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sés à une jeune dame qui venoit de perdre son mari. Dans le premier, saint Chrysostôme lui fait le détail des avantages spirituels que l'on trouve dans l'état de viduité. Le second est employé à dissuader les secondes noces à ceux qui ne se conduiroient que par des motifs humains.

10. Les six Livres du Sacerdoce. Ils sont écrits en forme de dialogue. S. Chrysostôme et Basile son ami en sont les interlocuteurs. Nous avons observé dans la vie de notre saint, qu'il les composa pour justifier le pieux artifice dont il s'étoit servi afin de faire élever son ami à l'épiscopat. L'excellence du sacerdoce chrétien, la sublimité de ses fonctions, la sainteté requise en ceux qui les exercent, la dignité de l'épiscopat, la grandeur et la multiplicité des devoirs qu'il impose, le zèle, la prudence, la capacité, enfin toutes les qualités qu'il exige de ceux qui y sont élevés, voilà les objets qui occupent saint Chrysostôme dans cet ouvrage. En fut-il jamais de plus intéressant, soit pour le fond des choses soit pour la manière dont elles sont traitées ? Les ecclésiastiques ne sauroient trop le lire; ils y puiseront la connoissance de ce qu'ils sont devenus par leur ordination, et de ce qu'ils doivent faire pour répondre aux desseins de Dieu.

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11.° Discours prononcé le jour de son ordination. Saint Chrysostome le prononça en 386, après avoir été ordonné prêtre par Flavien. Il y témoigne sa crainte et sa surprise d'avoir été élevé à une dignité aussi sublime, et demande au peuple le secours de ses prières. Je comptois, dit-il, vous entretenir des merveilles de Dieu; mais j'en ai été détourné par le prophète, qui assure qu'il n'appartient pas aux pécheurs de louer le Seigneur.

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12. Cinq Homélies de la nature incompréhensible de Dieu, contre les Anoméens. Ces hérétiques, sectateurs d'Eunomius, soutenoient que les bienheureux dans le ciel, et les hommes sur la terre, connoissent Dieu aussi parfaitement qu'il se connoît lui-même. Saint Chrysostôme sachant qu'ils venoient l'entendre, profita de cette circonstance pour combattre leur impiété fanatique. C'est ce qu'il fit dans les cinq homélies dont nous parlons: il y prouve l'incompréhensibilité de la nature divine, par l'écriture sainte et par l'infinité essentielle aux attributs de Dieu.

13.° Sept autres Homélies conte les Anoméens. La principale fin que s'y propose le saint docteur, est de prouver la consubstantialité du fils de Dieu; on y trouve aussi des exhortations fort pathétiques à la prière, à l'humilité et à la pratique des bonnes Quvres.

14. Panegyrique de S. Philogone, qui fut prononcé le 20 Décembre de l'an 386. Ce saint étoit le vingt-unième évêque d'Antioche; il mourut en 325, après avoir montré beaucoup de zèle contre l'arianisme naisant. Comme l'évêque

Flavien devoit le même jour parler de S. Philogone, notre saint ne s'étendit pas beaucoup, et entretint son auditoire des dispositions requises pour célébrer dignement la fête de Noël.

15.o Traité contre les Juifs et les Gentils. La vérité de la religion chrétienne y est démontrée par l'accomplissement des prophéties, par la merveilleuse propagation de l'évangile, par les souffrances des martyrs, et par le triomphe universel de la croix. Cette croix, dit le saint, est placée par-tout avec honneur; elle brille sur le diadème des empereurs ; on en imprime le signe sur son front; on s'en sert pour guérir les animaux malades. De toutes parts on s'empresse de venir voir le bois sur lequel Jesus-Christ a été attaché. Les hommes et les femmes en portent à leur cou des parcelles enchâssées dans de l'or.

16. Les huit Discours contre les Juifs. Ils sont destinés à prouver que les Juifs ont été réprouvés de Dieu, et que Jesus-Christ a aboli les cérémonies légales.

17.o Le Discours sur l'Anathème. Le but de ce discours étoit de réunir les Méléciens et les Pauliniens, divisés par le schisme. 18.o Le Discours sur les Etrennes. Le saint docteur s'y élève fortement contre les désordres qui se commettoient le premierjour de Janvier ; il exhorte ensuite les fidèles à le passer dans des œuvres de piété, et à consacrer à Dieu tout le cours de l'année. 19.° Les sept Discours sur Lazare. On y trouve d'excellentes instructions sur divers points de la morale chrétienne. Il y a encore dans le premier tome quelques ouvrages faussement attribués à S. Chrysostôme, comme un septième livre du sacerdoce, une homélie sur les plaisanteries, un traité contre les Juifs, les Gentils et les Hérétiques, etc.

