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HISTORIQUE 397419

OU

HISTOIRE ABRÉGÉE

DES HOMMES QUI SE SONT FAIT UN NOM PAR
LE GÉNIE, LES TALENS, LES VERTUS, LES
ERREURS, DEPUIS LE COMMENCEMENT DU
MONDE JUSQU'A NOS JOURS.

PAR L'ABBÉ F. X. DE FELLER.

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DICTIONNAIRE

HISTORIQUE.

I

IAMBE, fille de Pan & appartient à l'hiftoire des tems

d'Echo, fut fervante de Metanire, femme de Celeüş, roi d'Eleufine. Perfonne ne pouvant confoler Cerès, affligée de la perte de fa fille Proferpine, elle fut la faire rire par fes bons mots, & adoucir fa douleur par des contes plaifans dont elle l'entretenoit. On lui at tribue l'invention des Vers ïambiques.

IAPIX, fils de Dédale, con quit une partie de la Pouille ou Apulie; ce qui fit donner le nom d'apigie à cette contrée d'Italie.'

IASIUS, fils de Cerite, roi de Tofcane ou Etrurie, dif puta, après la mort de fon pere, avec fon frere Dardanus, pour "la fucceffion du trône, & fut la victime de cette querelle jaloufe. Le pere d'Atalante, laquelle fe fignala à la chaffe du fanglier de Calydon, s'appelloit auffi Iafus. Tout cela

Tome V.

fabuleux.

une

IBAS, évêque d'Edeffe dans
le se fiecle, fut d'abord Nef-
torien, & enfuite orthodoxe.
Il écrivit dans le tems qu'il
étoit infecté par l'erreur, à un
Perfan, nommé Maris,
Lettre qui fut quelque tems
après une fource de disputes.
Il blâmoit dans cette Lettre
Rabulas fon prédéceffeur, d'a-
voir condamné injustement
Théodore de Mopfuefte, au-
quel il prodiguoit les louanges.
Dans le fiecle fuivant, Théo-
dore, évêque de Césarée en Cap-
padoce, conseilla à Juftinien
pour donner la paix à l'Eglife,
de condamner les Ecrits de
Théodore de Mopfuefte, les
Anathêmes que Théodore avoit
oppofés aux anathêmes de S.
Cyrille, & la Lettre d'Ibas.
C'eft ce qu'on appella l'affaire
des trois chapitres. Ce prince
les fit condamner dans le se
A

VILLE DE LYON
Biblioth. du Palais des Arts

concile général, tenu à Conftantinople l'an 553; mais la perfonne & la foi d'Ibas n'y furent point flétries. La condamnation de cette Lettre éprouva même des difficultés, parce qu'on prétendit qu'elle avoit été approuvée par les légats du pape dans le concile de Chalcédoine; mais les légats ne s'étoient arrêtés qu'à la maniere dont Ibas s'exprimoit, touchant fon attachement à la foi & fa foumiffion aux décifions de l'Eglife; & n'avoient pas prétendu approuver tous les détails de cette lettre: Lectâ Iba epiftolâ, novimus eum effe orthodoxum. Le pape Vigile s'exprimoit encore plus clairement, en difant qu'lbas corrige à la fin de fa lettre tout ce qu'elle peut avoir de défectueux: Si quid erravit, id fub finem corrigit. C'eft donc l'orthodoxie perfonnelle de cet auteur, & point celle de fa Lettre qui avoit été reconnue au concile de Chalcédoine. Voyez PÉLAGE 1, VIGILE.

IBERNON, (André) Ef pagnol, religieux de S. François, de la réforme de S. Pierre d'Alcantara, né l'an 1534, fe diftingua par fa charité, fon abnégation,, & toutes les verzus de fon état, qui le firent béatifier par le pape Pie VI,

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ture finguliere attira les armes Ottomanes fur cette ifle. Six galeres de Malte s'emparerent d'un grand vaiffeau Turc, & vinrent avec leur prife mouiller dans un petit port de l'ifle, nommée Califmene. On y trouva un enfant qu'on crut être un fils du grand-feigneur; ce qui parut le prouver, c'eft que le Kiflar-Aga, chef des eunuques noirs, avec plufieurs officiers du ferrail, étoit dans le navire; & que cet enfant étoit élevé par lui avec des foins & des refpects. Cet eunuque ayant été tué dans le combat, les officiers affurerent que l'enfant appartenoit à Ibrahim, & que fa mere l'envoyoit en Egypte. Il fut long-tems traité à Malte comme fils du fultan; mais ayant été inftruit dans la foi chrétienne, il fe fit Dominicain (voyez OSMAN). On l'a connu long-tems fous le nom du P. Ottoman; & les Freres- Prêcheurs fe font toujours glorifiés d'avoir eu le fils d'un fultan dans leur ordre. La Porte ne pouvant fe venger fur Malte, qui de fon rocher inacceffible brave la puiffance Turque, fit tomber la colere fur les Vénitiens. Elle leur reprochoit d'avoir, malgré les traités de paix, reçu dans leur port la prife faite par les galeres de Malte. La flotte Turque aborda en Candie. On prit la Canée en 1645, & peu après toute l'ifle. Ibrahim, livré à la molleffe & aux plaifirs du ferrail, n'eut aucune part à cette conquête. Les Janiffaires, ne pouvant plus fouffrir un maître fi foible, le dépoferent (& le firent même étrangler, à ce que difent quelques hiftoriens) en 1649.

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