Biélorussie mécanique d'une dictature: Mécanique d'une dictature

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Petits matins - 189 pages

Des élections truquées ; une opposition politique étouffée ; des journalistes, des syndicalistes et des artistes muselés ; des dissidents emprisonnés, diffamés, voire assassinés... La Biélorussie est bel et bien une dictature " classique ". Mais le régime autoritaire du président Alexandre Loukachenka est aussi une dictature ancrée dans son temps, où le culte de l'État et de l'économie administrée coexiste avec des formes de capitalisme débridé. Au-delà des discours convenus sur " l'indépassable héritage soviétique ", les auteurs montrent ce qui a permis l'installation d'un tel régime et son maintien depuis plus de douze ans : fonctionnement du pouvoir, fondements idéologiques, dynamiques sociales et culturelles, instrumentalisation des crises diplomatiques. Ils fournissent en même temps un mode d'emploi très précis du processus dictatorial et s'interrogent sur l'avenir de ce pays : un scénario à l'ukrainienne ou à la géorgienne est-il envisageable ? La crise sur les approvisionnements de gaz et de pétrole russes, qui a éclaté fin 2006, va-t-elle déstabiliser le régime ? La société civile est-elle capable de susciter un virage démocratique ? D'où viendra le changement ?

À propos de l'auteur (2013)

Politologue, spécialisé dans l'étude de la Russie et de la Biélorussie. Né en 1973 à Bourges, il est docteur en science politique de l'IEP de Paris. Sa thèse, soutenue en 2004 sous la direction de Dominique Colas, était une Étude sur le gouvernement des provinces de Russie (1991-2004) : exemple des régions de Briansk et de Smolensk. Avec Virginie Symaniec, il anime Perspectives biélorussiennes, une association pour le développement de l'information, de la recherche et de la culture sur la Biélorussie qui publie, depuis 1996, un bulletin trimestriel d'informations sur la Biélorussie en français.
Née en 1968, elle est actuellement docteur en études théâtrales de l'université de Paris III – Sorbonne nouvelle, après avoir soutenu une thèse intitulée Des dramaturgies biélorussiennes à la dramaturgie biélorussienne soviétique : une tragédie de pouvoir (1880-1929), dirigée par le professeur Martine de Rougemont. Elle a notamment participé à l'ouvrage dirigé par Frédérick Lemarchand et Galia Ackerman Les silences de Tchernobyl (Autrement, 2004) et Parlons biélorussien, langue et culture, co-écrit avec Alexandra Goujon (L'Harmattan, 1997). Elle est l'auteure de Le Théâtre en Biélorussie (fin du XIXème siècle – années 1920) (L'Harmattan, 2003) et de Mikola Piniguine. Mises en scène d'un exil (L'Harmattan, 2003).

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