A 1 quintal de minerai de plomb grillé on a ajouté :

(minerai

Pour 1 quintal de plomb, le lit de fusion) matte

Dans les débris de four

Gain sur la teneur des minerais d'après les essais:

Perte sur la teneur des minerais d'après les essais :

1,25

8,51

81,31 p. 0/0

0,54

1,31

7,18

1,17 p. 0/0

1,74 p. 0/0

6,65 p. 0/0

Les deux fourneaux avaient chacun une tuyère de pouce de diamètre; l'air était chauffé de 150 à 170 degrés centigrades.

La différence des bénéfices que présente la valeur des métaux extraits ou à extraire des produits est, comme on le voit, au désavantage de l'air chaud. L'emploi de cette méthode paraît en outre altérer la qualité du plomb d'œuvre, en déterminant la réduction d'une plus grande quantité de matières étrangères. Quoique la différence signalée plus haut soit très-faible, elle s'est reproduite dans d'autres essais, et par suite on a renoncé à l'emploi

de l'air chaud pour le travail du plomb. Les mêmes essais ont été faits à l'usine de Sophie, près Goslar (Hartz), mais de même sans succès.

§ 4. Travail de la matte de plomb à l'air chaud.

L'influence de l'air chaud, sur cette partie du traitement métallurgique, n'est pas encore bien connue; les résultats n'ont pas toujours été d'accord; cependant la haute température paraît avoir une action nuisible. Les derniers essais exécutés en 1838 ont fait voir que l'allure du fourneau était très-bonne, qu'une faible addition de scories crues suffisait pour empêcher une allure trop chaude (frisch); mais la production a été faible, et le rendement en plomb très-mauvais; la perte en plomb s'est élevée à 32 p. 0/0.

Les premiers essais exécutés en 1835, pour le travail du cuivre noir, ont donné des résultats satisfaisants; l'emploi de l'air chaud a permis de porter l'addition de quartz, dans le lit de fusion, de 5 à 10 p. 0/0, sans que la consommation de combustible en fût accrue, et par suite la scorification du fer a été complète, et on a obtenu du cuivre noir plus pur. Mais en répétant ces essais en 1836 et 1837, on a obtenu au contraire du cuivre noir plus impur qu'à l'ordinaire; toutefois on ne doit pas attribuer tout le mal à l'air chaud; on doit peut-être l'attribuer seulement à la nature des scories, ajoutées comme fondant, qui étaient trèsimpures et très-zincifères.

§ 5. Coupellation à l'air chaud.

Les recherches pour la coupellation appartiennent à une série d'essais commencés le 4 novem→ bre 1833, et entrepris simultanément pour la

réduction des litharges, et la coupellation du plomb marchand pour plomb d'essai. On fondit 300 quintaux de litharge, et il en résulta 224 quintaux de plomb d'œuvre purifié par liquation; ces 224 quintaux ont été partagés en deux lots de 112 quintaux qui ont été traités à part. Les deux opérations ont été faites dans des circonstances différentes, et ont donné des résultats différents. Dans la première, on ouvrit complétement un registre placé dans le tuyau de l'appareil à air chaud, et on porta le diamètre des deux buses à 1 p.. La quantité de vent lancé dans le fourneau était trop considérable, et les papillons, dont les dimensions n'avaient pas été augmentées, étaient trop fortement soulevés; le vent s'échappait sans être rabattu sur le bain métallique, et la coupellation marchait beaucoup plus lentement qu'à l'ordinaire; elle dura 43 heures depuis la mise en feu. Abstraction faite de la durée plus grande, l'opération marcha bien jusqu'à la fin. La hauteur du manomètre à eau, pour la température de 85°, était de 92 millimètres; lorsque l'air n'était pas chauffé, elle était de 120 millimètres; la roue hydraulique faisait dans les deux cas trois tours en 2 minutes. D'autres observations ont donné les résultats suivants :

Ces résultats permettent de juger de l'augmentation de force motrice que nécessite l'emploi de l'air chaud pour lancer la même masse de vent,

ou de la différence des quantités de vent qui peuvent être lancées par une même force motrice.

Dans la seconde opération, on n'ouvrit pas entièrement dès le commencement le registre régugulateur, et on chargea plus fortement les papillons; on n'ouvrit complétement le registre que vers l'époque où la formation des litharges commença, et on porta la température à 130°. La coupellation ne dura que 37 heures. Le tableau suivant présente les résultats de ces deux essais comparés à des résultats obtenus en 1829 pour la même fabrication de plomb d'essai.

La perte de métal est d'environ 29 p. 0/0 plus grande à l'air chaud qu'à l'air froid. Quoique la consommation en bois soit notablement moindre, si on y joint la consommation de combustible pour échauffer l'air, on reconnaît que cette économie, si elle subsiste encore, est cependant insuffisante pour couvrir la grande perte de métal. La proportion de fonds de coupelle paraît beaucoup plus grande à l'air chaud; mais comme cela dépend beaucoup de la quantité de plomb qui a été coupellée à la fois, on ne peut rien en conclure. Cet essai a fait voir que l'air chaud ne convenait pas à l'opération de la coupellation, et on y a renoncé.