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coller, trolle de troller. Tous les autres s'écrivent avec une seule : console, immole, etc.

Mots terminés en ote et en otte.

Les adjectifs en ot font leur féminin en ote, excepté seulement cagot, ragot, sot, et vieillot, qui font, en doublant le t, cagotte, ragotte, sotte

et vieillotte.

On écrit avec deux tt les substantifs suivants, balotte, botte, calotte, carotte, chenevotte, cotte, jupe; crotte, culotte, flotte, gavotte, gelinotte, glotte, griotte, grotte, hotte, huguenotte, hulotte, linotte, lotte, marcotte, marmotte, rötte menotte, motte, polyglotte, quenotte, trotte. Tous les autres ne s'écrivent qu'avec un t, anecdote, échalote, cote, marque numérale; note, etc.

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Let se prononce dans dot, quoiqu'il ne soit pas suivi d'un e muet.

On double le t dans les verbes baisotte, venant de baisotter, ballotte de ballotter, botte de botter, débotte de débotter, emmaillotte d'emmaillotter, flotte de flotter, frotte de frotter, garotte de garotter, gigotte de gigotter, gobelotte de gobelotter, grelotte de grelotter, jabotte de jabotter, marcotte de marcotter, marmotte de marmotter, rotte de rotter, sanglotte de sanglotter, trotte de trotter. Les autres verbes de cette terminaison ne s'écrivent qu'avec un t: complote de comploter, note de noter, numérote de numéroter, etc.

Mots terminés en ul, ule, et ulle.

Il n'y a pas d'autre adjectif terminé en ul, que nul, qui fait au féminin nulle. Ceux qui sont terminés en ule au masculin et au féminin sont, crédule, incrédule, majuscule, ridicule.

Les seuls substantifs terminés en ul, ou l'l se prononce, sont, accul, calcul, Consul, Proconsul, recul.

Tous les autres noms substantifs de cette terminaison s'écrivent en ule: cédule, cellule mule, scrupule, etc.; et il n'y a que bulle où l'l se double.

Il en est de même de tous les verbes : calcule venant de calculer, dissimule de dissimuler, stipule de stipuler, etc. excepté seulement annulle d'annuller.

Mots terminés en ute et en utte.

Il n'y a pas d'autre adjectif de cette terminaison que brut, qui fait au féminin brutte, avec deux it.

Les substantifs où le t se double sont, butte, hulte, butte. Tous les autres s'écrivent avec un seul t.

On écrit avec deux tt les seuls verbes hutte, venant de hutter, lutte de lutter. Le t est simple dans tous les autres.

Mots terminés en oul et oule.

Le seul nom adjectif en oul est, soul, qui fait au féminin soule.

On ne trouve de substantifs terminés en oul, que quelques noms propres et de dignité, tels que Capitoul, S. Papoul, Toul, Vesoul, etc. Tous les autres mots de cette terminaison, soit noms, soit verbes, s'écrivent en oule, et il n'y en a aucun où l'l se double.

Mots terminés en oute et outte.

De tous les mots de cette terminaison, on ne double le t que dans les noms de goutte, maladie, goutte de liqueur, et dans les mots qui en sont dérivés, comme dans les verbes dégoutte, venant de dégoutter, égoutte d'égoutter, etc. Tous les autres s'écrivent avec un seul t: doute, deroute, toute, etc.

On n'a pas compris, dans tous les détails précédents, les mots dont les pénultiemes sont longues et marquées d'un accent circonflexe, parce que, suivant la regle générale qui a été établie, les consonnes y sont toujours simples.

Cette ébauche d'observations suffira pour donner une connoissance générale des raisons qui font doubler les consonnes, et pour faire sentir en même temps que ce seroit la matière d'un traité assez étendu, si l'on vouloit entrer dans un détail de regles et d'exceptions, qui ne laissât rien à désirer sur cette partie importante de l'orthographe.

Au reste, l'usage est l'arbitre souverain de l'orthographe, aussi bien que du langage. Il semble tous les jours se déclarer de plus en plus contre les lettres doubles; et s'il vient enfin, comme il pourra arriver, à les proscrire absolument, toutes les raisons d'étymologie ne seront pas capables de les rappeler.

