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Les mots après lesquels l'on doit être préféré à on, sont, et, si, ou, et que, lorsqu'il est suivi de mots dont la premiere syllabe seroit la répétition de la précédente, tels que ceux-ci : comcontinue. Ainsi l'oreille demande que l'on dise, et l'on travailla, si l'on peut, où l'on veut, que l'on commence, que l'on continue; plutôt que, et on travailla, si on peut, où on veut, qu'on commence, qu'on continue.

mence,

D. De quel genre est ce pronom général?

R. Il est regardé comme masculin: c'est-à-dire que les adjectifs qui s'y rapportent prennent toujours la terminaison masculine. Ainsi, il faut dire, en étudiant, on devient savant.

D. Ce pronom a-t-il un singulier et un pluriel?

R. Non comme il n'exprime qu'une troisieme. personne générale et indéterminée, il ne s'emploie jamais qu'au singulier, et les adjectifs qui s'y rapportent ne peuvent pas être au pluriel.

D. A-t-il du moins des cas, et se décline-t-il ? R. Non: il est indéclinable par lui-même. Mais toutes les fois que les cas du pronom réfléchi soi ou soi-même, signifient une troisieme personne vague et indéterminée, on peut les regarder comme les cas du pronom général on, qui ne s'emploie qu'au nominatif. Ainsi, dans ces phrases, autour de soi, parler de soi, penser à soi, n' n'aimer que soi; de soi, à soi, et soi, peuvent être pris pour le génitif, ablatif, datif, et accusatif du pro nom général on,

ARTICLE II.

Des Pronoms conjonctifs.

P.Qu'esŢ-cx que les pronoms conjonctifs ?

EST-CE

R. Ce sont des pronoms qui se mettent ordinairement pour les cas des pronoms personnels.

D. Pourquoi les appelez-vous conjonctifs? R. Parce qu'on les joint toujours à quelques verbes dont ils sont le régime : ce qui sera expliqué au Chapitre des Verbes.

D. Combien y a-t-il de sortes de pronoms conjonctifs?

R. Il y en a autant de sortes qu'il y a de personnes, c'est-à-dire, trois sortes.

D. Distinguez-les par rapport aux trois personnes?

R. Les pronoms conjonctifs de la premiere personne sont,

Me pour le singulier, et

Nous, pour le pluriel.

Ceux de la seconde personne sont,

Te, pour le singulier, et

Vous, pour le pluriel.

Ceux de la troisieme personne sont,

Lui, le, la, pour le singulier,

Les, leur, pour le pluriel,

Se, pour le singulier et le pluriel.

Il y en a deux qui conviennent aux trois personnes, savoir :

En ety, pour le singulier et le pluriel.

D. De quel genre sont tous ces pronoms?

R. Ils sont des deux genres, à l'exception de le qui n'est que pour le masculin, et de la qui n'est que pour le féminin.

D. Ces pronoms se déclinent-ils?

R. Non, en ce que l'on n'y joint aucun article,

D. Si l'on ne joint pas d'articles à ces pronoms ils n'ont donc point de cas?

R. Ce n'est pas une conséquence, parce que, sans le secours des articles, et sans aucune autre

variété,

variété, ils ne laissent pas d'exprimer les mêmes rapports qu'expriment les pronoms personnels seuls ou avec les articles de et à, suivant les régimes des verbes auxquels ils sont joints.

D. Expliquez-moi comment ces pronoms conjonctifs se mettent pour les cas des pronoms personnels?

R. I. Il y en a cinq qui se mettent pour les da tifs ou accusatifs des pronoms personnels. Ce sont nous, le ,

me

و

vous et se.

ME tient lieu du datif, ou de l'accusatif du pronom personnel moi. Ainsi quand je dis, vous ME donnez un livre, c'est comme si je disois vous donnez un livre A MOI; et quand je dis, vous ME regardez, c'est comme si je disois, vous regardez MOI.

On emploie quelquefois le pronom personnel moi, comme pronom conjonctif tenant lieu du datif sans article, donnez-moi un livre : c'est-à-dire donnez un livre A MOI.

Nous tient lieu du datif ou de l'accusatif du pronom personnel pluriel nous. Ainsi, quand je dis, le Roi NOUS accorde une grace, c'est comme si je disois, le Roi accorde une grace A NOUS; et quand je dis, le ciel Nous favorise, c'est comme si je disois, le ciel favorise NOUS.