Le second tome contient, 1.o Les vingt-une Homélies sur les Statues, ou sur la sédition d'Antioche. La première fut prêchée quelques jours avant la sédition qui s'éleva à Antioche le 26 Février de l'an 587. Le saint docteur y parla fortement contre l'ivrognerie et les blasphèmes. La consternation générale qui suivit la sédition, lui fit garder le silence pendant sept jours; après quoi, il prêcha son second discours, où, après avoir représenté au peuple toute l'indignité de sa conduite, il l'exhorte à la pratique de l'aumône et à mettre sa confiance en Jesus-Christ. Le troisième discours fut prêché au commencement du carême: on y voit que les Chrétiens gardoient pendant ce saint temps l'abstinence du vin, du poisson, et de toute espèce de chair. Saint Chrysostôme y recommande sur-tout le jeûne spirituel, qu'il fait consister dans la fuite du péché et dans la mortification des sens. Les quatrième et cinquième ont pour objet principal de prouver l'utilité des afflictions et l'énormité des blasphemes. Le sixième démontre que la mort est désirable pour un vrai Chrétien. On trouvera dans le treizième une vive peinture de la consternation qui s'empara d'Antioche à la vue des troupes envoyées par l'empereur. Le

vingtième est une exhortation à se préparer dignement à la communion pascale. Le vingt- unième fut prêché le jour de Pâques, après le retour de Flavien. On y trouve une grande partie du discours du patriarche à Théodose et un bel éloge de la clémence de ce prince. Le saint docteur prêcha tous les jours de ce carême-là; mais il ne nous reste que vingt-une de ses homélies ou discours. Ce qui est dit dans le troisième, p. 35 de la harangue de Flavien à Théodose, ne permet pas de douter qu'elle n'ait été concertée entre le patriarche et notre saint.

2.° Les deux Catéchèses, ou instructions aux catéchu→ mènes. Il y en avoit un plus grand nombre, mais elles ne sont point parvenues jusqu'à nous. Dans la première des deux qui nous restent, le saint docteur s'élève contre ceux qui différoient de recevoir le baptême, et il passe ensuite à l'énumération des fruits que procure ce grand sacrement. Dans la seconde, il exhorte les catéchumènes à répéter souvent ces paroles, je te renonce, Satan, et à conformer toujours leur vie à l'engagement qu'ils auront contracté.

3.o Les trois Homélies sur le démon. On y trouve d'excellentes choses sur le prix de la rédemption, sur l'excès de la miséricorde divine dans le châtiment du péché, sur les bornes de la puissance du démon, qui ne nous nuira qu'autant que nous le voudrons.

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4. Les neuf Homélies sur la Pénitence. On y relève sur-tout l'efficacité de la pénitence, de l'aumône et de la charité. Il y a dans la sixième, p. 316, un très-beau morceau contre le théâtre, qui est qualifié d'école de la volupté, de chaire empestée, de fournaise de Babylone.

5.° Une Homélie sur la nativité de Jesus-Christ. Les Païens, qui se moquoient de l'incarnation, et les Manichéens qui en nioient la réalité, y sont réfutés. Il y est encore prouvé que la miséricorde divine éclate sur- tout dans ce mystère.

6.° Une Homélie sur le baptême de Jesus - Christ. On y trouve, outre l'explication du mystère, d'excellentes instructions pour ceux qui fréquentent rarement les églises.

7. Les deux Homélies sur la trahison de Judas. La présence réelle de J. C. dans l'eucharistie y est établie de la manière la plus claire et la plus solide. La douceur envers les persécuteurs et le pardon des injures y sont aussi fortement recommandés.

8. Les Homélies sur la Croir et sur le bon Larron. Elles contiennent de fort belles choses sur la conversion du bon larron, sur le pardon des injures, et sur la puissante vertu de la croix.

9. Une Homélte sur la Résurrection des Morts. Il y est prouvé que le dogme de la résurection est le fondement de la foi et de la règle des mœurs.

10.° Une Homélie sur la Résurrection de J. C. Les

avantages que l'on doit retirer de cette fète y sont fort bien détaillés.

11.° L'Homélie sur l'Ascension. La grandeur de cette fète y est prouvée par les avantages qu'elle nous a procurés. 12. Les deux Homélies sur la Pentecôte. Nous appr nons, dans la première, que le Saint-Esprit descend invisiblement dans nos ames, où il apporte la paix et la charité. Il est dit, dans la seconde, que le Saint-Esprit ne vient qu'en ceux qui l'ont désiré long- temps, et que s'il descendit sur les apôtres sous la forme de langues de feu',' c'étoit pour nous faire connoître qu'il avoit la vertu de consumer tout ce qu'il y a de terrestre dans nos ames.

15. Les sept Panégyriques de saint Paul. On y voit jusqu'où alloit le respect de saint Chrysostôme pour saint Paul, et de quels sentimens d'amiration il étoit pénétré pour les vertus toutes divines du grand apôtre. Qu'on lise sur-tout le troisième, où le saint docteur se surpasse en quelque sorte lui-même.