Savoir.

Nous avons retranché le ç de savoir, parce que, après de bons Auteurs, nous croyons qu'il vient plutôt de sapere que de scire. Mais nous avons laissé le c dans science, parce qu'il vient de scientia. L'Académie a approuvé cette orthographe dans ses deux derniers Dictionnaires.

Ce qui fortifie ce sentiment, c'est que les Italiens et les Espagnols, dont la langue a beaucoup d'analogie avec la nôtre, expriment le mot savoir, les premiers par sapere, et les autres par saber; au subjonctif, sapiamo et sepamos, que nous sachions; et au gérondif, sapendo et sabiendo, sachant. Il n'est pas douteux que ce verbe, dans les deux langues, ne soit dérivé du verbe latin sapere, et non de scire.

Les Italiens disent scienza, et les Espagnols,

ciencia, pour signifier science. Ils ont donc tiré, comme nous, ce mot du latin scientia, et c'est pour cela qu'ils y ont conservé le C. L'orthographe de scavoir avec un c, a été introduite vers l'année 1614, et on l'écrivoit auparavant sans c. Le b, en espagnol, et l'v consonne, en françois, est un affoiblissement de la lettre p, et il y a plus de raison de faire venir saber de sapere, et savunt de sapiens, que de scire et de sciens. C'est à la même étymologie qu'il faut rapporter le mot sapience.

On exprimoit anciennement en françois savoir par. le verbe scir, je scis, nous scissons, etc., de la seconde conjugaison, et il y a lieu de croire que les mots science, sciemment, et escient, nous sont restés de ce vieux verbe.

S retranchée.

Malgré toutes les oppositions de beaucoup d'habiles gens, l'usage est venu à bout de faire supprimer généralement la lettre s du milieu des mots où elle ne se prononce pas, sans aucun égard pour son étymologie. Ainsi, on écrit maintenant maître, honnéte, j'étois, écrire, répondre, etc. au lieu de maistre, honneste, j'estois, escrire, respondre; et on n'admet l's au milieu des mots, que quand elle s'y prononce; comme dans esprit, estime, espérance, protestation, etc. L'Académie a suivi cette orthographe dans ses deux derniers Diction

naires.

Lettres majuscules ou capitales.

C'est ainsi qu'on appelle les grandes lettres. Elles se mettent toujours au commencement des noms propres de Dieu, d'Anges, d'Hommes, de Royaumes, Provinces, Villes, Bourgs, Villages, Chateaux, Mers, Fleuves, et Rivieres.

Les noms de dignités et de qualités s'écrivent aussi avec des majuscules, quand on en fait l'ap

le

plication à quelque sujet particulier : comme quand on dit le Roi, c'est-à-dire, le Roi de France l'Empereur de la Chine, le Duc d'Orléans, Prince de Conti, le Comte de Toulouse, etc. Mais si ces mêmes noms de dignités et de qualités sont pris dans un sens général, et sans aucune attribution particuliere, on les écrit alors avec les lettres ordinaires; comme on le voit dans ces phrases, Un roi sage et pieux fait le bonheur de ses sujets. La mort n'épargne pas plus les empereurs, ni les princes, que les autres hommes.

Les majuscules se mettent encore au commencement des noms de tribunaux et de jurisdictions, comme le Parlement, le Présidial, etc.

Aucommencement des noms de sciences, d'arts, et de professions, quand elles font le principal sujet du discours.

Enfin au commencement du premier mot d'un discours, d'une phrase, et d'un vers, pour y mettre plus de distinction et de netteté.

A linea.

On appelle écrire à linea, recommencer une nouvelle ligne, quoique la précédente ne soit pas entiérement remplie.

On doit le faire toutes les fois que ce que l'on a à écrire n'a pas une liaison prochaine et immédiate avec ce que l'on a déjà écrit, comme on peut le reconnoître dans tous les à linea de cet Ouvrage.

CHAPITRE X V.

DES ACCENTS.

D. QU'ENTENDE

U'ENTENDEZ-VOUS par Accents?

R. J'entends de certaines marques qu'on met

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