TE tient lieu du datif ou de l'accusatif du pronom personnel toi. Ainsi, quand je dis, ton maître Te donnera une récompense, c'est comme si je disois, ton maître donnera une récompense A To1; et quand je dis, ton maître TE punira, c'est comme si je disois, ton maître punira TOI,

Le pronom personnel toi est quelquefois employé comme pronom conjonctif, tenant lieu du datif sans article: donne-ToI un habit, c'est-à-dire, donne un habit A TOI.

Vous tient lieu du datif ou de l'accusatif du

G

pronom personnel pluriel vous. Ainsi, quand je dis, je vous porterai de l'argent, c'est comme si je disois, je porterai de l'argent A VOUS; et quand je dis, je vous estime, c'est comme si je disois, j'estime vous.

les

SE tient lieu du datif ou de l'accusatif du pronom réfléchi soi, au singulier ou au pluriel, quand il se rapporte aux personnes. Ainsi, en disant, Pierre SE donne des louanges, c'est comme si je disois, Pierre donne des louanges A Sor; et en disant, femmes doivent s'instruire, c'est comme si je disois, les femmes doivent instruire ELLES-MÊMES. Mais quand se a rapport aux choses, il ne peut ordinairement se tourner ni par soi, ni par euxmémes ou elles-mémes; comme dans ces phrases cette maison se détruit, ces fruits SE mangent; on ne peut pas dire, cette maison détruit soi, ni ces fruits mangent EUX-MÊMES.

le II. Il y en a trois qui ne se mettent que pour datif; savoir, lui et leur pour le datif des pronoms personnels, et r pour le datif de quelque nom.

Lur, tient lieu du datif des pronoms personnels lui et elle. Ainsi, quand je dis, je LUI dois du respect, c'est comme si je disois, je dois du respect ▲

LUI OU A ELLE.

LEUR, qui est le pluriel du pronom conjonctif lui, tient lieu du datif des pronoms personnels pluriels eux et elles. Ainsi, quand je dis, je LEUR fais grace, c'est comme si je disois, je fais grace

A EUX OU A ELLES,

Y n'est employé qu'au datif pour les deux genres et pour les deux nombres, et tient plus ordinairement la place de quelque chose dont on a parlé auparavant, que des pronoms personnels, Ainsi, quand je dis, je m'x applique, c'est-à-dire, je m'applique A CELA, A CETTE CHOSE, OU A CES

CHOSES.

III. Il y en a trois qui ne se mettent que pour l'accusatif des pronoms personnels ou de quelque nom. Ce sont, le, la, les.

Le est toujours à l'accusatif, et tient lieu ou du pronom personnel lui, ou de quelque chose au masculin, dont on a parlé auparavant. Ainsi, quand je dis, je LE connois, c'est comme si je disois, je connois LUI; et quand je dis, vous LE voyez, vous LE savez, c'est comme si je disois, vous voyez,

vous savez CELA ou CETTE CHOSE.

LA, toujours à l'accusatif, tient lieu ou du pronom personnel elle, ou de quelque chose au féminin dont on a parlé auparavant. Ainsi quand je dis, je LA flatte, c'est comme si je disois, je flatte ELLE; et quand je dis, nous LA considérons, c'est comme si je disois, nous considérons CETTE

CHOSE.

LES, qui est le pluriel des pronoms conjonctifs le et la, est toujours à l'accusatif des deux genres, et tient lieu ou des pronoms personnels pluriels eur et elles, ou de choses dont on a parlé auparavant. Ainsi quand je dis, je LES aime, c'est comme si je disois, j'aime EUX ou ELLES; et quand je dis il faut LES rendre, c'est comme si je disois, il faut rendre CES CHOSES.

IV. Il y en a un, savoir en, qui exprime ordinairement un génitif ou ablatif masculin ou féminin, singulier ou pluriel, et qui peut se mettre à la place de tous les pronoms personnels ou de quelque chose dont on a parlé auparavant. Ainsi en disant j'EN parle, je puis entendre, suivant les circonstances du discours, je parle DE MOI, DE NOUS, DE TOI, DE VOUS, DE LUI, D'ELLE, D'EUX D'ELLES, DE CELA, DE CETTE CHOSE, ou DE CES CHOSES.

EN tient aussi très-souvent lieu d'un nom au nominatif ou à l'accusatif, lorsque ce nom seroit précédé d'un article partitif, s'il étoit exprimé,

Ga

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