14° Les Panegyriques des saints Mélèce, Lucien, Babylas, Juventin et Maximin, Pélagie, Ignace, tache, Romain, martyrs ; des Machabées, et des saints Bernice, Prosdoce et Domnine. Le saint docteur y recommande fortement la vénération des reliques.

15. L'Homélie sur les martyrs d'Egypte. La vertu des saintes reliques y est clairement établie.

16.° L'Homélie sur le tremblement de terre. Elle fut faite à l'occasion d'un tremblement de terre arrivé à Antioche.

On trouve dans le même tome plusieurs autres homélies qui sont évidemment supposées.

Le troisième tome peut être divisé en deux parties, dont la première contient trente-quatre belles homélies sur divers textes de l'écriture, et sur plusieurs vertus chrétiennes. On doit lire sur-tout celles qui traitent du pardon des injures, de l'aumône, de la prière, de la viduité, du mariage, etc. La seconde partie contient des homélies sur différens sujets et des lettres du saint. Les dix-sept qui sont adressées à saint Olympiade, méritent plutôt le nom de traités que celui de lettres tant à cause du style que des matières qui en sont le sujet.

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La lettre au moine Césaire a toujours porté le nom de saint Chrysostôme depuis Léonce et saint Jean Damascène. Le P. Hardouin, dissert. de Ep. ad Cæsar. Monac.; Tillemont, t. XI. p. 282, art. 130, p. 340, et Tournély, Tract. de Euchar. t. I. p. 282, et Tract. de Incarn. p. 486, l'ont regardée comme l'ouvrage de saint Chrysostôme. Mais le P. le Quien, dss. 5, in S. Joan. Damasc.; le P. de Montfaucon, in (p. S. Chrys. t. III, p. 737; D. Ceillier t. IX, p. 249; le père Merlin, jésuite, Mém.

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Trev. an. 1737, et le P. Stilting, Comment. in vit. Si Chrys. Act. Sanct. t. IV. Septemb. §. 82, p. 656, ont dé-, montré qu'elle ne pouvoit être attribuée au saint docteur, et qu'elle étoit la production de quelque Grec ignorant. Cette lettre combat l'entychianisme, qui n'étoit point encore né du temps de saint Chrysostôme.

Le quatrième tome contient, 1.o soixante-sept homélies sur la Genèse, qui furent prêchées à Antioche pendant le carême. Selon Photius, le style de ces homélies est moins correct que celui des autres écrits de saint Chrysostôme. Les parenthèses. sont quelquefois si longues, que le saint docteur perd totalement, de vue son sujet. C'est qu'il parloit sans beaucoup de préparation, et que souvent il se laissoit entraîner par de nouvelles pensées qui le frappoient subitement. Cela n'empêche pas que l'on n'y remarque cette pureté de langage, cette clarté d'expressions, cette abondance de similitudes, cette vivacité d'images qui caractérisent toujours saint Chrysostome.

2. Les huit discours sur la Genèse, prêchés à Antioche pendant le carême. On y trouvera d'excellentes choses sur l'utilité du carême, sur l'efficacité des jeûnes, des prières et des aumônes de l'église en ce saint temps.

3.o Les Homélies sur Anne, mère de Samuel, sur Saul et sur David. Les homélies sur Anne furent prêchées à Antioche en 387. Il y est principalement traité du jeûne, de la vénération due aux martyrs et à leurs reliques, de la pureté, de l'éducation des enfans, des avantages de la pauvreté, de la ferveur dans la prière, etc. Le saint docteur s'y élève encore contre le théâtre, ainsi que dans les homélies sur David. On trouvera aussi dans ces dernières les plus belles choses sur la patience et le pardon des injures.

Le cinquième tome contient cinquante-huit homélies sur les Psaumes. Saint Chrysostôme en avoit sûrement composé un plus grand nombre, puisqu'il avoit donné l'explication de tout le psautier. On ne sauroit trop regretter la perte de celles qui ne sont point parvenues jusqu'à nous, les homélies sur les psaumes étant un des plus beaux ouvrages de ce père. Il y marque les variantes du texte hébreu, écrit en caractères grecs comme dans les hexaples d'Origène, et les différences qui se trouvoient dans les versions d'Aquila, de Symmaque et de Théodotion. Cette variété de leçons, que l'on trouve encore dans les homélies faussement attribuées à saint Chrysostôme (dans l'appendice du même tome), et qui sont l'ouvrage de quelque prédicateur grec, sert merveilleusement aux critiques pour rétablir les trois anciennes versions dont nous venons de parler.

Le sixième tome contient, 1.° d'excellentes homélies sur les sept premiers chapitres d'Isae; 2.° les homélies sur quelques passages de Jérémie, sur Daniel, sur saint Jean, etc. 3. deux beaux discours sur l'obscurité des prophètes

obscurité

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