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monde. J. C. que ses prédécesseurs. Ozias, autrement nommé

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810 Azarias, fils d'Amasias, ne gouvernoit pas avec moins de gloire le royaume de Juda. C'est ce fameux Ozias, frappé de la lèpre, et tant de fois repris dans l'Ecriture, pour avoir en ses derniers jours osé entreprendre sur l'office sacerdotal, et contre la défense de la loi, avoir lui-même offert de l'encens sur l'autel des parfums. Il fallut le séquestrer, tout roi qu'il étoit, selon la loi de Moïse; et Joatham son fils, qui fut dépuis son successeur, gouverna sagement le royaume. Sous le règne d'Ozias, les saints prophètes, dont les principaux en ce temps furent Osée et Isaïe, commencèrent à publier leurs prophéties par écrit (1), et dans des livres particuliers, dont ils déposoient les originaux dans le temple, pour servir de monument à la postérité. Les prophéties de moindre étendue, et faites seulement de vive voix, s'enregistroient selon la coutume dans les archives du temple avec l'histoire du temps. Les jeux Olym776 piques, institués par Hercule, et long-temps discontinués, furent rétablis. De ce rétablissement, sont venues les Olympiades, par où les Grecs comptoient les années. A ce terme finissent les temps que Varron nomme fabuleux, parce que jusqu'à cette date les histoires profanes sont pleines de confusion et de fables; et commencent les temps historiques, où les affaires du monde sont racontées par des relations plus fidèles et plus précises. La première Olympiade est marquée par la victoire de Corèbe. Elles se renouveloient tous (1) Osee. 1. 1. Is. 1. 1.

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les cinq ans, et après quatre ans révolus. Là, dans monde. J. C. l'assemblée de toute la Grèce, à Pise premièrement, et dans la suite à Elide, se célébroient ces fameux combats, où les vainqueurs étoient couronnés avec des applaudissemens incroyables. Ainsi les exercices étoient en honneur, et la Grèce devenoit tous les jours plus forte et plus polie. L'Italie étoit encore presque toute sauvage. Les rois latins de la postérité d'Enée régnoient à Albe. Phul étoit roi d'Assyrie. On le croit père de Sardanapale, appelé, selon la coutume des Orientaux, SardanPul, c'est-à-dire, Sardan fils de Phul. On croit aussi que ce Phul, ou Pul, a été le roi de Ninive qui fit pénitence avec tout son peuple, à la prédication de Jonas. Ce prince, attiré par les brouille- 3233 ries du royaume d'Israël, venoit l'envahir; mais, appaisé par Manahem, il l'affermit dans le trône qu'il venoit d'usurper par violence, et reçut en reconnoissance un tribut de mille talens. Sous son fils Sardanapale, et après Alcmæon dernier archonte perpétuel des Athéniens, ce peuple, que son humeur conduisoit insensiblement à l'état populaire, diminua le pouvoir de ses magistrats, et réduisit à dix ans l'administration des archontes. Le premier de cette sorte fut Charops. Romulus et Rémus, sortis des anciens rois d'Albe par leur mère Ilia, rétablirent dans le royaume d'Albe leur grand-père Numitor, que son frère Amulius en avoit dépossédé ; et incontinent après ils fondèrent Rome, pendant que Joatham régnoit en Judée.

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Rome.

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SEPTIÈME ÉPOQUE.

Romulus, ou Rome fondée.

CETTE ville, qui devoit être la maîtresse de l'univers, et dans la suite le siége principal de la 754 religion, fut fondée sur la fin de la troisième année de la sixième olympiade, 430 ans environ J. C. après la prise de Troie, de laquelle les Romains croyoient que leurs ancêtres étoient sortis, et 753 ans devant Jésus-Christ. Romulus, nourri durement avec les bergers, et toujours dans les exercices de la guerre, consacra cette ville au Dieu de la guerre, qu'on croyoit son père. Vers 748 les temps de la naissance de Rome, arriva, par la mollesse de Sardanapale, la chute du premier empire des Assyriens. Les Mèdes, peuple belliqueux, animés par les discours d'Arbace leur gouverneur, donnèrent à tous les sujets de ce prince efféminé l'exemple de le mépriser. Tout se révolta contre lui, et il périt enfin dans sa ville capitale, où il se vit contraint à se brûler luimême avec ses femmes, ses eunuques, et ses richesses. Des ruines de cet empire on voit sortir trois grands royaumes. Arbace ou Orbace, que quelques-uns appellent Pharnace, affranchit les Mèdes, qui après une assez longue anarchie eurent des rois très puissans. Outre cela, incontinent 7 747 après Sardanapale, on voit paroître un second royaume des Assyriens, dont Ninive demeura la capitale, et un royaume de Babylone. Ces deux derniers royaumes ne sont pas inconnus aux au

