DE MADAME DE SÉVIGNÉ A SA FILLE ET A SES AMIS; NOUVELLE ÉDITION, MISE dans un meilleur ordre, enrichie d'Éclaircissemens et de PAR PH. A. GROUVELLE, Ancien Ministre Plénipotentiaire, ex-Législateur et Correspondant DE MADAME DE SÉVIGNÉ. LETTRE 432. A la même. à Paris, vendredi 3 Juillet 1676. Vous me dites que c'est à moi de régler votre marche ; je vous l'ai réglée, et je crois qu'il y a bien de la raison dans ce que j'ai proposé. M. de Grignan même ne doit pas s'y opposer, puisque la séparation sera courte, et que c'est bien épargner de la peine, et me donner un tems d'avance, qui sera, ce me semble, purement pour moi. J'ai fait part de ma pensée à d'Hacqueville, qui l'a fort approuvée : il vous en écrira. Songez-y ma fille, et faites, de l'amitié que vous avez pour moi, le chef de votre conseil. On dit que la Princesse d'Italie (Mme. de Monaco) n'est plus si bien auprès de sa maîtresse (MADAME). Vous savez comme celle-ci est sur la galanterie ; elle s'est imaginée, voyez quelle injustice! que cette favorite n'avoit plus la même aversion qu'elle pour cette bonté de cœur. Cela fait des dérangemens étranges: je m'instruirai mieux sur ce chapitre; je ne sais qu'en l'air ce que je vous dis.. TOME IV. |