujours en moins, que le nombre de tous ces hommes eft à celui des Officiers comme cent eft à un. Cette évaluation nous donnera le nombre 741,100, qui, joint aux quantités précédentes, produira, pour la totalité des Officiers, foldats & autres, attachés à la Milice Chinoise (*). 822,621.

[ocr errors]

Les gens de guerre font, à la Chine, chefs de famille comme tous les autres individus qui compofent la nation ; il faut donc multiplier leur nombre par cinq, & nous aurons pour le total des bouches, qui, par le privilége de la Milice, ne font point comprifes dans l'énumération qu'on a faite des contribuables

[ocr errors]
[merged small][merged small][ocr errors]

4,113,105.

[ocr errors]

145,545,615.

149,658,720.

» Il faut encore, dit ici le P. Amiot, plus de cinquante » millions pour compléter les deux cents millions & plus » que j'ai affignés pour être le nombre des habitans de la » Chine. Où les trouverons-nous? L'Auteur des Recherches

(*) Obfervons qu'un Lettré Chinois s'eft moqué de ce calcul du P. Amiot, en lui affurant qu'au lieu de 822,621, il eût dû placer ici au moins 2,090,000.

[ocr errors]

"

[ocr errors]
[ocr errors]

philofophiques fur les Egyptiens & les Chinois (M. Paw)

Chine.

» nous permettra volontiers, fans doute, de les prendre Population de la parmi ces voleurs qui infeftent les grandes routes de l'Empire jufqu'aux environs de Canton; parmi ces Troglodytes qu'on y trouve en fi grand nombre; parmi ces familles errantes qui défertent l'intérieur des terres pour » aller vivre aux environs des villes commerçantes, où l'appât du gain les auire; parmi ces Moines mendians, » ces châtrés & ces esclaves, auxquels nous pouvons join» dre encore tous ces aveugles & ces Bonzelles, qu'il con"fond fort mal à propos avec ces malheureuses victimes » que la pauvreté & le libertinage ont livrées à l'infamie » de la prostitution. Et fi tous ces gens-là ne fuffifent » pas, je leur joindrai cette multitude d'Employés aux

[ocr errors]

Douanes, qu'on fait être en très-grand nombre; & » fur-tout les habitans de ces villes flottantes, qui, fur » leurs barques ou leurs radeaux, femblent faire une » nation particuliere au milieu de la nation. Dans tout » ce que j'ai dit jufqu'à préfent, il n'a point été question » des habitans de la ville de Pe-king, qui font très-certai»nement au nombre de plus de deux millions; ni des Mant» cheoux qui vivent parmi les Chinois pour les contenir & gouverner; ni des Artifans, ni des Ouvriers en foie, » dont le nombre doit être en proportion, non seule„ment des individus de leur propre pays pour lefquels "ils travaillent, mais encore de ceux des nations étran» geres, qui viennent chaque année charger leurs vaif»feaux du fruit de leur induftrie; ni de ces petits Com» merçans en détail qui inondent toutes les villes & les "bourgades de l'Empire; ni enfin de ce petit peuple

» les

[ocr errors]

Population de la
Chine.

qui, ici comme par-tout ailleurs, & plus encore que » par-tout ailleurs, compofe ce qu'on appelle le gros » de la nation «.

Obfervons ici qu'il fe trouve un déficit confidérable dans les calculs du P. Amiot, qui, en affignant le nombre des contribuables exiftans dans les différentes provinces de l'Empire, ne fait aucune mention de la province de Foukien. Cette finguliere omiffion n'est ni motivée ni réfléchie: elle ne peut être que l'effet de l'oubli ou de la distraction. Le nombre des contribuables du Fou-kien, en 1743, époque du dénombrement dont nous venons d'exposer les diverses parties, montoit à.. 1,528,607.

[ocr errors]

En multipliant par cinq ce nombre de chefs de famille, nous aurons pour le nombre des bouches du Fou-kien.

[ocr errors]
[ocr errors]

Ajoutons ce nombre au total des bouches

déjà trouvées..

Nous aurons un nouveau total de.

7,643,035.

149,658,720.

157,301,755.

Cet état de population étoit celui de l'année 1743, date de l'impreffion du Livre Y-toung-tche: mais cette population doit s'être confidérablement accrue depuis cette époque, parce qu'on obferve qu'elle continue de faire à la Chine des progrès sensibles; c'est ce que conftate le Livre même Y-toung-tche, qui compare les résultats de deux dénombremens, & où il eft dit : Dans le dernier dénombrement qui fut fait, le nombre des contribuables de chaque province étoit de tant, il a augmenté de tant. Il feroit à défirer que l'année de ce dernier dénombrement dont on parle, eût été désignée : comme elle ne l'a pas

été,

Chine

été, & que nous favons d'ailleurs que l'ufage étoit cidevant d'annoncer chaque année au Souverain l'état de Population de la la population de fon Empire, nous pouvons fuppofer que ce dernier dénombrement fut fait la feptieme année dụ regne de KIEN-LONG, c'est-à-dire en 1743. Mais pour nous reftreindre toujours aux évaluations les moins fortes, reculons ce dernier dénombrement le plus loin qu'il soit poffible, en ne le fuppofant fait que dans la premiere année du regne de KIEN-LONG, c'est-à-dire en 1736; voyons enfuite, d'après les états comparés de l' Y-toung-che, quelle étoit la population en 1736, & de quelle quantité elle s'eft accrue jufqu'en 1743.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]
« PrécédentContinuer »