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teurs profanes, et sont célèbres dans l'histoire sainte. Le second royaume de Ninive est fondé par Thilgath ou Theglath fils de Phalasar, appelé pour cette raison Theglathphalasar, à qui on donne aussi le nom de Ninus le jeune. Baladan que les Grecs nomment Bélésis, établit le royaume de Babylone, où il est connu sous le nom de Nabonassar. De là l'ère de Nabonassar, célèbre chez Ptolomée et les anciens astronomes, qui comptoient leurs années par le règne de ce prince. Il est bon d'avertir ici que ce mot d'ère signifie un dénombrement d'années commencé à un certain point que quelque grand événement fait remarquer. Achaz roi de Juda impie et méchant, pressé par Razin roi de Syrie, et par Phacée fils de Romélias roi d'Israël, au lieu de recourir à Dieu, qui lui suscitoit ces ennemis pour le punir, appela Theglathphalasar, premier roi d'Assyrie ou de Ninive, qui réduisit à l'extrémité le royaume d'Israël, et détruisit tout-à-fait celui de Syrie: mais en même temps il ravagea celui de Juda qui avoit imploré son assistance. Ainsi les rois d'Assyrie apprirent le chemin de la Terre-Sainte, et en résolurent la conquête. Ils commencèrent par le royaume d'Israël, que Salmanasar fils et successeur de Theglathphalasar détruisit entièrement. Osée, roi d'Israël, s'étoit fié au secours de Sabacon, autrement nommé Sua ou Sous, roi d'Ethiopie, qui avoit envahi l'Egypte. Mais ce puissant conquérant ne put le tirer des mains de Salmanasar, Les dix Tribus, où le culte de Dieu s'étoit éteint, furent transportées à NiBOSSUET. XXXV.

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Rome. J. C.

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de Rome.

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JC nive; et dispersées parmi les Gentils, s'y perdirent tellement, qu'on ne peut plus en découvrir aucune trace. Il en resta quelques-uns, qui furent mêlés parmi les Juifs, et firent une petite partie 39 715 du royaume de Juda. En ce temps arriva la mort de Romulus. Il fut toujours en guerre, et toujours victorieux; mais, au milieu des guerres, il jeta les fondemens de la religion et des lois. Une lon40 714 gue paix donna moyen à Numa son successeur d'achever l'ouvrage. Il forma la religion, et adoucit les mœurs farouches du peuple romain. De son temps, les colonies venues de Corinthe, et de quelques autres villes de Grèce, fondèrent Syracuse en Sicile, Crotone, Tarente, et peut-être quelques autres villes dans cette partie de l'Italie, à qui de plus anciennes colonies grecques répandues dans tout le pays avoient déjà donné le nom de Grande-Grèce. Cependant Ezéchias, le plus pieux et le plus juste de tous les rois après David, 44 710 régnoit en Judée. Sennacherib, fils et successeur de Salmanasar, l'assiégea dans Jérusalem avec une armée immense : elle périt en une nuit par la main d'un ange. Ezéchias, délivré d'une manière si admirable, servit Dieu, avec tout son peuple, plus fidèlement que jamais. Mais après la mort de 56 698 ce prince, et sous son fils Manassès, le peuple ingrat oublia Dieu, et les désordres s'y multiplièrent. 67 687 L'état populaire se formoit alors parmi les Athéniens, et ils commencèrent à choisir les Archontes annuels, dont le premier fut Créon. Pendant que l'impiété s'augmentoit dans le royaume de Juda, la puissance des rois d'Assyrie, qui devoient en

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