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Je et Moi, pour le singulier, et
Nous, pour le pluriel.

Ils sont des deux genres.

Les pronoms personnels de la seconde personne

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Il et Lui, pour le singulier
Ils et Eux, pour le pluriel
Elle, pour le singulier

Elles, pour le pluriel

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masculin.

féminin.

D. Comment se déclinent ces pronoms ?
R. Ils se déclinent avec l'article indéfini.
D. Déclinez-les de suite?

R. Pronoms de la premiere personne.

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D. Faites-moi comprendre, par des exemples, que les pronoms personnels tiennent la place des trois personnes ?

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R. I. La premiere personne étant celle qui parle cette personne en parlant au lieu de se désigner par le nom qu'elle porte, se sert du pronom je ou moi. Ainsi, si c'est Pierre qui parle, et qu'il veuille dire qu'il est revenu de la campagne, parce qu'on avoit besoin de lui, il ne dira pas: Pierre suis revenu de la campagne, parce qu'on avoit besoin de Pierre; mais, suis revenu de la campagne, parce qu'on avoit besoin de MOI.

JE

II. Toute personne, quelle qu'elle puisse être à qui on adresse la parole, est ce qu'on appelle seconde personne. Or, pour ne pas nommer celui à qui on parle, on a recours aux pronoms tu, toi, ou vous. Ainsi, voulant avertir Pierre qu'il doit prendre garde à lui, au lieu de lui dire Pierre dois ou devez prendre garde à Pierre, je lui dirai, Tu dois prendre garde à TOI, ou VOUS devez prendre garde à vous.

III. Toutes les fois que l'on parle de quelqu'un ou de quelque chose, cette personne ou cette chose est regardée comme troisieme personne; et pour n'en pas répéter le nom, on se sert des pronoms il, lui ou elle. Ainsi en parlant de Pierre, je dis, IL se dérange, je ne suis pas content de LUI; et en parlant d'une maison, je dis, ELLE est dans une belle situation.

On entendra bien, sans de nouveaux exemples, que les pronoms personnels sont employés au

pluriel, 1. quand ce sont plusieurs personnes qui parlent, ou qu'une seule parle au nom de plusieurs; comme si je dis, nous lisons: 2. quand on parle à plusieurs personnes 3. quand on parle de plusieurs personnes ou de plusieurs choses.

D. Suivant votre troisieme exemple, vous n'en tendez donc pas toujours un homme ou une femme par le mot de personne?

R. Non il est bien vrai que les premieres et secondes personnes ne sont proprement que les bommes ou les femmes, n'y ayant que les hommes et les femmes qui puissent parler, et à qui on puisse parler, quoique par figure et par fiction, on fasse quelquefois parler les animaux ou les choses inanimées, et qu'on leur adresse la parole. Mais par troisieme personne, on entend généralement tout ce dont on parle, soit homme ou femme, ou toute autre chose. Ainsi, en terme de Grammaire, on dit qu'un nom ou pronom est de la premiere personne, quand il signifie la personne qui parle, ou la cliose que l'on suppose parler; qu'il est de la seconde personne, quand il signifie la personne ou la chose à laquelle on parle et qu'il est de la troisieme personne, quand il signifie la personne ou la chose dont on parle.

D. N'y a-t-il pas d'autres pronoms personnels ?

R. Il y en a encore deux de la troisieme personne; savoir le pronom réléchi soi, et le pronom général on.

D. Pourquoi le pronom soi est-il appelé réfléchi? R. Parce qu'il marque toujours le rapport d'une personne ou d'une chose à elle-même dans chacun pense à soi, on voit que soi se rap porte nécessairement à chacun.

comme

D. Ce rapport d'une personne ou d'une chose

à elle-même, n'est-il marqué que par le pronom soi ?

R. On l'exprime encore par les autres pronoms personnels des trois personnes, en y ajoutant même au singulier, et mêmes au pluriel comme dans les exemples suivans: Je rapporte tout à moi-même. Nous nous sommes justifiés nousmêmes. Tu ne parles que de toi-même. Vous ne vous connoissez pas vous-mêmes. Le sage se suffit à luiméme. La vertu est aimable par elle-même. Les indiscrets se trahissent souvent eux-mêmes. Les Amazones gouvernoient et défendoient leurs Etats par elles-mêmes.

Il est encore très-ordinaire, et souvent indispensable d'ajouter méme à soi: ce qui rend le rapport réfléchi plus sensible et plus frappant, comme quand on dit : Il ne convient à personne de se louer soi-même. On doit se rendre compte à soi-même, etc.

D. Qu'r a-t-il à observer sur le genre, le nombre et le cas du pronom soi?

R. 1. Il est des deux genres, et peut se rap porter à des noms féminins aussi bien qu'à des noms masculins. Il est masculin dans un jeune homme doit étre propre sur soi; et féminin dans cette affaire est bonne en soi.

,

2. Quoiqu'il soit plus communément au singulier, il y a cependant des occasions où il se rapporte à des noms pluriels: comme quand on dit, ces choses de soi sont indifférentes. Mais son pluriel ordinaire est eux-mêmes, ou elles-mêmes, selon qu'il se rapporte à des noms masculins ou féminins; ces principes sont solides en eux-mêmes. Ces choses sont bonnes par elles-mêmes.

3. Il s'emploie rarement au nominatif : encore faut-il qu'il soit suivi de méme comme dans chacun doit veiller soi-même à ses affaires. Du reste il a les autres cas, hors le vocatif.

D. Avec quel article se décline-t-il ?
R. Avec l'article indéfini.

Nom. Acc.

SINGULI BR.

Soi. Gén. Acc. de Soi.

Dat.

à Soi.

D. Qu'est-ce que le pronom général on? R. C'est un pronom qui marque une espece de troisieme personne générale et indéterminée comme quand je dis, on étudie on joue, on mange; je veux parler en général de personnes qui étudient, etc. mais sans les désigner, et sans en déterminer le nombre.

D. Quelle est l'origine du mot on?

R. Il y a lieu de croire qu'il s'est formé par abréviation, ou par corruption de celui d'homme. Ainsi lorsque je dis, on étudie, on joue, on mange, c'est comme si je disois, homme étudie, homme joue, homme mange.

D. Sur quoi fondez-vous.cette conjecture?
R. Sur deux raisons.

1. Sur ce que dans quelques langues étrangeres comme en Italien, en Allemand et en Anglois on trouve les mots qui signifient homme, employés au même usage que notre pronom géné ral on.

2. Sur ce que le pronom on reçoit quelquefois l'article défini le avec l'apostrophe, comme le nom homme. Ainsi nous disons, l'on étudie, l'on joue, l'on mange; sans doute parce qu'on disoit autrefois, l'homme étudie, l'homme joue, l'homme

mange.

D. Dans quelles occasions doit-on se servir de on ou de l'on ?

R. On se sert de l'on pour rendre le discours plus coulant, et dans les occasions où on, avec le mot précédent, auroit une prononciation trop rude; ou feroit une répétition désagréable sur quoi l faut consulter l'oreille. Mais, en général, on vaut mieux que l'on.

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