Sur les rives du Cydnus, Aux yeux d'ANTOINE idolâtre, Parut une autre VÉNUS. SANS VOUS, que fert dans l'Hiftoire, Un nom triftement fameux Par l'éclat d'une victoire ? Vous qu'Amour doit tant chérir, Tous les fecrets du plaifir; Que cette gaze légère, En feignant de vous couvrir, A devenir téméraire ! Que mon œil, avec ardeur, Ou fe repose ou s'égare Dans l'intervalle enchanteur Dont l'albâtre vous sépare! Tome Premier. L MAIS quel défordre charmant! Mes yeux fe troublent.... j'expire.... PAR M. LE MARQUIS DE VILLETTE. SUIS-MOI douce mélancholic, Viens dans ces Bois flencieux Où mon ame eft enfévelie. UNE innocente volupté, Par un charme fecret dans ces Jardins m'attire. C'est le PRINTEMPS qu'avec l'air on refpire. Du bout des rives fortunées, Sur les aîles d'EURUS, en nos champs ramenées, Tout s'anime & fe renouvelle ; Quel Dieu fur l'Univers exerce fon pouvoir? PLEIN d'une tendre inquiétude, Chaque Etre qui foupire; heureux en ces beaux jours, Tout le cortège des AMOURS CES petits Dieux éparpillés, Aux Roffignols égofillés, Apprennent à chanter leurs plaifirs & leurs peines. Le long de ces ruiffeaux, aux bords de ces fontaines, Sous ces Arbres déja le plus riant ombrage Bergère, dont la gloire est encor d'être sage, LE PAR THOM A S. E BON Sultan, Monarque de Byzance, Je veux un Conte. On contait autrefois; (1) Conte Oriental, par Madame MONNET. Les talens de cette femme ingénieufe, fon naturel heureux, fa raison, l'avaient fait admettre dans la fociété familière de l'éloquent & vertueux Académicien. Ce fut lui qui, fe promenant un jour avec quelques Amis, fut follicité par l'un d'eux de remarquer un brillant Abbé qui donnait le bras à une jeune Dame. Cet Ami demanda en même-temps au respectable THOMAS, pourquoi il était ordinaire de voir fe promener enfemble deux perfonnes pareilles. » C'eft, répondit-il, parce qu'elles ont befoin l'une de l'autre. La jolie femme dit à l'Abbé joignez votre inutilité à mon oifiveté pour adoucir mon ennui «<, |