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éditeurs de Bossuet, lui auroient communiqué ses manuscrits, dont ils étoient alors dépositaires : ce qui n'a pas eu lieu. On pourroit reprendre, à plus juste titre, ce célèbre imprimeur de ne s'être pas attaché à suivre la dernière édition donnée par l'auteur (*), c'est-à-dire celle de 1700, puisqu'on a vu quel soin l'évêque de Meaux avoit mis à la revoir et à la perfectionner.

30 Bien loin que ces Variantes nécessitent dans le texte des retranchemens importans, tout au plus exigent-elles la suppression de trois ou quatre phrases; si toutefois on peut appeler supprimées celles que l'auteur n'a ôtées que pour en substituer d'équivalentes, et souvent pour donner plus de développemens au sujet. On se convaincra de la vérité de ce que j'avance, en jetant un coup-d'œil sur le tableau des changemens faits dans cet ouvrage, placé à la suite de cette notice; et on y verra encore que les mots retranchés ont été remplacés par d'autres qui expriment mieux la pensée, ou bien que lą netteté du discours demandoit leur entière suppression.

Ce qu'on peut dire de plus vraisemblable sur

(*) Nous ne pouvons concevoir le motif qui a porté M. Didot à agir directement, contre les vues de l'auteur, en rejetant au bas des pages, dans ses dernières éditions, les années que Bossuet avoit placées exprés à la marge, dans la première Partie de son Discours, pour accoutumer, dit-il, l'esprit de mettre les événemens dans leur Place selon l'ordre des temps. On a d'autant plus lieu d'en être étonné, que même dans l'édition in- 18 pour l'éducation du Dauphin, il avoit suivi l'ordre accoutumé, en mettant ces années à la marge. Mais nous lui rendons cette justice, qu'il a corrigé quelques-unes des dates fautives qui sont dans les autres éditions.

l'assertion des éditeurs stéréotypes, c'est qu'ils n'ont eu connoissance des additions manuscrites, et même des corrections de l'édition de 1700, que quand la leur a été imprimée. Alors ils se sont déterminés à placer ces fragmens à la fin de chaque volume, en indiquant les pages auxquelles ils se rapportent.

Mais ce n'étoit point remplir le vœu de Bossuet, qui bien évidemment vouloit qu'ils fussent insérés dans le corps du Discours, puisqu'après chaque morceau il a marqué les premiers mots qui commencent la phrase qui doit suivre immédiatement.

Pour nous conformer à son intention, nous avons exactement suivi le texte de la troisième édition (*), en insérant, aux endroits indiqués dans le manuscrit, les différens passages ajoutés, qui se lient trèsbien avec ce qui précède et ce qui suit, comme on peut le remarquer à la lecture. Cette insertion n'a exigé d'autres changemens, dans le texte ancien, que la substitution d'un petit nombre de mots marqués par l'auteur même, et la suppression de quelques lignes concernant les Samaritains, dans la VII Epoque; parce que Bossuet à réuni un peu

(*) Nous nous sommes permis de corriger uniquement un nombre inexact à la page 21, lig. 29. Au lieu de Trente ans après, qu'on lit dans toutes les éditions, nous avons mis: Quarante ans après; afin que le texte fût d'accord et avec les dates citées à la marge, et avec le livre des Juges, qui porte, chap. v, v. 32': Quievitque terra per quadraginta annos.

Et page 533, lig. 17, au lieu de mer Caspie, qu'on lit dans les anciennes éditions, nous avons suivi les éditeurs modernes, qui ont mis mer Caspienne.

plus bas, sous un même point de vue, tout ce qui concerne l'histoire de ce peuple.

Enfin désirant donner à cette édition toute l'exactitude possible, nous avons vérifié les dates mises en marge de la première Partie, ce qui nous a donné lieu de rectifier plusieurs erreurs; et partout où nous nous sommes aperçus que les années ne correspondoient pas aux événemens, nous avons rétabli la correspondance en plaçant les dates vis-àvis des faits auxquels elles se rapportent. Nous avons aussi confronté avec soin les passages cités, à l'exception de quelques Rabbins, et d'un très-petit nombre d'auteurs dont nous n'avons pu avoir les livres. En général tout étoit exact. Mais pour faciliter la vérification, si quelqu'un étoit curieux de la faire, nous avons ordinairement ajouté le chapitre, etc quand Bossuet n'indiquoit que le livre. Nous nous sommes servis, pour les Pères de l'Eglise, des éditions des Bénédictins; pour Fl. Josephe, de l'édition d'Havercamp; et comme la division des livres et des chapitres n'est pas la même dans cette édition que dans les anciennes, nous avons cité des deux manières. Pour Eusèbe, on a suivi l'édition d'Henri de Valois; pour Aristote, celle de Duval; pour Hérodote, la traduction de M. Larcher; pour Denys d'Halicarnasse, celle de Bellanger; pour Diodore de Sicile, celle de Terrasson; pour Polybe, l'édition Variorum; pour Tacite, celle de Brotier. Nous nous bornons à ces auteurs, qui sont ceux qui reviennent plus fréquemment.

Il est bon de remarquer, pour l'intelligence des Corrections et Additions, qui vont suivre, 10 que

notre édition étant copiée sur la troisième, nous indiquons, aux endroits où elle diffère de la première, en quoi consistent ces différences, 2° Nous appelons Additions nouvelles, celles que Bossuet a faites depuis l'impression de la troisième édition, et qui étoient restées manuscrites jusqu'à nos jours: on les a distinguées par un astérisque. Elles paroissent pour la première fois, dans ce Discours, à la place que l'auteur leur avoit assignée.

FAITES DEPUIS LA PREMIÈRE ÉDITION.

Page 3. AVANT-PROPOS, etc. La première édition porte seulement: Dessein général de cet ouvrage.

Pag. 7, ligne 26. Dans la 1re édition, on lit à la marge ces mots, supprimés dans la troisième : Dessein de ce premier Discours, qui est divisé en trois parties.

Pag. 9, au titre, la 1re édition porte: Première partie de ce Discours. LES EPOQUES.

Pag. 13, l. 22; mais encore long-temps, rre édit. mais long-temps.

Pag. 16, l. 18 à 22; en effet il exécuta..... dont il est le père. Jacob, etc. 1re édition; en effet il exécute les conseils de Dieu. Jacob, etc.

Pag. 23, Ve Epoque, l. 16; qui sont connus; 1 édit. qui

vous sont connus.

Pag. 26, l. 25; la bonté de Dicu; 1re édit. la bonté de son Dieu. Pag. 32, l. 10; qu'on croyoit son père; 1re édit. qu'il di

soit son père. Cette faute est corrigée dans la 2o édition. Pag. 35, l. 4, après Assyriens, dans toutes les éditions on lit ce qui suit: Sous son règne, les Cuthéens, peuples d'Assyrie, depuis appelés Samaritains, furent envoyés pour habiter Samarie. Ceux-ci joignirent le culte de Dieu avec celui des idoles, et obtinrent d'Asaraddon un prêtre Israélite, qui leur apprît le service du Dieu du pays, c'est-à-dire les observances de la loi de Moïse, Dieu ne voulut pas que son nom fût entièrement aboli dans une terre qu'il avoit donnée à son peuple, et il y laissa sa loi en témoignage. Mais leur prêtre ne leur donna que les livres de Moïse, que les dix tribus révoltées avoient retenus dans leur schisme. Les Ecritures composées depuis, par les prophètes qui sacri

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